Publié le 30 Juin 2009

Nous nous permettons de relayer ici deux résumés écrits par Arnaud Kubacki sur MonAulnay.com relatifs à une réunion publique qui s'est tenue le 25 Juin 2009.

La deuxième partie évoque explicitement la rue des Saules.


Partie 1 :

http://www.monaulnay.com/2009/06/compte-rendu-de-la-reunion-publique-du-25062009-une-soiree-presque%e2%80%a6irreelle-partie-12.html


Partie 2 :

http://www.monaulnay.com/2009/06/compte-rendu-de-la-reunion-publique-du-25062009-une-soiree-presque%e2%80%a6irreelle-partie-22.html



 

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 30 Juin 2009

Partie 3 : Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition.

Pour bien connaitre le dossier de la rue des Saules, je crois que nous avons cumulé à peu prés toutes les erreurs possibles sur la manière de préparer, d'amener et de présenter ce dossier aux riverains. Dans le cheminement des événements, nous n'avons pas fait face à des rumeurs genre "on dit que"  mais directement à des machines venues sonder le terrain. Une photo de mon voisin, Robert Ferrand,  et c'est de là que tout est parti. Nous ne nous sommes pas basés sur des rumeurs mais sur des faits.

Pourtant, nous étions passés quelques fois avec des riverains au service de l'urbanisme pour savoir ce qui était prévu et on nous rétorquait toujours la même chose. Rien n'est prévu rue des Saules, sauf que les machines sondaient, des plans d'architecte étaient esquissés, et comble de tout un plan de financement via l'OPHLM déjà dans les tuyaux.  Le plus fort, c'est que les plans fournis par Alain Amédro induisaient comme acquis deux paramètres de taille : un changement de zonage au PLU de UG pavillonnaire à UC construction collective, et même l'intégration d'un terrain dont la Mairie n'est même pas propriétaire. Dans le genre rien n'est planifié, l'orientation prévue pour ce terrain semblait au contraire toute tracée...   

Je ne reviendrai pas sur la suite des événements, connue du plus grand nombre, mais Monsieur Le Maire aura cette parole le 27 Mars à Gainville : "peut-être que si nous nous étions vus avant, pour expliquer les choses et nos intentions, le contexte de cette réunion publique aurait sans doute été moins tendu". Informer, consulter, intégrer l'avis des habitants des quartiers et arriver à trouver un consensus à la fois satisfaisant pour les élus, les riverains et leur environnement quotidien, tel devrait être l'objectif. Passer en force en espérant que les habitants accepteront d'avaler la pilule sans broncher est un risque aux conséquences que la Municipalité devra tôt ou tard assumer.

Pour la rue des Saules, et je le répète, la pétition n'était pas contre le logement social, mais pour la préservation du caractère pavillonnaire de notre zone, qui est UG au niveau du PLU. Autre paramètre de taille, l'ampleur du plan de construction a fortement choqué les habitants du quartier. On prétendait pouvoir construire 25 à 30 logements collectifs sur un peu plus de 4000 mètres carrés. On pense faire la même chose à Balagny mais sur deux hectares ou à Savigny mais sur un hectare. Il faut un minimum songer aux proportions en terme d'occupation des sols. Ce type de construction ne s'insérait absolument pas dans l'environnement existant, la meilleure preuve de cet état des choses étant la nécessité de changer le zonage de ce terrain au plan local d'urbanisme. Ce terrain aurait donc de fait perdu son caractère pavillonnaire.

Pour revenir sur les proportions et l'insertion dans l'environnement existant, je rappelle encore que le tout premier plan prévoyait à l'origine des R+3 soit un rez-de-chaussée plus trois étages en face d'un pavillon. Les plans que Alain Amédro nous a donnés dans un souci de transparence, que j'ai souvent salué sur ce blog,  ont fait tout le tour du quartier. Ils ont également été vus par d'autres personnes dans la ville, lors de différentes réunions auxquelles j'ai pu assister et je n'ai pas trouvé une seule personne, j'écris bien pas une seule, pour défendre ces plans. Les plans d'origine ont été unanimement critiqués et rejetés. Il faut en tirer les leçons. C'est exactement ce que le Maire a fait le 27 Mars en réunion publique. Enfin, je mentionne le parking prévu avec ces logements, un parking de 51 voitures dans une rue où il est déjà difficile de circuler. Parlez-en aux habitants de la rue des Saules. La circulation est une problématique constante dans cette rue.

En résumé, donc, le terrain de la rue des Saules n'est pas situé dans un pôle de centralité. Cet endroit est relativement enclavé, et le nord d'Aulnay Sous Bois comptant déjà 88% de logements sociaux collectifs, il n'apparait pas complètement illégitime de vouloir préserver une petite zone pavillonnaire dans le nord de la ville. L'administrateur de l'OPHLM présent dans notre conseil de quartier n'est pas de cet avis évidemment. Il a même précisé une fois qu'il ne voyait pas l'intérêt d'habiter en pavillon. C'est son droit le plus strict, mais qu'il entende au moins que dans leur parcours résidentiel d'autres aulnaysiens aspirent à avoir une maison individuelle. Pour avoir rencontré et discuté avec un bon nombre d'habitants de la rue des Saules, leur pavillon est le projet de toute une vie, le fruit de leur travail, et voir déprécier leur bien et leur quartier par une construction inadaptée est une préoccupation réelle dont il faut tenir compte.

Comme vous le voyez, les situations sont bien distinctes en fonction des quartiers et les attentes de chacun différentes, et les résumer sous une seule appellation commune est à la fois réducteur et incorrect. Toujours ce mal français de mettre des étiquettes.  Par ailleurs, en aucun cas, ces collectifs ont déclaré être contre les logements sociaux. Je vous mets au défi de trouver une seule ligne dans les articles publiés sur Aulnaylibre où il est écrit que quelqu'un est contre les logements sociaux. Ecrire qu'il y a 88% de logements sociaux au Nord,  c'est simplement faire une constatation. Vouloir conserver une zone pavillonnaire dans le nord de la ville est une considération qui mérite d'être entendue. Nous savons qu'il y a effectivement urgence pour loger des gens, mais construire vite, n'importe où, n'importe comment et au mépris de ceux qui vivent déjà là résoudra peut-être le problème en surface, mais certainement pas en profondeur.

