Publié le 29 Mai 2009

Un dimanche après-midi à l'Arc-En-Ciel ou l'histoire d'un rendez-vous manqué... ou peut-être pas...

14Heures au lotissement Arc-En-Ciel dimanche dernier. Plein soleil sur le quartier. La chaleur est intense, presque suffocante,  mais les riverains sont réunis autour du terrain dont l'affectation reste incertaine (espace vert ou immeuble ? ) et attendent qu'une confrontation ait lieu entre eux, l'opposition municipale et la majorité actuelle. Les habitants de l'Arc-En-Ciel comptent sur la venue de Messieurs Ségura et Amédro pour élucider cette histoire de permis de construire qui met le quartier en émoi et en ébullition. Ils ne viendront pas. Etait-il d'ailleurs réellement prévu qu'ils viennent ? Personne ne le sait. Ce dimanche après-midi a tout l'air d'un rendez-vous manqué...

... ou peut-être pas. En effet, les deux heures passées là-bas sont l'occasion d'échanger avec les riverains. Chacun se renseigne, discute, recoupe les informations et j'assiste peu à peu à la naissance d'un mouvement, celui de personnes mécontentes que l'on puisse décider de l'aménagement de leur quartier sans leur consentement. Ceux qui avaient décidé d'habiter ici et qui avaient fondé leur décision sur la base du plan de construction originel sont les plus amers. Un espace vert était prévu au milieu des pavillons, créant un lieu commun et convivial propice à faire connaissance et permettant de tisser un lien social très fort entre les habitants du quartier. Ce lien existe déjà, il n'a fait que croître devant mes yeux. J'ai presque assisté en direct à la naissance d'un collectif de riverains. Ces habitants d'Aulnay ne demandent que le droit d'être entendus, consultés sur ce qui représente, selon eux, un bouleversement majeur dans leur cadre de vie. Ce collectif mènera ses propres actions... jusqu'à ce que le dialogue soit ouvert avec les élus.

Pourquoi suis-je là ? Je ne représente aucun parti politique. Et de toute façon ai-je besoin de cette caution là pour être présent et m'exprimer sur un blog ? Je ne pense pas. Alors voilà, je suis là, en tant que simple citoyen d'Aulnay venu à la rencontre d'habitants inquiets pour leur quartier.  Et même si ce n'est pas mon quartier, je ressens le besoin d'aller au contact de ces riverains,  pour comprendre, me nourrir de leur expérience, partager la mienne aussi peut-être, cerner au plus prés des préoccupations qui seront peut-être celles d'autres quartiers demain et qui déboucheront sur une réflexion globale à l'échelle de la ville entière sait-on jamais.

J'ai lu une fois une phrase qui m'a bien plu sur un blog. On y parlait de construire Aulnay Sous Bois pour en faire une ville ouverte et solidaire. C'est dans cet esprit là que je me suis rendu à l'Arc-En-Ciel, et force est de constater que je n'ai pas raté ce rendez-vous. Ce fût une belle rencontre.

Rédigé par Stéphane Fleury le vendredi 29 mai 2009 à 12Heures58.

   

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 26 Mai 2009

Le dernier numéro d'Oxygène y consacrait sa une mercredi, évoquant la démocratie locale à travers les conseils de quartier et la possibilité offerte aux habitants d'Aulnay Sous Bois de devenir acteurs de leur ville. Hasard du calendrier ou non, cet article tombe à point nommé puisqu'actuellement tous les riverains de la rue des Saules sont invités à participer au groupe de travail, spécialement créé pour permettre une consultation des habitants du quartier, et qui débouchera sur des propositions d'utilisation du terrain situé rue des Saules.

Avec le recul, que de chemin parcouru depuis la première photo prise un peu par hasard par mon voisin Robert Ferrand montrant une machine réalisant des sondages du terrain, la création du blog Aulnay Libre ( qui comme son nom l'indique est libre de toute étiquette politique) et cette énergie déployée par un petit nombre au début qui est devenue mouvement massif, dont le point d'orgue fût la réunion du parc Gainville le 27 Mars dernier.  

Lorsqu'au début de cette aventure humaine nous demandions la création d'un groupe de travail spécifique à la rue des Saules, nous rencontrions une indifférence polie. Mais désormais, suite à notre détermination et notre constance dans notre volonté d'agir et de peser sur les décisions relatives à la vie de notre quartier, et avec l'aval de Monsieur Alain Amédro que nous avons rencontré le 5 Mai dernier, le groupe de travail "Rue Des Saules" est bel et bien une réalité. Il appartient désormais à chacune et chacun d'entre vous en tant que riverains, de vous manifester, de participer au projet pour construire notre quartier ensemble.

Après un temps de mobilisation nécessaire où nous avons pris le temps de discuter du premier projet qui nous était présenté, maintenant est venu le temps pour les habitants du quartier de faire des propositions. Avec quelques riverains nous avons commencé à organiser ce groupe en distribuant des documents relatant la création du groupe de travail, la possibilité d'exprimer des choix quant à l'utilisation de ce terrain, et les réunions à venir... N'oubliez pas de retourner votre bulletin ! Vous avez voix au chapitre, vous avez la possibilité de vous exprimer alors saisissez ou plutôt saisissons là ensemble...

Les quelques semaines qui vont suivre seront d'un grand intérêt pour les riverains de la rue des Saules et pourquoi pas l'ensemble des habitants d'Aulnay Sous Bois. Nous avons l'opportunité de mettre en pratique ce principe de base de la démocratie : placer le citoyen en position de moteur de son quartier et de sa ville...

Les résultats du groupe de travail feront l'objet de comptes-rendus lorsque cela sera possible. Nous lui laisserons la possibilité d'évoluer et d'achever sa tâche en toute sérénité sans que tous les débats soient nécessairement rendus publics. Il sera toujours temps une fois la tâche de ce groupe de travail accomplie de partager notre expérience de la démocratie participative et d'en mesurer les résultats aux regards des engagements pris par le Maire de la ville Monsieur Ségura le 27 Mars dernier et d'ailleurs rappelés par Monsieur Amédro lors de notre entrevue du 5 Mai 2009.

