Publié le 22 Octobre 2010

Bonnes ou mauvaises, le web réserve toujours des surprises. Et celle-ci est de taille puisqu'un site vous propose ni plus ni moins de manifester virtuellement ! Qui n'a jamais rêvé d'exprimer son mécontentement bien calé dans un fauteuil, les yeux rivés sur son écran d'ordinateur avec une bonne tasse de café bien chaud à proximité... C'est désormais possible !

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Finis les longs cortèges à braver le vent et la pluie... Oubliées les extinctions de voix et les ampoules aux pieds... Terminées les journées sans solde... Bienvenue dans la E-Manif !

Attention je ne vous prends pas en traître, la E-Manif sur laquelle je suis tombé concerne les retraites et cherche à capter les clics de la majorité silencieuse, autre notion assez nébuleuse j'en conviens, qui souhaite continuer à bosser. En résumé, si vous êtes contre la réforme des retraites ne cliquez pas sur le lien. En revanche si vous êtes d'humeur majorité silencieuse qui a envie de travailler quoi qu'il arrive, ce site est fait pour vous. Vous avez le choix...

http://e-manif.e-monsite.com/

Le mode de comptage n'est pas très réaliste dans la mesure où l'on peut voter une fois chaque jour. Un vote par adresse IP aurait été plus juste... Mais de toute façon en ce moment les chiffres...

Cela dit le concept est génial et on peut en imaginer toute une déclinaison :

La E-je fais une fête chez moi sans inviter personne à la maison ! A un instant t vos amis écoutent une playlist musicale sélectionnée par vous et chacun danse dans son salon ! Cela évite de préparer à manger pour 20, de faire la vaisselle et de passer l'aspirateur le lendemain !

Et pour finir la E- je mange du caviar à la louche pour les soirs de Noël ou la E- mousse au chocolat pour les petits creux plaisir. Il suffit de lécher son écran !

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Vous l'aurez compris, le virtuel a ses limites et c'est tant mieux... Car finalement rien ne vaut le terrain et la rencontre directe... Néanmoins, en attendant de nous croiser dans la vie réelle, je vous serre quand même une E- poignée de main...

Stéphane Fleury  

    

   

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Divers

Publié le 21 Octobre 2010

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Fêtes et Cérémonies

Publié le 21 Octobre 2010

C'était hier matin rue Maximilien Robespierre... Et oui comme le temps passe vite... C'est bientôt Noël ! Petite photo de circonstance donc et une pensée pour celles et ceux qui installent les lumières de la ville...

noel1

Par chance le trafic n'était pas dense. Pas de bouchon à l'horizon comme ici par exemple... Cette rue n'est pas assez large c'est un fait, mais ce n'est pas le sujet !

noel2

Revenons donc à nos ampoules. A votre avis, combien sont installées sur l'ensemble de la ville à l'occasion de la mise en place des décorations de Noël ?

Et surtout, en pleine période d'Agenda 21 sur notre commune, s'agit-il d'ampoules à filament ou bien basse consommation permettant de réaliser des économies d'énergie ?

Je pose les questions...

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Environnement

Publié le 21 Octobre 2010

gareaulnay.jpg

Ligne B : interconnexion suspendue en gare du nord

Les trains au départ de Paris-Nord gare et à destination de :

-Mitry-Claye et Aéroport CDG : gare de surface (voies 32 et33 - consulter l'affichage)

- St Remy les Chevreuses et Robinson : gare souterraine (voies 43 et 44 - consulter l'affichage)

 

Gare du Nord - Aéroport Charles de Gaulle

un train toutes les 15 mn de 4h56 à 22h15

un train toutes les 30 mn de 22h33 à 0h15 (dernier train)

 

Aéroport Charles de Gaulle - Gare du Nord

un train toutes les 15 mn de 4h58 à 21h28

un train toutes les 30 mn de 21h43 à 23h56 (dernier train)

 

Gare du Nord - Mitry Claye

un train toutes les 15 mn de 5h42 à 22h15

un train toutes les 30 mn de 22h15 à 0h45 (dernier train)

 

Mitry Claye - Gare du Nord

un train toutes les 15 mn de 4h40 à 9h15

un train toutes les 30 mn de 9h25 à 14h25 (dernier train)

un train toutes les 15 mn de 14h55 à 22h15. Derniers trains : 22h40 et 23h40

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Transports

Publié le 20 Octobre 2010

Environ 80 jeunes se trouvaient encore ce matin à 9h30 devant  le lycée Jean Zay d'Aulnay-sous-Bois, sous étroite surveillance policière. Les forces de l'ordre sont en nombre imposant et le calme semble régner. Seuls quelques détritus jonchant l'entrée de la roseraie laissent présumer que les poubelles ont fait les frais de quelques coups de pieds.

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A Voillaume en revanche il ne restait à cette heure quasiment personne devant l'entrée. Seul un camion municipal débarrassait ce qui semblait être des restes de poubelles calcinées ou autres déchets.

voillaume

Le marché du Vieux-Pays quant à lui avait l'air de se dérouler tout à fait normalement.

Comme on a pu le lire sur MonAulnay.com ce matin (ici) le mouvement de grève semble s'étendre puisque lycées et collèges de divers quartiers de la ville sont désormais concernés.

Les jeunes sont donc en grève. Mais pourquoi ? A cause de la retraite ?  Même s'il y a beaucoup à dire à propos de la réforme en cours sur le fond et la forme, le malaise ne serait-il pas plus profond ? Car si, en effet, la perspective d'un allongement de la durée du travail de 2 ans n'est réjouissante pour personne la première préoccupation des jeunes aujourd'hui ne serait-elle pas , d'abord,  simplement d' arriver à trouver un boulot ?

Or, lorsqu'on regarde l'état de l'emploi au niveau départemental, on s'aperçoit que la situation est alarmante. Comme le révélait le Parisien du 11 octobre, la Seine-Saint-Denis attire de nouvelles entreprises mais dans le même temps le nombre de sans-emploi  ne cesse d'augmenter pour atteindre aujourd'hui 11% de la population active. Même les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à pointer au chômage.

Sur le plan national ce n'est guère mieux. Comme le publiait Les Echos du vendredi 13 et samedi 14 août 2010, le taux de chômage des jeunes (entre 15 et 24 ans) en France a atteint un pic au quatrième trimestre 2009, à 24,2%, avant de redescendre à 23% au premier trimestre 2010 d'après l'Insee. Le nombre de jeunes chômeurs atteint 634 000 personnes. Cela pourrait être le début de la baisse du chômage envisagée par le Bureau International du travail (BIT) en 2010 pour cette tranche d'âge. Le chiffre français reste toutefois bien plus élevé que la moyenne donnée par le BIT concernant les économies développées et l'Union européenne, qui elle se situe à 17,7%. Ce qui est déjà le chiffre le plus élevé dans cette région depuis 1991, première année pour laquelle ces statistiques ont été disponibles.

En fait, la tendance est mondiale. Face à une économie moribonde qui continue à détruire des emplois, les jeunes pourraient être parmi les premiers sacrifiés sur l'autel des économies de coûts. C'est du moins ce que révèle un rapport du Bureau International du travail (BIT), selon lequel près de 13% des 15-24 ans étaient au chômage dans le monde en 2009, soit 81 millions de jeunes. Ce chiffre vertigineux est le niveau le plus haut jamais enregistré par l'institution internationale, témoignant selon elle que les jeunes rencontrent beaucoup plus de difficultés à rentrer sur le marché du travail que les "adultes".

En conclusion le BIT s'inquiète de cette hausse spectaculaire du chômage des jeunes, mettant en garde contre le risque d'une génération perdue. Il est peut-être là, finalement, le point fondamental : le manque de perspectives... Et ceci d'autant plus que personne ne semble en mesure de garantir l'essentiel aux jeunes d'aujourd'hui :  un avenir...

Stéphane Fleury. Source chiffres : le Parisien du 11 octobre 2010, Les Echos du vendredi 13 et samedi 14 août 2010.

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Economie

Publié le 19 Octobre 2010

Malgré mon floutage super artistique, je suis sûr que la majorité d'entre vous aura reconnu de quel endroit il s'agit à Aulnay-sous-Bois... Réponse plus bas après la photo...

STRAS1

Exact ! C'est effectivement le boulevard de Strasbourg... La fameuse artère commerciale animée que  tout le département de la Seine-Saint-Denis nous envie... Si si, observez les aulnaysiens un dimanche matin, jour de marché, ils bombent fièrement le torse en marchant !

STRAS2.JPG

Sauf que là il est à peine 21h22 et que voilà c'est le désert. Même pas un chat. Pour un peu on pourrait tourner la scène finale d'un western avec la petite boule de foin qui passe dans un silence de mort avant que le méchant ne s'écroule en mordant le bitume. Aulnay-sous-Bois est déjà très proche de Chicago comme chacun sait à travers le festival Aulnay All Blues, mais il serait temps de songer à un partenariat avec Hollywood. La ville compte en effet d'excellents comédiens. Je les salue, ils se reconnaitront !

Mais revenons au bien triste boulevard de Strasbourg qui se meurt seul les soirs d'automne et d'hiver. Pas la moindre trace de lien social. Au contraire, si vous cherchez un peu de solitude, cet endroit est fait pour vous. Vous y approcherez quelque chose d'assez étonnant... Le bruit du silence...

Stéphane Fleury    

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 19 Octobre 2010

C'était le week-end dernier, le collectif PLU a quadrillé les trois marchés de la ville (Vieux-Pays, 3000 et gare) pour distribuer ceci :

 

ensemble

 

 

 

 

COLLECTIF PLU AULNAY

Construisons notre ville ENSEMBLE

 

URBANISME et DEMOCRATIE PARTICIPATIVE :

où en-est-on ?

 

Le 5 juin dernier, notre collectif réunissant 11 associations vous a appelé à manifester notre désaccord concernant l’absence de réelle concertation entre la Municipalité et les habitants d'Aulnay lors des modifications du Plan Local d'Urbanisme (PLU). Certes, des réunions publiques ont eu lieu mais elles ne servent le plus souvent qu'à informer la population alors qu'il faudrait la consulter et l'associer pleinement au processus de décision.

 

Ainsi, la dernière modification en date, qui concerne en particulier le quartier de la Mairie, a été approuvée au Conseil municipal en septembre alors même qu'une majorité des groupes politiques locaux ont admis des insuffisances manifestes dans tout le processus de consultation avec la population. Dans ces conditions, le collectif PLU a déjà prévu un recours auprès du tribunal administratif, comme lors de la modification du printemps 2009.

 

La démocratie locale a pourtant mis en place des outils de concertation sous la forme de conseils de quartier . Mais ont-ils un réel pouvoir ? C'est pourquoi, aujourd'hui, nous appelons tous les Aulnaysiens à se joindre au débat pour témoigner, réfléchir et dialoguer ensemble sur le thème : 

                                                           Quelle ville voulons-nous ?

 

Quels sont les besoins de logements sur cette ville (et aussi au-delà) ?  Quels types de logements ?

Combien de logements par an en moyenne sont-ils nécessaires ? Comment éviter la spéculation qui rend les loyers ou les prix des logements inaccessibles au plus grand nombre ? Comment gérer la problématique du transport et des équipements ?

 

Un débat, qui n’a jamais eu lieu sur cette ville, est indispensable pour que les habitants construisent les projets. Il doit avoir lieu cartes sur tables et ne doit pas être seulement organisé par la mairie.

 

Certes les aspects techniques de la révision du PLU ne sont pas simples, mais essayons ensemble de les comprendre (zonage,  règlements) pour faire d’Aulnay notre ville dans le respect de chacun (construisons sans nuire à l’existant). La révision du PLU concomitante obligera  à revoir un PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable conséquent) et aussi permettra de surseoir aux opérations contestables. Notre demande est aussi basée sur la loi qui impose l’étude de P.L.H. (Plan Local de l’Habitat).

 

Nous vous invitons, Citoyens et Associations  d’Aulnay Sous /Bois à participer à une réunion publique, et vous appelons à témoigner (voir au verso notre appel à participation)

 

 

Le vendredi 19 Novembre 2010 à 20 heures

Au foyer Dumont près de la gare.

 

 

 

Donnez votre avis sans attendre, nous ne réussirons qu’ensemble

 

Et ensemble construisons notre ville

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Collectif PLU Aulnay

Publié le 18 Octobre 2010

Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis a adopté dimanche un plan d'investissement public-privé de 703 millions d'euros en faveur des collèges du département, en l'absence des groupes communiste et de droite.

Le projet, qui prévoit un financement en majorité basé sur un partenariat public-privé, doit permettre la construction ou la rénovation de 21 collèges d'ici 2015. "Nous avons une poussée démographique que personne jusqu'ici n'a voulu voir et qui, si nous n'agissons pas, mettra 5.000 gamins à la rue dans 5 ans", a expliqué le président PS du Conseil général, Claude Bartolone.

 

 

cartecollège


"Les socialistes présentaient la Seine-Saint-Denis comme un département en faillite il y a six mois, aujourd'hui ils proposent un plan exceptionnel de 703 millions d'euros, cela manque de cohérence", ont réagi l'UMP et le Nouveau centre dans un communiqué.

"Si les partenariats privés-publics ont été créés par les entreprises, ce n'est pas pour nos beaux yeux mais bien pour en tirer le plus de profits possibles, au global on risque un doublement de la dette du département", a déclaré le seul élu communiste présent, Jean-Jacques Karman. En votant contre, Jean-Jacques Karman a tenu à préciser qu'il "était pour la réponse apportée aux besoins mais contre le choix fait pour son financement".

Le vote devait se tenir jeudi mais n'avait pas eu lieu, les groupes communiste et UMP-NC se retirant avant la fin de la séance.

 

Comme on peut l'apercevoir sur la carte ci-dessus, le 7ième collège d'Aulnay-sous-Bois apparait bien dans le sud de la ville matérialisé par un rond vert : zones potentielles de construction de nouveaux collèges...

 

Source : AFP via le figaro.fr 17/10/2010 Carte : 20 minutes du 15/10/2010

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 17 Octobre 2010

C'était ce matin à Aulnay-sous-Bois au rond point reliant les rues Jacques Duclos, Camille Pelletan et Maximilien Robespierre. Comme vous pouvez le constater, il y avait foule à la station BP, qui doit se frotter les mains en pensant que sa responsabilité dans la marée noire historique du Golfe du Mexique est totalement oubliée !

pompebp 

Alors pour quelle raison cette affluence absolument inhabituelle ? Pénurie de carburant en cours ou simple psychose d'une potentielle pénurie ?  A vous de juger ! Sinon j'ai fait un saut chez le Shopi du coin et il y avait encore du sucre... Si les Aulnaysiens ne commencent pas à stocker du sucre c'est que finalement tout va encore bien dans le meilleur des mondes !

N'hésitez pas à réagir sur Aulnaylibre ! ou sur la page facebook du site pour indiquer si vous vivez la même situation ailleurs dans notre ville...

Pour information ci-dessous les prix à la pompe ce matin... Si vous avez un meilleur prix ailleurs, faîtes circuler svp !

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Stéphane Fleury

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Transports

Publié le 16 Octobre 2010

Des mérites d’une initiative citoyenne

De l’utilité d’une Justice indépendante

Où la justice et le Bon Sens se rejoignent

 

Par l’entremise de Mon Aulnay.com, j’ai eu connaissance d’un jugement récent prononcé par le Tribunal administratif de Montreuil concernant un litige opposant un citoyen d’Aulnay, à la Mairie et à un autre citoyen (peut-être investisseur ou promoteur) à propos d’un permis de construire délivré par la Mairie.

 

JUSTICEIl est tout à fait symbolique et emblématique et mérite d’être analysé et porté à la connaissance du plus grand nombre : citoyens soucieux de leur habitat et de leur environnement, associations qui se battent en ce sens, ….

 

Quand on lit ce jugement, on est d’abord frappé par une chose : il est rendu par LA REPUBLIQUE FRANCAISE  AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS.

 

Cela est évident, bien sûr, mais on finit par l’oublier, à n’y plus prendre garde… Nous sommes encore en République et nul n’est (ou ne devrait être) au-dessus des lois.

Puis, il vient une deuxième réflexion : Monsieur le Maire est , certes, le Premier Magistrat de la ville, mais il n’est pas le seul, il y a aussi et surtout un Juge Indépendant qui relève d’une autre Instance, l’Instance judiciaire qui peut le censurer et dire la Loi ou faire respecter les règlements.

 

Et l’on se plait alors, à dire avec Montesquieu, que l’indépendance des Pouvoirs est une nécessité absolue de la République, car tout pouvoir et particulièrement le pouvoir exécutif a une fâcheuse tendance à …abuser de son pouvoir.

 

Après ses liminaires, qui revêtent toutefois, une grande importance, il importe maintenant de regarder dans ce jugement ce dont il est question.

 

D’un côté, nous avons un citoyen qui soutient que le Maire de la Commune a méconnu le projet d’aménagement et de développement durable  (Tiens, les réunions de l’Agenda 21, c’est aussi en ce moment) , qu’il a méconnu les dispositions des articles UD 6 et 11 du Plan local d’urbanisme (PLU)  (Tiens, tiens, comment est-ce possible ?...) et qu’il a, de ce fait, commis une erreur manifeste d’appréciation, en accordant le permis de construire litigieux (Tiens, tiens, Monsieur le Maire et ses services pourraient-ils commettre des erreurs ?...)

 

agent-immobilier-nidDe l’autre, nous avons une Mairie qui soutient que l’article 6 du PLU prévoit seulement la possibilité et non l’obligation de prendre en compte les constructions voisines (Tiens donc, serait-ce donc au bon vouloir de Monsieur le maire que de retenir telle ou telle règle ?) et que les dispositions de l’article 11 ont été respectées puisque la Rue dont il est question ne « présente aucune unité architecturale » ( Les Aulnaysiens apprécieront ! ) et que la hauteur de la construction est conforme aux prescriptions du PLU.

 

Or, que dit le Tribunal ? Qu’il y a lieu d’annuler le permis de construire !

Sur Quel Fondement ?

 

Sur le fondement de l’article 11 du PLU qui dit explicitement que : « Les constructions doivent être compatibles notamment  dans leur volumétrie, leurs matériaux et la composition des ouvertures et de l’accroche aux constructions limitrophes l »

 

Pour appuyer sa démonstration, le Tribunal considère en effet « qu’il ressort des pièces du dossier que les constructions limitrophes du projet sont deux pavillons de ville de niveau R+1 implantés en recul de l’alignement ; que dès lors, la construction envisagée, de niveau R+3 et qui présente une volumétrie significativement supérieure aux pavillons limitrophes doit être regardée comme incompatible avec les constructions existantes »

 

Le jugement est limpide et rejoint ainsi le bon sens des riverains au sens strict ou au sens large ainsi que de nombreux aulnaysiens… qui n’en sont pas moins dépourvus !

 

JUSTICE2Que veut dire en effet le Tribunal ?  Pour résumer : qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, n’importe comment en matière d’urbanisme. Qu’il faut respecter des règles de cohérence, de compatibilité au sein d’un tissu urbain existant. Et notamment (et le mot notamment signifie ici que la compatibilité a un caractère général et non limité) en matière de volumétrie.

 

Et là, le propos est significatif, car on a souvent l’habitude de raisonner en terme de hauteur ou de longueur ou de largeur, sans voir que le tout combiné constitue un volume et qu’il doit y avoir compatibilité des volumes à peine de voir un quartier totalement défiguré. De ce fait, loin de considérer ou de déplorer qu’il n’y a pas d’unité architecturale, au contraire il convient de respecter une certaine cohérence architecturale notamment au plan des volumes des constructions constituant au sein d’un quartier une unité de fait qu’il convient de préserver.

 

Tout cela est tellement frappé au coin du bon sens, qu’il n’y a guère lieu de s’appesantir. C’est ce qu’ont exprimé des centaines d’Aulnaysiens lors des réunions publiques sur le PLU ou les problèmes d’urbanisme et ce que pensent des milliers d’autres. C’est aussi ce qu’ils exprimeront demain avec leurs bulletins de vote.

 

Dans l’intervalle, il faut donc rester vigilants et suivre tout ça de très près, car des menaces sont toujours pendantes et fleurissent ici ou là, à l’état de projets plus ou moins avancés.

 

Il faut donc, me semble-t-il populariser et expliciter ce jugement exemplaire afin qu’il devienne une arme efficace au service de tous les citoyens et associations qui se battent pour un urbanisme digne de ce nom.

 

Pour ce faire, il est donc nécessaire :

 

-          de veiller à l’application de l’article 11 lors de toute instruction ou autorisation de permis de construire ;

-          de veiller à ce que lors des prochaines modifications ou révisions de PLU cet article 11, qui exprime de fait l’opinion des Aulnaysiens soit intégralement conservé.

 

Je ne voudrais pas terminer ce billet, sans évoquer bien sûr les objections qui pourront être faites : «  Mais, si c’est comme ça, comment et où pourrons-nous construire ? »

 

Or, contrairement à ce que d’aucuns voudraient laisser croire, les défenseurs d’une certaine qualité d’habitat et d’environnement ne sont pas hostiles à des constructions nouvelles, car ils savent bien qu’il y a des besoins en la matière.

 

Je crois donc qu’il est possible concilier ces deux objectifs. A condition peut-être de faire preuve d’un peu d’imagination et d’innovation !

 

Nous en reparlerons plus tard.

 

Aulnaysiennement  Vôtre.

 

Veritis.

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 15 Octobre 2010

Partie 2 : les marronniers dans l'impasse et la cité Arc en ciel contre le sergent Garcia.

Après une première partie consacrée à l'accueil plus que bienveillant réservé par la mairie aux habitants qui défendent leur zone pavillonnaire de centre-ville, rue de Pimodan et Henri Barbusse, essayons de mettre les choses en perspective et observons comment d'autres quartiers ont été traités

Commençons par la rue Fernand Herbaut et l'impasse des marronniers. C'est également une zone de centralité proche de la gare et des commerces. Même si la problématique est différente dans la mesure où à cet endroit seuls quelques pavillons "survivent" au milieu des immeubles, Christian Picq et son association sont également aux prises avec un promoteur et tentent de préserver leur cadre de vie, mais ne rencontrent bizarrement de la part de la municipalité qu'une relative indifférence. Pourquoi y-aurait-il deux poids deux mesures en fonction des quartiers ? La densification ne doit-elle pas se penser à l'échelle globale de la ville dans un véritable projet réfléchi, débattu, et non pas au cas par cas ?     

Garcia

Enchaînons enfin en évoquant le traitement infligé à la cité Arc en ciel qui n'a pas eu le droit à Zorro mais plutôt au sergent Garcia. A l'heure où débute pourtant à Aulnay-sous-Bois différentes réunions publiques autour de l'Agenda 21 et que nos élus s'affichent sur une brochure tirée à 40 000 exemplaires expliquant grosso modo que l'avenir de la planète c'est nous ! Et que nous devons être, en tant qu'habitants et citoyens, largement associés au processus décisionnel d'évolution de notre ville notamment au niveau urbanistique...

Alors que dans le cas de la cité Arc en ciel le promoteur n'est autre que l'OPH dont le président est monsieur Ségura, et que depuis le début les riverains soutenus par Alain Amédro (adjoint à l'urbanisme à cette époque)  et les Verts ont proposé une solution  alternative qui conciliait à la fois logements et conservation d'un espace végétal central symbolisé par quatre tilleuls... Quelle a été la réponse de l'exécutif  municipal en place ? Envoyer les tronçonneuses au petit matin cisailler les arbres avant même que les habitants aient eu le temps de s'habiller pour sortir et constater l'horreur...

tilleul2

Le monde est violent, il suffit d'allumer sa télé cinq minutes ou de lire les journaux pour s'en apercevoir. Et ce qui s'est passé à la cité Arc en ciel l'est tout autant. Un acte barbare d'une lâcheté indicible. Qui au passage envoie une sacrée claque en retour à la tribune des élus communistes prônant la nécessité de faire passer l'humain avant tout ! Quelle ironie quand on songe au traumatisme tellement humain subi par certains habitants du quartier !     

Maintenant revenons à la rue de Pimodan et concluons. Je ne sais pas si Gérard Ségura a la peau sèche mais avec toute la pommade qu'on lui a passé pendant ces deux réunions j'imagine que cela a dû s'arranger. Personnellement je suis désolé mais je n'ai pas de pommade et je n'ai pas l'intention d'en acheter. Je n'ai d'autre ambition, à l'instar du collectif PLU, que de sortir de cette logique d'affrontement : manifestation, contre-manifestation, caricatures grossières et infondées savamment entretenues pour faire croire qu'il y aurait d'un côté les "bons" aulnaysiens et de l'autre les "mauvais", ce qui divise la population et les quartiers alors que notre ville a plus que jamais besoin d'unité dans sa diversité.

Malgré plus de deux ans et demi de mandature, cet exécutif n'a toujours pas réussi à réunir les conditions d'un débat sain, loyal, ouvert et sincère, passage obligé pour aboutir à un processus d'information, consultation, concertation et prise de décision avec la population... Combien de temps faudra-t-il encore attendre ?

A suivre Partie 3 : où comment la rue de Pimodan revient sous les feux de la rampe...

Stéphane Fleury

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 14 Octobre 2010

Partie 1 : Zorro est arrivé !

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Rue de Pimodan à Aulnay-sous-Bois vous connaissez ? Mais si la rue de Pimodan. Un vrai miracle. Pas la peine d'aller à Lourdes ! Petit rappel des faits : en février 2010, quelques habitants d'une zone pavillonnaire située aux abords du boulevard de Strasbourg appellent le maire à la rescousse contre un promoteur qui aurait des vues sur leur quartier. A terme, les riverains craignent que des immeubles poussent comme des champignons, ce qui est fort possible dans la mesure où le plan local d'urbanisme le permet réglementairement parlant...

Et alors ? Et alors ? Zorro est arrivé ! En l'espace d'à peine un mois,  deux réunions publiques sont organisées sur cette problématique, dont une entre les deux tours des élections régionales, et aboutissent à un happy-end presque hollywoodien : le promoteur retire son projet. Et tout cela grâce à qui : Gérard (Majax) Ségura... Cet événement est évidemment, comme par hasard, couvert à grands renforts publicitaires à la une du magazine municipal Oxygène.

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Il n'est pas question ici de remettre en cause la légitimité des inquiétudes des habitants du quartier, dont j'ai pu rencontrer un certain nombre d'ailleurs, mais d'observer avec le recul comment ce dossier a été traité par rapport à d'autres. Premier constat et non des moindres, le collectif composé essentiellement de riverains des rue de Pimodan et Henri Barbusse a reçu une attention et une écoute toutes particulières de la mairie.

Oubliées les 3000 demandes de logements en attente sur la ville évoquées constamment en conseil municipal ou réunions publiques. Escamoté le débat sur la densification de centre-ville à proximité des transports et des commerces dont chacun s'accorde pourtant sur la cohérence. Et ne parlons pas des qualificatifs attribués généralement par nos chers élus à ceux qui ont le malheur de contester un projet immobilier soumis par la mairie, le plus souvent sans réelle concertation. Ils sont régulièrement traités d'égoïstes défendant des intérêts individuels au détriment de l'intérêt général. Quand ils ne sont pas accusés d'être manipulés ou pilotés par les partis politiques d'opposition. Rien que ça !  

Mais dans le cas de la rue de Pimodan rien de tout cela. Dès le début les habitants du quartier ont été considérés comme dans leur bon droit. Ils ont défendu leur zone pavillonnaire contre des immeubles et pas un seul élu de l'exécutif municipal n'a jugé utile de soulever la moindre objection. Pas un seul. Au contraire les riverains ont eu les faveurs d'un vrai tapis rouge. Pas la peine d'aller à Cannes !  Même les scénaristes des séries américaines n'écrivent pas des épisodes aussi bien ficelés. Cet état des choses appelle un deuxième constat sous forme de questionnement : pourquoi un tel traitement de faveur ? Et surtout pourquoi ne s'applique-t-il pas aux autres quartiers ?

A suivre partie 2 : les marronniers dans l'impasse et la cité Arc en ciel contre le sergent Garcia.

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 13 Octobre 2010

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Il a fière allure avec ses deux ceintures autour de la taille. La rouge de l’IBF Internationale (qu’il défendait) et le marron de la WBO Intercontinentale (vacante) qui iront rejoindre sur son étagère à trophées la tricolore de champion de France (de février 2009 à juin 2010), En moins de deux ans, Mehdi Bouadla a gravi des échelons.

Et sa victoire acquise samedi sur ses terres aulnaysiennes devant l’Estonien Sergei Melis (28 ans, 16 victoires, dont 9 avant la limite et 4 défaites) lui ouvre de nouveaux horizons.

Boxeur d’une rare dureté, le chauffeur du maire d’Aulnay n’a mis que quatre rounds pour imposer sa puissance à un Mélis ébranlé au 2e round et genoux à terre au 4e  « Je suis content, savoure Bouadla (28 ans, 20 V, dont 10 avant la limite, 3 D). J’étais blessé au poignet gauche et le lundi précédent le combat, j’avais ressenti un coup de fatigue. J’avais fait six rounds de m… à l’entraînement. C’était un mal pour un bien car je me suis remis en question. »

Vers un titre mondial

« Mehdi a encore progressé, note de son côté son entraîneur de toujours Nasser Lalaoui. Il a plus confiance en lui et sait durcir un combat. Il se donne les moyens de réussir et a encore une marge de progression. » Son adversaire, Sergei Mélis confiait même après sa défaite que les coups de l’Aulnaysien lui avaient fait plus mal que ceux de l’actuel champion WBO, le Russe Dimitri Pirog…

En s’emparant de la ceinture WBO Intercontinentale, Bouadla devrait prochainement être classé parmi les quinze premiers de cette fédération, ce qui lui donnera le rôle de challenger. « Nous voulons l’emmener le plus haut possible, vers un Championnat du monde », assure Lalaoui. Le CSL Aulnay organisera un gala fin janvier, « avec 5% de chance de présenter ce combat ». Autrement dit, si le budget (estimé autour de 250000 €) peut être réuni. « Tout ça me motive, assure Mehdi Bouadla. Je n’ai pas travaillé toutes ces années pour rien. A moi de continuer le boulot et de rester sur cette lancée. Je ne suis qu’au milieu du tunnel, je n’ai pas encore touché la lumière. »

LES AUTRES RÉSULTATS.
Super-légers : Bariz (CSL Aulnay) b. Balogh (Hon.), aux pts.
Mi-lourds : Fofana (CSLA) b. Hantak (Slo.), KO 3e  Super-moyens : Anouche (CSLA) b. Uskrt (Slo.), aux pts.

Source article et image : Thierry Raynal, Le Parisien du 12/10/2010.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Soyons sport.

Publié le 13 Octobre 2010

Le label BBC : critères d'obtention, coûts et objectifs

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BBC : L'association Effinergie a déjà délivré le label bâtiment basse consommation (BBC) à 557 maisons, 1300 logements en immeubles et 3 édifices tertiaires. Le nombre de demandes de labellisation explose : elles sont passées de 20 000 en 2009 à 45 000 mi-2010.

Consommation : le BBC et la réglementation thermique (RT) 2012 imposent aux bâtiments un plafond de 50 kWh/m²/an d'énergie primaire, contre une consommation de 150 kWh/m²/an pour les bâtiments neufs actuels et de 260 kWh/m²/an en moyenne pour le parc immobilier existant.

Facture : D'après le ministère de l'écologie, la facture annuelle de chauffage représente 900 euros par ménage. Un montant qui s'accroît avec les prix de l'énergie et qui peut varier de 250 euros pour une maison basse consommation à plus de 1800 euros pour une maison mal isolée.

Climat : Les bâtiments représentent 42% de la consommation énergétique de la France et émettent 123 millions de tonnes de CO² par an, soit un quart des rejets du pays. La RT 2012 doit permettre une économie estimée entre 13 et 35 millions de tonnes de CO2 entre 2013 et 2020.

Source : Le Monde du 14 août 2010.

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Urbanisme

Publié le 12 Octobre 2010

C'est un paradoxe que le Parisien met en évidence à la une de son édition départementale du lundi 11 octobre. La Seine-Saint-Denis attire de nouvelles entreprises mais dans le même temps le nombre de sans-emploi ne cesse d'augmenter dans le département. Il atteint aujourd'hui 11% de la population active.  

Ils braveront probablement les perturbations liées à la grève de ce mardi 12 octobre. Plusieurs milliers de jeunes se rendront demain au Forum pour l’emploi organisé au Stade de France à Saint-Denis. Quatre-vingts entreprises y seront présentes, proposant 2500 offres d’emploi et de formation. Le préfet, Christian Lambert, a tenu à ce rendez-vous, considérant que les jeunes du 93 étaient « particulièrement affectés par la dégradation du marché du travail ». L’an dernier, un premier forum de ce genre avait abouti à 550 recrutements.

Il faut dire que le paradoxe s’est encore accentué ces derniers mois, suivant la courbe du chômage. La Seine-Saint-Denis a beau séduire les entreprises — comme l’opérateur télécoms SFR qui vient d’annoncer son arrivée prochaine avec plus de 8000 salariés —, elle compte aussi de plus en plus de chômeurs. Fin août, on dénombrait ainsi 114880 chercheurs d’emploi, dont 85550 n’ayant pas du tout travaillé depuis un mois.

« On sent un vrai dynamisme, le 93 a gagné 30000 emplois supplémentaires depuis 2004. Mais cela ne profite que très peu aux habitants, c’est évident », analyse-t-on du côté de la Direccte (Direction régionale des entreprises et de l’emploi). Logique, car les grosses entreprises (conseil, assurances, activité financière) ont débarqué avec leurs propres cadres et employés. Dans le même temps, le secteur industriel a perdu 10000 emplois. Alors, même si l’arrivée de sociétés nouvelles a permis l’essor des activités de gardiennage et de nettoyage, avec un recrutement local, le compte n’y est pas. Entre août 2009 et août 2010, le nombre de chômeurs a progressé de 8%. Le département est désormais de loin le plus touché d’Ile-de-France, avec un taux de chômage de 11% (contre une moyenne régionale de 8%).

Aucune ville n’est épargnée : le nombre de demandeurs d’emploi a progressé dans les quarante communes du département. Saint-Denis, terre de sièges sociaux et d’immeubles étincelants, compte le plus grand nombre de chômeurs, près de 7 000, devant Montreuil et Aubervilliers. On a souvent expliqué ce décalage par une inadéquation de l’offre et de la demande : un public sans diplôme ni qualification, face à des entreprises très exigeantes dans leur recrutement. Mais les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à pointer au chômage : + 18% en un an pour les détenteurs d’un bac + 2, et + 10% pour les bac + 3 ou 4.

Quant aux moins jeunes, ils sont particulièrement nombreux à demander un emploi dans le secteur des services à la personne : assistantes maternelles, employés de maison sont légion à pointer auprès des services de Pôle emploi. Même constat dans le secteur de la vente, et dans celui de l’animation socioculturelle (+ 23% d’inscriptions en un an). Plus surprenant, le nombre de demandes progresse aussi en hôtellerie-restauration et dans le secteur du bâtiment, pourtant réputés pour offrir du travail. « Mais ces emplois sont souvent pénibles, il y a un fort turnover », indique un spécialiste de la Direccte.

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Source : Gwénaël Bourdon, Le Parisien du 11/10/2010

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 12 Octobre 2010

Alors que nous sommes en plein Agenda 21 à Aulnay-sous-Bois je suis tombé sur cet article qu'il m'a paru intéressant de relayer dans la mesure où on y apprend que plus de la moitié des eaux que nous rejetons dans les égouts est chaude et pourrait donc servir de source d'énergie... Quelques villes ont déjà exploré cette piste...

Stéphane Fleury   

Un système de chauffage plébiscité par Levallois, Nanterre, Bordeaux ou Valenciennes

Se servir des eaux usées d'une ville pour chauffer un bâtiment. C'est un Suisse qui y a pensé le premier et breveté un système utilisé depuis quelques années dans son pays ainsi qu'en Allemagne. Désormais, le procédé fait ses premiers pas en France avec la Lyonnaise des eaux. A Levallois (Hauts-de-Seine), il permet de maintenir la température des eaux de la piscine municipale. A Bordeaux, il couvrira la totalité des besoins de chaleur ou de climatisation de l'Hôtel de communauté, tout comme à Valenciennes pour la mairie. Un projet est même à l'étude à l'Elysée. Enfin, le nouvel éco-quartier de Nanterre sera pour moitié chauffé par ce système.

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Le principe est plutôt simple. L'énergie thermique des eaux usées, dont la température varie de 11° à 20° C (suivant la saison et la région), est captée par des échangeurs de chaleur placés dans les réseaux d'assainissement. Les calories ainsi récupérées sont transférées à une pompe à chaleur qui alimentera ensuite un circuit de chauffage ou de froid. A Levallois, le système fournit 800 MWh par an, ce qui permet de diminuer de plus de moitié les émissions de gaz à effet de serre (CO2) qui étaient liées jusqu'à présent au fonctionnement de la piscine. L'investissement de 474 000 euros devrait être amorti en dix ans.

"Dans les grandes agglomérations il y a plusieurs centaines de sites où l'on est susceptible de recourir à ce procédé" explique Mathieu de Kervenoael, directeur des énergies nouvelles à la Lyonnaise filiale de Suez environnement. "Plus de la moitié de l'eau rejetée dans les égouts est chaude. Elle provient des douches, des bains, des machines à laver, etc.", poursuit le responsable. Ce système est un outil supplémentaire pour les plans climat des municipalités. Exploiter un réseau d'assainissement représente l'émission de 500 à 800 tonnes de gaz à effet de serre par an. "Il suffit de mettre sur pied quelques projets et le bilan carbone pour exploiter le réseau devient neutre", explique encore le spécialiste.

Source : Marielle Court, le Figaro, samedi 11 - dimanche 12 septembre 2010.

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Environnement

Publié le 11 Octobre 2010

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Il ne me semble pas l'avoir vu annoncée dans le numéro d'Oxygène sorti jeudi dernier et, sans une note parue sur MonAulnay.com, je serais probablement passé à côté. Un certain nombre d'aulnaysiens que j'ai croisé là-bas m'ont d'ailleurs fait part du même constat, preuve, s'il en est encore besoin, que les blogs restent un vecteur d'information intéressant à explorer...

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Par un après-midi aux couleurs de l'été indien, la ville s'est donc invitée à la campagne au milieu des vignes du Parc du Sausset, le temps d'un hier (dimanche) qu'on aurait souhaité voir se prolonger en aujourd'hui et demain. Certes les bruits urbains n'étaient jamais très loin entre les avions passant au dessus des aéroports ou les pots d'échappement des motos du circuit Carole, mais il flottait dans l'air comme un  parfum de nature...

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On se mettait même à rêver, là, que cette campagne, cette nature retrouvent un peu de place dans la ville comme autant d'espaces de respiration au milieu du béton. Mais oublions un instant ces considérations pour laisser place à la fête et au plaisir... du goût d'abord. Jus de pomme ou de raisin à l'ancienne tout droit sorti du pressoir, miel d'acacia, bar à lait de vache et de chèvre (ce dernier est d'une saveur assez indicible) à proximité des animaux, sans oublier mon stand coup de cœur : celui de la fabrication du pain.

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Les chouquettes à déguster encore chaudes avec les grains de sucre blanc et le caramel. Et puis surtout cette ribambelle d'enfants pétrissant la pâte, attendant patiemment le résultat de leur création sous forme de baguettes ou de pains aussi étonnants les uns que les autres.

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Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cette fête c'est l'occasion offerte aux enfants (et aux adultes aussi par la même occasion) de pouvoir se réapproprier les aliments et de voir ce que l'on pouvait inventer avec. Voilà c'est à peu prés tout. Des visites du vignoble étaient également organisées mais je garde ce moment en réserve jusqu'à l'année prochaine...

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Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Fêtes et Cérémonies

Publié le 11 Octobre 2010

Huitième réunion  des blogueurs d’Aulnay.

 

C’est placée sous la bénédiction du chiffre 8, signe de prospérité pour les chinois, me semble-t-il, qu’une espèce étrange(…) s’est réunie à Aulnay le 8 octobre au soir pour leur 8° réunion : les joyeux blogueurs d’Aulnay ! Dans une ambiance détendue et conviviale, il régnait comme une atmosphère de café du commerce tantôt douce, tantôt plus électrique, mais toujours empreinte d’humour et de respect entre les participants.

 

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Conversations libres à bâtons rompus et commentaires plus ou moins enfiévrés ont parsemé cette réunion assez informelle qui semblait témoigner du désir des participants de se retrouver en chair et en os, par delà les écrans qui, certes, rapprochent mais aussi isolent.

 

Pêle-mêle sont alors évoqués, mine de rien, des sujets très sérieux, tels que le télescopage éventuel entre le principe de laïcité et l’établissement des menus de la cantine ; le risque toujours possible de conflits d’intérêts que ce soit au niveau de l’Etat ou de n’importe qu’elle commune…. ; le fonctionnement du blog du premier magistrat de la ville qui ne publie pas ou si peu (3 seulement après une vingtaine de billets) les commentaires même modérés qui lui sont adressés, etc….

 

Bref, des citoyens engagés, excessifs parfois, mais sincères et qui rêvaient peut-être de transparence, de clarté, de vertu, de dialogue …et sûrement aussi d’une nouvelle façon de considérer les affaires de la Cité….En essayant d’échapper pour un temps qui, aux pesanteurs des appareils traditionnels, qui, aux querelles d’ego, qui, aux luttes de pouvoir.

 

Une autre façon aussi de considérer la chose publique, la RES PUBLICA, d’où vient ce beau mot de REPUBLIQUE lorsqu’elle n’est pas confisquée par un seul camp, que ce soit à l’échelle de la Nation ou de la Commune.

 

L’HOMO POLITICUS est une chose parfois bien étrange…Espérons que l’HOMO BLOGUS

ne reproduira pas les travers du premier !

 

Veritis

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 7 Octobre 2010

Vendredi dernier (le 1er octobre), Maurice Ouzoulias, le président du Siaap (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) a posé la première pierre de l’usine d’épuration de Seine-Morée, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).

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Cette installation aura en charge le traitement des eaux usées de six communes du Nord-Est de la Seine-Saint-Denis (Aulnay-sous-Bois, Sevran, Tremblay, Vaujours, Villepinte et le Blanc-Mesnil) et d’une partie de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Accessoirement, elle redonnera vie à La Morée, une petite rivière de Seine-Saint-Denis, longue d’une douzaine de kilomètres, enterrée et canalisée depuis le XIXème siècle comme égout départemental.

« Sa construction s’inscrit dans une politique de gestion raisonnée de l’assainissement qui vise à déconcentrer les sites d’épuration sur le territoire francilien et à traiter au plus près de la production des eaux », indique un communiqué du syndicat.

Selon le SIAAP, le nouveau site constituera la première usine d’épuration totalement bio-performante en Ile-de-France. « Seuls les procédés physiques et biologiques y seront utilisés, afin de réduire les apports de produits chimiques. Seine Morée, d’une capacité de 50 000 m3 d’eau par jour (76 500 m3/jour par temps de pluie) sera équipée des installations les plus innovantes pour ce type de traitement en produisant des rejets d’une qualité exceptionnelle en Île-de-France », précise le syndicat d’assainissement.

Cette usine - la sixième du Siaap - sera opérationnelle en 2012, pour un coût de 122 millions d’euros.

A noter que sur notre ville le secteur Balagny est directement concerné par cet aménagement puisque des canalisations souterraines vont être réalisées à cet endroit. Pour mémoire, vous pouvez lire la partie du compte-rendu d'une réunion publique traitant de cet aspect en cliquant ici.

Source : L'Usine Nouvelle

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Environnement

Publié le 4 Octobre 2010

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Cela fait plusieurs fois que je regarde ce panneau lorsque j'arrive à Aulnay-sous-Bois par la RN2. Malgré les quatre fleurs et les diverses indications qui y figurent,  j'ai toujours l'impression étrange qu'il manque quelque chose... Et ce week-end j'ai trouvé quoi, en passant par une autre ville du département.

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Voici donc, ci-dessus, le panneau d'entrée d'Epinay sur Seine. Avez-vous remarqué ? Cette ville est jumelée à trois autres en Allemagne, Grande-Bretagne et Espagne.

A à peine 600 mètres, mais du côté Val d'Oise cette fois-ci, Deuil La Barre est également jumelée à trois villes en Allemagne, Hongrie et Grande-Bretagne.

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En roulant dimanche je songeais aux joies du jumelage. J'ai encore un souvenir marquant d'un voyage organisé en classe de 4ème par ma ville de l'époque, Caen, jumelée à Portsmouth. Ma première traversée en Ferry, le contact direct avec la langue anglaise tellement plus efficace que les heures passées en théorie les yeux rivés sur un livre de grammaire... Sans oublier l'essentiel, de belles rencontres à s'échanger les gros mots et à démonter les clichés existants entre nos deux pays.

Un séjour court, mais suffisant pour ouvrir l'horizon et l'esprit. Pour tisser des liens aussi. C'est pourquoi, maintenant que j'habite Aulnay-sous-Bois, j'ai un peu de mal à comprendre comment une ville aussi cosmopolite que la notre n'ait pas réussi à se trouver une ou plusieurs sœurs jumelles...

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #La France - vue d'ailleurs...

Publié le 1 Octobre 2010

Suite et fin de l'article ils ont décidé de ne plus travailler... 

Jeunes, éduqués et lucides, ils ont choisi de braver une norme sociale fondamentale : ils ne bossent pas et ils l'assument. Même s'il faut manger des pâtes et compter ses amis.

travailsanteDans cette situation, chacun improvise et développe ses propres techniques de quasi-survie. Quand elle sort avec des amies, Amélie, ancienne rédactrice dans la publicité, ne se paie pas à manger : elle boit des bières, qui coupent la faim. Daniel, journaliste à l'arrêt, fait des affaires avec de vieux disques achetés sur eBay qu'il revend ensuite dans des brocantes. Nicolas, commercial de formation, mange parfois à la cantine de son ancienne entreprise. "Cette sortie de la société de consommation ne me pose aucun problème, reprend Grégoire. Au contraire, c'est une bonne façon de dénoncer cette frénésie d'achat. Quand je travaillais, je dépensais tout, j'achetais des vêtements, des bricoles, des choses dont je ne me sers absolument plus. J'ai fait le tri et n'ai gardé que l'absolument indispensable. Je n'ai qu'une obsession : pouvoir payer mon loyer. Dans ma situation, cela devient une telle galère de trouver un appart qu'il faut être clean à ce niveau-là. En guise de dessert, il y a de la fausse Danette. Grégoire mange assis sur un tabouret. Dans son studio du XIXème arrondissement de Paris, d'environ 20 mètres carrés, des livres, tous de poche, sont entassés, et un coin pour l'ordinateur a été aménagé.

Bizarrement, aucun poster des Simpson au mur. "Ouais, je sais bien que l'image du type qui ne bosse pas est celle d'un grand ado attardé, qui regarde des dessins animés toute la journée. Mais ce n'est pas ça. J'ai 38 ans. Pendant neuf ans, j'ai travaillé. J'étais consciencieux, professionnel. J'y ai même pris du plaisir au début. Je ne suis pas inadapté au travail mais, au fil des ans, j'ai senti monter l'ennui, la frustration. Les cadences se sont accélérées. J'ai décidé d'arrêter au terme d'un CDD. On m'en a proposé d'autres. J'ai refusé le diktat du bonheur par le travail. Je pense qu'on peut être heureux et équilibré autrement."

travail.jpgTous dressent le même diagnostic, parlent d'un monde du travail de plus en plus violent. Comme Grégoire, Nicolas affirme que "tout ça n'a plus de sens. Les patrons sont devenus hyper-frileux, donc ils te mettent sur un projet, ils attendent beaucoup de choses de toi et en même temps ils ne te donnent pas les moyens financiers de réussir. Cela se traduit automatiquement par des frustrations". Pour François, graphiste au repos, "le monde du travail s'est beaucoup durci ces cinq dernières années, on demande aux gens de tout faire très vite, peu importe la qualité. On se fiche que tu fasses de la merde". Dans son livre, Libre, seul et assoupi, Romain Monnery raconte comment un poste de rédacteur dans une boîte de prod s'est transformé en un quasi-job de femme de ménage... La semaine dernière, Grégoire a achevé, pour le plaisir, un obscur boulot de "programmation informatique qui lui tenait à cœur" et avoue traverser "une période un peu plus glandeuse que d'habitude". Cet après-midi, il lit encore, il écoute de la musique. Si nous n'étions pas là, il ferait sans doute une sieste. Mais un pote va passer en fin d'après-midi : c'est presque un événement. "En quittant le monde du travail, on renonce à un vecteur de socialisation, dit Grégoire. On sort moins, on voit moins de monde. Comme on n'a plus d'argent, on n'organise plus de repas à la maison, on ne va plus au restaurant, il n'y a plus de vacances entre potes. Il faut supporter cette solitude, sinon on est malheureux. Avec les filles c'est compliqué aussi. Ma dernière copine a accepté la situation pendant quatre mois, puis elle s'est barrée. C'était pas un problème d'argent. Elle ne comprenait pas que je ne fasse rien. Elle pensait que je ne serais jamais capable du moindre enthousiasme amoureux si je ne manifestais aucun enthousiasme pour le boulot. Je la faisais flipper."

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De fait, sur la dizaine de personnes que nous avons interrogées, seules deux sont engagées dans une relation durable et elles n'ont quitté le monde du travail qu'il y a un an. Outre la pression financière, une vie hors du monde du travail génère des pressions sociales et psychologiques en tout genre. Le pote de Grégoire, informaticien lui aussi, vient d'arriver. Il s'y met déjà. "Quand est-ce que tu te reprends en main ? Franchement, tu ne devrais pas te laisser aller comme ça." Les amis et la famille s'inquiètent, à tour de rôle ils s'énervent, ils s'en foutent, ils enragent, ils cherchent à culpabiliser. "Sarkozy a exalté la valeur travail comme jamais. J'ai vraiment senti un durcissement depuis trois ans. Si on ne contribue pas à l'effort, on est coupable de quelque chose. On vole de l'argent. Même ma mère m'a dit cela un jour. On doit expliquer sans arrêt qu'on n'a pas de problème, qu'on a juste décidé, l'espace de quelques années, de ne pas se plier à la norme. A force, se justifier devient presque un travail en soi." Il en sourit. Il est 18 heures. Le pote est reparti. Une journée de non-travail s'achève.

Libre, seul et assoupi de Romain Monnery (Le Diable Vauvert), 308 pages, 18 euros.  

Source : Marc Beaugé, les inrockuptibles n°773 du 22 au 28 septembre 2010.

 

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Rédigé par Aulnay Libre !

Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 30 Septembre 2010

Jeunes, éduqués et lucides, ils ont choisi de braver une norme sociale fondamentale : ils ne bossent pas et ils l'assument. Même s'il faut manger des pâtes et compter ses amis.

alexlebienheureux.jpgIl est assis en terrasse, comme un touriste. Il prend son temps, il lit tout doucement Le Parisien. Aujourd'hui, Grégoire ne travaille pas. Il ne travaillera pas davantage demain. A vrai dire, il a arrêté ce genre d'âneries en 2005. Depuis, rien, pas une seule rechute, ou si petite. "En cinq ans, affirme-t-il, j'ai bossé une semaine, au black, pour rendre service à un pote qui a sa propre boîte. Mais je n'ai plus envie, pour l'instant en tout cas. Je ne veux vraiment pas bosser." A l'heure où il partait autrefois au boulot, Grégoire s'est donc trouvé une nouvelle activité : il s'installe au café en bas de chez lui et observe le monde du travail qui se met en branle. "Comme ça, je mesure ma chance", dit-il en rigolant. Il est 9h30, sa journée de non-travail commence. Grégoire, informaticien de formation, n'est pas chômeur à proprement parler puisqu'il ne cherche pas le moindre job, et aurait même tendance à fuir les occasions qui se présentent. Ce n'est pas non plus un feignant complet puisqu'il se lève le matin, qu'il a des projets personnels (de type informatique) et qu'il lui arrive même d'en mener certains à terme. Grégoire n'est pas davantage un rentier de haut vol. Il n'a rien sur son compte. Grégoire non-travaille, simplement. Il n'est pas le seul.

En quelques jours, nous avons rencontré Mathieu, Vincent, Daniel, Nicolas, Amélie et Cécile, une fille formidable. Nous avons aussi parlé au téléphone avec François, Cédric et Luc. Tous ont entre 25 et 40 ans. Tous ont travaillé et en sont revenus. Aucun jure qu'il ne replongera plus jamais, mais tous ont choisi de se mettre en réserve du marché de l'emploi pendant quelques années. Ils affirment connaître plusieurs personnes qui ont fait le même choix.

Dans un roman qui vient de paraître, Libre, seul et assoupi, Romain Monnery dresse le portrait de cette génération qui rejette le monde du travail à force d'être rejeté et maltraité par lui. Il dit le bonheur de cette vie sans boulot, les lectures, la musique et la masturbation. Il en raconte aussi les travers, la vie sociale en danger, la vie amoureuse en péril et les Snickers aux heures de repas. Il est midi. Après avoir lu, rangé et beaucoup glandé, Grégoire est aux fourneaux. Il fait de son mieux : aujourd'hui, du riz et un steak haché étiqueté Dia, le label d'Ed, enseigne discount de Carrefour. "Maintenant, Charal, c'est un luxe pour moi, s'amuse-t-il. Sérieusement, je fais gaffe à tout. Le seul plaisir que je m'autorise, c'est le café en terrasse le matin. Mais j'optimise. Je prends aussi les sucres, le verre d'eau et je lis le journal. Hormis ça, je n'ai aucune dépense superflue."

Danger_Travail.jpgLorsqu'il travaillait, Grégoire gagnait un peu plus de 2000 euros par mois. Au chômage, il a touché environ 1200 euros pendant presque deux ans. Aujourd'hui, il bénéficie du RSA et d'une aide au logement de la CAF pour un total mensuel de 648 euros. Son loyer s'élevant à 410 euros, il vit à Paris avec 238 euros par mois. Mais il n'est jamais dans le rouge et ne doit d'argent à personne. "La règle de base veut que l'on passe beaucoup de temps chez soi. C'est dehors que l'on dépense." En tant que titulaire du RSA, il ne paie pas la taxe d'habitation et bénéficie d'une protection médicale et de l'accès gratuit aux transports et à de nombreux musées. Pour le reste, il se débrouille. Il est devenu un peu radin, de son propre aveu. Il note chacune de ses dépenses. Il a interrompu tous les prélèvements automatiques sur son compte et négocie toujours l'étalement des factures d'eau et d'électricité. Il revend tout ce qui ne lui sert plus. Il a un téléphone portable, mais pas de forfait. Il achète des cartes prépayées quand il ne peut pas faire autrement. Il fait les vide-greniers. Il porte des vêtements d'occasion. Grégoire a surtout arrêté de fumer.

Source : Marc Beaugé, les inrockuptibles n°773 du 22 au 28 septembre 2010.

 

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Rédigé par Aunay Libre !

Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 29 Septembre 2010

Partie 1 : Et si ... vous changiez le monde ?

Lorsque vous tapez sur Google : AGENDA 21 ONU,  vous tombez sur un document plutôt complet (ici) qui explique les objectifs de l'agenda 21 et les moyens de les atteindre. Je copie juste le premier paragraphe du préambule pour donner une idée de l'ampleur de la tâche :

1.1 L'humanité se trouve à un moment crucial de son histoire. Nous assistons actuellement à la perpétuation des disparités entre les nations et à l'intérieur des nations, à une aggravation de la pauvreté, de la faim, de l'état de santé et de l'analphabétisme, et à la détérioration continue des écosystèmes dont nous sommes tributaires pour notre bien-être. Mais si nous intégrons les questions d'environnement et de développement et si nous accordons une plus grande attention à ces questions, nous pourrons satisfaire les besoins fondamentaux, améliorer le niveau de vie pour tous, mieux protéger et mieux gérer les écosystèmes et assurer un avenir plus sûr et plus prospère. Aucun pays ne saurait réaliser tout cela à lui seul, mais la tâche est possible si nous œuvrons tous ensemble dans le cadre d'un partenariat mondial pour le développement durable.

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L'interprétation que j'en fais est que, d'un côté, il faut mieux répartir les fruits du développement afin de réduire les inégalités et, de l'autre, inscrire ce développement dans la durée afin de ne pas épuiser toutes les ressources pour les générations futures. Le point important, également, est que pour tendre vers ces objectifs les nations doivent travailler ensemble. Lorsqu'en 1992, au sommet de la Terre de Rio, 173 chefs d'Etats ont adopté ces résolutions déclinées en 40 chapitres, ils ont placé les collectivités territoriales au cœur de l'action. Cela signifie que, localement, les habitants doivent être largement associés au processus de l'Agenda 21 et aux sujets qui finalement nous concernent tous : l'aménagement du territoire, l'urbanisme, l'environnement, les économies d'énergie sans oublier les aspects sociaux.

A Aulnay-sous-Bois justement, et cela ne vous aura pas échappé lors du forum des associations, se trouvait bien en évidence à l'entrée de la Ferme du Vieux Pays un stand spécialement dédié au processus de l'Agenda 21. Outre l'invitation à participer et à s'inscrire dans la démarche, une brochure en couleurs était distribuée. A l'heure où j'écris, elle est probablement arrivée dans vos boîtes aux lettres. Sur la forme cette communication est imparable. On y parle de construire ensemble un avenir commun avec un slogan qui fait rêver : Et si... vous changiez le monde ? Avec juste à côté une photo du maire d'Aulnay-sous-Bois et conseiller général de Seine-Saint-Denis, Gérard Ségura.

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Et si... vous changiez le monde ? C'est tellement beau qu'en le lisant j'ai eu la gorge serrée. Pas par l'émotion, mais à cause de la bronchite que je traîne depuis une semaine. Je pense que si j'avais eu un kleenex j'aurais versé ma petite larme, mais pas bol j'en avais pas. Non sérieux, et si... vous changiez le monde ? Tout d'un coup, j'avais envie d'appeler monsieur Ségura par son prénom et de lui dire banco ! Allez on y va ! Tous ensemble. Sauf que... le monde c'est super grand. Par où commencer ? Et surtout comment y croire lorsque les dirigeants de la planète sont incapables de s'engager sur des objectifs clairs et ambitieux pendant le sommet de Copenhague en décembre 2009 par exemple ?

Descendons d'un échelon pour voir. Peut-être, au niveau national, est-il plus facile de changer les choses. Les citoyens d'un pays peuvent-ils, notamment en dehors des périodes électorales, peser davantage sur les décisions des leaders politiques ? A en juger par ce qui se passe pour la réforme des retraites il y a de quoi en douter. Malgré des millions de personnes dans la rue, l'exécutif poursuit sa route comme si de rien n'était. Alors que nous reste-t-il ? Notre ville ou ce que nous connaissons le mieux, finalement, notre quartier.

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Dans cette perspective, à l'échelle locale, observons donc les événements de l'histoire récente à Aulnay-sous-Bois et posons-nous quelques questions... Les Aulnaysiens ont-ils eu jusqu'à présent la chance et la joie de pouvoir mettre en pratique les principes de l'Agenda 21, dont l'un des piliers est l'implication des habitants dans le processus de décision ? En matière d'urbanisme, par exemple, qui est un des axes de réflexion de cet Agenda, un climat serein et propice à la discussion a-t-il été créé entre Gérard Ségura, son exécutif municipal et la population ? Les outils de concertation ont-ils fonctionné pour construire ensemble cet avenir commun, tellement mis en avant dans cette brochure ?

J'ai bien peur que la réponse à ces questions soit non et j'expliquerai pourquoi dans une seconde partie, à suivre, et intitulée : changer le monde avec Gérard Ségura... banco ou bonneteau ?

Stéphane Fleury  

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 27 Septembre 2010

Il fallait un peu de courage pour s'aventurer au forum des associations ce week-end. Un petit vent glacé qui vous mordille la nuque et une pluie assez soutenue par moments ont rendu la visite plus ardue que d'habitude. Pourtant, il parait que le Roi-Soleil se baladait dans les stands, mais cela n'a pas suffi à chasser les parapluies.

Affrontant la tempête et le gros grain (je parle comme un parisien), je suis passé de tente en tente cherchant désespérément une raison à cette météo pour le moins défavorable. Lorsque je suis tombé sur ça :

amicalebretagne 

Deux associations consacrées à la Bretagne sur le forum. Tout s'explique. Ces coquins de bretons sont venus avec leurs intempéries !  Pas rancuniers pour un sou, on s'est installé avec nos crêpes et notre bolée pour se réchauffer à la chaleur humaine.

L'Amicale Bretonne d'Aulnay-sous-Bois et Alentours compte 50 adhérents actuellement, mais son listing comporte 200 personnes. Cette association dispense notamment des cours d'initiation à la danse bretonne. Les cours ont lieu à la salle Gainville, 20 rue de Sevran, de 18h30 à 20h30 chaque mardi. Voici les points de contact : amicale-bretonne-aulnay@orange.fr / http://amicale-bretonne-aulnay.over-blog.com

L'association des bretons d'Aulnay-sous-Bois existe depuis 1931 si j'ai bien compris. Elle a compté jusqu'à 300 adhérents au milieu des années 70. Le cercle s'est un peu réduit depuis. Elle organise aussi des cours de danse bretonne mais cette fois-ci au gymnase du Gros Saule, rue du Dr Bernard, chaque lundi. Voici les points de contact : argwinizglas@yahoo.fr / www.argwinizglas.fr

Si vous avez le coeur Armorique c'est le moment de vous lancer...

Kenavo

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Fêtes et Cérémonies

Publié le 25 Septembre 2010

Premier saut au forum des associations d'Aulnay-sous-Bois aujourd'hui, et arrêt au stand des amis d'André Laude où j'ai croisé André Cuzon qui m'a remis ce texte que j'ai trouvé fort joli. Il est signé de Serge Wellens, poète français né dans notre ville.

 

sergewellens.jpg

 

Le vieux et l'arbre visité

 

L'oiseau sans nom

l'oiseau que nul n'a vu venir

se pose en grand silence

sur la plus haute branche

la plus désespérée

de l'arbre mort

 

Le vieux passant par là

qui n'entend plus très bien

et qui voit plutôt mal

n'en croit ses yeux ni ses oreilles

quand l'arbre se met à chanter

 

Alentour

la prairie crépite

de guêpes

de libellules

de criquets

et le vieux pense à voix haute

comme pensent les vieux quand ils pensent

(on dit qu'ils parlent tout seul)

que ce pays est beau

sous une pluie de voyelles

(c'est l'arbre mort qui improvise

en d'aériennes vocalises

une espèce de plain-chant)

 

Et le vieux dit

ce monde est beau

(trois fois

car souvent

les vieux se répètent)

 

Alors l'oiseau

plus invisible que jamais

reprend son vol

 

L'arbre se tait

 

Et le vieux dit

ce monde

est trop beau

pour être vrai

 

Serge Wellens

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Culture