le billet de veritis

Publié le 3 Mai 2013

images.jpg. La professionnalisation de la politique

Celle-ci n’est pas sans soulever de nombreuses questions.

Vocation au départ, la politique devient, peu à peu, un métier exercé par un professionnel. Le risque est donc que ce dernier songe plus à sa carrière et à ses intérêts qu’à la défense courageuse du bien commun. Le risque est aussi qu’il s’ « installe » dans son métier avec une pulsion libidinale vers le pouvoir qui dénature ses rapports avec ses concitoyens. Or, si la politique est un métier avec ce que cela implique de compétence et de technicité, ce n’est pas tout à fait un métier comme les autres, puisqu’il a la charge de l’intérêt général et de la « paix civile ».

C’est donc tout le problème de la démocratie représentative qui est posé ici. Difficile de faire autrement. Difficile aussi de s’en contenter. C’est pourquoi, à l’échelon local par exemple, on a pu parler de démocratie participative, mais on voit bien qu’on en est qu’aux balbutiements. Car, le vrai pouvoir se situe ailleurs. Y compris, en dehors des conseils ou assemblées qui ne sont, la plupart du temps, que des chambres d’enregistrement de décisions prises ailleurs. En raison de la technicité des dossiers mais aussi de la tendance à la concentration des pouvoirs. Cela est tout aussi vrai pour l’Assemblée nationale que pour un Conseil municipal.

C’est bien le sentiment diffus qu’ont de nombreux citoyens. Ils disent : « Ce ne sont pas les députés qui décident, mais les technocrates qui entourent les ministres et le Président ». « Ce ne sont pas les conseillers municipaux ou les adjoints au maire qui décident, mais le maire, seul, entouré de son cabinet ».

Voilà pourquoi, les gens sont dubitatifs ou désabusés et accordent difficilement leur confiance. D’autant que le contexte de crise des finances publiques n’arrange rien.

.  La crise des finances publiques

Vouloir « faire » de la politique, pourquoi pas ? Mais avec quelles marges de manœuvre ? Promettre est très facile, mais tenir ses promesses l’est beaucoup moins. Vouloir diminuer les déficits et restaurer les finances publiques est assurément une bonne chose. Mais comment faire quand on ne veut fâcher personne et surtout pas son électorat ? Quand on répugne donc à diminuer la dépense publique. Comment faire quand il faut lever de nouveaux impôts sans casser la consommation ou l’investissement ? Il y faut un ingrédient essentiel qui s’appelle la confiance et qui, jusqu’ici fait cruellement défaut.

Quand on est candidat, c’est facile, il suffit de promettre ! Quand on est élu, c’est une autre paire de manches…Et viennent, alors, bien souvent, les promesses non tenues, les objectifs non atteints et donc la frustration, voire même la colère…Pas seulement parce que la situation peut être difficile, mais parce qu’on a souvent le sentiment d’avoir été trompés.

Car, sauf exception, il existe, jusqu’à présent, un étrange paradoxe : si vous dîtes la vérité à vos électeurs, vous avez peu de chances d’être élu car les gens aiment bien se bercer d’illusions. Ils veulent toujours plus et vous demandent toujours plus, sans se poser la question de savoir s’il est vraiment possible de satisfaire de telles demandes. De l’électeur citoyen on est passé à l’électeur consommateur. Donc, quelque part, et dans l’intérêt bien compris du candidat,  la politique consiste bien souvent lors des campagnes électorales en un éloge du mensonge ! Etonnant, non, à un moment où l’on veut enseigner la « morale laïque » à l’école ?

Ce d’autant qu’on peut se demander quelle est l’ampleur véritable du pouvoir des politiques.

.  L’impuissance relative des politiques

Quand ça va mal, on dit que c’est la faute à l’Europe, ou à la crise, ou aux marchés. Si l’on prend telle ou telle mesure c’est pour satisfaire aux critères de Bruxelles ou rassurer les marchés. Bref, on a le sentiment que les politiques suivent, plus ou moins bien, le train pour satisfaire à des exigences imposées de l’extérieur. Beaucoup de lois ne sont-elles pas, d’ailleurs, de simples transpositions des directives européennes ?

Discours un peu facile, peut-être, qui sert à faire passer la pilule, diront certains.

Mais sentiment contradictoire aussi. A la fois le sentiment que l’Europe s’occupe de tout dans le moindre détail à travers des lois, des décrets, des directives, des règlements, des circulaires, des normes de toutes sortes rendant la vie impossible via une bureaucratie étouffante. Et à la fois le sentiment que l’Europe et les Etats n’arrivent pas à maîtriser l’essentiel (croissance, emploi, équilibre budgétaire) et à se doter d’une véritable vision à long terme de l’économie et de la société.

Avec l’idée aussi que le véritable pouvoir n’est pas vraiment dans les instances politiques nationales et même européennes mais dans les grandes instances transnationales économiques (sociétés multinationales) et financières (banques et autres institutions). Pour reprendre les mots de Marx, tout se passe alors comme si la « superstructure » juridique et politique  des Etats de l’Europe, voire de l’Europe elle-même s’avérait relativement  impuissante face à l’ « infrastructure » économique et financière mondialisée.

Phénomène qui existe vraisemblablement à un degré moindre aux Etats-Unis en raison de leur rôle de puissance dominante, et surtout en Chine en raison de son rôle de puissance émergente. Où par une sorte de ruse dont l’histoire a souvent le secret, on peut parler de collusion manifeste entre les « hiérarques » du Parti « communiste » chinois, les entreprises d’Etat et les grandes entreprises multinationales. Du mariage délicieux d’une dictature « communiste » et de l’ultralibéralisme le plus échevelé…Mais cela nous amène peut-être un peu loin de notre propos…Encore que….Qui ne voit en effet que le phénomène Apple est la quintessence de la créativité américaine et de l’immense réservoir de main d’œuvre chinoise. Phénomène d’où l’Europe est absente au plan de la production… mais pas de la consommation ! Mais refermons ici cette longue parenthèse.

Dans ce spectre qui, je l’avoue, peut mêler des plans qui ne sont pas forcément au même niveau et de même nature, j’ai essayé de pointer :

. Pour les deux premiers points, les contradictions majeures qui tiennent aux formes d’exercice du pouvoir allant du citoyen jusque aux  instances représentatives (voir à ce sujet les travaux de P.Rosanvallon que j’ai rappelés dans un article du 17 novembre 2010)

. Pour les deux derniers points, les contradictions majeures entre décision politique locale ou nationale et champ économique européen ou mondialisé (problème évoqué dans mon article du 8 avril 2011). De ce point de vue les réflexions de la gauche et de la droite ne sont pas absentes. Mais chaque camp est tiraillé par des courants contradictoires comme  l’a bien montrée la polémique du week-end dernier sur les relations franco-allemandes.

Primat du  social ou primat de l’économie ? Primat du social jusqu’à affaiblir l’économie ou primat de l’économie au service du social ? Principe d’une certaine forme de protection économique aux frontières européennes ou principe d’un libéralisme plus ouvert ? Dans ce monde en mutation il faut se garder, je crois, de réponses simplistes. A l’heure où l’on parle beaucoup de métissage, il n’est pas interdit de penser que celui-ci puisse aussi opérer en politique et au-delà.

Car, il est loin le temps où le parti avait réponse à tout.  Loin, le temps où la ligne du parti servait de viatique à tous les abus au nom d’une « pureté » idéologique dont on voit bien les remugles ici ou là. Dans les comportements, les actes, les propos….bref tout ce qui fait le drame  d’une conception de la politique passablement datée qui hante toutefois encore l’inconscient collectif et individuel…

Il y a de nombreuses raisons de penser que nos sociétés sont malades. Il n’est pas sûr, pour autant, que la thérapeutique soit fondamentalement d’ordre politique !

Veritis

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 2 Mai 2013

politicsLa politique n’a pas bonne presse, et c’est bien normal. Comment pourrait-il en être autrement dans les conditions où elle est bien souvent exercée ? Promesses non tenues, discours convenus et formatés, langues de bois, « enfumages » de toutes sortes.  N’en jetez plus, la cour est pleine !....

Tout cela n’est que trop vrai. Difficile à entendre pour les professionnels de la politique, qui, dès lors, crient au loup, sans s’apercevoir que c’est eux-mêmes qui l’ont introduit dans la bergerie. Toujours prompts à opposer une partie de la France contre l’autre, toujours prompts à faire plaisir à leurs affidés, toujours prêts à dépenser l’argent qu’ils n’ont pas…Etonnez-vous qu’après ils soient difficilement crédibles ! Etonnez-vous alors de la hausse des abstentions et même des votes blancs ou nuls (plus de deux millions lors de la dernière élection présidentielle).

Au-delà de ce constat, il est nécessaire de comprendre les raisons profondes d’une telle désaffection. Elle tient, à mon sens, à quatre causes majeures : 

. La crise de la forme « parti »

. La professionnalisation de la politique

. La crise des finances publiques

. L’impuissance relative des politiques

La crise de la forme « parti »

Pourquoi y a-t-il aussi peu de gens inscrits dans les partis politiques et encore moins de militants ? On dira que c’est la faute à une société individualiste et recroquevillée sur le « chacun chez soi ou le chacun pour soi ». Peut-être. Mais, je crois que cette explication n’est pas suffisante. Car, en même temps, il n’y a jamais eu autant d’associations de toutes sortes prouvant la vitalité du « vivre ensemble ». Il n’y a jamais eu autant de sites ou de blogs dans lesquels beaucoup de gens souhaitent s’exprimer.

Je crois, donc, qu’il faut chercher ailleurs.

Une des premières causes de cette désaffection réside, me semble-t-il, dans la forme archaïque de la notion de parti.

C’est pourquoi, d’ailleurs, on parle volontiers aujourd’hui de « mouvement » pour essayer de donner le change. Il n’y a pas si longtemps, en effet, un parti avait essentiellement une idéologie, une ligne, des mots d’ordre et des slogans que les militants étaient chargés de répercuter auprès de la population, à coups de tracts, d’affiches, de porte à porte et de réunions. C’est toujours vrai, mais cela ne suffit plus.

Pour au moins deux raisons.

Des mots d’ordre et des slogans réducteurs ne permettent plus de rendre compte d’une réalité de plus en plus complexe, notamment à l’heure de la mondialisation.  Les idéologies craquent, emportées par les funestes révélations du vent de l’histoire ou bien par les péripéties de crises à répétition. Les mots en « isme », socialisme ou libéralisme, quelle signification recouvrent-ils exactement ? Ne parle-t-on pas de social-libéralisme

L’élargissement et l’élévation du niveau de formation, l’évolution des mentalités et niveaux de vie et plus généralement l’évolution de nos sociétés aux prises avec des contradictions majeures, ne conduisent pas à considérer qu’il y aurait forcément d’un côté le « bien » et de l’autre le « mal ». Pourquoi ne pas considérer, par exemple, que l’efficacité  économique (concept plutôt classé à droite) ne pourrait pas se concilier avec la justice sociale (concept plutôt classé à gauche) ?

La deuxième cause me paraît résider dans la faiblesse du renouvellement du personnel politique et de ses codes.

Fort heureusement, il y a des contre-exemples. Je vois par exemple, à la télévision ou ailleurs de nouvelles têtes émerger avec un langage moins convenu et plus actuel.  Des jeunes plus ouverts à la discussion, paraissant plus sincères. Qui ont une profession, une formation et sont capables de penser par eux-mêmes plutôt que réciter des paroles apprises ailleurs.

Mais ils sont largement minoritaires. Pour l’essentiel, le personnel politique influent et décisionnaire  est constitué de « vieux routiers » ou « briscards » de la politique qui ont appris les codes d’une rhétorique bien souvent surannée. Ainsi, leur discours est si prévisible et caricatural qu’il en devient souvent comique, faisant alors le miel d’émissions humoristiques que l’on entend à la radio ou à la télévision.  Etonnez-vous après du peu d’intérêt que leur accordent les jeunes et même parfois les moins jeunes.

Loin de moi l’idée de penser, pour autant, que le critère de l’âge est un critère absolu avec je ne sais quel « jeunisme » de mauvais aloi car il en est certains qui, dès leur début, singent les mauvais côtés de leurs anciens par une sorte de mimétisme affligeant. 

Mais la crise de la forme « parti » n’est que la première des causes de la désaffection envers les politiques. Il faut y rajouter le phénomène de professionnalisation de la politique abordé dans la deuxième partie de cet article.

Veritis

(Traduction du dessin : I'm hungry j'ai faim / Stop talking politics arrête de parler politique)

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 22 Avril 2013

logo-cmJ’ai regardé, un peu par hasard, il y a peu, une émission sur les campagnes présidentielles sur France 3. Ce qui m’a frappé c’est le talent de ces monstres sacrés pour attirer voire électriser les foules, du moins pour les vainqueurs, leurs tempéraments de guerriers et surtout l’occurrence du mot « changement ». « Le changement dans la continuité » disait déjà G. Pompidou en 1969. Slogan que reprit V. Giscard d’Estaing en 1974.  « Changer la vie » proclamait F. Mitterrand en 1981. « Présider autrement » disait Jospin en 2002. Puis la fameuse « rupture » annoncée par N. Sarkozy en 2007 ou le slogan « Ensemble, tout devient possible » et enfin le fameux « Le changement, c’est maintenant » de F. Hollande en 2012.