Nous travaillerons dans la transparence et la confiance... avec la volonté d'aboutir à un résultat positif pour notre quartier.

En attendant, n'oubliez pas. Votre quartier et le groupe de travail ont besoin de vous.

Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 26 Mai 2009 à 10Heures15.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 22 Mai 2009

Contacté par une représentante du collectif "Défenseur du Square Arc-En-Ciel", Aulnay Libre se permet de relayer l'inquiétude qui saisit ce lotissement de 62 pavillons nouvellement achevé et situé au bout de l'avenue Gambetta à Aulnay Sous Bois, dans le quartier tour eiffel.


     
Photo 1 : le terrain se situe au début de la rue du chêne au milieu du lotissement Arc-En-Ciel.

Le terrain où ces pavillons ont été construits appartenait à l'origine à l'Abbé Pierre qui l'a ensuite cédé gratuitement à l'OPHLM. Jusque là tout va bien. Mais une partie de ce terrain, un grand rectangle prévu d'être aménagé en espace vert et situé au milieu des pavillons, appartient, lui, à la Mairie. Or, les habitants ont eu vent d'un projet de construction d'un immeuble sur cet espace. Un immeuble de 12 mètres de haut. Un permis de construire aurait même été déposé, le tout sans concertation avec les riverains. On sent dans la voix qui me parle au téléphone une grande incompréhension face à cette construction potentielle. Un immeuble au milieu des pavillons... De quoi laisser incrédules les habitants du quartier.



Photo 2 : la zone future d'espace vert, lieu convivial prévu au milieu des pavillons.

Pour cette riveraine, la décision de construire à cet endroit n'a pu se faire que sur plan, sans prendre en compte la réalité du terrain. Cet espace vert est une aire de jeux idéale pour les enfants, ainsi qu'un lieu très convivial où les habitants ont pris l'habitude de se réunir. Pour m'être rendu sur place ce soir, j'avoue avoir été étonné par la configuration de ce lotissement. Les enfants jouent paisiblement dans le quartier allant de maison en maison, on sent une atmosphère de lotissement à l'américaine, sans clôture, où les gens se parlent et se connaissent. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti et ce que les quelques riverains avec qui j'ai pu parler m'ont confirmé. Même le voisinage, pourtant réticent au début à ces pavillons HLM dans le quartier, semble maintenant reconnaitre le succès de ce projet, qui réunit une population cosmopolite vivant dans un milieu ouvert et apaisé. Ce lotissement a d'ailleurs été qualifié de cité pilote, c'est à dire qu'en cas de succès, ce type de construction pourrait être généralisé ailleurs...

Même si chaque pavillon dispose de son jardin privé, la mise en péril de cet espace vert, commun à tous, a mis le quartier en émoi. Une distribution de 1500 tracts a été effectuée dans le quartier et mardi dernier une cinquantaine de riverains s'est réunie en présence de notre Député Gérard Gaudron et de la journaliste du Parisien Gwenael Bourdon bien  connue pour couvrir les événements de notre cité aulnaysienne.


Ce Dimanche 24 Mai à 14Heures aura d'ailleurs lieu un rassemblement de tous les riverains à l'emplacement de ce terrain, avec la présence annoncée de notre Maire Gérard Ségura ainsi que d'Alain Amédro chargé des questions d'urbanisme et des espaces verts.

Loin l'idée d'Aulnay Libre de crier au loup, mais sans doute sera-t-il intéressant de suivre le développement de ce dossier dans les jours qui viennent. Simple rumeur ou projet déjà en cours ? L'avenir nous le dira. En partant un riverain me montre le plan final d'aménagement de la zone. L'espace vert semble bel et bien y figurer, pourtant.



Photo 3 : L'espace vert prévu dans l'aménagement final du quartier sera-t-il remplacé par un immeuble ?

En attendant, pour les riverains il n'y a aucune cohérence à insérer un immeuble d'habitat collectif en plein milieu d'une zone pavillonnaire. Certains habitants ont d'ailleurs quitté l'habitat collectif justement pour goûter aux joies du pavillon avec jardin et la qualité de vie qui va avec.  Du reste, un tel projet et l'afflux d'habitants qui en découlerait ne serait pas sans conséquences sur la circulation (l'accès au quartier il est vrai se fait par des voies relativement étroites et les places de stationnement sont en conséquence) et sur les écoles environnantes déjà saturées d'enfants, selon une habitante.

Suite des événements, demain matin, dans le parisien avec l'article de Gwenael qui sera surement relayé par Monaulnay.com, et enfin dimanche avec cette réunion programmée dans le quartier à 14Heures...

Rédigé par Stéphane Fleury pour Aulnay Libre le Vendredi 22 Mai 2009 à 22Heures45.  

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 19 Mai 2009

Juste quelques lignes pour revenir sur ce 16 Mai où la musique a envahi les rues d'Aulnay Sous Bois lui donnant un air de fête. Le 19éme festival international de musique dont le final a rempli le gymnase Pierre Scohy s'est déroulé en effet samedi dernier. A ma grande surprise certaines personnes habitant la ville d'Aulnay depuis très longtemps y assistaient pour la première fois. Comme quoi il fait garder une certaine constance dans l'information de ses concitoyens.

Au gymnase le présentateur a adressé des remerciements appuyés à la Municipalité parlant d'un contexte d'organisation difficile et laissant ainsi planer le doute sur l'existence de ce festival l'an prochain.

Au programme, cinq formations européennes venant de Belgique, du Danemark, d'Ecosse, d'Allemagne et d'Angleterre.

Les Belges d'Ostende ouvrent le bal en formation militaire. Vêtus de costumes marine du plus bel effet,  leur tour rythmé et réglé au millimètre a rempli la foule d'enthousiasme.




Le Danemark nous offre une formation totalement féminine. Ces jeunes filles viennent de Helsingor, ville dont la forteresse sert de cadre au Hamlet de Shakespeare. Ce groupe a joué lors de l'ouverture des jeux olympiques. Appartenant à la Marine également, la particularité de cette formation est de proposer des figures représentant des éléments liés à la mer : l'engrenage des bateaux, l'encre etc... C'est très beau à voir et à entendre. Lorsqu'elles entonnent successivement l'hymne danois et français une grande émotion s'empare de la salle.




L'Ecosse nous offre ses traditionnelles cornemuses. L'occasion d'en écouter en live n'est pas si fréquente et cet instrument dégage une grande force émotionnelle.

Les musiciens allemands, eux, ont parcouru 800 kilomètres en bus pour arriver jusqu'ici et devaient repartir le soir même pour une autre représentation en Allemagne prévue dimanche. C'est un véritable show qui est offert à nos yeux, ces musiciens alignant les standards connus comme le générique de la série mission impossible ou les bandes son de films tels que Rocky ou Pirates des Caraïbes.

Les Anglais terminent le début de soirée en fanfare en invitant la foule à les rejoindre sur la piste de danse oops the dance floor. Ils clôturent en jouant le God Save The Queen.

Il n'est pas si fréquent de pouvoir approcher des formations musicales aussi inspirées, alors l'année prochaine ne boudez pas votre plaisir et faites un tour à ce festival qui est un régal pour les yeux et les oreilles. C'est un bon moment à partager en famille ou entre amis.

Notre Député Gérard Gaudron et notre Maire Gérard Ségura étaient d'ailleurs présents confirmant le vieil adage aulnaysien connu de tous : " le conseil d'Etat et la musique adoucissent les mœurs !".

Rédigé par Stéphane Fleury le mardi 19 mai 2009 à 22Heures05.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Culture

Publié le 19 Mai 2009


Ce que vous avez devant les yeux à l'instant vaut la modique somme de 11 million de dollars. C'est en tout cas le prix qu'un acquéreur a jugé bon de payer pour cet avion à réaction lors d'une vente aux enchères en novembre 2007.  Mais cette image est-elle une photographie ou une peinture ? Telle est la question ! Et tel est le thème abordé en ce vendredi 15 mai en soirée à l'école d'art Claude Monnet d'Aulnay Sous Bois : le rapport étrange que la peinture et la photographie ont toujours entretenu à travers l'histoire. Ce rapport est ce soir là analysé au travers de Gerhard Richter, le peintre de cet avion à réaction, puisque ce n'est pas une photo mais une toile de 1963 intitulée Düsenjäger.

Avant la photographie, la peinture demeurait le seul moyen de figer une réalité sur un support. Au début, si la photographie permet une reproductibilité de la peinture et sa diffusion à grande échelle et donc une démocratisation de cet art, il apparait bien vite que la photo capture la réalité de manière bien plus réaliste qu'aucune peinture ne le peut. La peinture n'aurait donc plus de sens d'exister. C'est pourquoi, après l'avènement de la photographie, on voit cette frontière se dessiner entre ceux qui finalement acceptent la photographie et y voient même l'occasion de se surpasser, je fais référence ici à l'hyperréalisme, notamment, qui est une peinture inspirée d'images photographiques et qui tente par un rendu minutieux de se rapprocher au maximum de la réalité.

L'autre côté de la frontière c'est l'abstraction, c'est s'éloigner au maximum de la photographie, de la réalité, pour trouver une autre voix et une autre manière de s'exprimer à travers la peinture. Je fais ici référence par exemple à l'expressionnisme abstrait où la toile n'est plus un lieu de reproduction de la réalité mais un moyen pour le peintre d'exprimer des sentiments plus abstraits. Ci-dessous, à titre d'exemple, j'ai choisi deux peintures assez explicites des deux côtés de la frontière : d'abord d'un côté l'hyperréalisme de Ralph Goings avec un tableau datant de 1992 intitulé Empire Diner, Herkimer ( on croirait vraiment une photo et pourtant c'est de la peinture), puis de l'autre l'expressionnisme abstrait avec Jackson Pollock en plein travail tel un toréador dans l'arène et le résultat d'une de ses toiles de 1950 intitulée Number 1 ( difficile d'y trouver une représentation de la réalité).





Ce qui est amusant, pourtant, c'est qu'avant la photographie, certains grand-maîtres du XVème siècle ont sans doute utilisé des appareils optiques pour améliorer de façon considérable la qualité de leur toile en matière de réalisme. En effet, on observe à cette époque des progrès prodigieux et d'une rapidité presque stupéfiante en matière de rendu,  qui devient quasiment photographique. En utilisant des dispositifs optiques ( des miroirs et des lentilles) il est devenu possible de projeter une image sur un support à la façon d'un rétroprojecteur ce qui permet de dessiner et peindre plus facilement. C'est en tout cas la théorie, parfois contestée, que développe David Hockney dans un livre passionnant et que je recommande chaudement : savoirs secrets, les techniques perdues des maîtres anciens. (Voir la couverture ci-dessous).



On le voit donc à travers le temps, ce rapport entre photographie, peinture et réalité est extrêmement passionné et passionnant. C'est ce qui m'a attiré ce soir là dans l'école d'art.

Pour en revenir à Gerhard Richter, sujet de cette conférence, son art est une véritable passerelle entre photographie et peinture. Né à Dresde en 1932, il est considéré comme l'un des artistes les plus chers et les plus influents de notre époque. Fortement marqué par la guerre et en particulier par la destruction de Dresde par les alliés en Février 1945, il décide de passer à l'Ouest en 1961 juste avant la construction du mur de Berlin. Il espère trouver là une meilleure opportunité d'exploiter son art. Richter est un passionné des photographies. Il les collectionne et les amasse en grand nombre. Des photos privées, des images de magazines prises au hasard et qu'il conserve dans ce qu'il appelle un "Atlas" et qui plus tard servira de réservoir à son inspiration picturale. Gerhard Richter fait donc partie de ceux qui ne voient pas en la photographie un ennemi mais plutôt une source d'inspiration.

Gerhard Richter ne reste pas confiné à une forme d'art spécifique et passe allégrement de l'abstrait, à l'hyperréalisme, ce qui lui vaut de ne jamais pouvoir être catalogué et explique sans doute en partie sa longévité et l'intérêt très fort qu'il suscite encore de nos jours.

L'une des facettes particulièrement développée lors de cette réunion à propos de l'art de Richter est l'utilisation d'une photographie pour réaliser un tableau, mais la peinture transmet une image floutée de la réalité qui lui donne un aspect presque effrayant ...Il commence avec des portraits et pousse cette technique à son paroxysme dans la série 18 Octobre 1977 réalisée en 1988 et qui revient sur un épisode dramatique de l'histoire allemande contemporaine à savoir le terrorisme de la Fraction Armée Rouge.

Ces tableaux, qui représentent les terroristes de la Baader Meinhof retrouvés morts dans leur cellule dans des circonstances suspectes, soulèvent une grande polémique en Allemagne confrontée à travers de l'art et donc d'une peinture à son histoire. Richter d'ailleurs pensera un moment réaliser des toiles sur les camps de concentration, mais il renoncera finalement préférant à l'époque peindre des toiles monochromes grises. Il dira que ces toiles seront une manière inconsciente pour lui de refuser de représenter une telle tragédie. Ci-dessous le premier des 15 tableaux du cycle 18 Octobre 1977. Il représente Ulrike Meinhof retrouvée pendue dans sa cellule de prison. Cette peinture est d'un réalisme photographique effrayant et dérangeant... 



Présentée par Arno Gisinger de manière vivante et ludique avec le souci du détail et de la clarté, cette conférence d'une heure trente a été l'occasion pour moi de m'évader et d'explorer une facette supplémentaire de cette relation tumultueuse: photographie, peinture, réalité.


Pour finir quatre des nombreuses peintures de Gerhard Richter présentées ce soir là, avec dans l'ordre : red, blue, yellow de 1973 ; candle de 1982 ; chinon de 1987 ;  et enfin un autoportrait de 1996.






La prochaine conférence aura lieu à la rentrée,  le 23 Octobre 2009 précisément, au même endroit et aura pour thème : la mesure de l'exploit, photo et sport. Si vous êtes curieux,  ne manquez pas ce rendez-vous.


PS : Je remercie l'agenda Aulnaysien de MonAulnay.com qui m'a permis de ne pas manquer  ce moment d'art.


Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 19 Mai 2009 à 14Heures47. 

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 15 Mai 2009

Voilà, le conseil d'Etat s'est prononcé. La dernière élection municipale est donc validée. Le groupe de travail de la rue des Saules va donc pouvoir continuer sa tâche...

Merci à MonAulnay.com pour la rapidité de communication de l'information.

Stéphane Fleury.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 14 Mai 2009

Cette semaine, ce Lundi 11 Mai précisément, s'est tenue au réfectoire du foyer Dumont une réunion organisée par les Verts sur le thème de la ville écologique ou comment associer urbanisation et écologie. Je précise pour les esprits un peu trop vifs que je ne suis pas adhérent du parti Vert, mais le thème de cet atelier, dont j'ai eu connaissance fortuitement en parcourant la blogosphère aulnaysienne, a suscité mon attention. Les propos qui suivent sont ceux d'un simple observateur neutre mais curieux.

La soirée commence par la projection d'un film sur le ville de Fribourg en Allemagne. Peuplée d'environ 200000 habitants, cette citée, située au pied de la Forêt-Noire à une cinquantaine de kilomètres de Colmar, se veut un modèle de ville écologique. Cette orientation volontariste est issue d'un combat mené contre l'installation d'une centrale nucléaire à proximité de la ville dans les années 70. A cette occasion, toute la région, toutes les classes sociales ont manifesté contre ce projet, allant jusqu'à occuper le futur site de construction en logeant dans des caravanes. Cette mobilisation n'aura pas été vaine puisque cette centrale ne sera jamais construite. Dés lors, la ville s'est posée la question du comment produire autrement, en protégeant l'environnement. D'abord dans un souci de protection de la Forêt-Noire soumise aux pluies acides, mais également dans un souci économique puisqu'il s'agissait de préserver le caractère touristique de la région. C'est ainsi que des investissements substantiels ont été engagés dans les énergies renouvelables. Fribourg a tout misé sur la qualité de vie des habitants. En réhabilitant les vieux logements trop gourmands en consommation d'énergie, en construisant du nouveau logement écologique et économique, en assurant des moyens de transports réellement alternatifs à la voiture. Les habitants de Fribourg ont à disposition 400 kilomètres de pistes cyclables, et les transports publics ont été pensés avant les constructions pour un maximum d'efficacité et d'incitation à les utiliser (c'est le cas du tramway notamment).

Plusieurs exemples concrets nous sont ensuite présentés pour illustrer l'intérêt d'une ville écologique. Un hôtel utilise un surplus d'énergie produit par les éoliennes d'une ville voisine ( il n'y a pas obligation comme en France de vendre son surplus d'électricité produite à EDF), des panneaux solaires, des pompes à chaleur, et une chaufferie avec des granulés de bois. Tout est fait pour éviter le recours aux énergies fossiles ( pétrole). Ce qui est intéressant est que cette démarche est à la fois bonne pour l'environnement (moins d'émissions de CO²) et bonne pour le porte-monnaie. S'il fallait attendre 45 ans auparavant pour un retour sur investissement en installant des panneaux photovoltaïques, ce délai est aujourd'hui d'environ 10 ans. Au bout de 20 ans, c'est même une économie de 25000 euros qui sera réalisée.

L'exemple le plus spectaculaire donné par cette ville est celui du nouveau quartier Vauban. Construit sur une ancienne caserne abandonnée par l'armée dans les années 90, la manière dont ce projet a été géré parait presque irréelle ou digne d'un conte de fée. Les logements qui composent ce quartier suivent des normes strictes de construction, les normes HQE (Haute Qualité Environnementale), de sorte qu'ils produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Le tracé du tram a été pensé en amont pour garantir une desserte optimale avec le centre-ville. Dans le même temps, les places de parking privées ont été volontairement limitées pour inciter à abandonner la voiture et réserver des espaces publics organisés pour le jeu des enfants notamment. Le plus ahurissant est que les futurs habitants du quartier ont pu s'organiser en groupes de travail pour élaborer les plans de leurs futures habitations, le choix des matériaux de construction, les financements les mieux adaptés, en concertation avec l'office d'urbanisme et les élus locaux. Tiens, cela me fait penser qu'un groupe de travail vient d'être constitué pour l'aménagement du terrain de la rue des Saules. Coïncidence ? Espérons que le résultat sera aussi spectaculaire pour les riverains et les élus. ( C'est promis dans ma prochaine note je ne parlerai pas de la rue des Saules !).

En conclusion du reportage, un habitant du quartier nous présente d'ailleurs son 90 mètres carrés. Construction en bois, orientation plein sud, isolation thermique (épaisseur des murs 47cms avec 35cms d'isolation), triple vitrage (gaz xénon inerte) avec une couche réfléchissante à infrarouge sur les fenêtres.  Il évoque sa note de chauffage : 114 euros annuels !!! Malgré un léger surcoût dans la construction de la maison (7% en plus) le retour sur investissement est garanti. Voici donc le couple gagnant : l'écolo-maison, qui n'émet pas de CO² et donc bonne pour l'environnement, et l'éco-maison, qui sert à économiser de l'argent et donne du pouvoir d'achat. Du reste, si les prix du pétrole venaient à augmenter à nouveau dans le futur il est fort à parier que bon nombre de ménages habitant dans des logements des années 70 et se chauffant au gaz ou au fioul ne pourraient plus à terme payer leur facture énergétique.

On rappellera au final quelques chiffres : les anciens logements des années 70 de la ville de Fribourg consommaient pour le chauffage 200kWh par mètres carrés par an. Le standard actuel en Allemagne se situe aux alentours de 70kWh. En France nous en sommes actuellement à 240kWh. Les bâtiments français sont responsables de 42% de nos émissions de CO². Un touriste allemand qui apparait dans le reportage ironisait gentiment sur nos soit disant pistes cyclables et estimait notre retard par rapport à l'Allemagne sur les questions environnementales à une vingtaine d'années. Une simple donnée du reportage donne le vertige : il y a autant de panneaux photovoltaïques dans la ville de Fribourg que dans la France entière.

Ainsi, la ville de Fribourg fait figure de capitale écologique de l'Allemagne. Une révolution verte y est née il y a 25 ans à l'issue d'un combat contre l'installation d'une centrale nucléaire. Depuis, le développement durable y est devenu une priorité. La consommation d'énergie issue du nucléaire est passée de 60% à 30%. Les énergies renouvelables atteignent aujourd'hui 5%. L'ambition locale est d'arriver à 10% dans moins de cinq ans.   

Voici en substance les données qui nous ont été présentées pour réfléchir et alimenter la suite du débat pour la soirée.  Ce qui a suivi m'a un peu déçu je dois l'avouer. On a fait circuler le micro pour que chacun s'exprime alors que je m'attendais plus à un atelier thématique dirigé avec des sujets précis, bien présentés et développés sur par exemple comment combler notre retard en France. Comment les élus locaux peuvent-ils construire écologique et économique dans leur ville ? Je suis passé devant les nouveaux logements des 3000 cet après-midi, et devant les pavillons dits de l'arc en ciel hier... Il ne me semble pas avoir vu de panneaux solaires. Pourquoi ces logements ne sont-ils pas autonomes en matière de consommation d'énergie (chauffage, eau chaude, production excédentaire d'énergie) ? Et le fameux bâtiment de la rue du 14 Juillet, quelle est sa consommation énergétique ? Est-elle dans les standards allemands ?

Si le rythme de rénovation des vieux logements ne s'accélère pas, et qu'en plus on ne construit pas efficace en associant écologie et économie dans le nouveau bâti, l'enjeu majeur, à savoir la lutte contre le réchauffement climatique, n'est pas prêt d'être surmonté. Peut-être avons-nous déjà perdu la bataille ? La fonte des glaces et les terribles conséquences induites par la montée des eaux à laquelle seront confrontés bon nombre d'habitants de la planète semblent alors une échéance fatale... Il faut donc se résigner...   

Je ne suis pas fataliste et je ne souhaite pas jeter l'éponge, mais j'ai senti dans la parole des Verts présents, des difficultés pour sensibiliser à la fois le public mais aussi les politiques au thème de l'écologie. Un Vert disait que c'est un combat quotidien pour se faire entendre. Il faut vraiment lutter pour faire de petites avancées. La France serait-il un vaste champ d'obstacles (juridiques et financiers) ? La notion d'habitat groupé a du mal à y émerger. La mixité sociale est parfois difficile à installer, on est plus dans la cohabitation forcée. Certains se demandent comment mobiliser les gens ?  On évoque des problèmes de culture, d'éducation, de formation, qu'il faut faire un travail sur les mentalités. Le pouvoir du citoyen allemand serait supérieur à celui du citoyen français, dit-on. En résumé, ce n'est pas gagné.

D'ailleurs les Verts français placent beaucoup d'espoirs dans l'Europe. Ils espèrent que des pays dans lesquels les Verts ont plus de poids politique pourront peser de fait sur l'ensemble de la communauté européenne et ainsi imposer des normes environnementales plus strictes que la France devra appliquer. Le Portugal, par exemple, ambitionne de se passer totalement des énergies fossiles d'ici 2020 en misant sur l'éolien et l'utilisation des marées. Quelle est l'ambition de la France ?

Ainsi, grâce à l'Europe, pourra-t-on peut-être espérer localement pouvoir concevoir autrement les quartiers et parler d'éco-quartiers. Un autre représentant des Verts évoque même la nécessité d'un plan Marshall pour l'environnement. Il faut tout miser sur les énergies renouvelables, former les gens à fabriquer des panneaux solaires ou aux autres techniques environnementales, ce qui créerait environ dix millions d'emplois à l'échelle européenne estime-t-il. Une sacrée mutation professionnelle en perspective et des financements à trouver pour l'accompagner.

Je sors frustré de cette soirée, presque avec une rage sourde au cœur. Parce que je sens bien que tous individuellement nous avons bien conscience des conséquences que notre comportement environnemental aura tôt ou tard sur la planète et évidemment sur nous. Mais quelle est la méthode pour que cette conscience individuelle devienne conscience collective et qu'au niveau les plus hauts des Etats on mette à plat les choses pour identifier les priorités, les dangers et les plans d'action à mettre en place avant qu'il ne soit trop tard.

J'aimerais néanmoins terminer sur une note positive. Ecrire que des choses se font. Les espaces verts de la ville d'Aulnay sont gérés dans un souci d'économie d'eau. On utilise le paillage pour la rétention d'eau. On annonce l'ouverture de jardins partagés à la Roseraie avec des systèmes de récupération des eaux de pluie, un peu comme ce qu'il s'est fait à Sevran dans le quartier Rougemont. Alain Amédro signale enfin que désormais une information plus visible est disponible en Mairie auprès des Aulnaysiens qui souhaitent bénéficier des mécanismes qui encouragent à équiper son logement en source d'énergie soucieuse de l'environnement. Du reste, des aulnaysiens présents dans la salle sont déjà équipés en panneaux solaires... Tout n'est peut-être pas perdu.

Merci en tout cas aux élus Verts d'avoir tenté d'ouvrir le débat. Peut-être serait-il judicieux à terme de renouveler ce genre de confrontation avec la population (nous étions une petite soixantaine) , pas seulement en période électorale, en ciblant peut-être plus précisément une thématique, histoire de la présenter en détail et d'aller vraiment au fond des choses. Ce travail de fourmi finira peut-être par mobiliser les citoyens qui de fait pèseront davantage sur les choix en matière de politique environnementale. Faisons un rêve...

Rédigé par Stéphane Fleury le Jeudi 14 Mai 2009 à 1Heure09.

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Environnement

Publié le 12 Mai 2009

Un long week-end de trois jours, rien de tel pour passer un peu de temps dans le jardin, retrouver un rapport direct avec les choses, toucher la terre, si précieuse comme dans le roman de Zola. Parfois je peste contre les mauvaises herbes, contre cette nature qui n'arrête jamais de pousser de tous les côtés, j'ai des envies soudaines de tout bétonner pour être tranquille une bonne fois pour toutes. Et puis évidemment l'activité physique, retourner la terre pour préparer le jardin, contracte les muscles et libère l'esprit. Une sorte de calme vous envahit, un apaisement intérieur, propice à laisser vagabonder les pensées et les petites réflexions...

En parcourant les lignes directrices du grand Paris qui se profile à l'horizon, une phrase a attiré mon attention : "il faut densifier la ville" annonce l'Elysée. Elle fait écho dans mon esprit à ce que j'ai pu entendre dans un certain nombre de réunions publiques d'Aulnay Sous Bois au cours desquelles la densification de la ville semble une perspective inéluctable. Ainsi, quel que soit le bord politique, la crise du logement actuel n'offre que peu d'alternatives à celle de construire massivement. Lors de la toute récente modification du P.L.U intervenue dans la ville on comprend assez rapidement que l'habitat collectif est considéré comme le moyen le plus rapide de loger les gens, quitte à empiéter sur les zones pavillonnaires et les espaces verts.

Avant de se lancer à tout va dans des programmes de construction, serait-il peut-être judicieux de se pencher d'abord sur la question des logements vacants. Il existe à Paris et sans doute ailleurs en île de France, une quantité insoupçonnée d'immeubles inoccupés, parfois depuis des années. D'un côté des logements vides, de l'autre des demandes de logements en attente et insatisfaites. Cette équation est un non sens mathématique et il est grand temps que l'on se penche sérieusement sur l'offre disponible de logements pour la rendre accessible à ceux qui en ont besoin.

Pour en revenir à la densification urbaine, il va sans dire que la construction de logements et l'afflux d'un surplus de population devra s'accompagner dans le même temps d'une offre accrue en terme d'équipements que cela soit en matière de transports ou d'éducation par exemple. Cette phrase semble être placée sous le sceau du bon sens. Pourtant il faut savoir qu'à Aulnay Sous Bois on déplore un problème d'anticipation quant à l'évolution démographique de la population aulnaysienne. Il semble que l'augmentation des naissances et l'évaluation du nombre d'enfants à scolariser soient des éléments qui n'ont pas été analysés à temps pour répondre aux besoins. A titre d'exemple, l'année dernière, 90 enfants du sud de la ville qui avaient 3 ans et donc en âge d'être scolarisés n'avaient pas de classe pour la rentrée.  

La démographie c'est l'une des données à analyser pour construire mais également pour nourrir. Si l'on quitte un instant l'échelle aulnaysienne pour raisonner à celle de la planète, les études actuelles en matière démographique estiment que la population mondiale va fortement augmenter pendant la première moitié du 21éme siècle. En 2050, il s'agira de nourrir 9 milliards d'habitants. Avec moins d'eau, moins de terres et en affrontant les difficultés liées au réchauffement. Actuellement une véritable course aux terres cultivables est engagée. Les pays riches ne disposant pas de suffisamment de terres agricoles ont la tentation d'acheter des corridors de production dans les pays du Sud. La Chine, le Japon et les pays producteurs de pétrole ont déjà commencé dans le but de garantir leurs approvisionnements alimentaires futurs.

Comment ces pays procèdent-ils pour acquérir d'immenses domaines dans le monde entier ? Le ministère de l'agriculture japonais dispose d'une agence chargée de ce type d'opération. Une fois l'accord passé avec les gouvernements concernés, des sociétés privées sont chargées de conduire l'opération. La production est ensuite exportée au Japon. Ce pays dispose ainsi de 300000 hectares au Brésil. La Chine procède de la même manière. Elle est présente en Zambie. Que dit-elle aux pays africains ? Nous vous apportons notre technologie. Vous nous laissez vos hectares. Ce sont des agriculteurs chinois qui viendront exploiter ces terres car ils sont trop nombreux chez nous.

Même des groupes privés tentent leur chance, ayant bien compris que qui contrôlera les terres contrôlera forcement l'alimentation et donc une source de profits futurs. L'exemple récent le plus célèbre demeure celui de la société sud-coréenne Daewoo qui prévoyait de racheter 1,3 million d'hectares de terres à Madagascar, soit l'équivalent de la moitié des terres arables de l'île, pour une durée de 99ans. Même si au final l'opération a échoué, ces méthodes ne sont plus des cas isolés. Ces pratiques, ce type d'accords entre Etats, le tout conjugué avec des pays tentés par cesser d'exporter leurs matières premières agricoles pour garantir leurs propres besoins intérieurs risquent de déboucher à terme sur des situations explosives.

Evidemment, on peut se bercer d'illusions en pensant que les difficultés n'arriveront que plus tard. Il n'empêche qu'il est grand temps de revaloriser l'agriculture et la recherche avant qu'il ne soit trop tard et en faire un sujet de gouvernance mondiale. Sinon nous nous exposons à la menace d'un choc alimentaire mondial massif. Je songe soudain que j'ai plutôt intérêt à conserver mon jardin pour y cultiver éventuellement quelques denrées alimentaires. Je le fais déjà pour retrouver un peu de saveur dans mon assiette, lassé que je suis des tomates et des fraises formatées qui ne poussent même plus dans la terre quelque part dans une serre d'Almeria et qui n'ont aucun goût. Si manger dans le futur se limite à remplir les estomacs pour calmer la faim, voilà une perspective peu réjouissante. Qui décidera et qui dessinera l'avenir alimentaire ? Les Etats, les groupes industriels, le Programme Alimentaire Mondial, le Fonds international de développement agricole ? Y'aura-t-il une place pour le citoyen du monde d'être entendu pour peser sur les choix de vie de demain ? Ce dernier aspect me fait d'ailleurs penser à une phrase de commentaire de Marc Fretter sur Monaulnay.com et du coup revenir à l'échelle Aulnaysienne.

En parlant des décideurs politiques Marc écrit : " A un moment donné, vous allez être obligé de trancher car si vous capitulez devant une association de riverains, vous n'êtes pas prêt de construire de logements !". Même si je comprends le sens de cette phrase, je ne partage pas ce qu'elle induit : 1) que les décideurs politiques sont forcement les mieux placés pour définir ce qui est bon pour un quartier 2) l'action des riverains est de toute manière vouée à l'échec puisqu'au bout du compte c'est le politique qui prend la décision finale.

Heureusement que les choses sont plus nuancées et qu'une action citoyenne peut influer d'une manière ou d'une autre sur une décision politique ou économique. Sinon, et là je déplace la problématique sur le terrain de l'économie,  le patron d'une grande entreprise pourrait réduire ses effectifs ou délocaliser tranquillement pour augmenter ses marges et les dividendes de ses actionnaires  sans que les salariés ne réagissent. Les salariés devraient-ils se résigner en pensant de toute façon c'est le patron qui décide ?

Le pouvoir du citoyen doit s'exercer au delà du simple fait de glisser un bulletin de vote à l'échéance prévue. En mobilisant pour faire entendre sa voix dés que cela semble nécessaire. J'y reviens encore mais c'est un bel exemple, celui de la rue des Saules en est une illustration manifeste. Il nous a paru légitime de réunir tous les riverains et devant notre unanimité face à un projet de la Municipalité nous avons rassemblé les énergies pour être entendus et engager un dialogue avec les élus. Cette voie est enfin ouverte. Elle est une preuve que les citoyens ne doivent pas baisser les bras, qu'ils peuvent encore être acteurs et moteurs de leur ville, et que défendre une cause est encore possible.

La tondeuse de mon voisin me sort soudain de ma rêverie. Alors tel Candide, je retourne cultiver mon jardin...

J'en profite au passage pour suggérer quelques pistes :

Le livre de Jean-Yves Carfantan : Le Choc Alimentaire Mondial. (Albin Michel, 293pages, 19Euros).



Jean-Yves Carfantan est économiste. Il enseigne aussi à l'ESA (Ecole supérieure d'agriculture d'Angers) et travaille comme consultant sur l'évolution des marchés internationaux.  Il est actuellement installé à Sao-Paulo au Brésil, pays qui est appelé à être l'un des grands pays agricoles du 21éme siècle puisqu'il dispose de 100 millions d'hectares de bonnes terres.

Le documentaire d'Erwin Wagenhofer : We feed the world. Le marché de la faim.




Un panorama plutôt exhaustif sur les circuits alimentaires et donc sur ce qui atterrit dans notre assiette :  la pêche industrielle, les serres d'Almeria, les poulets en batterie, entre autres. Mais aussi, le gâchis des denrées alimentaires (des tonnes de pain qui partent à la poubelle) et comment on incite insidieusement les agriculteurs roumains a renoncé à leurs méthodes traditionnelles pour les tourner vers  des semences industrielles. (voir l'exemple de l'aubergine bien brillante, bien lisse, et élaborée en laboratoire pour attirer l'oeil du consommateur... Evidemment elle a un goût aseptisé par rapport à celle produite à l'ancienne).

Et enfin un film. Soylent Green ( Soleil Vert) de Richard Fleischer.



Tourné en 1973, ce long métrage reste d'actualité et peut-être qualifié d'anticipation. Il décrit un monde où l'industrie a pris le pas sur la nature, un monde surpeuplé où l'approvisionnement de la majorité de la population est assuré par une seule et unique compagnie, la Soylent Corporation. Les rites des repas et les saveurs de la nourriture ont quasiment disparus. Je n'en dévoile pas plus sur l'intrigue, mais je recommande chaudement ce film, qui peut ouvrir les yeux sur ce que le monde pourrait devenir à terme, si nous les citoyens, n'y prêtons pas attention.

Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 11 Mai 2009 à 10Heures59.

 

 

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Environnement

Publié le 5 Mai 2009

Compte-rendu de la réunion du Mardi 5 Mai 2009 à la Mairie.

Suite aux différents événements qui ont émaillé le parcours de notre collectif de riverains concernant le terrain de la rue des Saules, notamment au mois de mars, il nous a paru opportun de rencontrer à nouveau Alain Amédro. D'abord, évidemment, pour faire un point sur la situation, mais également pour aller du delà de la mobilisation et la passion qui ont été les nôtres, et se placer désormais dans un temps de réflexion et de proposition quant au devenir et à l'utilisation possible de ces 4000 mètres carrés.

Pour l'instant rien de nouveau à signaler. Monsieur Amédro a indiqué que la Municipalité marquait une pause sur le dossier et qu'aucune commande nouvelle n'avait été passée à l'architecte. Rien ne se passera avant le mois de Septembre. Il faut effectivement raisonner au niveau de la ville pour identifier des besoins et voir comment ils peuvent être satisfaits en utilisant le terrain de la rue des Saules, qui de toute façon ne peut rester éternellement en friche. Nous avons évoqué la possibilité d'un programme mixte, accueil de la petite enfance et accueil de retraités. Cette éventualité entraînerait un changement de zonage qui passerait de UG zone pavillonnaire à US zone d'équipement. Autre éventualité, faire du logement en conservant le caractère UG de la zone. Evidemment des petits pavillons irréprochables en terme de consommation  énergétique sont une voie à explorer. De toute façon, l'élu Vert de la Municipalité nous a confirmé qu'il n'entre pas dans l'intention de la Mairie actuelle de changer le zonage de la rue des Saules à notre insu. Des engagements ont été pris par le Maire et le climat de confiance mutuelle qui s'est installé doit perdurer.

Nous avons proposé qu'un groupe de travail spécifique relatif à la rue des Saules soit crée au sein d'un conseil de quartier.  Cette rue est particulière car rattachée de par sa situation géographique à plusieurs conseils de quartier. D'où une certaine difficulté à unifier la population au sein d'un conseil de quartier unique. Nous allons contacter la démocratie locale pour évoquer le découpage réel de cette rue quant aux conseils de quartier, et nous créerons un groupe de travail, soit au vieux pays ou aux merisiers, pour associer les riverains de la zone au processus de réflexion et arriver à faire des propositions. Nous avons l'intention de rester proactif pour être pleinement associé au processus de décision. Alain Amédro soutient totalement cette approche.

Au cours de cette petite heure passée à la Mairie nous sommes revenus sur la modification récente du P.L.U, notamment pour les zones pavillonnaires. Monsieur Amédro ne considère pas que la suppression du COS et des 20% d'espaces verts sont des attaques en règle des zones pavillonnaires. Pour lui, il reste suffisamment de verrous qui protègent ces zones : les 40% d'espaces verts, la borne de constructibilité de 19 mètres et la limite séparative entre les voisins. Il envisage plus la suppression du COS comme une possibilité d'extension à l'intérieur des pavillons, par exemple pour aménager les combles. De toute manière, le commissaire enquêteur ne tardera pas à rendre son rapport sur les différents aspects de cette modification, ce qui donnera matière à des réflexions supplémentaires sur le sujet.

Alain Amédro revient sur la mauvaise perception que peuvent avoir certaines personnes sur le logement social trop souvent associé à cas sociaux à son goût. Il rappelle les catégories sociales qui ont un besoin urgent de logement social : les personnes âgées, les jeunes de 26, 27, 28 ans qui peinent à quitter la maison familiale jusqu'au couple avec enfant qui vit encore chez les parents. Il cite la Suède où la notion de logement social n'existe pas, et où l'on offre le même standing pour tout le monde.

Enfin, nous évoquons encore le droit de préemption, en demandant s'il est possible de changer l'objet d'une préemption. Y'a-t-il des précédents ? Y'a-t-il un délai à respecter ? Ces questions restent sans réponse certaine et il serait de bon ton de procéder à des recherches. Si un lecteur éclairé veut se manifester, qu'il n'hésite pas.

Voilà ainsi résumé le contenu de notre échange avec Alain Amédro sur la rue des Saules. A nous de continuer le travail entrepris depuis le début et de peser sur la décision finale. Indépendamment de la propre réflexion des élus, en tant que riverains, nous avons notre pierre à apporter à l'édifice,  nous avons notre voix à faire entendre, nous avons notre carte à jouer et nous la jouerons, ensemble.

Ce compte-rendu sera distribué dans toutes les boîtes aux lettres des riverains de la rue des Saules et servira de base à la réflexion qui sera la notre dans les semaines à venir. Nous restons en contact.

Rédigé par Stephane Fleury le Mardi 5 Mai 2009 à 22heures20.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !