Publié le 30 Septembre 2010

Jeunes, éduqués et lucides, ils ont choisi de braver une norme sociale fondamentale : ils ne bossent pas et ils l'assument. Même s'il faut manger des pâtes et compter ses amis.

alexlebienheureux.jpgIl est assis en terrasse, comme un touriste. Il prend son temps, il lit tout doucement Le Parisien. Aujourd'hui, Grégoire ne travaille pas. Il ne travaillera pas davantage demain. A vrai dire, il a arrêté ce genre d'âneries en 2005. Depuis, rien, pas une seule rechute, ou si petite. "En cinq ans, affirme-t-il, j'ai bossé une semaine, au black, pour rendre service à un pote qui a sa propre boîte. Mais je n'ai plus envie, pour l'instant en tout cas. Je ne veux vraiment pas bosser." A l'heure où il partait autrefois au boulot, Grégoire s'est donc trouvé une nouvelle activité : il s'installe au café en bas de chez lui et observe le monde du travail qui se met en branle. "Comme ça, je mesure ma chance", dit-il en rigolant. Il est 9h30, sa journée de non-travail commence. Grégoire, informaticien de formation, n'est pas chômeur à proprement parler puisqu'il ne cherche pas le moindre job, et aurait même tendance à fuir les occasions qui se présentent. Ce n'est pas non plus un feignant complet puisqu'il se lève le matin, qu'il a des projets personnels (de type informatique) et qu'il lui arrive même d'en mener certains à terme. Grégoire n'est pas davantage un rentier de haut vol. Il n'a rien sur son compte. Grégoire non-travaille, simplement. Il n'est pas le seul.

En quelques jours, nous avons rencontré Mathieu, Vincent, Daniel, Nicolas, Amélie et Cécile, une fille formidable. Nous avons aussi parlé au téléphone avec François, Cédric et Luc. Tous ont entre 25 et 40 ans. Tous ont travaillé et en sont revenus. Aucun jure qu'il ne replongera plus jamais, mais tous ont choisi de se mettre en réserve du marché de l'emploi pendant quelques années. Ils affirment connaître plusieurs personnes qui ont fait le même choix.

Dans un roman qui vient de paraître, Libre, seul et assoupi, Romain Monnery dresse le portrait de cette génération qui rejette le monde du travail à force d'être rejeté et maltraité par lui. Il dit le bonheur de cette vie sans boulot, les lectures, la musique et la masturbation. Il en raconte aussi les travers, la vie sociale en danger, la vie amoureuse en péril et les Snickers aux heures de repas. Il est midi. Après avoir lu, rangé et beaucoup glandé, Grégoire est aux fourneaux. Il fait de son mieux : aujourd'hui, du riz et un steak haché étiqueté Dia, le label d'Ed, enseigne discount de Carrefour. "Maintenant, Charal, c'est un luxe pour moi, s'amuse-t-il. Sérieusement, je fais gaffe à tout. Le seul plaisir que je m'autorise, c'est le café en terrasse le matin. Mais j'optimise. Je prends aussi les sucres, le verre d'eau et je lis le journal. Hormis ça, je n'ai aucune dépense superflue."

Danger_Travail.jpgLorsqu'il travaillait, Grégoire gagnait un peu plus de 2000 euros par mois. Au chômage, il a touché environ 1200 euros pendant presque deux ans. Aujourd'hui, il bénéficie du RSA et d'une aide au logement de la CAF pour un total mensuel de 648 euros. Son loyer s'élevant à 410 euros, il vit à Paris avec 238 euros par mois. Mais il n'est jamais dans le rouge et ne doit d'argent à personne. "La règle de base veut que l'on passe beaucoup de temps chez soi. C'est dehors que l'on dépense." En tant que titulaire du RSA, il ne paie pas la taxe d'habitation et bénéficie d'une protection médicale et de l'accès gratuit aux transports et à de nombreux musées. Pour le reste, il se débrouille. Il est devenu un peu radin, de son propre aveu. Il note chacune de ses dépenses. Il a interrompu tous les prélèvements automatiques sur son compte et négocie toujours l'étalement des factures d'eau et d'électricité. Il revend tout ce qui ne lui sert plus. Il a un téléphone portable, mais pas de forfait. Il achète des cartes prépayées quand il ne peut pas faire autrement. Il fait les vide-greniers. Il porte des vêtements d'occasion. Grégoire a surtout arrêté de fumer.

Source : Marc Beaugé, les inrockuptibles n°773 du 22 au 28 septembre 2010.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Aunay Libre !

Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 29 Septembre 2010

Partie 1 : Et si ... vous changiez le monde ?

Lorsque vous tapez sur Google : AGENDA 21 ONU,  vous tombez sur un document plutôt complet (ici) qui explique les objectifs de l'agenda 21 et les moyens de les atteindre. Je copie juste le premier paragraphe du préambule pour donner une idée de l'ampleur de la tâche :

1.1 L'humanité se trouve à un moment crucial de son histoire. Nous assistons actuellement à la perpétuation des disparités entre les nations et à l'intérieur des nations, à une aggravation de la pauvreté, de la faim, de l'état de santé et de l'analphabétisme, et à la détérioration continue des écosystèmes dont nous sommes tributaires pour notre bien-être. Mais si nous intégrons les questions d'environnement et de développement et si nous accordons une plus grande attention à ces questions, nous pourrons satisfaire les besoins fondamentaux, améliorer le niveau de vie pour tous, mieux protéger et mieux gérer les écosystèmes et assurer un avenir plus sûr et plus prospère. Aucun pays ne saurait réaliser tout cela à lui seul, mais la tâche est possible si nous œuvrons tous ensemble dans le cadre d'un partenariat mondial pour le développement durable.

etsichangerlemondebrochure.jpg

L'interprétation que j'en fais est que, d'un côté, il faut mieux répartir les fruits du développement afin de réduire les inégalités et, de l'autre, inscrire ce développement dans la durée afin de ne pas épuiser toutes les ressources pour les générations futures. Le point important, également, est que pour tendre vers ces objectifs les nations doivent travailler ensemble. Lorsqu'en 1992, au sommet de la Terre de Rio, 173 chefs d'Etats ont adopté ces résolutions déclinées en 40 chapitres, ils ont placé les collectivités territoriales au cœur de l'action. Cela signifie que, localement, les habitants doivent être largement associés au processus de l'Agenda 21 et aux sujets qui finalement nous concernent tous : l'aménagement du territoire, l'urbanisme, l'environnement, les économies d'énergie sans oublier les aspects sociaux.

A Aulnay-sous-Bois justement, et cela ne vous aura pas échappé lors du forum des associations, se trouvait bien en évidence à l'entrée de la Ferme du Vieux Pays un stand spécialement dédié au processus de l'Agenda 21. Outre l'invitation à participer et à s'inscrire dans la démarche, une brochure en couleurs était distribuée. A l'heure où j'écris, elle est probablement arrivée dans vos boîtes aux lettres. Sur la forme cette communication est imparable. On y parle de construire ensemble un avenir commun avec un slogan qui fait rêver : Et si... vous changiez le monde ? Avec juste à côté une photo du maire d'Aulnay-sous-Bois et conseiller général de Seine-Saint-Denis, Gérard Ségura.

agenda21asso.JPG

Et si... vous changiez le monde ? C'est tellement beau qu'en le lisant j'ai eu la gorge serrée. Pas par l'émotion, mais à cause de la bronchite que je traîne depuis une semaine. Je pense que si j'avais eu un kleenex j'aurais versé ma petite larme, mais pas bol j'en avais pas. Non sérieux, et si... vous changiez le monde ? Tout d'un coup, j'avais envie d'appeler monsieur Ségura par son prénom et de lui dire banco ! Allez on y va ! Tous ensemble. Sauf que... le monde c'est super grand. Par où commencer ? Et surtout comment y croire lorsque les dirigeants de la planète sont incapables de s'engager sur des objectifs clairs et ambitieux pendant le sommet de Copenhague en décembre 2009 par exemple ?