Le principe est toujours le même : « Demain, les choses iront mieux » (sous-entendu avec moi) ou encore « L’herbe est toujours plus verte ailleurs ». Comme si l’arrivée d’un nouveau responsable allait par un coup de baguette magique, changer tout de suite et radicalement la nature des choses. Comme si, par miracle, un nouvel élan allait triompher des freins et des pesanteurs de la société. Comme si un thaumaturge allait subitement faire éclater la foudre du changement. Comme si le nouveau « chef » était soudain doté de pouvoirs spéciaux pour ouvrir, à lui tout seul, la perspective d’un nouvel horizon.

Hélas, il faut donc n’y voir, bien souvent, que la fameuse version toujours renouvelée de la fameuse formule : « Demain, on rasera gratis ».

Car, si des changements se produisent, c’est bien plus souvent en liaison avec l’évolution des mœurs (suppression de la peine de mort, majorité à 18 ans, apparition de la pilule, autorisation de l’avortement, parité entre les hommes et les femmes, pacs,…), l’évolution de la sphère économique (ouverture des marchés, internet, téléphone portable par ex) ou sociétale ( échanges via les réseaux sociaux) que par l’action délibérée des hommes politiques.

Mais ce principe repose sur un désir essentiel, une croyance ou un espoir mimétiques reposant sur l’idée que cela ira mieux demain. C’est pourquoi, elle marche toujours. Espoir toujours déçu, mais sans cesse renouvelé. Obéissant à la logique implacable de l’émotion plutôt qu’au cercle de la raison.

C’est bien pourquoi, nous disons à notre tour, aujourd’hui, à la lumière des espoirs déçus : entrons dans le changement du pseudo changement que l’on a voulu nous vendre. Et, pour cette fois-ci, en faisant appel, non à l’émotion aveugle mais à la raison partagée.

Plus que jamais, proclamons alors : « Le changement c’est maintenant ! » Cruelle  ironie de l’histoire mais juste retour des choses !

Veritis

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 20 Avril 2013

evasion-fiscale.jpgOyez braves gens ! Vous imaginez, peut-être, que l’évasion fiscale est une affaire de malfrats qui passent de l’argent en contrebande dans des valises pleines de billets…Cela existe, probablement encore, mais ce n’est que la portion congrue d’un phénomène beaucoup plus vaste où règnent de simples clics de souris et des transferts électroniques de toutes sortes, réalisés dans des conditions juridiques et fiscales particulièrement bienveillantes.

Car l’évasion recouvre deux réalités distinctes : la fraude d’un côté et l’optimisation de l’autre. L’une est condamnable et condamnée. Alors que l’autre est parfois encouragée (on parlera alors d’une politique fiscale attractive ou accommodante). Tolérée (on parlera alors de montages, qui, bien que légaux, sont incroyablement sophistiqués). Mais aussi, pourchassée tant il est vrai que les frontières entre fraude et optimisation ne sont pas toujours bien claires et solidement établies (on parlera alors d’abus de droit).

Dans ce billet, nous laisserons la fraude de côté pour nous intéresser surtout à l’optimisation.  Et nous ne parlerons pas des particuliers plus ou moins fortunés qui y recourent, mais des grandes sociétés qui ont pignon sur rue et se frayent à travers le maquis des règlementations d’un côté et des facilités de l’autre, pour « optimiser », comme on le dit, leurs revenus. Toujours avec l’aide de ce que l’on nomme les « paradis fiscaux ».

Ambigus, s’il en est, puisque chaque zone géographique a à sa disposition ses propres paradis fiscaux qui sont autant d ’ « instruments » ou de « véhicules » au service des grandes entreprises bien qu’elles obéissent à leur propre logique et non à celle des Etats.  Avec une certaine hypocrisie aussi, car il n’est pas de grands contrats d’armement ou de gigantesques commandes civiles qui ne transitent, du moins en partie, par ces paradis fiscaux.  Car il n’est pas de banque, digne de ce nom, qui n’y possède une filiale pour favoriser et réaliser ce genre d’opérations tant il est vrai que  la finance et le commerce international sont de remarquables utilisateurs de tels mécanismes.

Mais que sont-ils, au juste ? Deux mécanismes essentiels sont utilisés. D’un côté, ce que les anglo-saxons appellent les fees,c’est à dire les redevances ou commissions. De l’autre ce que l’on appelle les prix de transfert. Tout cela, inconnu du plus grand nombre, est pourtant d’une simplicité biblique !

. Les redevances et commissions

Vous avez tous entendu parler des droits de marque, des brevets, des procédés et de leurs conditions d’utilisation. Il suffit alors de les loger dans un paradis fiscal et de les facturer aux sociétés utilisatrices, pour qu’ils échappent à l’impôt. C’est ainsi que des sociétés internationales comme Google, Facebook et bien d’autres encore, payent, en définitive, assez peu d’impôts.

Vous connaissez tous la notion de fonds de commerce, ou le mécanisme de la franchise qui permet de facturer des redevances liées à l’exploitation de tel ou tel commerce. Là aussi, il suffit que les sociétés mères domicilient ces actifs dits incorporels  dans des paradis fiscaux pour qu’elles recueillent en franchise d’impôt des sommes gigantesques.

Les grands contrats internationaux n’échappent pas, en général, au mécanisme des commissions qui servent à rémunérer des intermédiaires de toutes sortes, des prestations plus ou moins réelles, tarifées souvent de façon discrétionnaire. Plus ou moins fondées et justifiées, elles représentent, souvent, des sommes colossales versées en toute opacité ou confidentialité dans ces mêmes paradis fiscaux et qui, donc, échappent à l’impôt.

Mais, il n’y a pas que ces mécanismes, il existe, aussi, ce que l’on appelle les prix de transfert.

. Les prix de transfert

Imaginons que je fasse fabriquer un produit X dans un pays émergent au prix de 1 € et que je désire l’importer en France pour le revendre au prix de 10 €. Si la transaction est réalisée directement, je vais réaliser un profit de 9 € moins les frais de commercialisation (2 € par ex.), soit 7 € imposable en France.

Supposons maintenant que je crée une structure dans un paradis fiscal qui importera cette marchandise (sans en voir la couleur) pour la réexporter en France. Supposons encore que lors de sa réexportation, je la facture en France, non pas au prix de 1 €, mais au prix, par exemple, de 7 €. Dans ce cas le profit ne sera plus que de 3 € moins les frais de commercialisation, soit 1 € imposable en France.

Manque à gagner pour l’Etat français : 6 € multiplié par le taux d’imposition (33 1/3 %) soit 2 €.

Imaginez tout cela, multiplié par des millions voire des milliards de produits et vous avez une idée à peu près exacte de ce que peut représenter l’évasion fiscale !...

Je sais bien que les limiers de Bercy essayent de traquer au mieux ces phénomènes. Mais n’est-ce pas le pot de terre contre le pot de fer ?

Voilà, vous en savez donc, peut-être, un peu plus maintenant sur cette fameuse évasion fiscale… Et, vous savez, aussi, que les temps sont durs, que les états sont en déficit et criblés de dettes. On vous parle alors de rigueur ou de gestion sérieuse des Finances publiques. Vous comprenez bien tout cela et vous êtes, même, prêt à payer votre écot. Et puis vous réfléchissez un peu et vous vous dîtes : oui, mais à condition que tous ceux qui échappent encore aux mailles du filet, contribuent eux aussi !

N’allez pas chercher plus loin le sens de cette défiance qui s’installe entre les « puissants » et leurs alliés et les honnêtes citoyens. N’allez pas chercher plus loin pour comprendre le caractère dévastateur de cette fameuse affaire Cahuzac qui éclabousse le gouvernement ! N’allez pas chercher plus loin pour comprendre que tout cela, et bien d’autres choses encore, ne sont plus possibles !

Veritis

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 19 Avril 2013

jekkyl.jpgDe ce Cahu, vous en avez en avaient ras le bol ! Comme je vous comprends ! Matin, midi et soir, les journaux, la télé, la radio nous bassinent les oreilles avec ce feuilleton médiatique que rien ne semble pouvoir arrêter.  Dans cette espèce de story telling plein de rebondissements à répétition.  Dans cet espace confiné où règnent des choses qui font, hélas, rarement bon ménage : l’argent, la politique et la morale.

Cela s’est passé sur BFM TV. Chaîne d’information en continu qui passe et repasse en boucle ses éditions et ses reportages.   Qui ne manque pas de journalistes, d’interviewers et de chroniqueurs de talent, mais qui nous bassine les oreilles avec sa publicité tous les ¼ heures ou presque. « Le poids des mots et le choc des vidéos » donc pour paraphraser un hebdomadaire bien connu !

Nous avons eu droit à l’étonnante confession d’un homme : J. Cahuzac. Autant dire le buzz assuré ! De la part d’un homme qui nous a donné sa part de vérité, mais aussi sa part d’ombre, comme il l’a dit lui-même.  Avec, semble-t-il, un certain accent de sincérité, faisant, peut-être, démentir le fameux adage  « menteur d’un jour, menteur toujours ». Auquel, nous serions tentés de donner crédit, s’il n’avait pas roulé dans la farine, le Président, le Premier Ministre et la France entière.

Mais n’accablons pas le pêcheur, il est suffisamment accablé lui-même par le caractère réel  et hautement symbolique de ses turpitudes.

Qui ne voit là, en effet, la nécessité pour lui de se reconstruire. De tourner la page. De reconquérir l’affection des siens. D’envisager à nouveau un avenir. Mais, qui ne voit là aussi, probablement, dans cet exercice médiatique - que le Premier Ministre a méchamment qualifié  de pathétique - la patte d’un conseiller en communication ?

Prenons acte, pour s’en affliger, de ces nouvelles mœurs, assez courantes aux Etats-Unis, qui débarquent maintenant en Europe, avec un précédent célèbre, celui de D.S.K. venu confesser sa « faute morale » en prime time à TF1. Cousinage troublant quand on sait que J. Cahuzac faisait partie de l’écurie D.S.K. avant la fameuse affaire du Sofitel  et utilise les mêmes conseillers en communication.

Mais revenons au Ca(s) Huzac. Non pour ce qu’il signifie à titre privé et individuel. Mais pour ce qu’il dit d’une certaine France et de certains milieux comme nous allons pouvoir l’établir aisément.

Car, il se trouve que, si je ne le connais pas personnellement, je connais bien, en revanche, la « part d’ombre » des milieux dans lesquels, il a pu évoluer. Je connais bien aussi la ville dont il était le député-maire et son milieu politique qui est, de longue date, un vrai panier de crabes. Mais n’est-ce pas là, me direz-vous, et hélas, le cadre habituel de nombreux microcosmes locaux ?...

Supposez maintenant que vous êtes un jeune garçon brillant, mnésique de surcroit. Vous effectuez de brillantes études de médecine qui vous permettent d’espérer un avenir non moins brillant de chirurgien digestif. Mais il se trouve que vous avez le « démon » de la politique et de l’influence. Vous rejoignez donc le cabinet d’un ministre de la santé du gouvernement Rocard (Oui, celui qui était le chantre de l’autogestion en Mai 68) à une époque, où il s’agissait, déjà,  de serrer les boulons de la Sécurité sociale. Vous avez, alors, la haute main sur la tarification des médicaments remboursés par la Sécu et les relations avec les laboratoires pharmaceutiques. Je vous parle aussi d’un temps où le financement des partis politiques est largement peu réglementé…

Poste hautement respectable au service de la collectivité puisqu’il s’agit de lutter contre le fameux trou de la sécu. Mais poste sensible, également, pour lequel il faut témoigner d’une honnêteté irréprochable. Poste enviable aussi puisqu’il permet  de se constituer un excellent carnet d’adresses.

Mais les plus anciens d’entre nous savent aussi que Mitterrand et Rocard se détestaient cordialement (on a beau être « socialistes », on n’en est pas moins hommes). Exit donc, le gouvernement Rocard et par ricochet le poste de J. Cahuzac. Ce dernier cherche alors un point de chute comme chef de service dans sa spécialité, mais en vain, le nombre de places étant limité et les coteries nombreuses…

C’est alors qu’il se reconvertit dans la chirurgie capillaire, beaucoup plus simple et surtout beaucoup plus lucrative. Mais aussi dans une activité de conseil auprès des labos pharmaceutiques, sûrement en raison de ses compétences mais certainement aussi grâce à un épais carnet d’adresses constitué du temps de ses fonctions à caractère public. Vous voyez bien ici, assez aisément, toutes les confusions qui peuvent découler d’un tel mélange des genres : le contact avec les milieux politiques d’abord par le biais d’un poste dit « technique » puis une activité à caractère privé directement liée à ce dernier.

