Réponse à un certain Monsieur Sous X…

Publié le 17 Avril 2013

vinoveritis.jpgTout fout le camp ma brave dame, y compris le bon sens que l’on croyait la chose au monde la mieux partagée …

Moi, qui pensais qu’Aulnay n’était qu’ « Un seul blog », j’ai découvert récemment que je m’étais lourdement trompé. Car à Aulnay, il n’y a pas seulement « Un seul blog » (The only one, comme  diraient nos amis anglais), mais aussi « Le blog » (ou The blog pour les anglophiles).  Ce qui est amusant avec des cousins, c’est qu’ils portent à peu près le même nom. L’utilisation du mot  englobant « Le blog » signifie assez bien le désir secret de ses promoteurs d’en faire un blog de référence. Dire « Le seul » aurait été outrecuidant…et comme « Un seul » existait déjà, cela aurait pu être mal interprété.

Dans la Comedia del arte, on utilise, à foison, des faux nez, des fausses barbes, des perruques de toutes sortes pour la joie des petits et des grands. On s’esclaffe, on a peur, on frémit, on tremble, mais on n’est pas dupe : les rôles sont bien distribués, mais le metteur en scène est unique : The only one !...

René, Claude, Michel ou Gérard ? Peu importe, car il est bien connu que sur scène «  plus on est de fous et plus on rigole ! ».

Monsieur Sous X aime le vin, et je suppose le bon. J’espère aussi qu’il n’a pas le vin triste. Quoiqu’il en soit, sa prose est habile, un peu comme celle d’un avocat qui se piquerait de littérature. Un lettré qui fréquente Pline l’ancien, quand d’autres se contenteraient de Pline le jeune. Et, comme il a manifestement vécu, il sait aussi qu’il existe une longue tradition d’écrivains ou de pamphlétaires signant de façon originale, mais néanmoins significative, leurs écrits qu’ils aiment partager avec leurs concitoyens.

Et, dans son libelle, en vieux routier de l’effet de manche, il commence par un compliment. « Votre débat d’idées, cher ami, n’est pas dénué d’intérêt ».  « J’en suis fort aise » serais-je alors tenté de lui répondre, sauf que, sous le sceau de la flatterie, le sacripant, comme chez Guignol, préparait son gourdin.  

Quel est l’objet de son courroux ?

Le fait que je me soucie des conditions de travail de ces braves gardiens de musée du Louvre ? Non bien sûr ! Le fait que je me soucie de l’image de la France auprès de touristes qui aspirent à visiter notre pays en toute tranquillité, tout en lui apportant  des devises dont il a bien besoin. Non plus. Ce qui lui déplait, c’est que j’ose appeler un chat, un chat. A savoir qu’un voleur, en bande organisée ou non, mineur ou majeur, est un voleur. Qu’un délinquant est un délinquant. Qu’une personne en situation irrégulière sur le sol français et sans ressource, hormis celle du vol, n’a pas vocation à y demeurer. Qu’il y a des limites à tout, comme le pense, à juste raison, notre ministre de l’Intérieur M. Valls. Que la pauvreté petite, moyenne ou grande ne peut servir de paravent ou de justification à des vols, agressions ou trafics de drogue répétés, que ce soit au centre de Paris, ou à Aulnay-sous-Bois.

M. Rocard, en son temps, a pu dire que « la France n’avait pas vocation à accueillir toute la  misère du monde », tout en rajoutant « qu’elle devait y prendre sa part ». Or, nous y sommes et au-delà. Les honnêtes gens sont donc excédés par ces « pieux sentiments » qui à force d’essayer d’expliquer l’inexplicable finissent par tenter de justifier l’injustifiable.

Faudrait-il tolérer, maintenant, dans les beaux quartiers, au nom de la survie de ces pauvres mineurs malheureux, par ailleurs exploités honteusement par leurs congénères, ce que l’on n’accepte plus dans les « quartiers » d’Aulnay ou de Sevran ? Parler de « bouc émissaire » est alors tout simplement un abus de langage ! Ce qui est cocasse, enfin, c’est que ces propos soient tenus sous l’égide d’un blog qui, semble-t-il, est animé par un avocat honoraire, ancien bâtonnier de la Seine-Saint-Denis. Au-delà de principes humanistes, parfaitement respectables, n’est-il pas communément admis, qu’en définitive, force doit rester à la loi ?

Allons, que diable, Monsieur Sous X ressaisissez-vous !

Je conclurai, alors, par cette boutade : In vino veritas oui, mais avec modération. Un verre, oui. Mais trois verres ou plus, non, car alors, … bonjour les dégâts de la pensée !

Avec mes respectueuses salutations.

Veritis.

 

Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

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S
Alors, là, comme dirait l'autre, cela m'en bouche un coin !<br /> Serait-il devenu, subitement, groggy ou K.O, ce Monsieur Sous X ? Empêtré dans ses contradictions ? Estomaqué devant tant d'audace ? Nul ne sait. Aura-t-il le courage de répondre sur ce blog ?
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O
l'accouchement... sous X de ce blog ayant été fort douloureux (je présume), je ne comprends pas que ses parents, toute honte bue, n'assume pas la filiation.
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