Descendons d'un échelon pour voir. Peut-être, au niveau national, est-il plus facile de changer les choses. Les citoyens d'un pays peuvent-ils, notamment en dehors des périodes électorales, peser davantage sur les décisions des leaders politiques ? A en juger par ce qui se passe pour la réforme des retraites il y a de quoi en douter. Malgré des millions de personnes dans la rue, l'exécutif poursuit sa route comme si de rien n'était. Alors que nous reste-t-il ? Notre ville ou ce que nous connaissons le mieux, finalement, notre quartier.

etsivouschangiezlemonde-copie-1.JPG

Dans cette perspective, à l'échelle locale, observons donc les événements de l'histoire récente à Aulnay-sous-Bois et posons-nous quelques questions... Les Aulnaysiens ont-ils eu jusqu'à présent la chance et la joie de pouvoir mettre en pratique les principes de l'Agenda 21, dont l'un des piliers est l'implication des habitants dans le processus de décision ? En matière d'urbanisme, par exemple, qui est un des axes de réflexion de cet Agenda, un climat serein et propice à la discussion a-t-il été créé entre Gérard Ségura, son exécutif municipal et la population ? Les outils de concertation ont-ils fonctionné pour construire ensemble cet avenir commun, tellement mis en avant dans cette brochure ?

J'ai bien peur que la réponse à ces questions soit non et j'expliquerai pourquoi dans une seconde partie, à suivre, et intitulée : changer le monde avec Gérard Ségura... banco ou bonneteau ?

Stéphane Fleury  

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 27 Septembre 2010

Il fallait un peu de courage pour s'aventurer au forum des associations ce week-end. Un petit vent glacé qui vous mordille la nuque et une pluie assez soutenue par moments ont rendu la visite plus ardue que d'habitude. Pourtant, il parait que le Roi-Soleil se baladait dans les stands, mais cela n'a pas suffi à chasser les parapluies.

Affrontant la tempête et le gros grain (je parle comme un parisien), je suis passé de tente en tente cherchant désespérément une raison à cette météo pour le moins défavorable. Lorsque je suis tombé sur ça :

amicalebretagne 

Deux associations consacrées à la Bretagne sur le forum. Tout s'explique. Ces coquins de bretons sont venus avec leurs intempéries !  Pas rancuniers pour un sou, on s'est installé avec nos crêpes et notre bolée pour se réchauffer à la chaleur humaine.

L'Amicale Bretonne d'Aulnay-sous-Bois et Alentours compte 50 adhérents actuellement, mais son listing comporte 200 personnes. Cette association dispense notamment des cours d'initiation à la danse bretonne. Les cours ont lieu à la salle Gainville, 20 rue de Sevran, de 18h30 à 20h30 chaque mardi. Voici les points de contact : amicale-bretonne-aulnay@orange.fr / http://amicale-bretonne-aulnay.over-blog.com

L'association des bretons d'Aulnay-sous-Bois existe depuis 1931 si j'ai bien compris. Elle a compté jusqu'à 300 adhérents au milieu des années 70. Le cercle s'est un peu réduit depuis. Elle organise aussi des cours de danse bretonne mais cette fois-ci au gymnase du Gros Saule, rue du Dr Bernard, chaque lundi. Voici les points de contact : argwinizglas@yahoo.fr / www.argwinizglas.fr

Si vous avez le coeur Armorique c'est le moment de vous lancer...

Kenavo

Stéphane Fleury

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Fêtes et Cérémonies

Publié le 25 Septembre 2010

Premier saut au forum des associations d'Aulnay-sous-Bois aujourd'hui, et arrêt au stand des amis d'André Laude où j'ai croisé André Cuzon qui m'a remis ce texte que j'ai trouvé fort joli. Il est signé de Serge Wellens, poète français né dans notre ville.

 

sergewellens.jpg

 

Le vieux et l'arbre visité

 

L'oiseau sans nom

l'oiseau que nul n'a vu venir

se pose en grand silence

sur la plus haute branche

la plus désespérée

de l'arbre mort

 

Le vieux passant par là

qui n'entend plus très bien

et qui voit plutôt mal

n'en croit ses yeux ni ses oreilles

quand l'arbre se met à chanter

 

Alentour

la prairie crépite

de guêpes

de libellules

de criquets

et le vieux pense à voix haute

comme pensent les vieux quand ils pensent

(on dit qu'ils parlent tout seul)

que ce pays est beau

sous une pluie de voyelles

(c'est l'arbre mort qui improvise

en d'aériennes vocalises

une espèce de plain-chant)

 

Et le vieux dit

ce monde est beau

(trois fois

car souvent

les vieux se répètent)

 

Alors l'oiseau

plus invisible que jamais

reprend son vol

 

L'arbre se tait

 

Et le vieux dit

ce monde

est trop beau

pour être vrai

 

Serge Wellens

 

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Culture

Publié le 25 Septembre 2010

Maintenant, en toutes circonstances, je me promène avec mon appareil photo. C'est presque un réflexe professionnel, comme si j'attendais quelque chose... Aujourd'hui c'est une photo plutôt inattendue que j'ai prise rue Anatole France... Avec un peu d'imagination ça m'a rappelé la DS blanche de Fantômas quand elle déploie ses ailes avant décollage dans l'épisode contre Scotland Yard, enfin si je me souviens bien...

Mais qu'est-ce qu'elle faisait donc là cette camionnette, je vous le demande ?!

Stéphane Fleury

camionette.JPG

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Jouons un peu

Publié le 24 Septembre 2010

Poursuite de notre voyage en BBC...

Les bâtiments basse consommation réaliseront-ils les économies espérées ?

Dans les bureaux, tout repose sur les usagers     

La basse consommation est plus compliquée pour les bureaux que pour l'habitat, car leur usage, mal maîtrisé, peut faire déraper les consommations. Une difficulté supplémentaire est de maintenir la performance dans le temps car ces bâtiments sont très automatisés : chauffage et climatisation programmés selon les heures, détecteurs de présence déclenchant la ventilation et l'éclairage, détecteurs de lumière commandant les stores... Dès que ces automates se dérèglent, les consommations s'envolent. "Nous avions livré, en 2006, à la chambre de commerce de Valence un bâtiment très performant, consommant à peine 25 kWh/m²/an raconte Olivier Sidler. Deux ans plus tard, les consommations avaient explosé en raison de multiples dysfonctionnements."

maisoneuro

Deux des trois bâtiments construits, pour Icade, porte d'Aubervilliers, à Paris, livrés en 2005 et innovants pour l'époque, ont, lors d'un bilan établi, après un an d'utilisation, par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), révélé des consommations d'énergie deux plus élevées que prévu. Le bâtiment le plus simple s'est révélé le plus sobre, surtout si l'on prend en compte le cout des équipes de maintenance d'équipements sophistiqués.