C’est alors qu’il commet la légèreté coupable d’ouvrir un compte « à numéro » en Suisse, probablement pour héberger des revenus occultes et non déclarés, réalisés dans le cadre de l’une ou l’autre de ses activités. Hébergé à l’UBS d’abord, puis chez Reydl en Suisse d’abord puis à Singapour, quand la place suisse devenait moins sûre. On ne connaît pas l’ampleur des mouvements de sorte qu’il est assez difficile, aujourd’hui, de se prononcer sur l’ampleur de la fraude.

Mais le démon de la politique le rattrape. Il lui faut donc un ancrage local. Dans l’intervalle, il intègre une obédience maçonnique bien connue, le Grand Orient de France, ce qui peut aider à se faire élire et choisit une circonscription dans le Sud-Ouest, non loin de ses attaches familiales d’origine. Bref, il est élu, maire et député, et à ce titre siège sur les bancs de l’Assemblée nationale. Comme il est bûcheur et brillant, il se fait remarquer à la commission des finances, au point d’en devenir le Président, quand il s’est agi de remplacer D. Migaud, nommé par N. Sarkozy, comme Premier Président de la Cour des comptes.

C’est alors, que F. Hollande élu à la Présidence de la République le nomme au poste stratégique de Ministre Délégué au Budget où il se montre particulièrement coriace face à ses collègues et brillant dans ses interventions à l’Assemblée.  Parcours flamboyant qui recèle pourtant un secret intérieur terrible, une faute de jeunesse, qui le rattrapera ce  fameux jour où le ciel lui tombe sur la tête, avec les révélations de Mediapart.

Personnage bien réel devenu aujourd’hui comme un personnage de roman emblématique des mœurs d’une certaine époque où se combinent, souvent au-delà du raisonnable, les désirs d’argent, d’influence et de pouvoir. A un point tel que l’on en oublie, parfois, l’essentiel. Lequel  se manifeste toujours, tôt ou tard, pour se rappeler à la conscience des hommes.

Voilà, me semble-t-il, les leçons que l’on peut tirer de cette histoire.  Au-delà d’un homme. Comme un détonateur de ce qui n’est plus possible d’accepter aujourd’hui, notamment en matière de tricherie, mensonge ou mélange des genres, et qui, à ce titre, doit changer.

Le changement, c’est vraiment maintenant !

Veritis

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 19 Avril 2013

Hollande-Sarkozy image-gaucheNous arrivons bientôt à la date anniversaire du premier tour de l’élection présidentielle de 2012.  Ifop Fiducial a donc réalisé un sondage pour Europe 1, diffusé le 17 avril 2013. Il vaut ce que valent les sondages, mais quand même…

 

Selon cette enquête, si les électeurs votaient dimanche prochain, ils voteraient de la manière suivante :

                                                                         Rappel 2012

 

.  N. Sarkozy         :            30  %                             27, 2  %

.  F.  Hollande       :             22  %                             28, 6  %

.  M.  Le Pen          :           22  %                            17, 9  %

 

Je sais, ce n’est qu’un sondage avec ses marges d’erreur, ses circonstances, que les opinions ça va, ça vient…

Mais le résultat est clair !  Grosso modo : N.  Sarkozy : + 3 pts ; M. Le Pen : + 4 pts ;  F. Hollande : - 7 pts.

Parallèlement on a interrogé cet échantillon représentatif des électeurs français sur certaines affirmations concernant F. Hollande et  dont il ressort les réponses suivantes :

. N’a pas d’autorité ……………………………………………………………………. : 86 %

. N’est pas capable de rassembler les Français…………………………….. : 82 % 

. N’est pas compétent…………………………………………………………………. : 73 %

. N’est pas proche des préoccupations des Français……………………...: 70 %

Ce qui fait que 67 % des Français ne lui font pas confiance !

Cela vient, par parenthèse, après une élection partielle dans l’Oise, où le candidat socialiste a été éliminé dès le 1° tour et où le candidat UMP (pas franchement d’une nouvelle génération …) a été élu de très peu avec une candidate FN qui a réalisé un score de 49 % !.

Certes, F. Hollande traverse une très mauvaise passe…Certes, c’est la crise, c’est difficile et tutti quanti. Certes, la « politique » réserve toujours son lot de surprises…Mais qui ne voit aujourd’hui que la France est affaiblie, doute des ses dirigeants et se désespère !

C’est à croire que tous les Français, ou presque…lisent mes billets sur Aulnay libre ! Non, rassurez-vous, je galèje…Cela veut tout simplement dire que beaucoup de Français, sans s’être donnés le mot, peuvent éprouver la même chose au même moment. Cela veut dire aussi qu’il n’est nul besoin d’appartenir à un parti politique, ou à une chapelle quelconque pour humer l’air du temps, être en empathie  avec une époque et donc essayer de l’expliquer.

Pour finir, et c’est tout dire, on ne peut donc que s’interroger sur la question suivante : F. Hollande réussira-t-il le tour de force, un an à peine après son élection, de ressusciter, même si c’est de façon symbolique,  le 21 avril  2002 ?

Veritis.

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 18 Avril 2013

Daltons-sont-toujours-laUn pistolet. Une prise d’otages de quatre gardiens. Un explosif. Et en moins de 15 minutes, un détenu, parmi les plus dangereux de France, s’est fait la belle !...Cela aurait pu arriver, sous d’autres latitudes, d’autres gouvernements. Mais voilà, c’est arrivé en France, le week-end dernier.

Et C. Taubira, Ministre de la justice et Garde des sceaux,  de déclarer : « Il n’y a pas de défaillance dans le système ! ». Bien  sûr, le gouvernement n’est pas responsable d’un tel acte. Mais, quand même, à force de dire de telles bêtises, on va finir par croire que c’est elle, la défaillance…

Au Ministère, plus personne ne la supporte, dit-on. Son directeur de cabinet a démissionné. Les parapheurs s’accumulent sur son bureau. Redoutable orateur et débatteur à l’Assemblée nationale elle imagine, peut-être, que cela, seul, lui suffira comme bilan.

En attendant, les prisons sont surpeuplées et dans un état déplorable, les caïds y règnent en maître, les gardiens sont au bord de la crise de nerfs et rien ou presque n’est fait pour la réinsertion. La justice manque de moyens et les affaires s’entassent. Et surtout, le langage de C. Taubira semble ouvrir la voie à une politique laxiste, celle qui a tendance à expliquer, un peu trop facilement, la délinquance par des conditions sociales difficiles.

De plus, et sans nier sa forte personnalité, il est cocasse de constater que sa nomination doit beaucoup plus, semble-t-il, à des raisons de dosage ou d’affichage politique qu’à une véritable expérience dans ce domaine.

Un peu, dans un autre genre, comme N. Sarkozy l’avait fait avec R. Dati. Laquelle, disaient les mauvaises langues,  semblait plus préoccupée par ses robes de soirée et sa carrière politique et médiatique que par sa réelle présence et son efficacité au Ministère. Laquelle, si l’on en croit les gazettes, était aussi largement détestée par son entourage en raison de ses foucades et de son comportement tyrannique.

Mais comme dirait l’autre, les ministres passent et les affaires restent. Jusque là, tout va bien !

Veritis.

 

 

 

 

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Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 18 Avril 2013

Il fut un temps déjà assez ancien où un grand débat occupait le pays : fallait-il privilégier  la Corrèze et le Zambèze ? C’était au temps où l’on parlait encore du tiers-monde. Où les pays émergents n’avaient pas encore émergé. Où l’on parlait aussi de Paris et du désert français.  Tout cela a bien changé.

En bien ou en mal ? Les deux, assurément.

En bien, car on ne parle plus aujourd’hui de Paris et du désert français. Parce que de grandes métropoles régionales ont largement équilibré le poids de l’Ile de France.  Parce que des efforts importants de valorisation du patrimoine ont été faits dans les campagnes françaises pour les rendre attractives.

En mal, parce que la vie de ceux qui sont restés à la terre, comme l’on dit, n’est pas toujours facile. Parce que l’emploi manque cruellement. Parce que les campagnes sont bien souvent oubliées. Parce que les commerces de proximité et les services publics se font plus rares.

Mais il y a Corrézien et corrézien ! Des corréziens de souche, ceux qui ont gardé leur accent chantant propre à la langue d’oc et des corréziens d’adoption, tels ceux qui, en mal de parachutage électoral, ont découvert et probablement aimé ce pays verdoyant composé de gens de caractère qui peuvent, à l’occasion, se montrer directs et rugueux. Ce n’est pas, en effet, dans un pays où l’on n’hésite pas à tâter le cul des vaches, que l’on se laisse facilement conter je ne sais quelle sornette de charmeur de serpents.

C’est ce qui est arrivé récemment à F. Hollande lors d’une brève escapade dans son fief de Tulle, lorsqu’il fut apostrophé par un sympathique citoyen de sa bonne ville, lui disant ceci, avec quelque gêne mais beaucoup de sincérité: « Faudrait pas oublier d’être de gauche, Monsieur Hollande ! »

Pour sûr, il est difficile de contenter tout le monde, mais un tel moment de télévision montre bien l’écart qui va croissant entre ceux qui espéraient hier et jugent aujourd’hui, ceux qui appartiennent à la « France d’en bas », comme le disait un ancien premier ministre et ceux qui font partie, à un degré ou un autre, de cette fameuse « France d’en haut » qui  méconnait trop la première. 

Une telle spontanéité est franchement réjouissante et permet d’espérer en l’avenir. Y compris quand la compagne du Président se permit de lui dire : « Vous auriez préféré N. Sarkozy ? » et à laquelle il répond dans la vidéo ci-dessous : « Mais vous croyez que c’est le sujet ? ».

Vérité à Tulle ! Et pas à Aulnay-sous-Bois ?

Veritis.

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 18 Avril 2013

Cela s’est passé, il y a peu, sur le plateau de M. Field sur LCI.

G. Filoche est un gars sympathique. Je l’ai rencontré, un jour à la fête de l’Huma. Je l’ai mis en garde contre son embonpoint, par souci de sa santé. Il a souri, en me disant : « Oui, vous avez raison ! ». J’ai compris, alors, que c’était un bon vivant !

Je savais que c’était un ancien inspecteur du travail. Un ancien trotskyste, comme L. Jospin, C. Cambadélis, P. Moscovici, M.Field, ou bien d’autres encore….Depuis, plus de vingt ans, au Conseil National du socialiste, représentant la gauche du parti.  Un sanguin, un fort en gueule, un homme direct à qui l’on peut parler et qui cache derrière son éternel sourire, ce qui m’a paru être un cœur gros comme ça.

Je ne savais pas, en revanche, à l’époque, qu’il avait fait un enfant à une de ses amies lesbiennes, révélation qu’il fit un jour à Europe 1, en disant que toute cette famille élargie ou tribu, se portait fort bien…Je dis, tout cela, non par souci de sensationnalisme, mais tout simplement, parce qu’à l’heure du débat sur le mariage « gay », il a souhaité ainsi témoigner et ajouter son grain de sel. Cela ne dit en rien, ce que je peux penser de tout ça,  tellement cela me paraît complexe. Entre les enfants d’hétéros, mal élevés et ceux choyés par des homos, comment choisir ? Entre des figures maternelles ou paternelles défaillantes et le trouble des figures incertaines, comment se prononcer ? Mais refermons ici cette parenthèse.

Cela s’est passé, à l’annonce des aveux de J. Cahuzac. Un moment rare de télévision, où tout transparaît de la déception à la colère. Ou respire l’émotion non feinte (ou alors c’est un formidable comédien !), la stupéfaction, le dégoût, l’emportement, la conscience de ce que cela signifie pour les militants sincères et honnêtes et tous ces travailleurs que connaît G. Filoche et y croient encore…

Tout cela se passe de commentaires. Aussi, vaut-il mieux regarder et tendre l’oreille…

Veritis.

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Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 18 Avril 2013

Callcentre-copie-2.jpgJe profite d’un excellent reportage sur France 2, « Envoyé spécial, la suite »  diffusé le 13 Avril 2013, pour écrire quelques mots au sujet de ce phénomène.

Je le sais bien : il faut bien que les anciens pays du tiers monde, devenus, aujourd’hui, les pays  émergents se développent et créent des emplois…Il vaut mieux aussi que des jeunes, bien souvent diplômés, puissent rester dans leur pays d’origine plutôt que d’être déracinés et vivre dans ces ghettos qui sont la honte de notre République. Laquelle a mieux à faire qu’accueillir toute la misère du monde : faire en sorte que sa propre misère ne se développe pas sur son sol.

Je sais aussi que toutes les organisations cherchent à rationnaliser leur production et notamment celle qui concerne l’information, les services et les renseignements de toute sortes. C’est ainsi que sont nés les centres d’appels.  Vous contactez un centre de réservation ou de renseignement, un fournisseur de ceci ou cela, que sais-je encore et il y a toutes les chances pour qu’en composant votre numéro de téléphone, non sans avoir préalablement tapé sur étoile, un, deux ou trois,  à plusieurs reprises, vous vous retrouviez avec un conseiller, plus ou moins aimable et compétent, situé aux quatre coins de l’Europe et du monde. Sans compter ceux qui se permettent de vous démarcher sur votre téléphone fixe ou portable.

