Le Grand Paris naîtra en 2016 avec la création d’une métropole regroupant 124 villes !
Publié le 20 Juillet 2013
La métropole, c’est maintenant, ou plutôt ce sera pour le 1er janvier 2016. Hier, l’Assemblée nationale a voté en première lecture l’article de loi qui prévoit la création d’une métropole du Grand Paris. Un nouveau pas significatif vers ce mastodonte administratif regroupant Paris et les trois départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), soit 124 villes et 6,7 millions d’habitants. Par rapport au projet gouvernemental, qui s’inspirait de l’accord historique passé entre les ténors PS franciliens Anne Hidalgo, Jean-Paul Huchon et Claude Bartolone, peu de différences mais quelques ajustements.
UMP, UDI et Front de gauche sont contre
Au 1er janvier 2016 donc, et non plus 2015, la future métropole du Grand Paris sera bien une super intercommunalité, c’est-à-dire, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui pourra lever l’impôt. Ses compétences seront au nombre de trois : habitat, environnement et aménagement, les transports continuant à relever de la région Ile-de-France.
Les intercommunalités existantes au sein de son périmètre, comme Est Ensemble ou Plaine Commune, seront supprimées. A la place seront découpés des « territoires », d’au moins 300000 habitants. Nouveauté : leurs conseillers seront élus au suffrage universel direct. Ceux-ci siégeront avec les représentants des communes et du Conseil de Paris au sein d’un conseil métropolitain. Autre nouveauté : avant le 1er janvier 2016, les intercommunalités de grande couronne, limitrophe de la métropole, pourront y adhérer. La même règle s’appliquera pour les communes limitrophes isolées. A la demande du député-maire PS de Cachan (94), Jean-Yves Le Bouillonec, une mission de préfiguration de la future métropole (rassemblant élus et société civile), sera mise sur pied, probablement début 2014.
Hier, Marylise Lebranchu a vanté une organisation synonyme de « simplification » et de « solidarité accrue entre territoires ». Au contraire UMP et UDI ont voté contre une organisation jugée coûteuse et génératrice de doublons. Le Front de gauche, qui a réclamé en vain un référendum, est encore plus remonté dénonçant « un monstre technocratique ». Le débat, déjà houleux, risque de continuer après les vacances lorsque le texte repartira au Sénat.
Source : Le Parisien