Vive l'éclairage naturel

Un autre bilan précis, plus récent et probant, a été dressé après un an d'occupation : celui, à Dijon, de la tour Elithis, neuf étages et 32 mètres de haut, inaugurée en avril 2009. Le propriétaire-occupant étant un spécialiste de la question, le bâtiment se veut un vrai laboratoire de la sobriété énergétique, truffé de 1600 capteurs alimentant un état détaillé de toutes les consommations. Le bâtiment n'a pas pu gagner son pari de produire plus d'énergie qu'il n'en consommait. Le total des consommations d'énergie primaire, exceptée l'activité professionnelle, atteint 113 422 kWh, dont il faut déduire celle produite par les panneaux photovoltaïques, 90 562 kWh, soit un déficit de 22 860 kWh.

 eclairagenaturel

Lorsque l'activité professionnelle est prise en considération, le bilan se ternit. Le poste bureautique, notamment, fait grimper la note d'électricité et, constat surprenant, cela coûte plus cher de grimper à pied quatre ou cinq étages que de prendre l'ascenseur, à cause de l'emploi de la minuterie dans un escalier aveugle. "Pour les halls, les parkings, les escaliers, vive l'éclairage naturel !" lance Thierry Bièvre, directeur d'Elithis.

Apprendre à maîtriser les coûts

Le choix de la norme BBC représente encore un surcoût de 10% à 15%. "Pour nous, ce surcoût est plutôt de 15% à 25%, soit, pour une maison, un supplément de 15 000 euros dans le sud de la France et de près de 25 000 euros dans une région comme la Bretagne. Le projet n'est donc rentable qu'avec les aides de l'Etat, reconnaît Loïc Vandromme. L'exigence d'étanchéité du bâti et d'un coefficient de perméabilité à l'air de 0,6 au lieu de 1,5, couramment observé, requiert une mise en œuvre très soignée, qui explique ce surcoût."

Pourtant, dans une étude publiée en juillet, l'Ademe conclut que la basse consommation peut être facilement atteinte en mettant en œuvre des techniques existantes et éprouvées, pour un coût maîtrisé, quel que soit le mode de construction employé. La généralisation de la norme BBC et l'industrialisation des techniques devraient contribuer à faire baisser les coûts. Surtout, "il faut penser sur le long terme, souligne Adrien Bullier, chargé du développement durable à l'Immobilière des chemins de fer. L'énergie ne peut que se renchérir alors que les revenus stagnent, donc investir dans la performance énergétique sera de plus en plus rentable."

Source : Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde du 14 août 2010.

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 23 Septembre 2010

 COLLECTIF PLU AULNAY

 

Construisons notre ville ENSEMBLE

 

La modification du PLU proposée au vote du conseil municipal est quasi identique au dossier soumis à l’enquête publique. (sauf une erreur de zonage). Cela signifie qu’après la modification du PLU de septembre 2009, la municipalité continue de passer en force sans tenir compte de l’avis de la population qui s’est exprimé en particulier par une manifestation mémorable devant la Mairie organisée par 11 associations représentant des centaines d’Aulnaysiens. Rappelons que des associations étaient déjà au tribunal administratif contre la modification du PLU de 2009.

 

ensemble

 

La municipalité s’était engagé dans son programme a « révisé le PLU avec la population ». Les réunions organisées par la municipalité ne donnent aucune garantie démocratique aux citoyens, ne serait-ce qu’en temps de parole. Pour l’instant le dialogue indispensable à un « vivre ensemble » n’existe pas. Nous sommes inquiets sur la concertation future concernant la révision du PLU. A preuve l’organisation de nouvelles réunions concernant un Agenda 21 local, sans dossier et sans lien avec la révision du PLU alors que cela doit aller de pair : logements, transports etc. Les acteurs qui devraient être mobilisés ne sont pas informés, ni concertés. C’est l’envers du développement durable.

 

Le maire dans une lettre à la population évoquait la révision du PLU début 2011 pour conclusion avant l’été 2012. Pour cela il serait souhaitable que sans attendre les acteurs soient réunis, pour envisager un processus, les conditions d’un véritable travail collectif. Tant qu’un débat honnête avec garantie citoyenne n’a pas lieu, les populations s’opposeront à des projets à la petite semaine, comme à Arc-en-Ciel, Balagny, le quartier mairie et ailleurs. A la municipalité de décider : soit sortir par le haut en acceptant un vrai débat, soit poursuivre la marche forcée.

 

Nos propositions de concertation datent de janvier 2010. Notre rencontre avec le maire (compte-rendu sur le site d’Aulnay Libre) n’est pas pour l’instant suivie d’effets concrets. Dans une ville dont la population souffre il faut enterrer la hache de guerre et ouvrir le débat avec tous les acteurs. Il faut un groupe de pilotage ou un conseil du développement durable ou un accord de tous sur le calendrier et le type de concertation nécessaire avec une première expérience de référence, pour rassembler au mieux les habitants.

 

Notre collectif organisera une nouvelle réunion publique le 19 novembre au foyer Dumont, pour en discuter avec la population.

 

20 septembre 2010

Voir les commentaires

Rédigé par Aulnay Libre !

Publié dans #Collectif PLU Aulnay

Publié le 22 Septembre 2010

Lorsqu'on entend parler de BBC, on pense assez volontiers aux ondes d'une radio anglaise sur laquelle un général en exil a prononcé quelques mots célèbres. La BBC fait également référence aux bâtiments basse consommation. Lors d'une réunion publique consacrée à la construction de logements sur une parcelle du vélodrome d'Aulnay-sous-Bois, cette norme a même été évoquée. Le principe est louable : pour anticiper l'augmentation inexorable du coût de l'énergie l'objectif est de construire ou rénover des bâtiments et des habitations afin qu'ils consomment moins. Mais les économies espérées seront-elles au rendez-vous ? Un article du Monde tente d'essayer d'y voir plus clair...   

Stéphane Fleury 

Les bâtiments basse consommation réaliseront-ils les économies espérées ?

Diviser par trois la consommation d'énergie primaire des bâtiments neufs. Cette ambition, portée depuis 2005 par la norme facultative bâtiment basse consommation (BBC), va devenir obligatoire en France pour l'ensemble des constructions neuves. La norme BBC a inspiré la nouvelle réglementation thermique des bâtiments - la RT 2012-, qui devrait s'imposer à partir du 1er juillet 2011 pour les immeubles tertiaires, les bâtiments publics et tout ce qui sera édifié dans les zones de rénovation urbaine, puis à compter du 1er janvier 2013 pour les habitations neuves. Les économies sont-elles vraiment au rendez-vous ? L'allégement des factures d'énergie compense-t-il le surcoût de la construction ? Bizarrement, à la veille de la généralisation de la BBC, personne ne semble en mesure de le démontrer.

bbc1.jpg

Des économies incertaines

"Avec ce type de bâtiment, une facture annuelle d'énergie de 1000 euros va passer à 250 euros", se félicitait Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, venu le 28 juillet, inaugurer à Ermont (Val-d'Oise), un programme de trente-cinq logements sociaux réalisés par l'Immobilière des chemins de fer (ICF), filiale de la SNCF. L'enthousiasme du secrétaire d'Etat est tempéré par les chiffres :"sur notre parc, la facture moyenne annuelle de chauffage et d'eau chaude s'élève à 873 euros par logement, détaille François Jolivet, directeur clientèle chez ICF. Dans ce programme, où la chaleur des eaux usées est récupérée pour le chauffage, nos calculs démontrent que la facture annuelle chutera à 417 euros."  Des chiffres précis et encourageants qui restent théoriques, les trente-cinq appartements n'étant pas achevés.

