Publié le 25 Février 2016
Pour celles et ceux qui s’en souviennent peut-être, ce fut l’un des moments les plus tragi-comiques de la campagne des élections départementales (Canton Nord) de mars 2011 à Aulnay-sous-Bois.
En effet, les écologistes locaux étaient alors en conflit ouvert avec le maire de l’époque Gérard Ségura, au point d’avoir démissionné avec fracas de la majorité PS, PCF et EELV qui avait conquis la ville aux élections municipales de 2008.
S’inscrivant dans cette logique de rupture, François Siebecke s’était présenté avec l’étiquette Europe Ecologie Les Verts au premier tour des élections départementales (Canton Nord) de 2011 réalisant 7,54 % des voix. Compte tenu du contexte particulier à Aulnay-sous-Bois, il était en théorie impossible qu’EELV soutienne Gérard Ségura au second tour du scrutin.
Et pourtant c’est ce qu’il s’est passé ! En effet, débarquant à l’improviste, Jean-Vincent Placé, alors second vice-président au conseil régional d’Ile-de-France pour EELV, était venu tout sourire prendre la pose à la gare d’Aulnay-sous-Bois pour soutenir ostensiblement Gérard Ségura et offrir en prime le logo Europe Ecologie Les Verts au Parti Socialiste.
Ce simple cliché avait totalement coupé l’herbe sous le pied des écologistes locaux, et en premier lieu à leur leader Alain Amédro, qui lui aussi pourtant était à l’époque 14ième vice-président au conseil régional d’Ile-de-France pour la même formation politique EELV ! Cet épisode démontrait par ailleurs de façon désastreuse que les convictions politiques doivent parfois s’effacer devant la froide discipline des partis…
Quoi qu’il en soit, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. Gérard Ségura est désormais conseiller municipal d’opposition et Alain Amédro semble avoir pris ses distances avec le monde politique.
Jean-Vincent Placé, quant à lui, est devenu récemment Secrétaire d’Etat auprès du premier ministre en charge de la réforme de l’Etat et de la simplification alors qu’il déclarait en 2014 à Jean-Jacques Bourdin devant la caméra de BFM TV (voir vidéo ci-dessous) qu’un écologiste n’avait pas vocation à entrer dans un gouvernement dirigé par Manuel Valls ! Mais ça, c’est une autre histoire…
Robert Ferrand