On appelle cela optimisation. Optimisation des coûts. Optimisation des ressources. Optimisation des structures. Optimisation des procédures. Optimisation des profits aussi. On peut considérer cela comme un cercle vertueux. Des dizaines, voire des centaines de milliers de gens sortent de la pauvreté et consomment ce qui peut venir de chez nous ou d’ailleurs. On peut aussi le considérer comme un cercle vicieux : plus de chômage dans notre pays et donc moins de consommation, de cotisations sociales et d’impôts, et donc aussi plus de déficits en tous genres entrainant une spirale déflationniste dangereuse. 

Vaste débat. Celui de cette fameuse mondialisation qu’il ne sert à rien de nier. Dont il faut sortir par le haut par l’éducation, la formation, la recherche et l’innovation. Mais dont il faut sortir aussi par la conscience. Conscience des ressources à portée de chez nous avec leur impact démultiplié sur la vie locale. Ainsi en va-t-il de l’agriculture raisonnée ou biologique. De ces petits métiers de proximité qui rendent tout simplement la vie possible. De ces ateliers ou usines disséminés sur notre territoire qui assurent non seulement des emplois directs mais aussi indirects. De ces associations ou initiatives locales qui créent du lien social. Loin de nos économistes à courte vue qui calculent souvent si peu et si mal.

Vaste débat, aussi. Celui des conditions de travail. C’est le règne de l’ « open space », comme l’on dit maintenant. Celui des nouvelles cadences infernales. Des discours formatés et rationnalisés. Des surveillances en chaine. Du taylorisme en tous genres, celui qui non seulement frappe les corps, mais aussi les esprits. Celui qui façonne nos désirs en vantant les mérites du dernier produit à la mode, sans lequel vraiment on ne peut plus vivre…Bref, du formatage absolu tant des conditions de travail et de production que des logiques de consommation.

Tout cela n’est pas fatal, pour autant.

Des résistances s’organisent dans tous les domaines. De la « slow-food » aux circuits courts. Des luttes sociales aux comités de vigilance sur tel ou tel aspect de la vie quotidienne. Des initiatives individuelles aux associations de toutes sortes. Des mouvements spirituels authentiques à tous ceux qui, lorsqu’ils le peuvent ou s’en donnent les moyens,  changent de vie, un jour ou l’autre, pour échapper à une machine sans âme qui les broie.

Annonciatrices de révolutions plus ou moins silencieuses. Tant il est vrai que les « révolutions » prennent toujours des formes inédites et inconnues jusqu’alors.

Veritis.

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 17 Avril 2013

Manuel-valls.jpgIl était invité, le samedi 13 avril, dans l’émission de France 2 « On n’est pas couché » animée par L. Ruquier.

Bien sûr on allait l’interroger sur son rôle dans cette fameuse affaire Cahuzac. Lui, le premier flic de France, qui peut tout savoir sur tout le monde, qui est à la tête des services secrets, du contre-espionnage et dispose de « notes blanches ». Que savait-il au juste ? Rien. ( ? ! )Pourquoi ? Parce que, pour la première fois dans l’histoire, sans doute, nous avons affaire à un ministre de l’Intérieur qui n’est pas curieux… Qui a de nombreux réseaux et des amis de plus de trente ans, bien placés, mais qu’il ne sollicite pas. Au nom de quoi ? De la séparation des pouvoirs. En effet, seule la justice, lorsqu’elle est saisie peut mener une enquête. Aucune enquête parallèle ne peut donc être diligentée.

Bref, nous étions chez Manu et les Bisounours. Du grand art ! Car Manu ne se démonte jamais. On lui donnerait presque le Bon Dieu sans confession. En voilà un qui n’a pas besoin de prendre des cours de communication. Ou bien qui en a trop pris ? Tellement, toutes les questions glissent sur lui. L’expression est concise et maîtrisée. Les affects, bien que n’étant pas absents, sont contrôlés. Il se dégage même de son visage, encore poupin, un je ne sais quoi de candeur qui fait qu’on aimerait bien le croire.

Même, Guy Bedos, présent ce soir là, et qui « tuerait père et mère » pour un bon mot semblait sous le charme. Même celui qui, en forme de boutade, dit préférer « les ministres de l’Intérieur à l’extérieur… » semblait avoir perdu sa vivacité coutumière. Chapeau l’artiste se disait-il, peut-être ! Car, pour un peu, nous aurions assisté à la naissance d’une nouvelle race de ministre de l’Intérieur. Non point un va-t-en guerre ou un boutefeu, mais quelqu’un qui s’exprime avec finesse, retenue et même humour, quand à la fin, lors du commentaire d’un dessin humoristique, il se permit de conclure par ces mots : « Du temps de N. Sarkozy, il est possible que le ministre de l’intérieur ait su, mais peut-être aurait-il été le seul à savoir ! » signifiant ainsi que la justice eût été, peut-être, empêchée de faire son travail contrairement à ce qui s’est passé sous la présidence de F. Hollande.

 Et pourtant, sous ses airs d’adolescent matois, M. Valls est un dur. Il n’a pas hésité, et parfois sans ménagement, à déplacer tous les hauts cadres de la police. Vous me direz que c’est de bonne guerre…Il n’hésite pas à se montrer très ferme dans sa volonté de combattre la délinquance, l’immigration clandestine, notamment celle des Roms. Certains diront qu’il y a là, beaucoup d’esbroufe et de parlote, l’essentiel étant, comme chez N. Sarkozy, de se montrer. Ce n’est donc pas, par hasard, si ce dernier, dans le cadre de sa stratégie d’ouverture, autant dire sa stratégie de prise de guerre, lui proposa en 2007, d’entrer dans son gouvernement. Ce qu’il refusa et bien lui en prit, d’ailleurs, car que sont devenus, aujourd’hui, les Kouchner et consorts ?

De plus, il ne faut pas oublier une chose importante : M. Valls est né, en Espagne, de parents espagnols. Il n’a acquis la nationalité française, qu’à dix-huit ans et s’est fait tout seul, en quelque sorte. Il n’a pas suivi un cursus universitaire prestigieux. C’est avant tout, un militant et un homme de l’ombre, derrière Rocard, puis Jospin et enfin S. Royal avant de se rallier en 2012 à F. Hollande, ce qui lui a permis, enfin, d’accéder à la lumière en espérant bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. Ne l’a-t-on pas déjà qualifié de « Vice-Président » dans certains journaux ? Tout ça, pour dire que M. Valls a, peut-être, en son for intérieur et logés dans son inconscient, une soif de revanche et un souci de légitimité bien naturel. D’où son positionnement « à la droite » du P.S. dans une gauche « réaliste » qui, comme il le dit lui-même, ne veut pas « mentir » aux Français.

Ce qui nous permet de revenir à la prestation de M. Valls et à cette fameuse « affaire Cahuzac ».

Je comprends bien, en effet, que l’on ne puisse pas tout dire à la télévision et que toute vérité ne soit pas forcément bonne à dire en tous lieux et en toutes circonstances. Et que donc on puisse pratiquer cette forme douce ou atténuée de mensonge qui s’appelle le mensonge par omission. Il y a donc fort à parier que c’est l’exercice ô combien subtil auquel s’est livré M. Valls dans cette émission. Ce qui exige, tout de même, une grande maîtrise de soi et une grande force de caractère.

A moins que, véritablement, il ne désira pas savoir ce que son inconscient subodorait déjà : la voix figurant sur la fameuse bande enregistrée était bien celle de J. Cahuzac. Ce que, d’aucuns pouvaient reconnaître aisément à condition de seulement prêter l’oreille. Sauf, apparemment, les premiers concernés, ce qui ne lasse pas d’étonner.  

Car, de plus, deux indices supplémentaires furent apportés par les chroniqueurs de l’émission, lors du débat : les amitiés plus que trentenaires qu’entretenait M. Valls avec deux personnages majeurs des petits cercles parisiens influents :

S. Fouks, président de Euro-Rscg ex-conseiller en communication de Jospin et de D.S.K (voir à ce sujet, mon article du 14 mars 2011), avec les « bonheurs » que l’on sait ! mais aussi le conseiller de J. Cahuzac et de M. Valls lui-même !

A. Bauer, spécialiste des questions de sécurité et ancien grand maître du Grand Orient de France, obédience maçonnique influente s’il en est, lequel affirmait au journal Le Monde, peu de temps après la révélation de cette affaire : « Mais, bien sûr, J. Cahuzac a ou a eu un compte en Suisse ! » Et, quand on connaît le personnage, et même si l’on n’est pas son ami, on est, au moins, sûr d’une chose, c’est qu’il ne s’avance jamais sans biscuit !

Voilà, donc, ce qui est le plus vraisemblable : tout le monde « savait », mais personne ne voulait vraiment savoir. Car la démission ou la destitution de J. Cahuzac, dès la révélation de l’affaire aurait sonné comme un aveu et une reconnaissance de fait, en pleine discussion budgétaire au Parlement. Ce qui aurait gravement perturbé cette dernière et affaibli, d’autant, le Président. Il valait donc mieux essayer de gagner du temps, laisser faire la justice, allant à son propre rythme plus ou moins lent, quitte à faire le gros dos, en attendant que ça passe….Ce qui permettait aussi de mieux préparer la contre-offensive tout en osant espérer, contre toute évidence, que le pire n’était peut-être pas sûr. Avec l’espoir, peut-être, d’une justice suisse elle-même lente et élusive comme par le passé ?

Mais, c’était oublier trois choses :

L’indépendance et la pugnacité du procureur général du parquet de Paris, F. Moulins, sur lequel ni la Garde des Sceaux, ni le Premier Ministre, ni le Président ne pouvait avoir la moindre prise et dont la mutation éventuelle ne pouvait intervenir « à chaud » en pareille circonstance.

Les progrès enregistrés par la police scientifique et technique en matière de reconnaissance vocale.

La volonté des autorités suisses de contribuer rapidement à la manifestation de la vérité, dans le cadre d’une politique, plus coopérative et accommodante, initiée, notamment, depuis que les américains ont exigé, sous peine de représailles, de connaître les noms de tous leurs ressortissants ayant un compte à l’Etranger.

C’est ainsi que, combinées entre elles, elles ont, assez rapidement permis de tirer les fils de cette histoire, à vrai dire, assez rocambolesque mais néanmoins authentique.

Dont le pouvoir essaye de se tirer, tant bien que vaille, par des demi vérités ou des demi mensonges, en racontant des fables plus ou moins bien enjolivées et en essayant de sauver la face. Mais le mal est fait, et il aura bien du mal à s’en relever. D’autant que le pays va mal et que tous les clignotants sont au rouge. D’autant, aussi, que nous ignorons encore bien des choses, dans cette affaire si symptomatique…

Veritis.

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Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 17 Avril 2013

vinoveritis.jpgTout fout le camp ma brave dame, y compris le bon sens que l’on croyait la chose au monde la mieux partagée …

Moi, qui pensais qu’Aulnay n’était qu’ « Un seul blog », j’ai découvert récemment que je m’étais lourdement trompé. Car à Aulnay, il n’y a pas seulement « Un seul blog » (The only one, comme  diraient nos amis anglais), mais aussi « Le blog » (ou The blog pour les anglophiles).  Ce qui est amusant avec des cousins, c’est qu’ils portent à peu près le même nom. L’utilisation du mot  englobant « Le blog » signifie assez bien le désir secret de ses promoteurs d’en faire un blog de référence. Dire « Le seul » aurait été outrecuidant…et comme « Un seul » existait déjà, cela aurait pu être mal interprété.

Dans la Comedia del arte, on utilise, à foison, des faux nez, des fausses barbes, des perruques de toutes sortes pour la joie des petits et des grands. On s’esclaffe, on a peur, on frémit, on tremble, mais on n’est pas dupe : les rôles sont bien distribués, mais le metteur en scène est unique : The only one !...

René, Claude, Michel ou Gérard ? Peu importe, car il est bien connu que sur scène «  plus on est de fous et plus on rigole ! ».

Monsieur Sous X aime le vin, et je suppose le bon. J’espère aussi qu’il n’a pas le vin triste. Quoiqu’il en soit, sa prose est habile, un peu comme celle d’un avocat qui se piquerait de littérature. Un lettré qui fréquente Pline l’ancien, quand d’autres se contenteraient de Pline le jeune. Et, comme il a manifestement vécu, il sait aussi qu’il existe une longue tradition d’écrivains ou de pamphlétaires signant de façon originale, mais néanmoins significative, leurs écrits qu’ils aiment partager avec leurs concitoyens.

Et, dans son libelle, en vieux routier de l’effet de manche, il commence par un compliment. « Votre débat d’idées, cher ami, n’est pas dénué d’intérêt ».  « J’en suis fort aise » serais-je alors tenté de lui répondre, sauf que, sous le sceau de la flatterie, le sacripant, comme chez Guignol, préparait son gourdin.  