Les premiers bilans montrent que les économies sont réelles, mais pas de l'ampleur espérée par M. Apparu. Les rares bilans disponibles relèvent des consommations hétéroclites et parfois éloignées des objectifs. Le bureau d'études Enertech, dirigé par Olivier Sidler, a mené une campagne de mesures à Mulhouse, quartier Franklin, sur dix logements anciens datant du XIXème siècle, lourdement rénovés entre 2006 et 2007. "On est en droit d'être un peu déçus par les résultats bruts de cette opération de rénovation, qui visait à atteindre une consommation de chauffage de 50kWh/m²/an, et qui n'arrive finalement que vers 70 à 80 kWh/m²/an", écrit Oliver Sidler, en conclusion de son bilan.

BB2

En cause : l'étanchéité à l'air de l'enveloppe du bâtiment, négligée faute de budget, la surchauffe des appartements par les occupants et une chaudière surdimensionnée. Malgré tout, les économies restent substantielles et permettront de rembourser le surcoût des travaux liés à l'énergie (325 euros par mètre carré) en vingt ans. "Les consommations sont réellement divisées par trois ou quatre et nos études d'avant la conception s'avèrent à 10%près, confirme Loïc Vandromme, directeur de la communication de Maisons France Confort, un constructeur qui a déjà livré quatre cents maisons BBC. Mais les usagers raisonnent en euros dépensés, pas en kilowattheure, et là, les factures sont pénalisées par les coûts fixes, notamment d'abonnements. Et tout dépend de l'usage par les habitants : s'ils veulent se payer un frigo américain, qu'y pouvons-nous ?"

Source : Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde du 14 août 2010.

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 21 Septembre 2010

COLLECTIF PLU AULNAY

 

Construisons notre ville ENSEMBLE

 

                                                                                                                                                             le 20 septembre 2010

 

                                                                                              Aux conseillers municipaux d’Aulnay-sous-Bois,

 

Mesdames, messieurs,

 

Le conseil municipal doit voter la nouvelle modification du PLU, la deuxième (après celle de septembre 2009), sans oublier la révision votée en janvier 2008.

Comme vous le savez, nous demandons un véritable débat démocratique avec garanties citoyennes, pour une « révision du PLU avec la population » comme inscrit dans le programme de la majorité municipale.

 

Nous demandons à chaque membre du conseil de prendre toutes ses responsabilités en refusant une délibération, qui met « la charrue avant les bœufs » et prévoit une grosse opération d’urbanisme dans le quartier de la Mairie sans que, une réflexion sur l’habitat (les besoins, les possibilités dans l’ensemble de la ville et aussi dans un cadre plus large) puisse aboutir dans le cadre d’une révision du PLU.

 

Un vote positif, dans ces conditions nous fait craindre que la révision annoncée du PLU, se fasse aussi dans des conditions de débat inacceptables.

 

En vous remerciant de votre compréhension et en vous assurant de notre respect, recevez, Madame, Monsieur nos meilleures salutations.

 

                                               Pour le collectif

 

                                               Robert Halifax secrétaire général d’Aulnay Environnement

 

P.S. Nous vous joignons le communiqué de ce jour et le compte-rendu de la réunion avec le maire et son équipe du 29 juin et le texte de l’A.G. d’Aulnay Environnement du 8 juin 2010

Voir les commentaires

Rédigé par Aulnay Libre !

Publié dans #Collectif PLU Aulnay

Publié le 20 Septembre 2010

Il y a plein d'endroits à Aulnay-sous-Bois que j'apprécie, mais il en est un que j'aime tout particulièrement. Il se situe au 41 boulevard de Strasbourg. C'est une librairie Folies d'encre. Ce lieu pour moi c'est un peu l'île de la tentation. Dès que je franchis la porte, il y a un je ne sais quoi dans l'air ... qui respire le livre et enivre. On a presque envie de tout acheter. Parfois, j'aimerais posséder les pouvoirs de Manimal. J'en profiterais pour me transformer en petite souris, me cacher sous une étagère jusqu'à la fermeture, pour ensuite feuilleter ou lire tous les ouvrages à l'œil !

foliesencre.JPG

A l'heure où la question du commerce de proximité se pose assez souvent dans notre ville, cette enseigne joue décidemment dans la cour des grands. Je n'ai rien contre la Fnac ou Virgin, mais chez folies d'encre vous trouverez plus qu'une librairie. On vous y accueillera avec un supplément d'âme et vous aurez l'impression qu'on vous guide en douceur vers le livre qui est fait pour vous. Et tout cela en plein cœur de la ville.

Traverser à pied le parc Dumont pour remonter ensuite le boulevard de Strasbourg en direction du numéro 41 devient alors un réel plaisir qui contraste avec celui de rouler vers un centre commercial gigantesque et son parking trois-étages en béton. Certes, il en faut pour tous les goûts, mais à en juger par l'affluence impressionnante en ce samedi matin, Folies d'encre répond à un réel besoin. Alors tout ce monde m'a un peu rassuré sur la pérennité de l'endroit. Ce serait tellement dommage qu'il puisse disparaitre au profit d'une banque ou d'une agence immobilière.  

Ah oui sinon j'étais venu pour un livre consacré à la scène musicale de Manchester, que j'ai commandé et que j'aurai dans trois jours et je suis finalement reparti avec un autre consacré à John Sinclair. Ce dernier, particulièrement actif dans le milieu des années 60 et début des années 70 aux Etats-Unis, ambitionnait d'éveiller la conscience politique de la jeunesse de son pays en utilisant l'énergie fédératrice des groupes de rock'n'roll.

guitararmy.jpg

Il est vrai qu'à l'époque l'Amérique était aux prises avec de sacrés démons tels que la ségrégation raciale et la guerre du Vietnam. Sinclair avait tracé une sorte de feuille de route avec des objectifs précis : lutter contre les préjugés, les idées reçues, bousculer les certitudes des "élites" et faire en sorte que les jeunes se réapproprient un peu du pouvoir confié aux mains exclusives des dirigeants politiques. Et tout cela avec le secret espoir que l'homme puisse s'épanouir dans un monde meilleur. Vaste programme !

Stéphane Fleury          

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Culture

Publié le 16 Septembre 2010

RT-2012Calquée sur le label des bâtiments basse consommation (BBC), la future bible de la construction en France, la réglementation thermique 2012 (RT 2012), est quasiment achevée. Après deux ans de concertation, de débats techniques orageux et d'intense lobbying, ses principales dispositions ont été présentées le 6 juillet par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, et le secrétaire d'Etat chargé du logement et de l'urbanisme, Benoist Apparu. "On passe d'une réglementation de moyens à une réglementation d'objectifs", a résumé M. Apparu. Les bâtiments seront jugés sur trois critères : la performance énergétique de la conception (orientation, ouvertures, apports solaires...), à travers un indicateur de "besoin bioclimatique"; une mesure du confort d'été, pour éviter la surchauffe en cas de canicule et le recours systématique à des climatiseurs ; et enfin une consommation d'énergie réduite.

Alors qu'aucun plafond n'avait jamais été défini, la RT 2012 impose une consommation maximale de 50kWh/m²/an d'énergie primaire, contre 150kWh/m²/an pour les bâtiments neufs actuels et 260kWh/m²/an en moyenne pour le parc immobilier existant. Ce plafond connaîtra de nombreuses modulations : en fonction de la région et de l'altitude (entre 40 et 65 kWh/m²/an), mais aussi de l'usage (les immeubles de bureau pourront consommer davantage d'énergie), de la surface (les petits logements verront leur plafond augmenté), du type de chauffage utilisé (pour favoriser les chaudières à bois).