En conclusion, je pense qu'il faut arrêter de véhiculer cette fausse image que vous avez tentée de donner aux collectifs de riverains. Je salue, en toute sincérité, votre effort de théorisation, j'irais même jusqu'à écrire votre contribution à notre réflexion. Votre article aura permis de préciser et de mettre en lumière notre propre vision des choses. Les collectifs de riverains des rues Fernand-Herbaut, l'Arc-En-Ciel et des Saules ne sont en aucune manière l'expression d'un individualisme forcené signe d'un égoïsme absolu qui refuse d'intégrer la notion d'intérêt collectif. Mais lorsque vous vous heurtez à un mur, vous n'avez pas des milliers de possibilités pour vous faire entendre. Vous mobilisez les habitants et vous faîtes du bruit jusqu'à tant qu'on vous écoute. Et s'il faut aller partout dans la ville, nous le ferons. Nous n'avons pas peur du contact et parler directement aux Aulnaysiens est même une expérience tout à fait passionnante tant les gens sont réceptifs et ouverts au dialogue.

Actuellement, les collectifs de riverains sont dans un temps d'opposition, parce qu'ils ne comprennent pas qu'on puisse déposer des permis de construire, financer des opérations de construction dans leur quartier sans prendre la peine de les informer et de les consulter.  Et cela même à l'heure où la démocratie participative s'affiche en première page d'Oxygène avec Philippe Gente déclarant à qui veut bien l'entendre que le temps où les Mairies décidaient toutes seules est révolu ! Alors, soit Monsieur Gente ajuste son discours à la réalité des choses ou soit on arrête de vanter les mérites de la démocratie locale et on la range au fond d'un tiroir définitivement.

Les collectifs s'opposent parce qu'on ne les laisse pas proposer. Le meilleur exemple de cet état des choses est celui de notre groupe de travail "rue des Saules". C'est un véritable laboratoire citoyen, la meilleure vitrine qui soit pour la démocratie locale, 60 personnes à la première réunion du groupe de  travail, plus de 100 familles ayant répondu à notre questionnaire pour contribuer à notre réflexion et dans le même temps Monsieur Le Maire qui annonce en plein conseil municipal qu'il prend bien soin de finaliser son propre projet, sans tenir compte le moins du monde du notre, et négligeant même l'opportunité d'arriver à un projet commun satisfaisant pour tous,  élus et riverains.

Voilà une méthode dommageable pour notre groupe de travail, pour notre conseil de quartier et pour la démocratie locale en général. Il doit pourtant bien y avoir quand même un moyen d'associer les élus et les habitants d'un quartier pour le bien commun de tous. Alors saisissons justement cette occasion là, au moment où le dialogue s'installe dans la ville, où la demande de concertation est très forte parmi la population, où Aulnay sort d'une certaine torpeur, pour confronter les points de vue, penser la ville dans sa globalité, adapter les projets de construction aux quartiers existants et ainsi peut-être mieux répartir l'effort de construction nécessaire à l'échelle de la ville d'Aulnay Sous Bois.    

Stéphane Fleury

A venir. A British Conclusion : Lessons Learnt From Rocky I to Rocky III.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 29 Juin 2009

Partie 2 : Les collectifs de riverains... Une diversité de problématiques qui requiert des solutions adaptées.

Maintenant passons à l'autre aspect de votre article et à l'analyse du phénomène des collectifs de riverains, qui, inutile de le préciser, ne sont évidemment pas composés d'abominables égoïstes individualistes comme on pourrait éventuellement l'interpréter à la lecture de votre papier.

D'abord, un mot sur les collectifs de riverains qui existent déjà et sans doute ceux qui sortiront de l'ombre en même temps que les six autres projets de construction déjà financés par l'OPHLM, à moins que l'approche municipale change et que le projet soit parfaitement intégré à l'environnement et bien expliqué aux habitants des quartiers,  en tenant compte de leur avis, ce qui évitera bien des désagréments.  

Pourquoi j'évoquais, dans la première partie de ma réponse, la rue Fernand-Herbaut ? Parce que si les collectifs de riverains réagissent tous face à un projet de construction immobilière, et là c'est effectivement un point commun entre nous, chaque cas est bel et bien spécifique et requiert des solutions différentes et adaptées. Cela ne doit pas empêcher ces collectifs d'être solidaires, de se contacter, de prendre connaissance des problématiques en cours dans les autres quartiers de la ville et pourquoi pas de se réunir . Songer à vouloir les diviser, ou tenter de les museler ne fera que les renforcer. Vouloir tuer le débat, ou nier la nécessité de l'existence de ce dernier ne sont pas les bonnes voies à suivre. Faire semblant d'ignorer ce qui se passe dans la ville serait une grossière erreur. Il faut en prendre sérieusement la mesure car derrière ces collectifs il y a des centaines de familles, des milliers de personnes... et ce n'est peut-être que le début...

Néanmoins, et je le précise encore, chaque quartier est unique et vouloir résumer l'action des collectifs de riverains à une supposée croisade contre le logement social n'a aucun sens. Ceci est complètement faux et vous le savez. Revenons, justement, aux trois projets les plus visibles en ce moment dans la ville :

Pour la rue Fernand-Herbaut, nous sommes en cœur de ville, à une minute à pied de la gare, à 5 minutes du boulevard de Strasbourg, c'est effectivement un quartier de centralité qui répond à plusieurs exigences : proximité des transports, proximité des commerces, peut-être est-il même possible de se passer d'une voiture ce qui permet d'ajouter un paramètre environnemental. Nous sommes en zone UA au niveau du PLU.   

Pour l'Arc-En-Ciel. Autre situation. Zone UD au niveau du PLU. Le maître d'ouvrage de ces 62 pavillons n'est autre que l'OPHLM de la ville d'Aulnay Sous Bois. Dire que le collectif du square arc-en-ciel est contre le logement social n'a aucun sens. Quel est le cœur du problème ? Au milieu des pavillons se trouve un espace qui à l'origine aurait dû servir à de l'équipement. Maintenant, on se retrouve avec une construction de 24 logements qui ne satisfait pas les riverains, ni Alain Amédro non plus visiblement puisqu'il a précisé qu'il voyait plutôt 12 logements au lieu de 24 à cet endroit. Miguel Hernandez campe sur 24 et Alain Amédro sur 12. Même au sein de la majorité municipale actuelle, il y a débat. Alors ne reprochons pas aux collectifs de riverains de se réunir, de faire bouger les choses pour qu'une discussion s'ouvre dans les quartiers ou dans la ville. Que des aulnaysiens sortent spontanément de l'ombre pour faire connaitre et exprimer leur point de vue me parait rassurant sur la vitalité citoyenne de la ville d'Aulnay Sous Bois et pour la démocratie en général.

Pour conclure sur l'Arc-En-Ciel, et je précise qu'il ne m'appartient pas de parler au nom des représentants de ce collectif, je crois savoir qu'en limitant le nombre des logements, en construisant le même type de pavillons que ceux déjà existants tout en conservant une partie d'espace vert collective permettant d'entretenir et de renforcer le tissu social de cette cité, le collectif serait satisfait ou du moins cette base de travail serait plus en adéquation avec la demande des riverains.

Enfin, passons à la rue des Saules. Nous sommes en zone UG pavillonnaire dans les quartiers nord de la ville. Je rappelle au passage que 88% des logements sociaux se situent déjà dans le nord d'Aulnay Sous Bois, donc écrire que le collectif de la rue des Saules est contre ce type d'habitat est également un non-sens. Les logements sociaux sont largement majoritaires dans cette zone. Et c'est là d'ailleurs que notre combat prend tout son sens. Vouloir préserver un petit ilot pavillonnaire dans le nord de la ville, garant d'une certaine diversité d'habitat, d'une certaine mixité même dirons-nous entre immeubles collectifs et pavillons est un point de vue tout à fait défendable et d'ailleurs défendu par une vaste majorité des gens du quartier. On ne réunit pas plus de 200 signatures de riverains en quatre jours par hasard. Je rappelle au passage que l'intitulé de la pétition n'était pas "nous sommes contre le logement social" mais bien "nous voulons préserver notre zone pavillonnaire". Monsieur Le Maire a d'ailleurs bien mesuré l'ampleur de notre mobilisation, le 27 Mars à Gainville, en annulant cette soirée là son projet d'aménagement de constructions collectives. Plus d'une centaine de personnes présentes ce soir là ne l'ont pas oublié. 

Maintenant quelle orientation urbanistique veut-on donner au nord de la ville ? Le nord d'Aulnay Sous Bois doit-il renoncer définitivement à pouvoir offrir de l'habitat pavillonnaire à ses habitants ? Faudra-t-il désormais déménager dans le Sud de la ville pour pouvoir prétendre trouver une maison individuelle ? L'objectif est-il d'atteindre 100% de logements sociaux dans les quartiers nord de la ville ?  Si telles étaient les intentions de la Municipalité, elles ne feraient qu'accentuer davantage la césure territoriale qui existe déjà entre le Nord et le Sud de la ville.

Les habitants autour du terrain de la rue des Saules n'aspirent qu'à une chose. Conserver leur zone pavillonnaire. Est-il illégitime de pouvoir revendiquer dans le parcours résidentiel des habitants du Nord de la ville d'Aulnay Sous Bois le droit de pouvoir disposer d'une habitation individuelle ? D'ailleurs pour en avoir encore discuté dans la rue des Saules cet après-midi dans une petite réunion improvisée entre habitants du quartier, la majorité des riverains ne souhaitent que cela et cela uniquement : préserver le caractère pavillonnaire de leur quartier.

A venir, partie 3 : Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition.

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 26 Juin 2009

Le Commissaires Enquêteur a remis ses conclusions motivées.

L'enquête préalable à la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU) projetée par la commune d'Aulnay Sous Bois a été conduite pour permettre essentiellement :

1) De favoriser l'accès au logement de qualité.

2) Faciliter l'implantation d'équipements et de services plus particulièrement en répondant à la forte demande d'un lieu cultuel de confession musulmane.

3) Dynamiser l'économie locale et la création d'emploi avec entre autres la réhabilitation du site de l'ancien concessionnaire Renault.

En conclusion de cette enquête, en l'état actuel du dossier, de l'examen des motivations exprimées par la Municipalité, des avis formulés par la population, le Commissaire Enquêteur Francis Vitel estime, tout en prenant en compte quelques recommandations, que la modification envisagée est tout à fait justifiée.

Le Commissaire Enquêteur donne donc un avis favorable à la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU) projetée par la ville d'Aulnay Sous Bois en recommandant :

1) De prendre toutes les mesures ponctuelles permettant quand cela est possible de préserver le caractère pavillonnaire ancien de certains quartiers.

2) De maintenir en superficie équivalente sur le territoire municipal les surfaces d'espaces verts.

Voici les principales conclusions de l'enquête sur la modification du PLU.

Aulnaylibre, le vendredi 26 Juin 2009 18Heures26.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 23 Juin 2009

Preuve d'une certaine vitalité de la blogosphère aulnaysienne, Aulnay.Autrement a interpellé Aulnaylibre sur la problématique qui agite en ce moment Aulnay Sous Bois, à savoir la densification de la ville suite à la crise du logement et la formation de collectifs de riverains qui s'opposent à des projets de construction, jugés pour le moins inadaptés par une majorité d'habitants des quartiers concernés.


Voir ici l'article d'Aulnay.Autrement :

http://aulnay.autrement.over-blog.com/article-32604499.html


Réponse aujourd'hui et demain en deux parties. Partie 1 : La démocratie participative... un outil mal exploité ?

Tout d'abord, merci pour votre article. Il est bien rédigé, bien amené et intéressant à bien des égards. Ayant étudié et travaillé au Royaume-Uni, je suis un inconditionnel des acronymes britanniques qui sont le reflet de la concision et du pragmatisme de la langue anglo-saxonne, et j'ai pris un réel plaisir à vous lire.

Maintenant pour revenir sur le fond de vos propos, qui sont très nuancés et laissent de fait une large part à l'interprétation vous en conviendrez, puisque vous évoquez le fait que le NIMBY peut être à la fois une preuve de vitalité de la conscience citoyenne, le souci d'un environnement respecté, la manifestation d'une exigence de qualité de vie mais aussi l'expression d'un individualisme forcené signe d'un égoïsme absolu qui refuse d'intégrer la notion d'intérêt collectif, la manière dont vous transposez ce phénomène à notre cité aulnaysienne me parait inadéquate, de mon point de vue, et je vais vous expliquer pourquoi.

D'abord vous vous focalisez sur les projets rue des Saules, et rue Maurice Nilès. Vous occultez la rue Fernand-Herbaut et également les 6 autres projets d'implantation pour lesquels les financements sont entérinés et les garanties d'emprunt assurées. Ce n'est pas lorsque les dossiers sont bouclés qu'il faut les présenter à la population, mais évidemment en amont pour désamorcer si possible toute réaction démesurée des riverains. Pour l'Arc-En-Ciel le permis de construire est déjà déposé, ce qui de fait limite les perspectives de concertation. Nous nous heurtons ici à un problème de méthode, ce que Alain Amédro a d'ailleurs bien exprimé à la fois en Conseil Municipal et à la réunion Arc-En-Ciel. La démocratie participative, écrivez-vous, et là je vous rejoins, est un bel outil, et de fait une formidable opportunité à la fois de présenter des projets et de les discuter bien avant leur réalisation avec les habitants d'un quartier. A condition de bien s'en servir.

Dans l'expression démocratie participative, il y a bien cette notion de participer, c'est-à-dire d'associer les riverains au choix de leur cadre de vie. L'intégration de leur avis peut s'effectuer de plusieurs manières, cela peut concerner le type de construction ou l'agencement global du quartier: Est-ce bien le lieu ? Cela s'insère-t-il dans l'environnement existant ? N'y-a-t-il pas un lieu plus adapté dans la ville pour satisfaire ce besoin ? Des contraintes nouvelles ne vont-elles pas surgir du fait de ce nouvel aménagement ?  Si la démocratie participative consiste à aller au contact des riverains une fois qu'un projet est définitivement ficelé dans ce cas là il faut en changer le nom et l'appeler démocratie informative, ce qui réduit l'intérêt de cet outil à une peau de chagrin.

Autre aspect pernicieux de la démocratie participative, il faudrait au moins s'assurer d'une certaine pluralité d'opinions au sein des conseils de quartier.  Dans mon conseil de quartier, par exemple, puisque je suis inscrit, figure également une personne qui est au conseil d'administration de l'OPH. Sans grande surprise, et pourrait-il en être autrement, cette personne aimerait voir pousser des immeubles sur le moindre terrain disponible dans la ville. Les relations entre l'OPH et la Municipalité sont étroites et évidemment pas spécialement neutres. Si seul ce type de profil était présent dans notre conseil de quartier, il n'y aurait donc pas d'opposition, pas de discussion,  donc pas débat.

Cette mixité de points de vue, et j'en ai eu également connaissance dans d'autres conseils d'autres quartiers, n'est pas toujours de mise, ce qui signifie qu'un nombre restreint peut décider pour un quartier entier, ou que le conseil de quartier peut se limiter à l'application stricto sensu du programme électoral de la Municipalité en place, ce qui peut être une dérive potentiellement dangereuse. Pour preuve, la grande majorité des personnes appartenant à des collectifs de riverains n'est pas inscrite en conseil de quartier. Beaucoup d'ailleurs les rejoignent après ce type d'événement que constitue l'annonce d'une construction sans leur consultation.

Voilà pour l'aspect concertation et le rôle que la démocratie locale devrait y jouer. Dans un monde idéal, le conseil de quartier de l'Arc-En-Ciel aurait dû préparer tout le travail en amont et la réunion publique n'aurait été alors qu'une simple formalité. Or, c'est justement la réunion publique qui a donné l'occasion du débat, parce qu'une majorité de gens du quartier n'avait jamais vu les esquisses. Pas étonnant alors, que les réactions soient parfois vives, lorsque le plan d'aménagement ne convient pas , ne convainc personne, et que l'on sait qu'un permis de construire est déjà déposé. Il y a là un dysfonctionnement manifeste dans le processus informatif et consultatif qui devrait se faire en amont sans placer les habitants d'un quartier devant le fait accompli.

Demain partie 2: Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition...

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 22 Juin 2009

Contrairement à l'interprétation que j'ai pu lire ici ou là, nous n'avons pas forcé le Maire a abandonné le projet. Il a vu de lui-même ce soir là, qu'une salle de plus de 100 personnes, des riverains très proches du terrain de la rue des Saules, était contre le projet présenté ce soir là. Il n'a pas cédé à la pression, il a juste fait preuve de bon sens et s'est inscrit en ligne avec la démocratie locale dont le principe est d'intégrer l'avis des riverains. En l'occurrence, le 27 Mars à Gainville, cet avis était clair, massif et fermement exprimé. Gérard Ségura a d'ailleurs déclaré ce soir là qu'il n'avait pas l'intention de soumettre un autre projet qui irait contre l'avis de la majorité des riverains et face à une personne qui lui demandait un écrit a rétorqué que devant une salle de 120 personnes il fallait avoir la faiblesse de le croire...

C'est pourquoi nous sommes surpris d'entendre en plein Conseil Municipal qu'un plan finalisé va nous être proposé dans quelques mois. Mon voisin Robert Ferrand et moi l'avons entendu de la bouche du Maire lui-même pendant le buffet qui a suivi le conseil municipal. Et oui il y a un buffet après le Conseil Municipal, qui donne l'occasion de pouvoir rencontrer les élus et de discuter directement avec eux. Le Maire nous a bien précisé qu'il prenait bien soin de finaliser son projet histoire que ce qui est arrivé à Gainville le 27 Mars ne puisse pas se reproduire. Quel est le but de l'opération ? Passer en force ? En oubliant au passage toutes les belles promesses faîtes devant plus d'une centaine de personnes ?

Passer en force laissera de toute façon des traces. Et dans cette histoire la Municipalité actuelle a plus à perdre qu'à gagner. Communiquer sur la transparence, la consultation, la concertation et décider seul et contre l'avis de la majorité des riverains aura forcement des répercutions sur la vie politique locale et même plus largement sur la manière dont on envisage de faire de la politique dans cette ville. Plus grave encore, notre quartier en gardera des séquelles et une énorme impression d'amertume ce qui n'est jamais bon pour l'harmonie d'un lieu de vie.

Attention également de ne pas en faire une affaire personnelle et de passer en force pour balayer ce qui s'est passé le 27 Mars au soir à Gainville. Nous imposer quelque chose contre notre avis ne nous réduira pas au silence. Sur ce dossier les élus n'auront pas le droit à l'erreur car sinon la rue des Saules deviendra un précédent que l'on pourra citer en exemple dans toute la ville...

Pour terminer, plus que le Conseil Municipal, le grand moment de la soirée fût pour nous celui du buffet, et cette conversation plutôt vive entre Messieurs Ségura et Mukendi. Grégoire Mukendi est notre adjoint de territoire et préside donc notre conseil de quartier. Nous avons parfaitement entendu ce qui a été dit sur le vote concernant le projet proposé pour le 57 rue Jules Princet et également ce qui a été dit sur la rue des Saules. Maintenant nous savons parfaitement à quoi nous en tenir.

Alors je l'écris pour tous les Aulnaysiens, ne perdez pas de vue ce qui va se passer rue des Saules. Malgré les plus de 200 signatures de la pétition, malgré les 120 personnes de la réunion du 27 Mars à Gainville, malgré les 60 personnes du groupe de travail qui ont réfléchi sur la base de plus de 100 réponses de familles de riverains sur des projets suggérés par Monsieur Le Mairie et Alain Amédro, eux-mêmes, qui par leur parole et leur engagement ont cautionné toute la réflexion actuellement en cours dans le quartier par la voie de la démocratie locale...

Dans peu de temps il risque d'y avoir un avant et un après rue des Saules...

 Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 19 Juin 2009

Le Conseil Municipal délibérait ce Jeudi 11 Juin sur le projet de construction de la cité Arc-En-Ciel, mais hasard ou pas, nos oreilles ont entendu prononcé le nom de la rue des Saules. Et oui, effectivement, Monsieur Le Maire, Gérard Ségura, a annoncé en plein Conseil que dans quelques mois, les riverains de la rue des Saules allaient se voir présenter un projet concocté par l'OPH. Nouvelle intéressante n'est-il pas ? 

La rue des Saules fait en effet partie d'une liste de 9 projets, disséminés un peu partout dans la ville entière, pour lesquels les financements sont déjà bouclés et les garanties d'emprunt effectuées. Cela signifie-t-il que tout est déjà joué ? Un permis de construire est-il déjà déposé pour la rue des Saules ? Va-t-on changer le zonage de ce terrain dans la révision annoncée du P.L.U prévue début 2010, malgré la pétition de plus de 200 riverains qui veulent rester en zone UG pavillonnaire ? Autant d'interrogations et d'inconnues, qui tombent assez mal d'ailleurs il faut bien le dire ou l'écrire, dans la mesure où un groupe de travail spécial rue des Saules planche actuellement sur un projet à soumettre à la Mairie, ceci dans le cadre de la démocratie locale.

Ce groupe de travail a basé sa réflexion sur des propositions lancées par le Maire lui-même lors de la réunion du 27 Mars dernier à Gainville, et reprises par Alain Amédro lors de notre rencontre du 5 Mai. Au premier groupe de travail il y avait 60 participants à la Ferme du Vieux Pays, ce qui j'en suis sûr constitue un record. 60 participants qui ont réfléchi sur la base de l'avis exprimé librement de plus de 100 familles de riverains amenées à se prononcer sur un choix entre crèche et foyer résidence pour personnes âgés, maison de retraite ou pavillons écologiques à très faible consommation d'énergie. Pour cette dernière option nous avons pensé tenter de créer un éco-quartier, histoire de placer l'écologie au centre des préoccupations aulnaysiennes, et cette idée nous est même venue avant de connaitre le score historique d'Europe Ecologie aux Européennes.

Notre groupe de travail est nombreux et son implication constante, appliquée et sincère donne de la force et de la légitimité au projet que nous allons présenter. Si du moins on nous en laisse le temps. Parce que si au final, la Mairie a déjà son plan et que tout est décidé à l'avance pour nous, notre groupe de travail est-il simplement là pour nous occuper en attendant, pour nous donner l'illusion que notre avis sera pris en compte ? Si c'était le cas, ce serait un coup rude porté à la démocratie participative de Monsieur Gente.

Ce que nous vivons actuellement est une expérience citoyenne très forte. Quels qu'en soient les résultats, nous en ressortirons tous grandis. Nous pourrons être fiers de nous et de nos actions. Une solidarité phénoménale nous unit. En quelques semaines, des liens très solides se sont tissés entre nous. Ce qui est remarquable dans notre collectif c'est que très tôt nous avons balayé toutes nos différences qu'elles soient d'ordre politique, sociale ou culturelle pour ne faire plus qu'un face au premier projet présenté.

Je dois l'avouer, j'ai bien senti au début des réticences, mais notre bonne foi, notre volonté de présenter simplement les choses en allant voir rue après rue, maison après maison, l'ensemble des riverains avec les plans fournis par Alain Amédro ont fini d'asseoir durablement notre unité. Je me souviens de cette personne, qui visiblement, et je le sentais bien, avait des affinités avec la Municipalité actuelle et pensait que, dans le contexte d'incertitude lié à l'attente de la décision du Conseil d'Etat, nous prenions position pour le camp adverse. Au début elle ne voulait pas signer la pétition, mais l'a fait finalement après 10 minutes voyant bien que nos intentions étaient simplement celles de citoyens voulant avoir leur mot à dire sur ce qui était à leurs yeux un bouleversement fondamental de leur cadre de vie.

Cette même personne d'ailleurs est venue me voir après la réunion de Gainville en me demandant nos intentions, comme si par exemple nous projetions de continuer à aller sur les marchés à la rencontre des gens pour expliquer notre situation et étendre notre action à l'échelle de la ville. J'ai répondu que je n'en voyais pas l'intérêt. Notre objectif était simplement de rassembler les gens pour le 27 Mars pour bien montrer à Monsieur Le Maire que le premier projet n'était pas satisfaisant et nous paraissait de nature à déprécier notre quartier. A partir du moment où Gérard Ségura avait compris le sens de notre message, et intégré notre avis, continuer aurait  manqué de cohérence et aurait pu être interprété comme une action partisane. Nous sommes arrivés alors tous les deux à la conclusion qu'il fallait laisser une chance à la démocratie participative de s'exprimer pour aboutir à un projet valorisant pour les élus, les riverains et leur quartier...

Demain la dernière partie.

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 16 Juin 2009

La cité Arc-En-Ciel ou la loi du silence...

Comment fait-on, lorsque l'on est un collectif de riverains en désaccord avec un projet immobilier programmé dans son quartier, pour se faire entendre ? Cette opposition n'est pas forcement sur le fond du dossier, on peut très bien ne pas être contre la construction de logements, mais elle peut être sur la forme à savoir la pertinence du lieu choisi ou encore l'insertion du nouveau bâti dans l'environnement existant. C'est peut-être un détail mais pourtant les premiers concernés par un changement éventuel d'aménagement dans un quartier sont quand même ceux qui y vivent. Vouloir les écarter du processus de décision final apparait alors au minimum comme une maladresse, mais plus certainement comme une erreur d'appréciation aux répercussions insoupçonnables.

Face à l'impression de se heurter à un mur, le parcours des collectifs est alors pratiquement toujours le même. Signature de pétitions, rencontres avec les élus à la Mairie ce qui parfois s'apparente à un parcours du combattant, réunion publique en espérant que le nombre permettra de se faire entendre, discussion au sein des conseils de quartier, création d'un groupe de travail qui propose un projet à la Mairie. Maintenant, imaginons un instant que, malgré toutes ces démarches, tous ces efforts et il ne faut pas les compter pour animer un collectif, aucun résultat tangible n'est en vue. Et que, même en ces temps où la démocratie locale s'affiche en première page de l'Hebdo des habitants d'Aulnay Sous Bois avec ce message : le temps où les Mairies décidaient seules est révolu, nous allons à la rencontre des habitants des quartiers pour intégrer leur avis, rien n'y fasse, que la Mairie décide unilatéralement sans tenir le moins du monde compte de votre opinion. Que vous reste-t-il ? Le silence ? 

En ce Jeudi 11 Juin 2009, les représentants du Square Arc-En-Ciel sont venus assister au Conseil Municipal, que l'on annonce mouvementé. A l'ordre du jour de ce dernier figure en effet une délibération qui les concerne au premier chef à savoir la participation de l'OPH d'Aulnay Sous Bois pour extension du réseau électrique et le projet de constructions rue Maurice Nilès et rue Arc-En-Ciel. Si le Conseil Municipal est ouvert au public, les citoyens n'ont pas le droit d'y prendre la parole, ni de manifester. Bien sûr, il y a des précédents, mais dans ce cas le Maire d'une ville peut demander aux forces de police d'intervenir, ce qui peut évidemment avoir des conséquences fâcheuses pour la suite, n'en doutons pas. Rien de tout cela avec ce collectif qui s'est tenu de manière remarquable malgré l'enjeu.

Les défenseurs du Square Arc-En-Ciel, bien que totalement apolitique, sont donc passés, pour faire entendre leur message, par les représentants de l'UMP qui ont retracé l'historique de leur parcours collectif.  Un petit mot sur la forme. Philippe Gente a mis en avant la démocratie locale et cette démarche qui consiste à aller à la rencontre des gens pour leur présenter les choses. La concertation, la consultation voilà les mots qu'il a employés. Il a rappelé le rôle des conseils de quartier comme organe consultatif qui peut saisir le Conseil Municipal. Pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas pour la cité Arc-En-Ciel ?

Sur le fond du dossier, on notera la position intéressante d'Alain Amédro qui a demandé à ce que le permis de construire soit retiré. Gérard Ségura expliquera plus loin que ce permis n'est pas signé. Néanmoins il ajoutera plus tard que 9 projets de construction ont fait l'objet de financements et de garanties d'emprunt. Nous reviendrons spécifiquement sur cet aspect dans une autre note. Monsieur Amédro a également déploré l'ampleur des constructions ( on aurait aimé bénéficier de la même mansuétude avec la rue des Saules ) et s'est heurté à la position de Monsieur Hernandez qui reste figé sur le chiffre de 24 logements.

Alors qui de l'élu Vert ou de l'élu Communiste fera peser la balance. On ne le sait pas. Le seul souci, c'est que lors de la discussion une phrase à retenu mon attention : si l'on examine l'aspect financier du projet, construire seulement 12 logements n'est pas rentable... Ce sera donc 0 ou 24.

Au final la délibération est votée par le Conseil Municipal. Hier soir avait lieu une réunion à l'école Fontaine Des Prés en présence de l'OPH, dont le but était de présenter aux habitants les plans futurs d'aménagement du terrain situé au milieu des pavillons. Dernière chance de concertation... ?  

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 10 Juin 2009

Difficile de passer sous silence le débat animé qui a eu lieu sur la question de la densification de la ville d'Aulnay Sous Bois. Tout partait pourtant sous les meilleurs auspices, un projet plutôt bien ficelé, en tout cas aux yeux d'une majorité des délégués de quartier présents, était sur le point d'être soumis à la Mairie pour l'utilisation d'une maison située 57 Rue Jules Princet. Pour mémoire, cette maison et son terrain étaient dans le collimateur d'un promoteur avant que la Mairie ne fasse préemption. Elle a fait de même au 59 de la même rue.

Pour en revenir au 57 donc, pour soumettre un projet à la Mairie, le conseil de quartier est amené à se prononcer par un vote. Par chance pour ceux qui l'ont élaboré, une majorité d'avis favorables s'est dégagée pour ce projet. Ce point me pose question. Que ce serait-il passé si une majorité de contre s'était dégagée ? Comment auraient réagi les auteurs du projet si en plus cette majorité défavorable émanait de délégués n'habitant même pas à proximité du 57, ce qui aurait très bien pu arriver ce soir là. Je vois comme un risque potentiel de blocage. Qui a la légitimité d'accepter ou de refuser un projet proposé en Mairie ? Ceux qui vivent à proximité de la zone concernée et sont de fait les plus affectés, ou alors absolument tous les délégués du conseil même ceux qui ne vivent pas là et ne subiront pas au final les conséquences du choix d'aménagement final ? Vaste question...  

C'est alors qu'une personne a entamé un monologue dont la substance consistait à dire qu'il ne comprenait pas pourquoi sur les terrains préemptés par la Mairie on ne construisait pas systématiquement des immeubles. Pour étayer son argumentation il ajoute qu'il y a un an il a voté pour un programme, dans lequel visiblement la construction d'immeubles est un point central, et qu'il ne voit rien sortir de terre. Rien rue Jules Princet ( à l'heure où j'écris on ne se dirige pas vers du logement au 57), rien rue des Saules et rien du côté de l'Arc-En-Ciel, ce qui semble l'agacer visiblement.

J'apprendrai plus tard qui est exactement cette personne, et que son discours n'est évident pas dû au hasard, mais je ne veux pas en faire une querelle de personnes justement. Je dois avouer que j'ai réagi au quart de tour, en expliquant à ce Monsieur que j'entendais bien son aspiration à voir pousser des immeubles comme des champignons un peu partout dans la ville, mais qu'en ce qui concernait la rue des Saules, zone pavillonnaire située au nord la ville et noyée au milieu de 88% d'immeubles de logements sociaux, les riverains ont tous réagi unanimement contre ce qu'ils ont ressenti être une atteinte à leur cadre de vie.

Je précise que je prends bonne note de sa position, mais qu'il faut tenir compte de la nôtre, que nous vivons ici et que la perspective de voir nos biens, acquis souvent sur des crédits à longue durée, dépréciés par une construction mal adaptée au quartier est de nature à provoquer des réactions. Nous avons des devoirs. Nous payons notre taxe foncière et le prix de notre tranquillité. Nous avons aussi des droits. Ceux de réagir, de protester, de nous faire entendre pour être à minima associés à ce qui est finalement un élément fondamental de notre existence : le devenir de notre cadre de vie. Lorsqu'une agence immobilière vous annonce qu'une construction mal adaptée à côté de votre pavillon entraînera une décote de 30 à 50% de votre bien, et ceci dans un contexte immobilier morose, ce qui signifie de fait que vous perdrez un capital, fruit de votre travail,  soit pour votre retraite, soit à transmettre à vos enfants ou votre famille, vous n'avez finalement plus grand-chose à perdre à manifester votre mécontentement.

D'autres arguments sortent alors du chapeau et viennent animer la discussion. J'apprends que 3 millions de français attendent un logement. Je me demande à quoi servent les recensements et les statistiques de l'INSEE si notre pays n'est même pas en mesure de suivre l'évolution démographique de notre population et de répondre aux besoins en logements ou autres services qui en découlent ? Je sais très bien que 3000 demandes de logements sont encore insatisfaites dans la ville. Mais est-ce une raison suffisante pour construire des immeubles très vite, partout et n'importe où sans prendre la peine de consulter les habitants des quartiers.

Il n'est pas question de remettre en cause la nécessité de se loger, mais certains jugent cet état des choses suffisant pour justifier et construire systématiquement au nom de l'intérêt général. Il serait bon de ne pas oublier l'intérêt général des quartiers, parce que construire quelque chose que les riverains n'acceptent pas, créera forcement à terme de l'amertume et pourquoi pas même un effet de ghettoïsation qui déboucheront sur des situations explosives dans les quartiers. Si nous pouvons éviter en amont ce type de conséquences fâcheuses, nous éviterons des problèmes et tout le monde en sortira gagnant.  

Il est inutile de nier qu'une sorte de mouvement est né dans la ville, une dynamique qui voit des aulnaysiens, de simples citoyens comme vous et moi, sortir de l'ombre pour s'opposer à des constructions qui paraissent inadaptées à leur cadre de vie. Il y a eu la rue des Saules, maintenant il y a l'Arc-En-Ciel, d'autres points dans la ville ont également posé problème et d'autres sortiront peut-être encore à la lumière du jour demain. Et vouloir passer outre l'avis des riverains, vouloir passer en force finira irrémédiablement par avoir des conséquences dont il faudra payer le prix. Avant d'en arriver là et puisque la démocratie locale est un outil de concertation, saisissons cette chance là.  

Rédigé par Stéphane Fleury le mercredi 10 juin 2009 à 23Heures54.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 9 Juin 2009

Juste quelques lignes sur la tenue de notre conseil de quartier d'hier soir. Nous avons eu l'opportunité d'à la fois présenter le travail effectué lors de la réunion du 2 juin et de remettre notre compte-rendu et les diverses questions soulevées aux président, co-président et secrétaire du conseil de quartier. Ces questions seront transmises au service de la démocratie locale de Philippe Gente qui devra les dispatcher dans les différents services de Mairie concernés. Tant que nous n'aurons pas de réponses à nos questions, il semble inutile d'organiser une autre réunion de groupe de travail. Puisque nous avons la chance d'avoir un ingénieur informaticien au sein du conseil, nous avons également une adresse email spécifique au conseil de quartier, qui nous permettra de recevoir les éléments plus rapidement et de rester en contact étroit pour le bon suivi de ce dossier.  

Nous avons, il me semble, lors de cette première réunion de groupe de travail été en mesure de rassembler les problématiques majeures qui nous concernaient et attendons en retour les éléments de réponse pour avancer. Evidemment, puisque nous sommes assez proactifs dans le quartier nous travaillerons de notre côté, mais nous voulons faire jouer la démocratie participative dans le cadre du conseil de quartier puisque nous en avons l'occasion. Les réponses de la Mairie nous permettrons de conforter ou d'infirmer les éléments rassemblés au cours de nos propres recherches.

Pour information, le rapport que nous avons remis au conseil de quartier, sera distribué à l'ensemble des riverains de la zone du terrain de la rue des Saules, toujours dans un souci de transparence et pour impliquer tout le monde en connaissance de cause.

Je crois savoir que l'organisation de notre groupe et la manière dont nous structurons notre travail en termes de communication,  de méthode ont été jugées satisfaisantes. J'ai reçu, du reste, quelques compliments  sur notre implication. J'en profite donc au passage pour remercier l'ensemble des délégués du groupe de travail qui ne comptent pas leurs heures pour faire vivre ce projet, ainsi que tous les participants qui sont venus à la réunion du 2 juin et qui ont également répondu massivement à notre premier sondage. Il faut continuer sur notre lancée pour présenter à la Mairie une proposition de projet qui soit la plus documentée et la plus solide possible. De toute façon, nous restons en contact et avancerons ensemble comme habituellement.

Bien amicalement.

Rédigé par Stéphane Fleury le mardi 9 juin 2009 à 21Heures37.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 3 Juin 2009

Nous sommes une soixantaine de personnes autour des tables de la salle du haut de la Ferme du Vieux Pays en ce mardi 2 juin au soir. J'ai connu des groupes de travail composés de 4 personnes. Ce soir nous sommes 15 fois plus. Je ne sous-entends pas que nous travaillons moins bien à 4 qu'à 60, je tiens seulement à préciser que sur ce projet de la rue des Saules les riverains sont toujours aussi mobilisés et que ce nombre donne une légitimité importante à notre groupe de travail. Ce n'est pas une petite poignée de personnes qui vont proposer à la Mairie un projet mais un nombre très conséquent de riverains du terrain de la rue des Saules. Ce point est très important, car il donne du poids à ce groupe de travail pour être force de propositions envers la Mairie.

En préambule, et  après les présentations d'usage, nous rappelons que nous sommes délégués de quartier, indiquons la marche à suivre pour celles et ceux qui voudraient rejoindre la démocratie locale, et précisons une dernière fois que nous sommes des habitants d'Aulnay Sous Bois libres de toute étiquette politique. Nous agissons pour notre quartier, et c'est seulement cet objectif qui conduit notre action.

Nous précisons  qu'à la suite de notre rencontre avec Alain Amédro à la Mairie le 5 mai dernier, nous avons évoqué un éventail de propositions pour l'utilisation de ce terrain : un mix crèche et foyer résidence de personnes âgées, une maison de retraite médicalisée ou non et enfin des pavillons qui permettraient à la zone de garder son statut de pavillonnaire ou UG pour parler en termes d'urbanisme.

Nous expliquons ensuite la démarche qui a été la nôtre avant cette réunion de travail du 2 Juin. Sur la base des propositions discutées avec Monsieur Amédro, nous avons donné l'opportunité à l'ensemble des riverains situés à proximité du terrain de la rue des Saules, à la fois côté rue des Saules mais aussi côté rue du Sausset, d'exprimer librement par écrit un premier avis. Ils étaient également invités, s'ils le souhaitaient, à faire leurs propres propositions, indépendamment de celles évoquées plus haut avec notre élu Vert de la Municipalité. 

Force est de constater que cette manière de procéder a rencontré un fort succès. Nous avons à ce jour reçu plus d'une centaine de réponses. Nous ne parlons pas de cent personnes, mais de cent familles, cent numéros de rues, qui ont exprimé leur avis, nous donnant une première base solide pour réfléchir et travailler.

Nous avons présenté les premières tendances du choix librement exprimé des riverains, dont la primeur sera réservée au conseil de quartier du 8 Juin. Ce compte-rendu se veut plus sur la forme que sur le fond dans un premier temps. Nous avons également cité l'ensemble des autres suggestions ou remarques émises par les riverains dans un souci de totale transparence et pour nourrir le débat. Ce dernier a eu lieu, nous avons rassemblé un nombre intéressant d'observations, de préoccupations, de réflexions qui nous seront très utiles pour poursuivre le débat qui s'est engagé entre nous, et que nous continuerons en groupe de travail, conseil de quartier et dans le futur avec les élus lorsque le temps de proposer sera venu.

Intenses, passionnés et très cordiaux, nos échanges ont été très productifs. La réunion de ce soir est à citer en exemple pour la démocratie locale. Philippe Gente dans l'Oxygène du 20 Mai dernier déclarait : " les habitants ont un pouvoir d'expertise, des connaissances dont ils doivent nous faire bénéficier. Nous voulons aller au plus près de leurs préoccupations. L'époque, où les mairies décidaient seules est révolue !". Nous nous inscrivons en parfaite ligne avec ce message.

Pour finir, nous tenons à saluer la présence de deux représentants du lotissement Arc-En-Ciel, venus en voisins. Ce fût l'occasion d'échanger, d'évoquer nos problématiques  et de constater qu'une solidarité certaine prend forme entre nous. 

Je précise au passage, pour Jean Latouche, qu'hier soir le groupe de travail n'était composé que de citoyens et qu'aucun élu n'était présent. Pour être tout à fait précis,  Monsieur Mukendi a ouvert la porte en milieu de réunion, nous l'avons invité à prendre place parmi nous, mais il a refermé la porte. Peut-être s'agissait-il d'une erreur...

Un compte-rendu détaillé est en cours de rédaction, et nous en communiquerons les éléments utiles en temps et en heure.

En conclusion, cette première réunion fût extrêmement positive. Elle nous a donné des bases solides pour poursuivre notre réflexion. 60 personnes présentes hier soir, 100 familles de riverains qui ont émis un avis sur l'utilisation du terrain de la rue des Saules. Notre collectif est nombreux, soudé, concerné, mobilisé et déterminé à proposer un projet. On ne pourra pas prétendre que nous n'existons pas et ignorer notre travail. Je rappelle au passage une phrase de notre Maire Gérard Ségura prononcée le 27 Mars 2009 lors de la réunion publique de Gainville : "Nous ne ferons rien qui soit contre l'avis de la majorité des habitants du quartier". Nous n'avons pas oublié ces paroles...

Rédigé par Stéphane Fleury le 3 Juin 2009 à 20Heures35.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !