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Publié le 25 Avril 2023

Ne nous méprenons pas sur le sens de ces quelques lignes. Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur des personnes qui tentent sans doute de survivre. Néanmoins, force est de constater que la mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois.

Que ce soit au rond-point de l’Europe près de l’Oréal et de la future gare du Grand-Paris Express, au rond-point situé à côté du centre commercial O’Parinor ou bien encore au carrefour Jean Monnet non loin de Bricoman et du parc du Sausset, femmes, hommes et parfois enfants envahissent la chaussée en quête de quelques pièces.

La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Le maire Bruno Beschizza avait bien tenté de prendre des arrêtés anti-mendicité en 2014, mais ils ont été annulés dans la foulée par le tribunal administratif de Montreuil, sous prétexte que la mendicité ne constitue pas un délit et que cette pratique ne présente pas de risque grave de trouble à l’ordre public (voir article du journal Le Parisien ici).

La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Dont acte. En attendant, cette mendicité sauvage perdure avec au moins deux conséquences. D’abord, elle est dangereuse pour les personnes qui la pratiquent. A se faufiler au milieu d’un flux de véhicules sur des axes de circulation très fréquentés, on n’est jamais à l’abri d’un accident. Sans parler de l’exaspération des conducteurs quand le feu passe au vert alors que certains automobilistes donnent encore des pièces.

Ensuite, parce qu’elle donne une image catastrophique de la ville. Alors certes, la réputation de la Seine-Saint-Denis n’est plus à faire. C’est tout simplement le département le plus pauvre de France métropolitaine. Toutefois, rien n’interdit de faire des efforts pour changer les choses. Si le tribunal administratif estime que la mendicité n’est pas un délit, hé bien que l’Etat prenne ses responsabilités en logeant ces personnes et en leur donnant de quoi vivre décemment.

Le président Macron ne disait pas autre chose le 27 juillet 2017 « la première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité là aussi. »

L’image d’une commune impacte directement son attractivité. De potentiels habitants peuvent ainsi décider de s’installer ailleurs si la réputation d’une ville est douteuse.

Il en va de même pour les entreprises. Et c’est d’autant plus vrai que la fiscalité est plus avantageuse dans l’Ouest que dans l’Est parisien. Un exemple précis ? Le taux de CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) voté par l’établissement public territorial Paris Terres d’Envol (Aulnay-sous-Bois, Blanc-Mesnil, Le Bourget, Drancy, Dugny, Sevran, Tremblay, Villepinte) est de 33,68 %. Il n’est que de 20,87 % dans l’établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest (Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville d’Avray).

Aulnay-sous-Bois ne manque pas d’atouts. Dommage que son image soit en partie ternie, simplement parce qu’on n’arrive pas à régler un problème de mendicité…

La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Source photos : Aulnaylibre.com

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Publié le 23 Avril 2023

Le 17 janvier 2013, se déroulait un débat sur le mariage pour tous, salle Dumont à Aulnay-sous-Bois. La rédaction d’Aulnaylibre.com était déjà là et la vidéo ci-dessous présentant l’intervention d’Anne Soupa, personnalité de la gauche chrétienne, avait le mérite de poser le sujet sur la table et les questions qui en découlaient. Dix ans plus tard, alors que la loi a été promulguée par le parlement à l’issue d’un vote à l’Assemblée nationale le 23 avril 2013, ce témoignage n’a rien perdu de sa pertinence.

C’est un sujet complexe dans la mesure où le projet de loi sur le mariage pour tous est lié à l’adoption et vice-versa. Ce débat touche chacun de nous et nécessite un questionnement intérieur pour identifier nos positions et nos possibilités d’évolution.  Les églises s’en sont emparées alors qu’il s’agit avant tout d’une question de société et non religieuse selon elle. Anne Soupa est en faveur du mariage pour tous et croit que c’est un progrès. Ce n’est pas tant la question de l’égalité des droits qui la pousse mais la souffrance rencontrée par les homosexuels.

Une démocratie avancée doit reconnaitre les droits des minorités sexuelles. Invoquer la norme et plus spécifiquement la nature alors que cette dernière est diverse lui parait malhonnête. La nature dans sa complexité nous demande de répondre à ce défi par une parole humaine, fraternelle dans laquelle tout le monde est accueilli et a le droit de vivre honorablement.

Anne Soupa est en revanche plus prudente sur le second volet de la loi qui concerne plus particulièrement les enfants et leur filiation.  Bien que de son point de vue un enfant peut être parfaitement élevé par un couple de parents homosexuels, le problème se situe au niveau de la remontée générationnelle des enfants. Ainsi en cas de procréation médicalement assistée (PMA) ou de gestation pour autrui ils doivent être en mesure de connaitre le passé culturel, médical de leur géniteur…

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Publié le 12 Novembre 2014

boloss.pngStéphane Ribeiro publie aux éditions First un dictionnaire du langage des adolescents. Il s'est immergé dans un lycée d'Aulnay-sous-Bois pour capter l'univers des jeunes. Après l'influence des langues étrangères sur la langue française, c'est au tour de la sphère internet de lui apporter ses modifications.

 Atlantico : Comment vous est venue l'idée d'écrire un dictionnaire du langage des ados ? Est-ce un manuel de survie pour les parents qui ne comprendraient plus leurs enfants ?

Stéphane Ribeiro : Au départ, c'est une idée de mon éditrice, Laure-Hélène Accoui chez First, qui trouvait que le langage des ados était très créatif et qu'il y avait sans doute la place pour un dictionnaire un peu moderne et amusant. Moi, je suis auteur en télé, notamment pour Thierry Ardisson, et il m'était déjà arrivé d'écrire des interviews en langage "jeunes". Ca s'est donc imposé assez naturellement comme idée, à condition d'en faire quelque chose de précis, de drôle, d'éventuellement instructif, mais en aucun cas de moqueur. Il ne fallait pas que les ados se sentent jugés ou moqués, mais que ce livre soit un instantané de leur langage. Et qu'ils le valident eux-mêmes et c'est pour cela que j'ai travaillé avec une classe de lycéens afin d'avoir les bonnes expressions à la mode. Dès lors, oui, ça pouvait devenir un livre amusant pour aider les adultes et parents à décoder cette langue finalement assez riche et en perpétuelle évolution. En tout cas, construire une passerelle linguistique et humoristique.

Comment pouvez-vous expliquer que les adolescents aient leur propre vocabulaire ? 

Ce n'est pas nouveau. Les ados ont toujours eu leur propre vocabulaire. Il y a d'abord l'idée de se distinguer des adultes et de parler un langage particulier, difficile à comprendre par les parents. Ca peut être pour les faire enrager, pour se protéger, pour s'amuser, mais aussi pour se créer une "tribu", une communauté à eux, où ne rentrent que ceux qui connaissent les codes. D'ailleurs, au sein même des "ados" au sens large, il y a des sous-groupes ! Les gamers, les kikoolol, les gothiques, il y a aussi des particularités régionales parfois. Après, l'adolescence est un âge où on se construit, où on invente, où on absorbe. Le langage est un élément important pour se construire.

Vous déclarez avoir été surpris par la facilité avec laquelle les ados s’approprient jusqu'au langage d'Internet. Quelle est la place de l'univers du web dans le langage des jeunes d'aujourd'hui, notamment avec l'usage de multiples acronymes (ndlr, "PTDR", "Lol") qui passe du langage écrit au langage orale ?

Le web est avant tout un formidable lieu d'échanges pour les ados. Autrefois, l'ado passait des heures au téléphone avec ses potes, aujourd'hui, il est sur les réseaux sociaux, il tchatte, il poste des vidéos, il s'exprime, il voit les autres s'exprimer, il consomme plus facilement de la musique ou des films... Les sources d'inspiration et de communication sont multipliées et les manières de communiquer aussi. Ils ont peut-être des défauts, mais ils savent s'adapter à tout cela. Le langage SMS est né des impératifs de coûts d'envoi des messages à l'origine. Il fallait écrire en un minimum de caractères pour pouvoir dire plus de choses sans payer deux SMS. Aujourd'hui, les jeux en ligne ont imposé la création d'un langage court avec des acronymes, pour pouvoir s'exprimer rapidement. Les moyens de s'exprimer évoluent, et les habitudes des utilisateurs aussi. Ils arrivent à mélanger des influences multiples et finalement, c'est assez intéressant.

lol-ptdr.jpgPour faire ce livre, vous vous êtes déplacé dans un cours de français d'un lycée d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Beaucoup de vocabulaire d'argots sont des dérivés de la langue arabe ou américaine. Comment expliquez-vous cette influence des langues étrangères ?

Il n'y a pas que l'arabe, il y a aussi du chinois, du québecois, du gitan et en effet, beaucoup d'anglais. Internet a permis une mondialisation des influences, même s'il est évident que les origines familiales jouent aussi. A une époque, il y avait plus d'expressions italiennes ou portugaises chez les jeunes, aujourd'hui, on retrouve de la même manière l'influence de l'immigration, qu'elle soit arabe ou d'Afrique centrale. Le rap a aussi une influence importante sur le langage des ados, qui piochent chez Booba ou d'autres des expressions qui finissent par s'imposer ou non. Ces expressions peuvent venir de banlieue et souvent de l'arabe, comme "kiffer", "avoir le seum", "c'est la hass", mais aussi des Etats-Unis, qui restent pour les ados une source de rêve et d'inspiration : "avoir le swag", "avoir le bon ice", "chiller", "c'est dar", "c'est ghetto", ça sonne bien. Il faut qu'une expression claque pour être utilisée. Après, il y a aussi beaucoup de détournements et d'utilisations d'expressions françaises traditionnelles. Le verlan, c'est vieux, et les "darons" sont là depuis un moment ! La langue vit et c'est plutôt une bonne chose.

D'ailleurs le langage ados que je décris n'est pas uniquement celui des jeunes dits "de banlieue" ! Chaque année, de nouveaux mots provenant de l'argot font leur entrée dans le dictionnaire. En 2014, le Petit Robert inscrivait le mot "scud" dans ses colonnes. Les expressions utilisées par les adolescents auront-ils la chance d'exister dans la durée afin d'être inscrits un jour dans le sacro-saint des dictionnaires ? Oui, mais c'est à double tranchant, car une expression trop récupérée ou comprise par les adultes comme "LOL" ou "Boloss" ne sera plus utilisée par les ados, puisqu'elle perd par là même tout intérêt. Seules certaines expressions très fortes continueront à exister plus longtemps, même si elles sont entrées dans le dictionnaire. "Kiffer" par exemple est dans le dictionnaire, mais est toujours employé par les ados, qui "passent en mode kiff". Il faut juste se méfier parce que dès que les adultes veulent faire leur malin en utilisant les expressions des ados, l'expression se démode très vite et l'adulte a un peu l'air ridicule. En fait, ce dictionnaire ados / français doit servir à comprendre les jeunes, mais ne doit pas trop encourager les adultes à vouloir parler comme les ados. C'est dangereux. Quand Yves Mourousi demande à François Mitterrand s'il est "chébran", il prouve immédiatement qu'aucun des deux ne l'est ! Les ados ont une langue un peu particulière, mais c'est normal, et tant qu'ils savent faire la différence entre les moments où ils peuvent parler ainsi et les moments où il vaut mieux éviter, il ne faut pas s'inquiéter. Et si ce livre fait sourire aussi bien les parents que les ados, il aura atteint son but.

Source :http://www.atlantico.fr/

 

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Publié le 9 Novembre 2014

Le collectif de soutien aux familles Roms d’Aulnay-sous-Bois vous invite à une rencontre le samedi 15 novembre 2014 de 16h30 à 19h à la salle Dumont près de la gare RER B. Elle aura pour thème : « un autre regard sur les Roms d’Aulnay ». Vous trouverez ci-dessous l’affiche de cet événement.

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Publié le 18 Octobre 2014

Bande-de-filles.jpgCéline Sciamma et ses actrices ont présenté «Bande de filles» à Saint-Denis, Aulnay ou Rosny, à la rencontre d’un public soucieux de l’image que leur renvoyait le film.

Au Festival de Cannes, Bande de filles de Céline Sciamma a reçu les louanges de la critique et des spectateurs. Mais ce soir, c’est avec l’appréhension d’un débutant que le film s’expose en avant-première devant le public de Seine-Saint-Denis : un nouveau test. Ici plus qu’ailleurs, l’histoire de Marieme, 16 ans, gamine de cité qui se cherche, rigole, danse, pleure avec sa bande de copines trouve une résonance. Elle attise la curiosité comme la peur du cliché. Et l’espoir de trouver un bout de soit sur grand écran.

Pourquoi ? 1) Parce que les films tournés en banlieue ne sont pas toujours une réussite aux yeux des concernés. Il existe tout de même des classiques : la Haine, de Mathieu Kassovitz, est toujours gravé dans les mémoires. 2) «Une petite bourgeoise» au milieu des tours avec une caméra, c’est toujours suspect. 3) Quatre filles d’une cité à l’écran, c’est presque une nouveauté.

«Quatre Fatou». En 2004, Abdedellatif Kechiche, avec l’Esquive, avait mis un peu de féminité en banlieue avec justesse. Mais on a cette impression bizarre que la cité appartient aux lascars sur grand écran. A l’entrée du cinéma Gaumont à Saint-Denis, le public est clairsemé. Seulement une quarantaine d’âmes. Des filles surtout. Un jeune couple, en pleine négociation : Ibrahim penche pour Sex Tape, Binta pour le film de Sciamma. Nike aux pieds et cuir sur les épaules, il argumente : «On ne va pas aller voir un film avec quatre Fatou alors qu’il y en a pleins en bas de la maison.» Air Jordan et sweat à capuche, elle lui jette un regard féroce et achète deux billets pour Bande de filles. Céline Sciamma, accompagnée de Karidja Touré (Marieme) et d’Assa Sylla (Lady), déboule avec dix minutes de retard pour lancer le film. Mariétou Touré (Fily) rejoindra les filles en cours de soirée. La quatrième, Lindsay Karamoh (Adiatou), est absente ce soir. La jeune actrice a accouché il y a quelques semaines.

L’échange avec le public est rapide. Juste le temps pour la réalisatrice de souhaiter une bonne séance et de s’échapper à bord d’un taxi sept places, porte coulissante, façon l’Agence tous risques en banlieue Nord. Les filles resteront à peine plus longtemps à l’UGC d’Aulnay-sous-Bois. Juste le temps pour Karidja Touré d’expliquer qu’elle a été repérée alors qu’elle se baladait à la Foire du trône et Assa Sylla, du côté de Châtelet-les Halles. Et de voir les premières minutes du film. Une scène superbe : des filles qui jouent au football américain sans un mot, au ralenti avec la beauté des mouvements et des regards planqués derrière les casques.

«C’est quoi la morale?» La bande débarque à l’UGC de Rosny-sous-Bois, un des plus grands cinémas d’Ile de France, pour un débat après le film. Mariétou Touré est déjà sur place. Les filles s’installent dans un coin du hall qui leur est réservé, dégustant le cocktail en attendant la fin de la projection. De la coiffure à la semelle, le look est soigné. Elles sont belles, les filles de Sciamma. Elles occupent l’espace, parlent fort, rigolent, chahutent, multiplient les selfies : les regards extérieurs ne les effleurent pas. Par moments, on a le sentiment de vivre des bouts du film. La même énergie.

bandedefille.jpgLa séance se termine. La réalisatrice et ses actrices pénètrent dans la salle, pleine, sous les applaudissements. Quelques spectatrices se lèvent. Céline Sciamma fait un pas en avant : «Avec ce film j’ai voulu arpenter l’espace. Je ne trouvais rien de plus intéressant en France aujourd’hui que de regarder ces filles que je croisais tous les jours dans la rue. Je voulais leur parler, apprendre à les connaître.» Le micro tourne dans le public, compliments et interrogations s’enchaînent. «Le film est très bien, bravo, mais c’est quoi la morale de l’histoire ?» s’interroge une jeune femme, la trentaine. Sciamma se lance : «Y a pas de morale de l’histoire. La fin peut paraître étrange mais tout peut arriver, elle laisse place à un tas de choses.» Karidja Touré : «Dans le cinéma comme dans la vie, on rencontre des bonnes comme des mauvaises personnes qui nous permettent de nous construire. C’est un peu ça la morale.» Un jeune homme avoue : «Ce n’est pas le genre de film que je viens voir en tant normal, mais ma copine m’a poussé à venir, donc je la remercie.» Il a une question pour les actrices : «Est-ce que vous assumez votre rôle, celui de jeunes filles de banlieue ?» Cela revient souvent. Réponse de Karidja : «A la base, c’est un film. Et tu n’es pas obligé de venir de banlieue pour vivre cette vie. Ce film s’adresse à tout le monde, à toutes les filles. Des fois, les gens viennent me dire après des projections : "C’est vrai que ça se passe comme ça en banlieue ?" Je sais même pas quoi répondre, parce que moi-même je ne suis pas de banlieue.»

«Pouvoir». Un peu plus tard, une institutrice en Seine-Saint-Denis : «Vos films parlent souvent de genre Madame Sciamma. Qu’est ce que vous avez voulu dire dans ce film lorsque Marieme cache ses formes ? Parce qu’on sait que dans les cités, les filles cachent leurs formes pour éviter de se faire traiter de putes par les garçons.» La question ne paraît pas surprendre la réalisatrice qui prend un air grave : «Les misogynes sont partout. Les cités sont un territoire où les règles du jeu sont plus visibles, mais elles existent partout, dans tous les milieux. Les règles du jeu sont faites pour être détournées. Et il ne faut pas oublier que ce n’est pas le garçon qui est violent, mais celui qui a le pouvoir. Et les filles peuvent avoir le pouvoir.»

23 heures. La soirée touche à sa fin. Dans le hall du cinéma, les filles posent avec les spectateurs et discutent. On assiste à une scène qui aurait pu être à l’écran : trois filles noires d’une vingtaine d’années alpaguent les actrices. «Franchement, j’ai eu l’impression de voir un film sur les filles de la gare du Nord. C’est à cause de ce genre de film qu’on passe sur Envoyé spécial ou BFM TV. On voit jamais de film positif sur la banlieue.» La critique passe mal. D’un ton sec, Assa Sylla reprend son rôle de chef de bande, qu’elle joue dans le film : «Franchement, je suis archi-fière d’avoir fait ce film. On ment à personne. Par exemple, les bagarres entre filles existent vraiment. Mais nous les Noirs, on se critique toujours entre nous, on se rabaisse, s’écrase alors qu’on devrait s’aider.» Puis, elle s’adoucit et conclut en jouant sur les sentiments : «Les filles, il faut nous aider, on doit être solidaires entre nous. Il faut parler du film autour de vous en bien.»

Rêver. Le plaidoyer fonctionne, pour le moment. Toutes se regroupent pour ne faire qu’une bande et posent pour immortaliser ce moment. Un de plus pour les actrices en attendant la sortie du film, mercredi, pour continuer à rêver. Ou rentrer dans le rang.

Source : Rachid Laïreche sur ext.liberation.fr / Photo : Mathieu Zazzo

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Publié le 24 Décembre 2013

Trois semaines après le lancement de la 29e campagne hivernale, le million de bénéficiaires de l'aide des Restos du cœur a été franchi, a indiqué jeudi 19 décembre le président de l'association, Olivier Berthe, précisant qu'une « hausse de 5 % du nombre de bénéficiaires par rapport à la fin de la campagne 2012-2013 » a été observée. Un chiffre auquel s'attendait l'association, créée par Coluche en 1985. Après 965 000 personnes aidées et 130 millions de repas servis lors de l'hiver 2012-2013, elle avait déjà, le 25 novembre, la « quasi-certitude » que le seuil symbolique du million de bénéficiaires serait atteint. « Ce que nous craignions l'an dernier se produit », a déploré M. Berthe. Pour faire face à la hausse de personnes demandeuses, les Restos du cœur ont obtenu du ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, l'assurance pour « la fin de l'année » d'une exonération fiscale pour les dons du secteur agricole.

"Besoin d'encore plus d'argent"

Les bénéficiaires « sont essentiellement des personnes seules, des jeunes ou des retraités », venus « s'inscrire dès le lancement de la campagne », explique M. Berthe, qui s'appuie sur le témoignage des bénévoles de l'association. Si Les Restos du cœur ont « assez d'approvisionnements pour démarrer la campagne », ils comptent toutefois « beaucoup sur la générosité des gens » pour tenir jusqu'en mars. « D'année en année, les Restos du cœur ont besoin d'encore plus d'argent. » A cela s'ajoute le « besoin de nouveaux bénévoles pour accueillir ces nouveaux bénéficiaires ». L'association s'appuie actuellement sur 66 000 bénévoles présents dans quelque 2 000 centres où sont distribués conserves, pâtes, yaourts et autres denrées.

Source : http://www.lemonde.fr

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Publié le 5 Octobre 2013

Manger-insectes.jpgUn mini-framboisier à la sauterelle, des criquets au curry, des grillons séchés, ça vous tente? Inutile de prendre un air écœuré, ces mets composeront peut-être vos déjeuners et vos dîners dans les prochaines années. La cuisine aux insectes a le vent en poupe. Miguel Prosper, un traiteur installé à Trappes (Yvelines) a choisi d’en faire l’un de ses produits d’appel. Dans son atelier, il propose toutes sortes de recettes originales. Loin des images crues de « Koh-Lanta » ou des dégustations caricaturales de vers vivants, la gastronomie entomophagique est prise au sérieux. Ses adeptes sont de plus en plus nombreux, à en croire la bonne santé des producteurs.

Au-delà de l’aspect culinaire, l’appauvrissement inéluctable des ressources naturelles ou le coût environnemental de l’élevage traditionnel pourraient modifier nos habitudes alimentaires. « Dans les années qui viennent, on aura de plus en plus besoin des insectes. Dans certains pays d’Asie, en manger est déjà banal », pronostique Bastien Mengardon, directeur général de Crickeat, une société qui importe et distribue en 
France des insectes en provenance de Thaïlande. Basée à Montpellier (Hérault), Crickeat s’apprête à distribuer ses recettes dans des magasins Intermarché et Leclerc du sud de la France.

En région parisienne, et selon les spécialistes interrogés, quelques rares établissements — africains ou asiatiques — proposent des plats à base d’insectes sans pour autant en faire commerce.

Miguel Prosper, qui préside également la Fédération française des producteurs, importateurs et distributeurs d’insectes, serait le seul traiteur français spécialisé. Ce cuisinier passé par le Meurice, à Paris (Ier), ou le Trianon Palace, à Versailles (Yvelines), officie à Trappes. En plus des préparations classiques, l’artisan confectionne quelques spécialités exotiques à la sauterelle ou aux termites. Il dit réaliser une grosse commande de ce type par mois, pour « une moyenne de 700 €, à l’occasion de fêtes ou d’événements type CE ou repas d’entreprise ».

Il reste encore du chemin à parcourir pour imposer les insectes dans l’alimentation courante. La législation, encore floue, n’aide pas les chefs d’entreprise intéressés. « On sait seulement que la loi n’interdit pas la vente d’insectes, sourit Bastien Mengardon. Comme tout producteur, nous faisons l’objet de contrôles réguliers. » Les obstacles culturels ralentissent également le décollage du marché. Mais les acteurs n’ont aucun doute sur l’évolution des mentalités. L’inverse serait un comble dans un pays où la cuisse de grenouille, l’huître et l’escargot sont des incontournables de la table.

Source : Le Parisien

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Publié le 4 Avril 2013

laicite.jpgLa fédération des libres penseurs de Seine-Saint-Denis annoncent la tenue d’une réunion publique le vendredi 5 avril à 19h à la mairie de Bondy, 5 square du 8 mai 1945 à 200 m environ de la gare (ligne E du RER). Elle propose à cette occasion de débattre sur la question suivante : quel mandat, quelle action, quelle attitude, pour un élu de la République qui veut rester fidèle à la laïcité de l’école et de l’Etat. Notons que la présence d’élus de la mairie d’Aulnay-sous-Bois est annoncée : François Bovais-Liegeois, Miguel Hernandez et Raoul Mercier. Les détails de cet événement sont disponibles en cliquant ici.

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Publié le 23 Mars 2013

SaidTaghmaoui.JPG« DiscrimiNON », c’est l’intitulé de la soirée-débat organisée ce soir par l’Association des centres sociaux d’Aulnay-sous-Bois (Acsa) au cinéma Jacques-Prévert. Après la projection du film « Fais croquer », de Yassine Qnia, le public pourra échanger notamment avec le sociologue Saïd Bouamama, ou encore l’acteur Saïd Taghmaoui (photo ci-contre). Cet enfant d’Aulnay crevait l’écran en 1995 dans le film « la Haine », de Mathieu Kassovitz. Agé de 38 ans, il mène une belle carrière aux Etats-Unis mais revient régulièrement dans la ville où habite toujours sa famille.

Pourquoi participez-vous au débat ?

D’abord pour l’échange en lui-même, mais aussi pour la ville. Je suis ici comme chez moi. Et j’ai été confronté au problème de l’égalité des chances : j’ai dû quitter la France pour réussir et me sentir français.

Quels problèmes avez-vous rencontrés à vos débuts ?

J’ai percé dans « la Haine », mais je ne connaissais pas le système. Je n’étais pas « fils de », je ne pratiquais pas le copinage, j’étais arabe… Il a fallu que je parte aux Etats-Unis pour décrocher des rôles et faire carrière. Aux yeux des Américains, je suis français. On me confie même le rôle d’un prêtre jésuite! Quand je rentre ici, j’ai à nouveau le cul entre deux chaises.

 Quel regard portez-vous sur la France aujourd’hui ?

On a essayé beaucoup de choses mais on nous divise de plus en plus. Nous sommes repliés en communautés alors qu’il ne devrait en exister qu’une seule : la France.

 Quel message voulez-vous faire passer aux jeunes ?

Ce pays est le nôtre, au même titre que n’importe qui. Il faut se battre avec les armes de la République sans violence et sans haine.

A 18 heures, 134, rue Anatole-France. Réservations au 01.48.68.08.18.

Source : Le Parisien

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Publié le 28 Janvier 2013

Nous continuons notre couverture du débat sur le mariage pour tous qui s’est déroulé le 17 janvier dernier salle Dumont à l’impulsion d’André Cuzon et Daniel Goldberg. Cette fois-ci nous vous proposons la vidéo de l’intervention d’Anne Soupa catholique et cofondatrice du Comité de la jupe qui est en faveur du projet de loi. Voici pourquoi :

C’est un sujet complexe dans la mesure où le projet de loi sur le mariage pour tous est lié à l’adoption et vice-versa. Ce débat touche chacun de nous et nécessite un questionnement intérieur pour identifier nos positions et nos possibilités d’évolution.  Les églises s’en sont emparées alors qu’il s’agit avant tout d’une question de société et non religieuse selon elle. Anne Soupa est en faveur du mariage pour tous et croit que c’est un progrès. Ce n’est pas tant la question de l’égalité des droits qui la pousse mais la souffrance rencontrée par les homosexuels. Une démocratie avancée doit reconnaitre les droits des minorités sexuelles. Invoquer la norme et plus spécifiquement la nature alors que cette dernière est diverse lui parait malhonnête. La nature dans sa complexité nous demande de répondre à ce défi par une parole humaine, fraternelle dans laquelle tout le monde est accueilli et a le droit de vivre honorablement.

Anne Soupa est en revanche plus prudente sur le second volet de la loi qui concerne plus particulièrement les enfants et leur filiation.  Bien que de son point de vue un enfant peut être parfaitement élevé par un couple de parents homosexuels, le problème se situe au niveau de la remontée générationnelle des enfants. Ainsi en cas de procréation médicalement assistée (PMA) ou de gestation pour autrui ils doivent être en mesure de connaitre le passé culturel, médical de leur géniteur…

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 27 Janvier 2013

Les pro mariage pour tous manifestent cet après-midi à Paris. Objectif : faire nombre après le succès des anti le 13 janvier et frapper fort avant le débat à l’Assemblée.

mariagepourtous.jpg 

Les pro mariage pour tous ont bon espoir. Celui de mobiliser cet après-midi davantage que le 16 décembre, où environ 200 000 personnes ont défilé à Paris et en province pour soutenir le projet de loi Taubira. De là à égaler les chiffres records de leurs opposants — 800000 personnes le 13 janvier dans les rues de la capitale —, sans doute pas… Mais « on ne sera pas ridicules, loin s’en faut », espère le collectif d’associations LGBT (Lesbiennes, gays, bi et trans de France), à l’origine de l’appel à manifester et qui souligne : « Il est toujours plus difficile de mobiliser pour quelque chose que contre quelque chose.

 »
Une chose est certaine, l’ambiance est plus dynamique qu’il y a un mois. Le mouvement mondial pour l’égalité All Out, qui a lancé un marathon de signatures pour l’égalité en 
France, en recensait plus de 157 000 hier soir. Elles seront remises mardi à François Hollande, jour de l’ouverture du débat sur le projet de loi au Parlement. « On n’en revient pas », sourit Guillaume Bonnet, chargé de campagne pour All Out Paris. « On a des petites mamies qui signent, des gens ordinaires, anonymes, des jeunes… Ce n’est pas seulement pour l’égalité qu’ils se réveillent, mais contre l’homophobie, qui commence vraiment à se ressentir dans le camp adverse. »

Cette motivation était très reprise parmi les participants à la marche qui a rassemblé entre 11 000 et 20 000 personnes hier à Lyon : « Je suis venue manifester contre cette haine lâchée dans les rues il y a quinze jours lors de la manif des opposants », explique Josette, une quinquagénaire homosexuelle. « Les mots utilisés, les amalgames artificiels, ça suffit », insiste l’Association des familles homoparentales, qui a d’ailleurs saisi le défenseur des droits à propos des pancartes de Civitas montrant un homme aux couleurs de l’arc-en-ciel tirant sur une famille. Mais malgré cette colère de plus en plus palpable, les manifestants devraient cette fois encore montrer un visage serein. Parfois même idyllique : ainsi, les expatriés français au Brésil en faveur du mariage pour tous ont prévu d’inscrire des messages éphémères sur le sable de la plage d’Ipanema, à Rio !

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Société

Publié le 22 Janvier 2013

Le jeudi 17 janvier s’est déroulé à la salle Dumont d’Aulnay-sous-Bois un débat autour du mariage pour tous. Comme vous le savez peut-être le projet de loi doit être présenté à l’Assemblée nationale le 29 janvier. Organisé conjointement par André Cuzon, militant associatif bien connu et actuel président d’Aulnay Environnement, et Daniel Goldberg, député de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis, cette réunion publique avait pour objectif de permettre à différents points de vue de s’exprimer sur le sujet dans le respect des opinions de chacun. Nous vous proposons de revivre ce moment d’échanges démocratique sous forme d’épisodes vidéo en commençant par l’intervention des deux co-organisateurs André Cuzon et Daniel Goldberg…

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Société

Publié le 17 Janvier 2013

debat.gifNi un meeting de soutien ni une manif des anti. Le débat organisé ce soir à Aulnay-sous-Bois concernant le projet de loi sur l’instauration du mariage pour les couples de même sexe se veut un moment « citoyen ». A la demande de plusieurs habitants, le député socialiste Daniel Goldberg a accepté d’aider à l’organisation de cette rencontre, à laquelle il sera présent. Plusieurs militants et associatifs vont y prendre la parole. Parmi eux, Anne Soupa, catholique et cofondatrice du Comité de la jupe, dénonçant la discrimination à l’égard des femmes au sein de l’Eglise, ou encore Vincent Loiseau, de l’association Homosexualité et Socialisme.

Ce soir à 19h30, salle Dumont, 12, bd Gallieni, à Aulnay. Entrée libre.

Source : le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Société

Publié le 14 Janvier 2013

album-suede.jpgDifficile d’être plus au cœur de l’actualité. A la demande de citoyens, suite à un courrier de monsieur André Cuzon, le député de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis (Aulnay-sous-Bois, les Pavillons-sous-Bois, Bondy-sud-Est) Daniel Goldberg a accepté un débat public et pluraliste sur le projet de loi du gouvernement « visant à ouvrir le mariage aux couples de personnes de même sexe ». Cet événement se déroulera le jeudi 17 janvier à 19h30 à la salle Dumont (12, boulevard Gallieni près du Parc Dumont et de la gare RER côté place du Général de Gaulle) en présence d’Anne Soupa, écrivaine, bibliste, féministe, fondatrice du « comité de la Jupe » et de la « Conférence catholique des Baptisé-e-s Francophone » et Vincent Loiseau délégué chargé de la coordination à l’association « Homosexualité & Socialisme ». Les échanges seront modérés par André Cuzon. L'affiche officielle de ce rendez-vous est disponible au format pdf en cliquant ici.

Illustration : couverture du premier album du groupe anglais SUEDE paru en 1993. (Chaudemment recommandé par la rédaction d'Aulnaylibre ! par ailleurs).

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Rédigé par Stéphane Fleury

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