Publié le 29 Mai 2019
Quand ils ne sont pas occupés à vider les caisses de la ville au risque de la plonger dans la faillite financière, le sport favori des socialistes à Aulnay-sous-Bois est le championnat du monde des pleureuses !
Dès qu’un lapin du parc Robert Ballanger fait un pet de travers c’est le drame ! Et un stock complet de boites de mouchoirs en papier y passe !
Dernier exemple en date, le scrutin des élections européennes de dimanche dernier. Selon eux, "des incidents douteux" seraient intervenus dans plusieurs bureaux de vote. Et de pointer du doigt, les élus, les présidents des bureaux de vote, les assesseurs et les agents administratifs.
Avant de s’emballer comme les socialistes, prenons le temps de rappeler quelques faits très simples quant à l’organisation de cette élection dans notre commune.
Il y a 51 bureaux de vote à Aulnay-sous-Bois. Pour effectuer l’ouverture de chacun d’entre eux dans de bonnes conditions à 8 heures précises, il faut impérativement la présence d’un président, de deux assesseurs titulaires et de deux agents administratifs, au moins une heure à l’avance pour assurer l’installation réglementaire.
Il faut préparer les tables, scotcher les affiches réglementaires à l’entrée et dans les isoloirs, installer les sacs poubelle dans les isoloirs, recompter les enveloppes pour s’assurer que leur nombre est au moins équivalent à celui des inscrits, fermer l’urne avec deux clés différentes, et bien entendu disposer les bulletins de vote en s’assurant que la hauteur des tas est homogène. Concernant cette dernière opération, notons que pas moins de 34 listes se présentaient à cette élection européenne !
Lourdeur administrative d’un scrutin électoral
A Aulnay-sous-Bois, l’amplitude horaire d’ouverture d’un bureau de vote s’étend de 8 heures à 20 heures. Une fois le vote terminé, il faut vérifier que la liste d’émargement est en ligne avec le nombre de votants et le nombre d’enveloppes dans l’urne. A partir de là, le dépouillement peut commencer, à condition d’avoir réussi à recruter aux moins quatre scrutateurs bénévoles et volontaires !
Mais ce n’est pas tout. Une fois le dépouillement terminé, avec un peu de chance aux alentours de 21h30, il faut encore remplir une tonne de paperasse administrative correctement. Malheur à vous, s’il manque un chiffre ou une signature ! Enfin, les procès-verbaux et les différents documents remplis et signés par les membres des 51 bureaux de vote sont scrutés par des agents de la ville (très patients et calmes au demeurant) au centre administratif pour s’assurer que tout est conforme avant envoi en préfecture.
Donc, vous l’aurez compris dans les lignes qui précédent, tout ce processus électoral, plutôt très lourd à organiser et à gérer, est avant tout basé sur l’humain. Or l’humain n’est pas une machine ! Comment imaginer que sur autant de bureaux de vote, une amplitude horaire si importante et une multitude d’opérations manuelles imposées par le règlement administratif, il n’y ait pas quelques erreurs possibles. Elles peuvent d'ailleurs être consignées par écrit sur le procès-verbal envoyé en préfecture. Rappelons aussi que des membres de la commission de contrôle des élections passent dans chaque bureau de vote pour s'assurer que tout est conforme. Alors, si certains réclament le zéro défaut, et bien qu’ils l’assument clairement en demandant le retour des machines à voter !
Dans ces conditions, l’attitude pleureuse des socialistes est totalement inadmissible. Et ceci d’autant plus qu’il a fallu trouver des assesseurs titulaires à la dernière minute sous peine de ne pas pouvoir ouvrir la totalité des bureaux de vote ! Il y avait 34 listes à se présenter. Où étaient donc les assesseurs de La République En Marche, de La France Insoumise, des Ecologistes, du Parti Socialiste, pour ne citer qu'eux ?
Ainsi, les socialistes d’Aulnay-sous-Bois feraient mieux de pleurer sur leurs échecs électoraux, dont ils sont les seuls responsables, plutôt que de jeter l’opprobre et la suspicion sur des présidents et vice-présidents de bureaux de vote, des assesseurs titulaires et suppléants, des scrutateurs et des agents administratifs de notre ville, qu’il faudrait au contraire saluer pour leur engagement dans l’organisation du vote, seul garant de notre bonne santé démocratique !
Source : contribution externe