Publié le 5 Novembre 2012
Des tonnes de déchets amiantés provenant d’Ile-de-France, et notamment de la faculté de Nanterre (Hauts-de-Seine), ont été enfouies en toute illégalité dans le sol du département de l’Oise. Voilà ce qu’ont découvert les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Après trois longues années d’investigations, trois hommes sont aujourd’hui dans le viseur de la justice. Parmi eux, deux anciens dirigeants de la SARL Minore, ancienne société basée à Bouconvillers (Oise), spécialisée dans la dépollution et la gestion des déchets. Ils ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien.
Ces trois personnes sont soupçonnées d’avoir planifié et organisé l’enfouissement et le stockage clandestins de déchets dangereux composés d’amiante et de plomb. Le tout sur quatre sites — deux dans l’Oise, un en Seine-Maritime et un dans le Val-d’Oise, à Persan. Tous les déchets ou presque proviendraient de travaux de déconstruction, de curage et de démolition effectués en région parisienne. « Il y a eu le chantier de l’université de Nanterre en 2007, où des centaines de chambres ont été désamiantées. Puis un curage d’immeuble à Argenteuil (NDLR : Val-d’Oise), ou le retrait de plaques d’amiante à Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines) », énumère une source proche du dossier.
D’autres déchets dangereux proviendraient même de travaux effectués dans le célèbre cabaret parisien le Lido ou encore à la base aérienne militaire de Vélizy-Villacoublay (Yvelines). Le procès des trois mis en examen devrait s’ouvrir dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Roso (Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise) et France Nature Environnement se sont constitués partie civile.
Source : Le Parisien