C’est à un véritable coup de théâtre auquel nous avons assisté hier soir lors de la réunion du Comité de pilotage du projet Croix-Blanche relatif à l’aménagement du terrain de l'ancien Hôtel des Impôts. En effet, la municipalité semble s'être mise d'accord avec l'Association QCBE (voir sur la photo ci-contre Benjamin Giami son président et Séverine Delamare sa vice-présidente) pour que le projet respecte la zone UG (Pavillonnaire) du Plan Local d’Urbanisme (PLU) et qu'il soit soumis à l'approbation des riverains !
Ainsi, suivant la réglementation du PLU, les principes suivants seraient respectés :
- une marge de recul de 4 mètres par rapport à la rue,
- une hauteur maximale de 10 mètres,
- des logements construits en priorité pour les jeunes, les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite,
- 40% d'espaces verts,
- 2 places de parking par logement.
En outre, et c’est la grande nouveauté, les différentes hypothèses de travail de ce comité de pilotage seraient soumises à la consultation populaire des habitants du quartier, par référendum.
Les nombreux riverains présents à la soirée d’hier à l’école des Prévoyants avaient du mal à y croire et continuent à se poser des questions. Après avoir bataillé pendant près d’un an et demi avec une municipalité qui, selon eux, ne les écoutait pas, voilà un revirement de situation qui devrait contenter les 1 300 signataires de la pétition.
Que s’est-il donc passé ? Pourquoi la Mairie a-t-elle brusquement fait marche arrière et accepté les conditions posées par l’association Croix-Blanche ? Le mystère reste entier. Des élections municipales seraient-elles programmées pour bientôt ?
Benjamin GIAMI, le président de l’association QCBE, s’est félicité de ces avancées mais se montre déterminé afin que les promesses énoncées hier soient respectées. « On a eu tellement de déconvenues avec la Mairie que l’on reste particulièrement vigilant sur ce que nous ont dit Messieurs Gente et Challier hier soir », a-t-il déclaré ce matin. « Un certain nombre de points demeure en suspens, et notre travail est loin d’être fini. Ainsi, nous avons calculé qu’en respectant le PLU du quartier, l’EPFIF peut construire jusqu’à 45 logements. Nous nous sommes toujours prononcé pour 30 logements, pas plus. Donc nous allons devoir travailler pour que les revendications des riverains soient prises en compte. (…) Il faudra également se pencher sur les modalités de la consultation populaire, annoncée hier par les adjoints du Maire : quel sera le périmètre de quartier de ce référendum ? Les riverains auront-ils à se prononcer sur un projet ou auront-ils à choisir entre plusieurs alternatives possibles ? »
Quoi qu’il en soit, cette évolution favorable des événements constitue une belle victoire pour l’Association Croix-Blanche qui a eu à batailler sans relâche depuis longtemps. Les riverains, habitués à « avoir affaire à un mur » - pour reprendre les mots de certaines personnes hier soir, restent néanmoins méfiants face à un tel retournement de situation.
En tout cas, si une consultation populaire a bien lieu, ce sera une première dans l’histoire de la démocratie aulnaysienne. Et les habitants pourront remercier et se souvenir du travail fourni par l’association du quartier, portée par Benjamin Giami et sa vice-présidente Séverine Delamare.