RT2012Ces exceptions ont suscité des débats animés : ajoutée au fait que la moitié de la consommation énergétique d'un édifice n'est pas comptabilisée - électroménager, ascenseur, informatique, cuisines des restaurants, éclairage...-, cette multitude de pondérations risque de conduire la plupart des bâtiments à dépasser allégrement les 50kWh/m²/an, regrettent les associations écologistes. Evoquant un résultat "globalement positif", le Comité de liaison énergies renouvelables, le Réseau action climat, les Amis de la Terre et Greenpeace ont pourtant salué la résistance du ministère de l'écologie au lobbying de ceux qu'ils surnomment le "gang des grille-pain", les industriels déterminés à sauver convecteurs et cumulus électriques. L'arbitrage final aura néanmoins réservé quelques surprises. Ainsi le logement collectif bénéficie d'un sursis : les constructeurs pourront dépasser le seuil maximal de consommation de 15% jusqu'au 1er janvier 2015. Cette dérogation témoigne des résistances d'un secteur du bâtiment qui a tardé à se préparer à la révolution basse consommation.

Les professionnels vont pourtant devoir s'y mettre sérieusement, car, et c'est une autre surprise, les logements devront obligatoirement être soumis au test de la "porte soufflante", qui mesure l'étanchéité à l'air et constitue un indicateur fiable de la bonne isolation de l'habitation.

Nul doute que les textes officiels et les outils de calcul, attendus pour le mois de novembre, seront examinés à la loupe. La réglementation s'appliquera aux bâtiments tertiaire dès le moins de juillet 2011, puis à compter du 1er janvier 2013 pour l'ensemble des bâtiments.

Source : Grégoire Allix, Le Monde du samedi 14 août 2010.

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 14 Septembre 2010

Partie 1 : comme un goût de déjà vu...

Il fallait bien que cela finisse par arriver. C'était hier soir un peu avant la fin de notre réunion mensuelle de conseil de quartier sur le secteur Vieux-Pays Roseraie Bourg. Une déléguée de quartier, fatiguée de n'aboutir à aucun résultat, lassée de cautionner cette instance qui au fil du temps est devenue une véritable parodie de démocratie, a remis sa démission. Elle nous a informé qu'elle contacterait le service de la démocratie locale pour sortir des listes et ainsi donner un caractère officiel à sa décision.

citoyens.jpg

Comment en est-on arrivé là ? Sans doute peut-on trouver un embryon de réponse dans l'histoire récente. Vers la fin de l'année 2007 les démissions ont commencé à affluer au sein des conseils de quartier. Alain Boulanger, président de CAPADE-sud, a ouvert la voie, suivi peu de temps après par Alain Amédro, conseiller municipal Vert, et finalement par l'ensemble des élus de l'ancienne opposition. Prenons le temps d'analyser les mots employés par ces derniers pour expliquer leur geste, que je qualifierais de symbolique, à l'aube de l'élection municipale de mars 2008.

Alain Amédro, dans une lettre adressée au député-maire Gérard Gaudron, s'exprimait ainsi, à l'époque : " depuis 5 ans, j'ai travaillé, proposé et même tenté de donner du souffle à ces conseils. J'ai voulu donner une chance à cette organisation sans esprit partisan afin de renouveler la vie démocratique communale. Aujourd'hui, je suis au regret de constater que vous avez transformé ces conseils en organes de propagande sans le moindre respect pour leurs membres : changement des ordres du jour, journal sans possibilité pour les conseillers de quartier de réfléchir sur le contenu des articles, de les écrire afin de faire part des propositions, préoccupations et idées des membres de ces conseils et au-delà des habitants".

demissionconseildequartier

          ( Ci-dessus : Concerto de démission pour deux. Prévoir une boîte de kleenex avant écoute) 

Dans la même veine je suis tombé sur cette petite photo étonnante de Messieurs Laouedj et Ségura montrant comment plusieurs adhérents socialistes et divers gauche quittent volontairement les conseils de quartier. On imagine très bien Monsieur Laouedj, les trémolos dans la voix, et Monsieur Ségura, l'œil et la moustache humides, contraints de remettre leur démission collective parce que je cite "non seulement ces instances (NDLR les conseils de quartier) étaient de simples chambres d'enregistrement de décisions tombées d'en haut, mais il fallait en plus qu'elles se transforment en lieux de pro-"(NDLR je pense pouvoir m'avancer en écrivant que c'est le mot propagande qu'il faut lire).    

En ce sens la démission, hier soir, d'une habitante d'Aulnay-sous-Bois qui avait fait le choix de s'investir pour son quartier et sa ville est également hautement symbolique. Elle a finalement un goût de déjà vu puisqu'elle s'appuie sur le même constat effectué il y a trois ans à peine par des élus, alors dans l'opposition, et qui désormais sont aux affaires.

J'exclus évidemment Alain Amédro et les Verts qui depuis ont rendu leurs mandats.

Mais pour ceux qui restent, à savoir nos représentants municipaux du PS, PCF et Parti Radical de Gauche principalement, le constat est amer et cinglant. Car, en effet, ceux qui en 2007 se lamentaient que les conseils de quartier étaient un outil de propagande de l'exécutif municipal, une simple chambre d'enregistrement de décisions tombées d'en haut, et qui maintenant en 2010 contrôlent ces instances appliquent pourtant les mêmes méthodes qu'ils condamnaient auparavant...

C'est tout simplement consternant...

A suivre partie 2 : Aulnaysiennes, Aulnaysiens, réveillez-vous !

Stéphane Fleury

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 13 Septembre 2010

Troisième et dernier épisode consacré aux moulins d'Aulnay-sous-Bois. Aujourd'hui le Moulin de Savigny.

 

Le Moulin de Savigny (XIIIème - 1975)

 

Le long de l'ancien chemin de Savigny (rue Maximilien Robespierre) qui menait à la ferme du même nom, en remontant le cours sinueux du Sausset, s'élevait à main gauche "le Clos d'Arçon", ancienne exploitation agricole devenue propriété bourgeoise appelée "l'Ermitage" et dont les jardins bien dessinés s'étendaient jusqu'au Sausset. Un peu au-delà, au croisement d'un "chemin pavé très ancien" qui nous ramenait à droite vers Sevran puis aux fermes de Fontenay et Rougemont, était construit le moulin à eau sur lequel nous avons beaucoup moins de renseignements, sans doute parce que son histoire se confond avec celle de la ferme.

 

moulinsavigny.jpg

 

Il fut élevé pour les besoins des diverses familles de cultivateurs qui vivaient au hameau de Savigny, et des riverains ; Sevran, qui n'avait pas de moulin, devait avoir la possibilité d'y mener ses grains tout comme il devait le faire aux moulins de Livry, Vaujours ou Villepinte. Pour compléter cet ensemble rural, au niveau de l'embranchement, était une petite chapelle sous le vocable de Notre-Dame de la consolation.

 

Nous ne sommes pas renseignés sur l'origine de ce moulin. Il est évident que, comme le reste de la ferme, il fut transformé. Ainsi, M. Eugène Soitel pense, d'après deux pièces de monnaie d'or de 1643 et 1657 trouvées dans un angle du bâtiment, que des travaux furent effectués vers ces dates, la coutume voulant qu'on les commémore de cette manière. Mais l'existence des lieux est attestée déjà dès le XIIème siècle par quelques documents dont cette charte qui se trouve au cartulaire de l'Abbaye de Livry avec ratification de l'archevêque de Sens établie "en l'an de l'Incarnation de notre Seigneur 1197 " : "Robert Mauvoisin, chevalier, affecta sur la grange de Coubron une certaine quantité de blé, donna encore 20 arpents de bois à abattre à Savigny, près le village d'Aulnay pour subvenir aux bâtiments et en laissa la place à perpétuité en la possession des chanoines".

 

Puis vers 1237, une noble dame de Clichy, nommé Marguerite de Savigny, veuve de Hugues d'Athis, chevalier, légua une somme de 100 livres, à prendre après sa mort sur des biens meubles de Savigny.

 

Le moulin a été lui aussi endommagé lors de la guerre de 1870. La ferme de Savigny fut démolie le 11 novembre 1975. Yannick Delalande à qui nous devons quelques souvenirs et croquis nous commente : "Au cours de l'été 1975 les trois quarts de la ferme avaient été détruits ; le moulin à eau, la grange et la chapelle, la maison des maîtres et toutes les petites constructions à usage d'étables, de celliers et d'habitations pour ouvriers ; le pigeonnier quant à lui s'était écroulé à moitié de lui-même".

 

L'une des dernières adaptations du moulin fut celle de l'installation par l'un des derniers fermiers d'une dynamo afin de produire le courant électrique de sa consommation personnelle.

 

Enfin, citons quelques vers relevés dans "les instantanés, croquis et impressions d'une métromane" :

 

"Aulnay-lès-Bondy

Quand je quitte le train, vingt minutes à peine,

C'est Aulnay-lès-Bondy, s'étalant dans la plaine.

Le ruisseau du Sausset fait tourner un moulin ;

Son parcours sinueux rend Aulnay moins vilain".

 

Source : Moulins d'Aulnoye et d'alentour par Jean-Claude Gaillard.

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Aulnay d'hier et d'aujourd'hui...

Publié le 10 Septembre 2010

agenda21

 

Pour vous, qu'est-ce qu'un Agenda 21 ?

"C'est sans doute  l'agenda de notre maire, Gérard Ségura. Et 21 c'est le nombre d'heures qu'il travaille par jour pour le bien des habitants. Je crois que j'ai entendu ça une fois en réunion publique. Rendez-vous compte 21 heures par jour. C'est remarquable. Quel homme ! Même superman et batman ne bossent pas autant. Mais chut n'allez pas le dire à Martine Aubry rapport à la loi sur les 35 heures"

Pierre, 75 ans, Aulnaysien depuis 75 ans et 9 mois.

"C'est l'agenda 2010 bleu d'Aulnay-sous-Bois avec tous les jours de la semaine. Un délégué de quartier nous l'avait distribué lors d'une réunion mensuelle. Au moins on avait pas perdu notre soirée. Il y a même la photo des 21 adjoints au maire qui composent l'équipe municipale. Il est bien beau et très pratique cet agenda. Et solide en plus. Y'a quand même un truc qui me chiffonne. On arrive à peine en septembre et il faut déjà changer la moitié des photos parce que c'est plus les mêmes. Moi qui croyais qu'un mandat durait six ans j'en suis toute retournée. Pour l'anecdote je m'étais mis en tête de demander un autographe à chacun. Et bien là c'est raté. Je suis verte."

Brigit, 32 ans, née à Oslo mais Aulnaysienne de cœur.

"L'agenda 21 c'est en rapport avec le sommet de la Terre de Rio (1992) qui consacre un rôle prépondérant aux autorités locales pour aborder avec efficacité les défis du 21éme siècle : changements climatiques, perte de la biodiversité, atteintes à l'environnement et à la santé, déficit de représentativité des femmes, écarts de revenus entre les pays au sein des territoires... Dans son chapitre 28, la déclaration de Rio incite les collectivités locales à élaborer des "Agenda 21 locaux", en y impliquant fortement les habitants, l'ensemble des acteurs locaux et les entreprises. La démarche, fondée sur un diagnostic concerté, va permettre de concevoir un projet stratégique, traduit par un plan d'actions périodiquement évalué et renforcé. Mais je ne pourrais pas en dire plus."

Alissya, 21 ans, Aulnaysienne depuis toute petite.

"L'agenda 21 c'est un nouveau magazine des programmes télé. Avec les 21 chaînes de la tnt ? C'est ça ?"

Ian, 12 ans, Aulnaysien depuis 5 minutes.

"L'agenda 21 je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est. Mais comme j'ai lu dans Oxygène, l'hebdo des habitants d'Aulnay-sous-Bois, que c'était la mairie qui s'en occupait je me dis que ça ne peut forcement être que bien."

Patricia, 29 ans, née au Blanc-Mesnil prés d'Aulnay.

 

 

 

    

 

Voir les commentaires

Rédigé par Aulnay libre !

Publié dans #Vous avez la parole

Publié le 9 Septembre 2010

Poursuite de notre voyage dans le temps au fil des moulins avec aujourd'hui le Moulin Neuf. Il porterait son nom du fait qu'il ait été construit en remplacement d'un ancien moulin détruit. Il était donc tout neuf... 

Le Moulin Neuf (XIème - 1900 env.)

A l'est de l'église, était la ferme du Moulin Neuf, bâtiment carré au bord de la Morée, proche du lieudit "le pont rompu" et du chemin dont le nom a longtemps rappelé la présence du nouveau moulin (vers 1950, la route qui descendait du pont de la Croix Blanche - rue Jules Vallès - se nommait encore la rue du Moulin Neuf). Le moulin à eau, construit sur la Morée a remplacé un ancien moulin à vent détruit ; il était le seul, actionné par la force éolienne, connu à Aulnay. L'ancien chemin qui y menait depuis le village se nomme toujours la rue du Moulin à vent. Sur la carte de Cassini, en 1736, le nouveau moulin est déjà représenté sous le symbole bien particulier des moulins à eau : un cercle étoilé rappelant la roue à aubes.

moulinneuf.jpg

Quand le changement entre le vieux moulin à vent et le nouveau moulin à eau a-t-il pu s'opérer ? , c'est là tout le mystère. Il ne nous est pas possible de dire s'il fut détruit au cours de la guerre de Cent ans, ou par les Réformés en 1567 qui saccagèrent tous les moulins entre Claye et Saint-Denis.

Mais, peu avant 1587, il est cité avec certitude. Comme il était de rigueur autrefois pour tous les moulins, il était privilège et propriété des seigneurs. Un meunier se voyait bailler son utilisation. Il payait en plus du loyer fixé d'avance une redevance "au prorata" du grain moulu ou bien s'obligeait envers le seigneur à moudre une quantité de blé pour en faire "bonne farine loyale et marchande". Il était évidemment responsable du matériel. L'un des meuniers du moulin à vent, nommé Nicolas Flatier, commit en 1593 une négligence qui amena la destruction de l'édifice par le feu.

Selon A. Lecourtier, il aurait été condamné à en reconstruire un, à eau, qui aurait été "le Moulin Neuf". En plus du moulin, fut construite une petite ferme qui servait d'habitation au meunier et à sa famille ; ensuite, les bâtiments durent s'agrandir pour former un hameau. Aujourd'hui tout a disparu ; il ne reste aucun vestige ni de la ferme ni du moulin formant hameau, mentionné dans l'Annuaire de Seine-et-Oise, édition de 1837.

Quand le moulin a-t-il cessé de tourner ? Vraisemblablement bien avant 1950, quand la Morée fut entièrement recouverte et canalisée, ce qui, malgré ses débordements réguliers, donnait à Aulnay l'un de ses derniers charmes agrestes.

Depuis, à l'emplacement du moulin a été construit en 1969, le gymnase du Moulin Neuf puis le stade du Moulin Neuf quelque temps après.

Ci-dessous, à gauche, le stade du Moulin Neuf, et au dessus du Lycée Jean Zay la rue du Moulin à vent. 

moulinavent.jpg

Le prochain épisode sera consacré au Moulin de Savigny...

Stéphane Fleury

Source : Moulins d'Aulnoye et d'Alentour. Jean-Claude Gaillard.

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Aulnay d'hier et d'aujourd'hui...

Publié le 8 Septembre 2010

Habituellement je ne prête pas attention aux étiquettes détaillant la liste des ingrédients utilisés pour l'élaboration de l'alimentation qui termine dans mon assiette. Est-ce par paresse ou manque de temps ? Ou alors, peut-être, suis-je simplement guidé par une foi candide en mon prochain qui m'incite à penser que les industriels de l'alimentaire sélectionnent forcement ce qu'il y a de meilleur pour mon estomac.

celeri.JPG

Toujours est-il que, sans trop savoir pourquoi, à la faveur d'un creux dans la conversation autour de la table probablement, je scrute machinalement la composition de mon céleri rémoulade : Céleri 66%, sauce rémoulade 34%. Jusque là je ne trouve pas grande chose à redire. Je tique un peu sur sulfite acide de sodium. J'ai oublié mes cours de chimie ou les épisodes de MacGyver, mais ce conservateur au doux nom de E222 qui permet le blanchiment ne me dit rien qui vaille. De même, je reste sceptique face aux gommes xanthane et de guar qui sont deux épaississants.  A tort ou à raison, cela ne me semble pas très naturel...

Le meilleur est pour la fin. Je crois avoir eu une sorte d'hallucination en lisant sur l'étiquette : traces éventuelles de crustacé, poisson et mollusque ! Cela signifie-t-il que mon céleri rémoulade est préparé au rayon crustacé, poisson et mollusque au milieu des moules, saumons ou autres calamars ? Paul le Poulpe a-t-il été recruté pour sélectionner les boîtes gagnantes de céleri rémoulade, celles qui auront le privilège de terminer sur les étals du supermarché ?

Voilà donc où j'en suis avec ces questions qui me taraudent...  Je crois que je vais passer un coup de fil au service consommateurs, juste comme ça pour voir ce qu'ils vont me répondre... En attendant une chose est sure : dorénavant je lirai les étiquettes plus souvent...

Stéphane Fleury

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Espace conso

Publié le 7 Septembre 2010

A Aulnay-sous-Bois, l'eau n'a jamais manqué. Comme son nom l'indique, les lieux étaient autrefois plantés d'aulnes et de saules friands d'humidité et dont la croissance se trouvait largement favorisée par la présence des marécages. Ceux-ci étaient traversés par deux rus principaux : le Sausset, avec parallèlement le Roideau et la Morée, grossie par son affluent le Rouaillier, entre lesquels s'est installé le village.

Tout au long de l'histoire et jusqu'au siècle dernier, sur les plans les plus anciens sont représentés à des dates différentes, un , deux et parfois trois moulins. C'est ainsi que nous apprenons qu'au milieu du XIXème siècle cohabitaient encore trois moulins à eau sur la commune.

Le Moulin de la Ville (avant 1050-1870)

De tous temps, ce moulin fut de loin le plus important ; il était situé au nord et à l'écart du village d'Aulnoi, sur le chemin de Gonesse, dans un endroit nommé "la Ville" ; il était construit sur le déversoir d'un vaste étang de plusieurs hectares traversé par le Sausset, de forme sensiblement rectangulaire, entouré en partie d'une double rangée de peupliers et de saules ; tout autour courait un chemin et en son milieu était une petite île ronde. L'étang artificiel retenu par des digues, correspondait sans doute à l'emplacement d'un petit étang naturel remanié. Le meunier était tenu de lâcher les eaux une fois l'an pendant 24 heures, pour arroser les prés voisins.

moulindelavilleC'est vraisemblablement au Moulin de la Ville que fait allusion un acte de donation - dans la deuxième moitié du XIème siècle - faite par Gautier, fils de Martin, et de sa femme Adelina, ses fils Pierre et Barthélémy, qui transmettent à l'abbaye de Cluny une part de leur héritage : "Damus etiam... et, medietatem alterius molendini simul cum stagno ..."."(nous donnons "la moitié du moulin avec un étang"...). "Alterius" signifie que ce moulin appartient à l'autre, c'est-à-dire fait partie de biens de l'église. S'il en est ainsi le moulin aurait changé de possesseur puisqu'au XVIIIème siècle, il appartient à la famille de Gourgue, seigneurs d'Aulnay et autres fiefs.

Dans son histoire d'Aulnay, M. Lecourtier, lorsqu'il retrace les grandes étapes du château seigneurial, cite un passage qui nous intéresse plus particulièrement : "En 1325, un château fort, en bonne réparations et suffisances, environné de bons fossés en largeur et profondeur, pleins d'eau, laquelle vient actuellement aux dis fossés, du ru venant de Savigny au moulin d'Aulnay". Du fait qu'il soit une des possessions du seigneur des lieux, même en partie, on a tout lieu de croire que la banalité soit retombée sur ce moulin, d'ailleurs justifiée par son nom de "Moulin d'Aulnay" ou "De la Ville".

Le moulin fut en partie détruit par les Prussiens lors de leur passage durant la guerre de 1870-1871. Le marquis et la marquise de Gourgue déplorent de nombreuses déprédations dans leurs propriétés. La marquise écrira en 1870 : "le moulin est cassé, qu'allons-nous faire ?"

protectorat.jpg 

De nos jours, l'emplacement du moulin, de la ferme et de l'étang est occupé par le Protectorat Saint-Joseph ; seul le chemin du Moulin de la Ville rappelle encore leur existence...

Ci-dessous, l'emplacement du chemin du Moulin de la Ville.

moulindelavilleok

Le prochain épisode sera consacré au Moulin Neuf...

Stéphane Fleury

Source : Moulins d'Aulnoye et d'Alentour. Jean-Claude Gaillard.

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Aulnay d'hier et d'aujourd'hui...

Publié le 6 Septembre 2010

C'était le 12 août. Le lendemain du massacre à la tronçonneuse. L'arrachage de la racine du dernier tilleul de la cité Arc en ciel. Bien que livrant un combat inégal contre l'homme et la machine, il a bien resisté...

 

Si un arbre seul et sans défense est capable de cela, alors nous sommes forcement capables de beaucoup...

 

Stéphane Fleury

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 3 Septembre 2010

Revenons donc à Guardamar Del Segura ( du fleuve La Segura dans le cas présent ) en quelques photos car cette ville illustre bien un phénomène remarquable par son ampleur en Espagne : l'urbanisation galopante en cours des côtes espagnoles.

guarda10(La Costa Blanca : le paradis des promoteurs et des agences immobilières. Magdalena a le sourire commercial.  Elle pourrait se reconvertir dans la politique...) 

Dans son édition du vendredi 20 août 2010, le quotidien El Pais publiait à ce sujet un article au titre sans équivoque : La destruction des plages espagnoles. On y apprend que plus de 50% des plages et 70% des dunes de la côte espagnole sont dégradées ou profondément altérées ; 60% des marais répertoriés en 1950 ont aujourd'hui disparu ; Plus de 60% des alentours immédiats des plages des côtes méditerranéennes, sud atlantiques et des archipels sont urbanisés. Si ce rythme observé lors des 60 dernières années se poursuit, on estime qu'en 2030 la totalité de la côte espagnole sera touchée par des activités humaines.

guarda11.JPG

                    (De moins 20 à 50 %, les soldes durent toute l'année dans l'immobilier espagnol)

L'auteur du papier explique que, malgré un arsenal législatif supposé protéger les un peu moins de 10 000 kilomètres de côtes espagnoles ( La Ley de Costas), une partie de ces dernières est entre des mains privées. Et plus grave encore, l'administration publique non seulement ferme allégrement les yeux sur ce qui est en train de se passer, mais participe pleinement au phénomène. Ainsi, depuis plus de 60 ans, à quelques exceptions près, la côte espagnole se gère, principalement, comme un espace économique dont les toutes puissantes industries de la construction et du tourisme fixent les règles d'usage et d'exploitation. Les municipalités côtières en profitent au passage pour construire, améliorer leurs infrastructures et financer leurs dépenses courantes.

guarda12.JPG

            (C'est un paquet d'apparts adossés à la colline. Le PLU est gentil avec les promoteurs espagnols)

Le journal poursuit son analyse en posant la question des impacts sur les espaces naturels qui abritent des écosystèmes essentiels à la diversité biologique, de l'anarchie de constructions érigées à proximité immédiate de la mer alors que des prévisions estiment qu'elle pourrait monter d'un demi-mètre à un mètre durant ce siècle, sans oublier la disparition de la richesse et de la beauté uniques du paysage côtier de l'Espagne. 

guarda13.JPG

( A Guardarmar les immeubles poussent comme des champignons. Ici le programme s'appelle Guardamar Hill)

En conclusion il est écrit : le futur est désespérant, puisque l'expérience passée et la réalité quotidienne nous montrent que, au Royaume d'Espagne, on n'a pas trouvé le moyen de concilier avec intelligence le binôme développement socioéconomique et processus d'évolution naturel de la côte. L'ambition d'un petit nombre et la complicité d'autres est en train de provoquer la perte irréparable de notre patrimoine et laissent un héritage insoutenable pour les générations suivantes.

Sous la chaleur de la Costa Blanca, ces lignes ont eu une résonnance particulière dans mon esprit. Parce qu'elles posent une question qui est d'une actualité brûlante à Aulnay-sous-Bois, à savoir la façon dont on envisage l'urbanisation. Dans l'exemple des côtes espagnoles la réponse semble sans équivoque : à marche forcée, de manière brutale et sans mesurer les conséquences. Et dans notre ville me direz-vous ?

A en juger par ce qui s'est passé à la cité Arc en ciel il semblerait que nous ne soyons guère mieux lotis. Car si chacun s'accorde sur le caractère inéluctable de la densification compte tenu de l'évolution démographique, n'y aurait-il déjà plus de marge de manœuvre, de place pour la nuance ? Faire et manière de faire ce n'est pas exactement la même chose. Or, dans le dossier Arc en ciel, nous avons touché le fond.

La démocratie participative et les élus en place se sont montrés totalement incapables de faire évoluer le projet. Ce dernier n'a pas bougé d'un iota depuis le départ. Pire, celles et ceux qui proposaient le moindre changement ont systématiquement été écartés pour ne pas dire stigmatisés. Je parle d'habitants du quartier et des élus Verts principalement. Aucune porte n'a été ouverte à l'écoute et au dialogue. J'éprouve alors un réel embarras à lire, en page 16 de la nouvelle formule d'Oxygène, Philippe Gente, élu à la démocratie locale, fanfaronner allégrement sur son bel outil démocratique. Habituellement en réunion publique il brille plutôt par son silence.

Quant aux quatre tilleuls lâchement abattus... Evidemment ce ne sont que quatre arbres. Mais comme on respecte l'environnement on respecte les hommes. Et, de ce point vue, les couper au petit matin, en catimini, au milieu de l'été, au moment où les gens du quartier se lèvent à peine est finalement très représentatif d'une certaine méthode.

Est-ce le sort réservé à toutes celles et tous ceux qui oseront se dresser devant l'exécutif municipal sous prétexte qu'ils ont une vision, une approche différentes ?

Si c'était le cas, alors... à chacune, à chacun d'entre nous de voir s'il accepte de se faire couper... comme un arbre...          

Dans le prochain épisode espagnol j'évoquerai le cas Torrevieja, située à 40 kms d'Alicante et 7 de Guardamar Del Segura, ville dont la population est passée de 58000 à 101000 entre 2001 et 2009...

Stéphane Fleury

Informations relatives aux côtes espagnoles tirées du journal El Pais : La destrucción de las playas españolas. Miguel A.Losada.  El Pais, viernes 20 de agosto de 2010.      

 

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Somewhere in the world...

Publié le 2 Septembre 2010

Hier c'était la rentrée à l'Espace Jacques Prévert d'Aulnay-sous-Bois. Aux portes d'entrée la foule des grands jours. Au programme Toys Story 3. Une fois, en réunion publique organisée par la mairie, j'ai entendu dire que l'Espace Jacques Prévert n'était pas un cinéma. Pourtant, dans la salle Méliès, j'ai trouvé des sièges rouges alignés suivant une inclinaison de haut en bas dirigés vers un écran blanc qui projetait les images d'un film... Très belle imitation !

toys3ok.jpg 

Alors certes le film n'était pas en 3D et il n'y avait pas de popcorn. Mais il y avait un petit quelque chose en plus. Un je ne sais quoi...  Voilà j'ai trouvé : un supplément d'âme... Et par les temps qui courent ce n'est pas un luxe... Ce long métrage animé, drôle, subtil et attachant distille une jolie réflexion sur le temps qui passe... J'ai senti le public dans la salle totalement conquis. Attentif et respectueux du lieu. Pas la moindre sonnerie de téléphone portable. Pas le moindre brouhaha. Et tout cela à 4,30 euros la séance. Un véritable petit miracle cet Espace Jacques Prévert...

Avant le film, un petit dessin animé intitulé sobrement Jour et Nuit a été diffusé. L'histoire du jour et de la nuit qui se succèdent sans se rencontrer. Ils ne se connaissent pas et comme ils sont différents ils ont de gros a priori l'un sur l'autre. Jusqu'au moment où finalement ils s'aperçoivent qu'ils ont plus en commun qu'ils ne croyaient, se nourrissent de leur différence et finissent meilleurs amis du monde. Une belle leçon de cinq minutes. En cinq minutes j'ai d'ailleurs eu l'impression d'avoir appris plus qu'en deux ans de démocratie locale et participative à la sauce aulnaysienne où l'on nous sert à chaque fois la même soupe : la majorité municipale a toujours raison !

Sinon il reste encore deux séances ce week-end. Mais un peu de patience à la caisse parce que l'Espace Jacques Prévert teste un nouveau système... En plus, hier, le rouleau de papier blanc de l'appareil de la carte bleue était particulièrement récalcitrant. Comme s'il avait envie de prolonger les vacances. Dans la file d'attente j'ai entendu quelques grincheux. Je me suis dit pas de doute c'est vraiment la rentrée...

Allez bonne rentrée à toutes et à tous... Quand même...

Stéphane Fleury

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Humeur