Le premier étage de l'hôtel-de-ville d'Aulnay-sous-Bois a des airs de prestigieux musée. Jusqu'au 1 er décembre, sous les moulures de la grande salle du conseil municipal, se tient l'exposition « A Table! ». Une prouesse, pilotée par l'école d'arts Claude Monet, avec pas moins de 75 œuvres sur le thème des arts de la table, toutes réalisées par des artistes de renom et prêtées par les plus grands musées parisiens.
Au menu : « La Table au poisson », lithographie signée Picasso -valeur : 100 000 € -, l'assiette en céramique « Oiseau Blanc » de Georges Braque, ou encore le « Survival kit », un ensemble visionnaire sur le nécessaire alimentaire bio réalisé par le designer internationalement reconnu Philippe Starck.
Un Magnelli à 1 million d'euros
Mais aussi un tableau de Magnelli, « Nature morte à la pomme », estimé à 1 million d'euros ! Et un autre de Severini, grand maître italien du futurisme et du cubisme, ou encore une œuvre « monumentale » de Charlotte Coquen…
« Des œuvres habituellement réservées aux salons feutrés des établissements parisiens », se félicite-t-on au sein de la mairie dirigée par Bruno Beschizza (LR).
Comment ces pièces si prestigieuses se retrouvent-elles à Aulnay-sous-Bois ? « C'est le fruit d'un partenariat démarré il y a presque quinze ans entre les musées de la capitale et notre établissement », résume Michèle Kaganski, directrice de l'école d'arts Claude-Monet, une structure qui fonctionne en régie municipale.
Elle l'assure : Aulnay-sous-Bois a su faire jouer la corde « banlieue » pour convaincre les directions des musées. Parmi eux : le musée Picasso, le centre Georges-Pompidou, le centre national des arts plastiques, le Mac Val de Créteil (Val-de-Marne)…
«Depuis quelques années, les musées élitistes ont pour mission de démocratiser l'art, de prêter leurs œuvres dans les quartiers populaires. Un peu à l'image de la création du musée Pompidou à Metz, l'expo « A Table! » permet de délocaliser l'art ultime dans des coins moins privilégiés », développe encore Michèle Kaganski.
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Source article et illustration : journal Le Parisien