Quel est l’objet de son courroux ?

Le fait que je me soucie des conditions de travail de ces braves gardiens de musée du Louvre ? Non bien sûr ! Le fait que je me soucie de l’image de la France auprès de touristes qui aspirent à visiter notre pays en toute tranquillité, tout en lui apportant  des devises dont il a bien besoin. Non plus. Ce qui lui déplait, c’est que j’ose appeler un chat, un chat. A savoir qu’un voleur, en bande organisée ou non, mineur ou majeur, est un voleur. Qu’un délinquant est un délinquant. Qu’une personne en situation irrégulière sur le sol français et sans ressource, hormis celle du vol, n’a pas vocation à y demeurer. Qu’il y a des limites à tout, comme le pense, à juste raison, notre ministre de l’Intérieur M. Valls. Que la pauvreté petite, moyenne ou grande ne peut servir de paravent ou de justification à des vols, agressions ou trafics de drogue répétés, que ce soit au centre de Paris, ou à Aulnay-sous-Bois.

M. Rocard, en son temps, a pu dire que « la France n’avait pas vocation à accueillir toute la  misère du monde », tout en rajoutant « qu’elle devait y prendre sa part ». Or, nous y sommes et au-delà. Les honnêtes gens sont donc excédés par ces « pieux sentiments » qui à force d’essayer d’expliquer l’inexplicable finissent par tenter de justifier l’injustifiable.

Faudrait-il tolérer, maintenant, dans les beaux quartiers, au nom de la survie de ces pauvres mineurs malheureux, par ailleurs exploités honteusement par leurs congénères, ce que l’on n’accepte plus dans les « quartiers » d’Aulnay ou de Sevran ? Parler de « bouc émissaire » est alors tout simplement un abus de langage ! Ce qui est cocasse, enfin, c’est que ces propos soient tenus sous l’égide d’un blog qui, semble-t-il, est animé par un avocat honoraire, ancien bâtonnier de la Seine-Saint-Denis. Au-delà de principes humanistes, parfaitement respectables, n’est-il pas communément admis, qu’en définitive, force doit rester à la loi ?

Allons, que diable, Monsieur Sous X ressaisissez-vous !

Je conclurai, alors, par cette boutade : In vino veritas oui, mais avec modération. Un verre, oui. Mais trois verres ou plus, non, car alors, … bonjour les dégâts de la pensée !

Avec mes respectueuses salutations.

Veritis.

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 16 Avril 2013

francois-ghost-grand-miroir-kartell-cristal-0_1.jpgDélivrer au grand public l’ampleur de son patrimoine, diable, quelle d’ordre d’idée ! …

Ou vous n’avez rien ou presque, et on est en droit de se poser la question de savoir comment vous gérez vos affaires personnelles  et donc les affaires publiques dont vous avez la charge.  En supposant bien sûr, qu’il n’y ait pas d’évasion… Car la pratique des enveloppes et des fonds secrets pour les ministres a, en principe, disparu depuis 1995 et l’ère Jospin. Mais quid de la corruption diverse et variée (dessous de table, trafic d’influence,...) qui sévit encore trop souvent ?

Ou alors, vous avez quelque bien, comme l’on dit, et on vous demandera de justifier de leur origine : héritage, épargne personnelle ou argent mal acquis ? Pourquoi pas, après tout, puisque nous vivons l’ère de la transparence !... Nul doute, cependant que si de l’argent a été mal acquis, il aura, entretemps, été blanchi de manière ou d’une autre…Encore que, fort heureusement, l’étau semble aussi se resserrer dans ce domaine.

Puis, on dressera des hit-parades : par exemple, ceux qui sont soumis à l’ISF et les autres. Il faudra distinguer aussi, si on le peut, ceux dont le patrimoine, en partie du moins, est au nom de leur femme, voire de leur maîtresse,  ou bien encore de leurs enfants.

Sans parler de ceux qui ont ou ont hérité de tableaux de maîtres…Ou ceux qui ont bénéficié d’honoraires d’avocats d’affaires (principe plus que contestable…) ou de chirurgiens célèbres ou que sais-je encore ? Ou encore de ceux qui, élus dans des communes populaires, telles celles de la Seine-Saint-Denis, ont, bien entendu, un train de vie et/ou un patrimoine de « bon bourgeois » installé, aux antipodes de leurs électeurs populaires, lesquels ne manqueraient pas, peut-être alors, d’être choqués par de telles révélations, tant il est vrai, comme dit le dicton populaire, que « chacun voit, midi, à sa porte… »

Il est donc amusant, de voir les réactions des uns et des autres devant ces projets de déclaration publique de patrimoine ! Elles ne sont donc, peut-être pas, quelles que soient les pétitions de principe des uns ou des autres, dépourvues de toute arrière-pensée.

Voilà, peut-être pourquoi, notre ami Barto, toujours prompt à être facétieux et de bonne humeur, de façon générale, et ayant conquis de haute lutte sa place au perchoir de l’Assemblée, - faute, peut-être, d’avoir obtenu la place Beauvau et le ministère de l’Intérieur ( ?) - a adopté une position en flèche contre celles du Président et du Premier Ministre. En se déclarant dubitatif devant une telle mesure de transparence publique !

Par parenthèse, on nous dira après que c’est nous qui ajoutons de la cacophonie à la cacophonie ! Non tout cela est plutôt le résultat d’une stratégie du « sauve qui peut » au plus haut sommet de l’Etat, adoptée dans la précipitation, tant il est vrai, qu’il faut donner en pâture au « bon peuple » quelques gages de transparence et d’honnêteté pour tenter d’éteindre l’incendie…Désolé, chers amis lecteurs, telle est l’exacte vérité…

Mais, tout cela n’est peut-être qu’une hypothèse parmi d’autres, parce que,  à la décharge de ceux qui s’élèvent contre une telle mesure, il faut bien dire que le rapport des Français à l’argent est loin d’être sain et simple ! Dans ces conditions, on n’est, peut-être, pas loin, en effet, de l’insupportable inquisition, de l’ère du soupçon ou du voyeurisme,  probablement pires que le mal !

Par la faute d’un homme, rattrapé par son inconscient, qui savait bien qu’il trichait, et a, donc, comme un lapsus révélateur, appuyé sur la mauvaise touche de son portable, de sorte qu’un de ses adversaires politiques locaux  a pu en récupérer le continu. Lequel, par des voix impénétrables, mais dont on voit bien qu’elles ne peuvent être uniquement locales, s’est retrouvé à la Une de toutes les radios et télés. Grande Sagesse devant l’Eternel, peut-être !

Mais surtout par la faute d’un système qui n’a que trop duré, à l’heure où les économies européennes souffrent, et où une certaine oligarchie inconsciente des devoirs qui sont les siens persiste à échapper, à due proportion, à ce que l’on demande au commun des mortels, c’est-à-dire à une participation à l’effort de redressement engagé ici ou là.

Si tout cela n’avait servi qu’à traquer profondément, les abus et les lacunes d’un système à bout de souffle, on pourrait dire alors que d’un mal naîtra, à terme peut-être, un bien. Ne soyons pas trop naïfs, pour autant…

Que l’information, de caractère public circule donc. Oui. Que le droit a la vie privée soit également préservée. Oui aussi. Reste à bien définir ce qui revient à l’une et à l’autre. A l’heure des Google, Facebook et Compagnie, on peut donc légitimement s’interroger.

C’est bien parce qu’il y a des délinquants qu’il faut des juges et des policiers. Et, aujourd’hui, au stade international. Mais vivre dans une société policière, sous une forme ou une autre, non merci ! Il est amusant ainsi de constater que ce que l’on nomme,  « Big Brother »  comme symbole d’une société de surveillance et que l’on traduirait en français par « Grand Inquisiteur » signifie aussi, au sens littéral, « Grand Frère » ! Comme quoi, l’enfer, souvent pavé des meilleures intentions, n’est jamais bien loin du paradis.

Tout dépend de nous, du chemin que nous voulons prendre : aucune société n’est possible sans liberté. Cependant, aucune liberté n’est possible sans honnêteté et responsabilité. A trop vouloir oublier ces vérités premières, les « élites » qui nous gouvernent courent à leur perte. Cela ne serait pas trop grave s’il ne s’agissait que d’elles car elles pourraient, alors, être avantageusement remplacées. Cela serait plus grave si elles entrainaient dans leur chute, la société toute entière.

Veritis.

 

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Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 16 Avril 2013

Bentley-Continental-GT-Speed.jpgC’est ce que j’ai entendu, il y a quelques jours, à la radio de la part d’un citoyen anonyme interrogé à la cantonade. J’y souscris bien volontiers à condition, bien sûr, qu’elle ait été acquise honnêtement…

Dans cette course à l’échalote  qui fait qu’on se demande s’il y a encore un pilote dans l’avion, on assiste, en effet, à des torrents de démagogie qui me font doucement sourire…

Certains se vantent de n’avoir qu’une vieille R 5 de plus de dix ans ; d’autres  d’avoir seulement quatre sous à la Caisse d’Epargne. Et étonnez-vous après que l’économie française ne soit pas flamboyante…D’autres encore semblent s’excuser d’avoir quelque bien, comme s’ils ne l’avaient pas gagné honnêtement ! Certains ont un patrimoine, en apparence, si modeste après trente ans de rémunération et tous les avantages annexes provenant d’un mandat public, qu’on se demande ce qu’ils ont pu faire de leur argent et en quoi ils peuvent être qualifiés pour gérer la France.

twingoTelle est la loi du tourbillon. Ou celle des baïnes de la côte landaise. Ou celle des sables mouvants. On a beau s’agiter, se débattre comme un diable, rien n’y fait. Quoi qu’on fasse, on est emporté au fond ou au large ou bien encore on s’enfonce dans la vase. Tel est ce qui se passe actuellement pour le Président et le Gouvernement.

C’est comme la communication dite « de crise » ! On a beau rédiger des éléments de langage, faire feu de tout bois, cela ne marche pas, patine et n’embraye pas. Car personne n’y croit plus !...Sauf, bien sûr, ceux qui croient encore à la bonne vieille méthode Coué. Pour combien de temps encore ?

Veritis.

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Publié le 16 Avril 2013

marathon2.600.jpgBoston, la ville la plus européenne des Etats-Unis. Comme à New York, Londres, San Francisco ou Paris, des milliers de marathoniens s’élancent pour se mesurer à l’asphalte et à eux-mêmes. Eprouver la douleur et la surmonter. Se lancer le défi de dépasser ce fameux mur des 30 kms, où l’on a envie de jeter l’éponge  mais où l’on trouve en soi, comme par miracle, la ressource mentale pour poursuivre et franchir la ligne d’arrivée.

Exercice inutile, comme l’ascension du Mont-Blanc, le Vendée Globe, ou une course de formule 1. Mais aussi exercice salutaire, où l’homme se retrouve seul face à ses défis et ses limites, bref face à lui-même dans ces états modifiées de conscience  où, bien souvent, jaillit l’essentiel.  Face au risque, à la mort parfois mais rarement. Face à la vie, surtout, dans toute son intensité. Face à la douleur et au plaisir. Douleur du corps physique soumis à rude épreuve, mais plaisir de surmonter les obstacles. Plaisir de la vie qui s’offre à nous avec un relief particulier.

Exercice joyeux et pacifique qui célèbre le corps physique et au delà ses facultés mentales.  Joie de la foule qui partage le sens de la fête. Morale de l’effort lié autour d’un objectif commun.  C’est de tout cela qu’il s’agit lors d’un marathon. Epreuve qui existait déjà du temps des grecs, d’où le nom de « marathon » que rien ne devrait pouvoir endeuiller ou ternir.

Et, pourtant cela est arrivé le 15 avril 2013. Plusieurs bombes situées près de l’arrivée. Plusieurs explosions. De nombreuses victimes innocentes et, peut-être, marquées à vie. Folie meurtrière de quelques hommes, qui, au nom d’idéologies absurdes, sont animés du désir de tuer, semer la panique, répandre la haine. Pour faire peur, marquer les esprits. Au nom d’un obscurantisme aveugle et de la haine de l’Occident.

Je sais bien qu’existent aussi, de par le monde, d’autres victimes innocentes.

Mais ce n’est pas une raison pour appliquer de façon aussi aveugle et inqualifiable la loi du talion, au nom d’amalgames insensés et de fanatismes imbéciles qui disqualifient de façon irrémédiable leurs auteurs. Qui se servent de la « société du spectacle » et du « choc des photos » pour frapper des esprits innocents et répandre leur terreur de façon aussi lâche.  

Veritis.


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Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 16 Avril 2013

 

PSARECUPOn les appelle les « Conti » ou les « P.S.A. Aulnay ». Ils multiplient les actions spectaculaires car ils veulent se faire entendre, à défaut de se faire comprendre. Ce sont des fortes têtes, des forts en gueule. On les mène en bateau, ça ne fait rien. Ils s’accrochent et ne veulent rien lâcher, comme ils disent. Ils multiplient les recours, les combats. Les uns après les autres.  Ils ne veulent pas être les prisonniers des logiques de l’économie de marché et n’entendent rien au langage de raison. Pour eux, les seules causes perdues sont celles qui n’ont pas été  défendues jusqu’au bout. C’est la raison pour laquelle ils veulent encore croire à leur avenir.

Ils se sont rappelés, bruyamment, au bon souvenir du Parti socialiste. Décidément, ils ne respectent plus rien : ni les patrons, ni le gouvernement, ni ceux qui se prétendent socialistes mais qui ne sont pour eux que des socio-traîtres, selon l’expression consacrée du temps de la splendeur du communisme. Car, ils n’ont pas oublié le meeting de F. Hollande à Aulnay, lors de sa campagne électorale, et le salut amical qu’il leur a adressé, ni non plus les péroraisons d’A. Montebourg sur les patrons voyous et les rodomontades des politiciens locaux.

C’est la raison pour laquelle leur porte-parole J.P. Mercier s’est écrié devant les membres du Conseil national du P.S. : « Vous, vous avez été trahis par Cahuzac, et bien nous, nous vous disons que, nous avons été trahis par ce gouvernement. Alors si nous, nous comprenons votre sentiment de trahison, vous-mêmes comprenez le nôtre ! » C’est alors qu’un des ministres présents a déclaré : «  Le réel nous rattrape ! (sic)… »

Je ne traite pas, ici, du fond du dossier P.S.A.  J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans un billet, hélas prémonitoire, le 7 janvier 2011.                  

Ce que je pointe du doigt c’est l’hypocrisie des politiques et leur double langage. C’est le fait de dire blanc avant les élections et noir après. C’est le fait de crier « haro sur les patrons » avant et de « faire ami-ami » après. C’est le fait de condamner une entreprise avant les élections, alors que l’on ne connaît pas le dossier, pour s’apercevoir trois mois après que l’on s’est trompé. C’est le fait de tromper ou désespérer  des milliers de gens, par de fausses promesses émises de façon inconsidérée, ou, ce qui est pire, tout en sachant qu’elles ne pourront pas être tenues.

Bien sûr, ce sont des choses que vous avez déjà pu lire sous ma plume. Il ne s’agit, donc, ici, qu’une illustration de plus. Sauf qu’elle est magnifiquement parlante, parce qu’elle touche au cœur toute la ville d’Aulnay…

Veritis.

 

 

 

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Publié le 15 Avril 2013

roulette.jpgRien ne va plus ! Les jeux sont faits….Et que tourne et retourne la roulette des phénomènes ou révélations en tous genres !

Au hasard :

Une bande de pickpockets suffit à faire fermer le musée du Louvre.

Contrairement à ce que croient certains, la France est bien une terre d’asile ! Elle est même capable d’attirer une ribambelle de mineurs venus de pays étrangers (mais là, bien sûr, je commence à stigmatiser ces pauvres créatures...) exploités par leurs familles ou par toute une bande d’aigrefins pour détrousser de pauvres touristes qui ont paisiblement envie de visiter l’un des plus beaux musées du monde.  Bonjour, l’image de la France ! Excédés par de tels agissements, les surveillants du musée, eux-mêmes nargués par de telles bandes réussissant à entrer gratuitement en raison de leur minorité, ont fini par faire grève pour protester et faire cesser ces violences insupportables… Aurait-on pensé que cela fût possible, il y a, à peine vingt ans ?

Un grand rabbin de France, plagiaire et menteur, est poussé à la démission.

Il avait une tête plutôt sympathique, ce grand rabbin. On le disait, ouvert et n’ayant rien d’un de ces religieux fondamentalistes que l’on entend parfois. Et pourtant, il s’est avéré être, à plusieurs reprises, un plagiaire qui s’est contenté de reproduire, sans citer ses sources, des passages entiers, à peine transformés, d’ouvrages universitaires qu’il avait simplement  consultés. Dans sa notice biographique, il revendiquait, aussi, une agrégation de philosophie, qu’en réalité, il n’a jamais eue ! Il était estimé de tous, semble-t-il et on lui aurait donné le Bon Dieu sans confession… Si un grand rabbin se permet ce type de comportement, qui pourra-t-on croire désormais ?

Un ministre du Budget est soupçonné de fraude fiscale en ayant un compte en Suisse transféré à Singapour.

Ah, non, désolé, le sujet a déjà été traité depuis que ce même ministre, avant la conclusion d’une enquête judiciaire et fiscale diligentée en Suisse, ait été lui-même contraint d’avouer, sans trop nous en dire, d’ailleurs, sur l’ampleur de ses turpides personnelles ou autres. Après qu’une drôle de requête ait été diligentée par son  ministre de tutelle, d’une manière telle qu’elle semblait l’innocenter !?...Lequel ministre du Budget semble d’ailleurs s’interroger (sérieusement ?) sur son retour à l’Assemblée, et a le sentiment, si l’on en croit la Dépêche du midi, d’être « bien seul à payer » dans cette funeste aventure….On croit rêver !

Mais une telle affirmation est bien étrange ! Et résonne peut-être comme une menace à peine déguisée … Possède-t-il des informations ou des révélations sur ses anciens amis, dont il pourrait avoir envie de faire part, de façon détournée, bien sûr ? Ou bien connaît-il trop bien les arcanes du système pour ne pas avoir envie de révéler, par la bande, le nom de ceux qui ont eu recours, comme lui, à l’évasion ou à la fraude fiscale, et peut-être en quantité encore plus industrielle ? Quitte à tomber, pourquoi, tomber tout seul, en effet ? Des têtes doivent trembler !...Là, ce n’est plus de la politique, mais du far-west ! Mais, à vrai dire, est-ce bien si différent ? Allons Jérôme, quitte à être pris la main dans le sac, pourquoi ne pas se transformer en bandit justicier et repenti ?

Voilà, ma brave dame, tout cela n’est pas très rigolo et on ne manquera pas de s’interroger, à cette occasion, sur la nature humaine et ses ressorts cachés.  A moins de prendre l’air du large et de bien choisir ses fréquentations. Car, tous ceux qui sont fréquentables ne font pas forcément la Une des journaux. Et ne cherchent pas, non plus, par tous les moyens, l’argent, le pouvoir ou le prestige.

Or, il se trouve, fort heureusement,  qu’ils sont les plus nombreux ! Rien n’est perdu, donc. Il suffit de changer de focale.  Individuellement et collectivement. Pour le premier terme, cela dépend de chacun. Mais pour le second, cela dépend de tous et notamment de ceux qui, à un degré ou un autre, ont une parcelle de pouvoir, et cela est donc une autre histoire !...

Veritis.

 

 

 

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Rédigé par Veritis

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Publié le 15 Avril 2013

bernard_tapie_devant_un_yacht_reference.jpgUn exemple emblématique de la confusion des genres…

Certains croient que tout se qui se passe aujourd’hui n’est qu’un banal accident, la faute à pas de chance d’une sorte de Directeur du personnel qui n’aurait pas su recruter un contrôleur fiscal (…) ou se serait laissé abuser !...

Las, trois fois las, rien de nouveau sous le soleil. Juste des projecteurs plus puissants. Qui à la lumière du ras le bol des Etats, et au premier chef de celui des Etats-Unis d’Amérique, de voir les ressources fiscales leur échapper, font que les choses sont révélées au grand public, sous la double pression des nouvelles techniques d’information et de communication et des intérêts bien compris à long terme des Etats.

Car, il ne faut pas voir dans l’offensive actuelle, une péripétie de plus, orchestrée par un journal électronique, en mal de lecteurs et d’abonnés, mais bien une vaste opération lancée par les « Bourgeoisies éclairées » des principaux pays, dont Mediapart n’est, d’ailleurs, que l’un des instruments, tant il est vrai que la situation des Finances publiques de la plupart des pays développés exige un sursaut de grande ampleur, y compris en traquant la grande fraude fiscale, là où elle peut bien se nicher.

Car, tout cela est bien connu : un peu de corruption, un peu de fraude ça va, mais trop c’est trop et alors bonjour les dégâts !

Voyez par exemple, l’exemple emblématique de ce « pauvre » Bernard Tapie !

Ancien ami de Tonton qui, en avait fait, un Ministre ; ancien visiteur du soir de N. Sarkozy, voilà t-y pas que ce dernier s’est « refait la cerise », comme l’on dit dans les milieux populaires, grâce à la médiation d’un miraculeux ( ?) arbitrage privé décidé par Bercy au temps de Mme Lagarde (actuelle Directrice Générale du F.M.I.), et vraisemblablement orchestré plus haut. Je me garderais bien de me prononcer sur le fond du dossier que je ne connais pas en détail, mais il y a quand même des choses troublantes !...

Toute l’argumentation de B.Tapie consiste à dire qu’il se serait fait flouer par le Crédit Lyonnais, lors de la cession de ses actions Adidas. Cela est peut-être vrai, je n’en sais rien. D’autres pensent que la société était en mauvaise posture lors de sa cession et que seule sa reprise par L. Robert Dreyfus a permis de la sauver et donc de la valoriser.

Mais il est, pour le moins étonnant, que l’Etat, ait choisi de recourir  à un arbitrage privé, contre l’avis même de ses représentants au conseil d’administration de la structure chargé de gérer ce litige et surtout contre la poursuite judiciaire logique d’une procédure qui paraissait favorable à l’Etat.

Des recours ont été engagés et se poursuivent. Par ailleurs, des éléments laissent penser que le travail des arbitres n’a pas été, peut-être, pas aussi satisfaisant que cela.  Un prochain scandale en perspective ? On verra bien !...

En attendant, notre « Nanard national » se retrouve à la tête d’un joli magot, semble-t-il, de l’ordre de 400 Millions d’euros !...

Et qu’en fait-il ? C’est là où ça devient vraiment intéressant !...

Il suffit alors de lire un petit article du site nouvelobs.com, pour être édifié.

On apprend ainsi que celui qui s’était permis de donner des leçons de vertu à Bernard Arnault, lorsque ce dernier souhaitait acquérir la nationalité belge, a « créé un écheveau de sociétés à l’étranger et éparpille sa fortune entre Bruxelles, Londres et Singapour. Sans oublier Malte, l’île de Man et des chèques tirés sur son compte à Monaco ». « Un véritable safari des paradis fiscaux » selon l’hebdomadaire qui poursuit : « L’ex-patron de l’O.M. multiplie les dépenses somptuaires (yacht, villas, jet privé,) à travers des entités étrangères et sans payer le moindre impôt… »

Au journaliste qui l’interroge, ce dernier lui clôt le bec en lui raccrochant au nez, non sans lui avoir signifié :« D’ailleurs, je t’emm…) Toujours aussi élégant, notre cher Bernard ! Pathétique de vulgarité, de mélange des genres, de mauvaise foi, de cynisme le plus absolu…Tout est à peu près condensé dans cet exemple, ou plutôt, ce contre-exemple.

Pourquoi parler de cela, dans un petit blog aulnaysien ?

Tout simplement parce qu’il n’est pas sûr - toutes proportions gardées - que ce qui se produit dans le macrocosme, ne se passe pas  aussi dans un petit microcosme.

Parce que tout citoyen - surtout quand on lui demande des efforts, qui sur son salaire, qui sur sa retraite, qui sur ses impôts – a le droit de savoir ce qui peut se passer dans certaines sphères, certains milieux…De la politique aux affaires, les affaires de la politique concernent tous les citoyens. Voilà pourquoi. Tout simplement.

Et après, bien sûr, on me dira que je fais le jeu des extrêmes ou du populisme. Mais êtes-vous sûrs que c’est bien moi ?

Veritis

 

 

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Rédigé par Veritis

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Publié le 13 Avril 2013

interdire.jpgJe viens d’une génération qui, par provocation devant la pesanteur des ordres établis et des mœurs corsetés, s’est écriée joyeusement : « Il est interdit d’interdire ! ». Ce slogan, compréhensible à l’époque, a permis de libérer la société de carcans fortement préjudiciables à l’épanouissement des individus. Encore aujourd’hui, nous en bénéficions tous à un degré ou un autre.

Mais comment ne pas voir, dans l’intervalle, le mauvais usage qui a pu être fait d’un tel slogan ?

Aucune société, en effet, ne peut fonctionner sans règles et d’abord des règles intérieures et personnelles.  Aucune éducation ne peut, non plus, se faire sans effort et sans référence à des valeurs. A trop l’oublier, on assiste ainsi, trop souvent, à un délitement des mœurs, des comportements, des attitudes et malheureusement, du « haut en bas de l’échelle » comme l’on dit trop communément. Tout le monde en pâtit et le vivre ensemble est tout simplement menacé.

Quand les fautes et les laxismes du « haut » servent de paravents ou de prétextes pour faire de même « au milieu » ou en « bas », les choses n’ont plus de sens et la société court à sa perte, emportant alors tout le monde vers un inconnu fatalement dangereux, porte ouverte à tous les extrêmes et toutes les violences. Il est donc temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard. Mais il est bon, aussi, de comprendre de quoi il s’agit. Afin de ne pas se tromper de diagnostic et donc de solution.

Prenons quelques exemples, venus d’en haut.

Il n’y a pas si longtemps, un Président de la République (en l’occurrence, F. Mitterrand) déclara, tous les six mois, pendant quatorze ans de faux bulletins de santé, sans aucune vergogne et cacha à la France entière, l’existence d’une fille morganatique, entretenue par les deniers de l’Etat. Pour des raisons que l’on comprend fort bien, mais, précisément, où commence et où finit un mensonge d’Etat ?

Il y a, deux ans à peine, un candidat putatif à la Présidence de la République (en l’occurrence D.S.K.) imaginait, en toute légèreté, qu’il pouvait continuer à mener une vie pour le moins « dissolue » et prétendre aux plus hautes fonctions de l’Etat. Imaginait aussi qu’il pouvait avoir une vie de « nabab », tout en se prétendant socialiste…Bref, comme le disait un psychanalyste, un « homme qui voulait tout » !

Il y a, quelques jours, à peine, un ministre de la République (en l’occurrence, J. Cahuzac) prétendait pouvoir être le patron de la lutte contre la fraude fiscale en France, alors  qu’il était lui-même un fraudeur patenté depuis vingt ans, en mentant, en toute impunité, devant la France entière.

Quoi de commun à tout cela ? Une absence totale de « sur-moi ». C’est à dire, le sentiment d’être au-dessus des lois. Le sentiment de pouvoir échapper au sort et aux règles qui s’imposent à tous. D’être au-dessus des codes de la morale et de la vie en société. A contrario, la manifestation d’un désir de jouissance sans borne : du pouvoir, de l’argent, et du sexe (pour au moins les deux premiers). Ou, en d’autres termes, la poursuite de son bon plaisir, si possible en toute impunité, et loin des foules dont, pourtant, on sollicite les suffrages.

Comment ne pas voir, ici, poussé à l’extrême, et à une échelle individuelle paradigmatique et paroxystique, l’équivalent symbolique de tous les ressorts sans fin d’une société de consommation qui nous dit que tout est possible, tout est désirable, tout, tout de suite, sans frein, sans retenue, sans limites !

Tous les ressorts d’une société qui a atteint, selon les mots de Marx, lui-même, le stade de la « réification » c’est-à-dire un stade où la marchandise est devenue tellement reine qu’elle englobe tout, à tel point que l’homme lui-même est transformé, en « homme objet », précisément objet des pulsions infinies qui le traversent.

Or, nous savons bien qu’une telle société n’est, au sens strict du terme, pas vivable car elle subit les pulsions tyranniques et destructrices tant de l’individu que de la société toute entière. Etonnez-vous après cela des incivilités en chaîne, des fraudes et magouilles diverses, des violences quotidiennes, des envies et des jalousies de toutes sortes, de la faiblesse des vrais repères et de l’absence de respect quasi généralisé.

Tout est fait, dans ce contexte, pour affaiblir la conscience des citoyens, et pas seulement leur conscience morale. Lorsque l’on voit que c’est le plus malin, le plus hâbleur, le plus manipulateur, voire le plus « tueur » qui s’en sort, en politique ou ailleurs, on est vraiment loin du compte ! Mais c’est précisément, sur le lit de tels phénomènes qu’une nouvelle conscience peut surgir.

Des expérimentations nouvelles, des micro initiatives individuelles ou collectives émergent alors dans la société civile, bien loin de cette politique traditionnelle qui n’entre plus dans les valeurs et les codes nouveaux dont se dotent leurs initiateurs  Bien  éloignés d’un certain petit « milieu » politique professionnel en perte de vitesse, ils réinventent ainsi les éléments d’un monde nouveau où la « polis » ou « vie de la cité »  se régénère en autant d’espoirs pour demain.

Tout cela vous paraitra peut-être un peu abstrait, pourtant, il n’y a rien de plus concret ou prometteur pour l’avenir de notre société. Une société où le « sur-moi », sans être omniprésent,  ne serait pas aboli pour autant. Une société où le bon plaisir aurait cédé la place à un vrai plaisir de vivre ensemble. Certains ont appelé cela la Fraternité. Mince, une utopie de plus !...

Veritis

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Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 12 Avril 2013

Je me garderais bien de me prononcer sur le fond du dossier. Certains disent qu’il ne peut y avoir de site sidérurgique qui ne soit à proximité d’un port. D’autres qu’il y a une surcapacité mondiale de la production d’acier. D’autres encore que l’Europe ne saurait abdiquer face aux pays émergents et qu’il faut d’ores et déjà préparer la reprise qui se profile. Je laisse donc aux spécialistes le soin de trancher.

Je note seulement que dans le grand barnum médiatique, notre ancien Président s’est grandement illustré. « Je ne vous laisserai pas tomber », a-t-il dit, jadis, aux ouvriers de Gandrage, avec le résultat que l’on sait : tout est fermé aujourd’hui. Seule subsistait une plaque commémorative « En souvenir des promesses de N. Sarkozy ». Las, depuis, elle a été volée…

sarko-promesses-unejpg.jpg

Et que dire de notre nouveau Président ! C’était au temps, qui paraît déjà fort ancien, d’une propagande électorale. N’écoutant que son courage, et au péril de sa vie, il se jucha sur un camion et pris un mégaphone pour s’écrier quelque chose comme ça « Je suis de tout cœur avec vous et je ne vous oublierai pas. Nous ferons passer une loi, pour obliger quelqu’un qui ne le veut pas, à céder à un repreneur, une activité qu’il ne désire pas poursuivre ». Paroles, paroles, comme disait la regrettée Dalida. Depuis, nous attendons toujours…

Ni le charisme du leader syndical, E. Martin, ni le soutien de B.Lavilliers et des élus locaux, ni le pas de deux « Ayrault-Montebourg » sous les auspices de l’hypocrisie hollandienne, n’ont permis de faire bouger les lignes : il y a tout lieu de penser que les haut-fourneaux de Florange vont définitivement cesser…

Comme un symbole, la dernière flamme s’éteindra lundi ! Comment ne pas comprendre la colère de ceux que l’on a pris pour des gogos, (ô le vilain mot) en échange médiocre de  quelques voix…

De droite ou de gauche, me direz-vous ! Mais, peut importe, si c’est pour aboutir aux mêmes fausses promesses et aux mêmes impuissances !

Veritis

 

 

 

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Rédigé par Veritis

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Publié le 11 Avril 2013

Décidément, tous les blogs socialistes ne se ressemblent pas…homme-bandeau-yeux

« La crise d’un système » Tel est le titre d’un article publié par le sénateur socialiste de la Nièvre Gaêtan Gorce  dans son blog, le 9 avril 2013.

Un vrai bijou de lucidité sur les mœurs et les pratiques du Parti socialiste, vu par quelqu’un qui connaît très bien, et pour cause, ce parti de l’intérieur…

Qu’on en juge, et surtout que l’on compare ces propos avec ceux d’un blog aulnaysien intitulé, comme par hasard (mais où va se nicher l’inconscient ?) « D’un seul blog » !

« Cahuzac après Strauss-Khan, et alors que d’autres affaires sont en cours : tout cela ne peut plus être mis sur le compte seulement des personnes. Tout cela au contraire fait système ! » dit, en effet, Gaëtan Gorce…

Puis il poursuit : « C’est la dérive clanique qui s’est emparée du parti socialiste qui a conduit presque mécaniquement à cette situation. DSK, pas plus que Cahuzac, ne sont des accidents. Leur attitude, et plus encore le sentiment d’impunité qui, manifestement, les habitait, sont la conséquence d’un processus d’oligarchisation de l’appareil dirigeant du parti : à mesure que les luttes de clan ont perdu toute dimension idéologique se sont constitués des groupes d’intérêt visant seulement à perpétuer le pouvoir et l’influence de leur chefs, le cynisme prenant la place des convictions, le rapport de force celle de la confrontation d’idées ». On ne saurait mieux dire !...

Tout cela s’est accompagné, rajoute Gaëtan Gorce par des victoires aux élections locales « offrant mandats et emplois à des ribambelles d’alliés, clients et porte-flingues en tout genre, peu portés à dénoncer des errements auxquels ils étaient indirectement associés. » Je crois que c’est suffisamment clair pour que chacun puisse se reconnaître !...

Pour Gaëtan Gorce, tout cela a été facilité par un triple processus :

 

1) La confiscation du parti par une bourgeoisie d’appareil (diable, on croirait entendre un trotskyste !)

2) Le produit d’une professionnalisation à outrance de la vie publique qui fait que l’on devient toujours plus tôt, toujours plus jeune, dépendant, pour vivre, d’un mandat ou de celui ou celle qui l’exerce. (Bien évidemment, tout cela, n’a rien à voir avec ce qui se passe en Seine-Saint-Denis…)

3) La « peopolisation » de la politique qui a conduit pour une partie de ses dirigeants à faire de la notoriété médiatique et des facilités qu’elle offre une fin en soi et développe connivences et passe-droits.

 

    Puis, il conclue ainsi : «  Si rien ne change qu’à la marge, nous, socialistes, connaîtrons  la lente agonie de tous ceux qui, un jour, ont refusé de voir la vérité en face et d’en tirer les conséquences. Le regard que porte déjà sur nous une bonne partie des Français, et parmi les plus modestes, n’est-il pas déjà suffisamment douloureux à supporter ? »

Tout est dit. Ou presque...

Veritis

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Publié le 10 Avril 2013

choc_h.jpgLa vie est amusante…Comment ce Président, si fade, si insipide, si peu inspiré, en vient, peut-être pour se réveiller lui-même, à utiliser par trois fois le mot choc pour définir quelques maigres lignes d’action qu’il essaye de tracer, et toujours en réaction  face à des situations qu’il ne peut maîtriser ?

Comme si notre société avait besoin de chocs supplémentaires ! Le mot choc est un mot négatif.  Quand il y a choc, il y a coupure, blessure ou meurtrissure. Tout le contraire d’une société apaisée ayant l’intelligence d’arbitrer ses conflits grâce au dialogue et au bon sens. On n’attend donc pas d’un Président qu’il gouverne à coup de chocs mais qu’il fasse preuve d’une autorité naturelle lui permettant de présider aux destinées du pays en rassemblant le plus possible, c’est à dire en évitant si possible les chocs inutiles.

De quels chocs s’agit-il, donc ?

Un choc de compétitivité.

Diable, il a fallu huit mois au chef de l’Etat pour s’apercevoir que l’industrie française souffrait d’un déficit de compétitivité. D’autant qu’il a tout fait, lui-même, pour l’affaiblir dès son élection.  Un coup de barre à gauche, puis un coup de barre à droite, rien de tel pour ramer donc… quand on est, précisément, un mauvais rameur !

D’où l’adoption d’un crédit d’impôt de 20 Milliards d’euros (un cadeau dit la gauche de la gauche) ouvert en 2014 en faveur des entreprises pour restaurer leur compétitivité. Financé, pour moitié, par une augmentation de la TVA frappant les consommateurs. Laquelle, jamais, ô grand jamais, ne devait intervenir, du moins le temps de la dernière campagne électorale ! Vous avez dit « gogo » ? Oui, j’ai bien dit « gogo » !

Hélas, cette bonne idée s’est transformée, les énarques de Bercy ou de l’Elysée étant passés par là, en une véritable machine à gaz, incompréhensible pour les chefs d’entreprise et donc inefficace ! De plus, ouverte à tous, alors qu’il fallait la cibler pour les entreprises industrielles soumises à la compétition internationale. De sorte que la grande distribution, les compagnies d’assurance ou les banques vont bénéficier d’un tel dispositif. Pensez-vous qu’elles en aient vraiment besoin ? A ce stade, ce n’est plus simplement de l’amateurisme, c’est de l’incompétence.

Des machines à gaz administratives, on passe donc au fameux choc de simplification…

Un choc de simplification.

En panne d’idées, F. Hollande ressort donc ce fameux serpent de mer !... Mais comment peut-il être crédible, quand on voit, ne serait-ce que la démentielle complexification fiscale qui a été votée par le Parlement, dès l’élection de F. Hollande ? 

Avez-vous déjà eu affaire à l’Administration ? A tous ces règlements, normes, lois, décrets qui sortent tous les jours, à tel point que même les spécialistes les plus pointus finissent par s’y perdre !

A vrai dire, c’est la nature même de la bureaucratie que de produire toujours plus de bureaucratie. C’est la raison pour laquelle, il faut tout faire pour limiter le poids de ce monstre froid, sauvage et impersonnel dont le seul but est de se perpétuer lui-même. Mais croyez-vous que tous ceux qui n’ont connu comme univers que la politique professionnelle ou la haute administration publique soient les mieux placés pour conduire une telle révolution ?...Cessons d’être naïfs, une fois encore !

Et maintenant, « last but not least », tout ce qui paraissait évident à un honnête citoyen, mais ne semblant pas l’être aux plus hauts niveaux de l’Etat, voilà qu’on nous ressort, de derrière les fagots, un choc de moralisation.  On croit rêver ! Mais dans quel monde vivons-nous ?

Un choc de moralisation

Voilà donc ce qui va nous occuper cette semaine ! Des esprits « brillants » concoctent donc des projets de loi, avec force déclarations de patrimoine, comité « Théodule »  pour vérifier,  sanctions en cas de défaillance….Bref, on essaye d’amuser la galerie, en faisant semblant de réagir face aux vrais chocs que subit l’opinion publique devant les révélations en cascade dont elle prend connaissance, et qui ne sont souvent que des demi surprises, tellement la classe politique, en général, est discréditée !...

Tout se passe comme s’il fallait édicter un règlement intérieur face à des élèves d’une école primaire, tout simplement pour qu’ils ne fassent pas de bêtises. Nous savions déjà, au vu de leurs échanges à l’Assemblée ou lors d’un Conseil municipal, que c’étaient de grands enfants, mais qu’en plus  ils faillent les surveiller de près pour vérifier qu’ils ne soient pas tricheurs ou malhonnêtes, tout cela nous laisse proprement pantois !...

Dans les pays scandinaves, un ministre qui engage une dépense personnelle sur le compte de son ministère, octroie une faveur ou en bénéficie, démissionne sur le champ. On cultive la simplicité. Le ministre ne bénéficie d’aucun privilège, il est au service de ses concitoyens, conformément à l’étymologie de ce mot. Il est là pour servir et non pas se servir.

Est-ce trop demander ?  Tout cela est avant tout, une question d’état d’esprit. On aura beau faire tous les règlements que l’on voudra, si la mentalité de nos responsables ne change pas, tout cela restera lettre morte.

Vaste programme, donc, qui va bien au-delà des petites mesurettes que l’on nous prépare dans l’urgence et la cacophonie actuelles !

Ils nous ont dit « chocs », c’est plutôt un électrochoc qu’il leur faudrait !...

Veritis

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 9 Avril 2013

francois-hollande-lunettes-soleilJusqu’à quand pourra-t-il tenir ? Telle est la question qui se pose désormais à F.Hollande.

Celui qui n’aime pas trancher dans le vif, et qui pense bien volontiers qu’il n’y  a pas de problème dont l’absence de solution ne finisse par venir à bout, est-il prêt à opérer ce grand saut dans l’inconnu, dont il répugne pourtant à se résoudre. A savoir, nommer un gouvernement resserré sur la base d’une nouvelle politique en prise sur les réalités  d’une société ouverte qui ne se plie pas aux dogmes d’un autre âge.

Mais est-il véritablement maître du temps qu’il semble vouloir s’accorder ? A la lumière des affaires récentes, on peut légitimement en douter.

Faudra-t-il de nouvelles révélations pour qu’il se décide enfin à agir et tirer les conséquences  d’un début de mandat si décevant que sa côte de popularité  a plongé, en très peu de temps, dans des abimes inconnus jusqu’alors.

Un Premier ministre en manque de charisme et d’autorité. Un gouvernement tirant à hue et à dia, ballotté par les événements, inaudible hormis dans les cacophonies à répétition, et inexpérimenté, à de rares exceptions près. Que lui faut-il de plus ? Des députés, notamment les plus jeunes d’entre eux, qui, de retour de leurs circonscriptions, commencent à tirer la sonnette d’alarme ? Encore faudrait-il que le Président « normal » prenne l’exacte mesure de la situation et assume pour lui-même l’éthique de responsabilité si chère à Max Weber.

Qu’il accepte aussi d’être bousculé dans ses certitudes dont il mesure encore mal les pesanteurs et leur caractère désuet.  Oubliant les leçons du véritable Marx, pour lequel  il ne peut y avoir d’évolution des « rapports de production » sur l’affaiblissement des « forces productives », il a cru, en effet, que ses incantations pouvaient lui servir de viatique. Normal, me direz-vous, de la part de quelqu’un qui a toujours fait carrière dans la fonction publique  et qui ignore à peu près tout de la sphère productive réelle et de ce que sont les usines, les entreprises, leurs actionnaires, leurs salariés et leurs clients.

Peut-être, mais il n’est jamais trop tard pour apprendre et s’apercevoir que l’on s’est trompé. A l’heure, où, lors de sa dernière intervention télévisée, il s’affirme comme le Président de tous les français, ne pourrait-il pas, enfin, en tirer les conséquences en appliquant les méthodes d’un « manageur » moderne, rassemblant toutes les forces du pays au service d’un véritable redressement en actes et non plus seulement en paroles. Nul doute que s’il avait été, à la tête d’une entreprise privée, sur la vue de son bilan, il aurait été, aujourd’hui, remercié et renvoyé à ses chères études.

A ce jour donc, sauf à ce qu’il envisage de remettre, lui-même, son mandat en jeu, ce qui est assurément très improbable, il ne lui reste plus qu’à appliquer, enfin, ce qu’il avait promis lors de son élection, à savoir nommer un véritable Premier ministre chargé de diriger un gouvernement et conduire la politique de la nation, conformément aux institutions de la V° République.  Avec si possible, à sa tête et en son sein, des gens dont l’intégrité et  la compétence sont reconnues. Capables de diriger des équipes. Capables de tenir un cap. Capables de restaurer la confiance. Capables d’entraîner les citoyens dans un juste effort dont ils verront rapidement les fruits. Pas forcément issus des milieux politiques traditionnels.  Jusqu’à présent, en manque criant de vision et d’autorité saura-t-il profiter des difficultés actuelles pour mieux rebondir ? Ceux que certains appelaient « culbuto » en raison de sa capacité à surfer sur l’événement saura-t-il saisir sa chance et reprendre la main ? Mais, à la lumière de la gestion de son premier gouvernement, n’est-ce pas trop lui demander ?

Nous verrons bien. Qui prend les paris ?

Veritis

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 8 Avril 2013

ethiquebebe.pngDans leurs petits souliers nos donneurs de leçons, toujours prompts à s’emporter, à vitupérer, à éructer ! Diable, quel silence assourdissant !

Autrefois, ils vitupéraient contre cet Etat qui  asphyxiaient les Collectivités locales et les privaient de ressources.  Aujourd’hui et pour cause, sous l’empire de la nécessité, ils subissent le même sort mais sont doux comme des agneaux. Parce que leurs amis sont à la tête de l’Etat, ils ont la mémoire courte : le hold-up de jadis est devenu le signe d’une gestion rigoureuse…

Autrefois, ils affrétaient des cars pour protester violemment contre la réforme des retraites. Aujourd’hui, ils s’apprêtent à prendre des mesures identiques pour sauvegarder le régime des retraites, sous la double contrainte d’un allongement de la durée de vie et d’un chômage persistant qui prive les caisses des cotisations nécessaires.

Autrefois, ils n’avaient pas de mots assez durs pour fustiger, à juste raison, les relations de consanguinité entre le pouvoir et l’argent. Aujourd’hui, ils s’aperçoivent, ou plutôt font mine de s’apercevoir, qu’ils hébergent eux-mêmes  de tels comportements. Horreur ! Nous ne savions pas. Nous avons été bernés, roulés dans la farine…disent-ils ! Alors que tous ceux qui fréquentent les petits cercles parisiens savaient déjà depuis fort longtemps…

Autrefois, ils nous disaient qu’ils allaient supprimer le cumul des mandats. Aujourd’hui, ils reportent une telle mesure à la fin de la mandature !...Et pour cause, il y a tellement de cumulards, qu’ils se sont aperçus que cela risquait de modifier les équilibres des deux Assemblées....

Autrefois, ils dénonçaient la « com » de leurs adversaires. Aujourd’hui, réduits à l’impuissance de leurs actions et de leurs résultats, ils reprennent le même type de comportement et reprennent à l’envi des « éléments de langage » appris par cœur et repris en boucle par les medias.

Autrefois, ils dénonçaient la finance, à grands coups de slogans réducteurs. Aujourd’hui, et comme cela était prévisible, ils composent avec elle, ne serait-ce que par réalisme ou nécessité, en adeptes du double discours qu’ils ont toujours pratiqué : celui qu’ils pensent nécessaire pour attraper les voix (je n’ose dire les gogos, car cela va m’attirer les foudres de la « bienpensance » de gauche) et celui qu’ils adoptent, une fois parvenus au pouvoir…

La liste pourrait être bien plus longue. Mais à chaque jour suffit sa peine !....Ethique et toc ? Ethique en toc, plutôt !

Veritis

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 5 Avril 2013

Paradis-fiscaux.jpgDécidément, les révélations  tombent comme à Gravelotte ! Pour Hollande, les emmerdes sont comme les vols en escadrille et s’accumulent dans un ciel passablement assombri…

En pleine affaire Cahuzac, le journal Le Monde, révèle en effet que le trésorier de campagne de F. Hollande possède un compte aux îles Caïmans, paradis fiscal s’il en est, pour abriter une société  dénommée « International Bookstores Ltd », filiale d’une société dénommée « Capital Concorde Ltd », holding qui gère toutes ses affaires chinoises, et elle-même filiale de son holding financier Eurane.

Tout cela serait parfaitement légal et réalisé à la demande de son partenaire chinois, paraît-il.

Mais là n’est pas le problème !

Quel est ce trésorier de campagne ? Un polytechnicien, énarque de la fameuse promotion de F. Hollande, ami de trente ans de ce dernier, et dont l’origine de sa fortune provient d’un parachute doré de 11 millions d’euros versé par la société de taxis G7, à la tête de laquelle il a été placé par A. Rousselet, ami intime de F. Mitterrand ! Ainsi la boucle est bouclée et le monde, à la fois dans le temps et dans l’espace, est bien petit…

Ainsi, de cercles en cercles, d’amitiés en amitiés, de fréquentations en fréquentations, ce sont toujours les mêmes que l’on retrouve : au-delà des pseudo étiquettes de droite ou de gauche, un petit monde agit au mieux de ses intérêts et au mépris des déclarations tonitruantes du genre : « Je n’ai qu’un seul ennemi, le monde de la finance qui n’a ni visage, ni passeport, ni bulletin de vote » comme le proclamait F. Hollande au meeting du Bourget en janvier 2012.

Les gogos pourront bien toujours gober ce genre de propos prononcés dans une kermesse électorale, la réalité, quant à elle, demeure toujours aussi implacable.

Les firmes dynamiques et mondialisées telles que Apple, Google, Facebook, etc….font tout pour échapper à l’impôt. Les placements de toutes natures, quelle que soit leur origine (chinoise, russe, américaine, africaine, européenne) essayent d’optimiser leur rendement fiscal, par l’entremise de paradis fiscaux, au mépris des Etats et des peuples. Aidés en cela par toutes les banques internationales, les cabinets d’affaires, les intermédiaires de tout poil, experts juridiques ou fiscalistes ! Et quand ce n’est pas le fruit de la corruption, de l’argent de la drogue, du commerce des armes ou de la prostitution !

Je n’ai rien contre ce Monsieur, qui, au demeurant, a l’air sympathique, et édite une revue de qualité intitulée « Books ». Mais tout cela est bien le signe d’une consanguinité malsaine, de pratiques qui dépassent les frontières et tous les clivages politiques, et font le lit de tous les populismes, si dangereux pour ce qui peut rester de nos apparentes démocraties, si mal en point.

Mais là, ou la « gauche » (on devrait plutôt dire la pseudo gauche) est le plus critiquable, c’est qu’elle se pare des « habits de la vertu » pour tromper le bon peuple,  c’est qu’elle brandit l’étendard de ses « valeurs morales » pour masquer des pratiques tout aussi condamnables.  Il n’est que de voir les petites combines qui régissent bien souvent les mœurs locales pour imaginer ce que sont les vastes trafics, les corruptions généralisées (notamment en Russie et en Chine, mais pas seulement là), les trafics d’influence, les fraudes de toutes sortes pratiquées à tous les niveaux  et mettant en péril les bases mêmes de toute société qui se respecte.

Surtout lorsque ceux qui sont censés défendre des valeurs telles que la probité, l’honnêteté et la justice, se retrouvent, eux-mêmes, pris la main dans le sac. Surtout lorsque ceux qui devraient donner l’exemple, sont, eux-mêmes, emportés par des tempêtes ou bourrasques médiatiques. Lesquelles ont l’immense mérite de révéler que derrière ou autour de ceux qui se proclament des « parangons de vertu » se cachent, en réalité, des hommes qui n’échappent pas à des  combinaisons ou montages interdits ou moralement répréhensibles.

Pour résumer, lorsque F. Hollande sort le gourdin fiscal qui matraque les honnêtes gens, certains de ses très proches en profitent pour se faufiler dans les arcanes de la finance internationale et passer entre les mailles d’un filet qu’ils ont soigneusement concocté à condition qu’eux-mêmes, bien sûr, puissent en réchapper ! Où est la vertu là-dedans ? Où est la morale ? Où sont tous ces discours et ces leçons données à la France entière ? Il est temps d’en finir avec cette hypocrisie qui n’a que trop duré.

Veritis

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis