Un marathon meurtri et endeuillé…

Publié le 16 Avril 2013

marathon2.600.jpgBoston, la ville la plus européenne des Etats-Unis. Comme à New York, Londres, San Francisco ou Paris, des milliers de marathoniens s’élancent pour se mesurer à l’asphalte et à eux-mêmes. Eprouver la douleur et la surmonter. Se lancer le défi de dépasser ce fameux mur des 30 kms, où l’on a envie de jeter l’éponge  mais où l’on trouve en soi, comme par miracle, la ressource mentale pour poursuivre et franchir la ligne d’arrivée.

Exercice inutile, comme l’ascension du Mont-Blanc, le Vendée Globe, ou une course de formule 1. Mais aussi exercice salutaire, où l’homme se retrouve seul face à ses défis et ses limites, bref face à lui-même dans ces états modifiées de conscience  où, bien souvent, jaillit l’essentiel.  Face au risque, à la mort parfois mais rarement. Face à la vie, surtout, dans toute son intensité. Face à la douleur et au plaisir. Douleur du corps physique soumis à rude épreuve, mais plaisir de surmonter les obstacles. Plaisir de la vie qui s’offre à nous avec un relief particulier.

Exercice joyeux et pacifique qui célèbre le corps physique et au delà ses facultés mentales.  Joie de la foule qui partage le sens de la fête. Morale de l’effort lié autour d’un objectif commun.  C’est de tout cela qu’il s’agit lors d’un marathon. Epreuve qui existait déjà du temps des grecs, d’où le nom de « marathon » que rien ne devrait pouvoir endeuiller ou ternir.

Et, pourtant cela est arrivé le 15 avril 2013. Plusieurs bombes situées près de l’arrivée. Plusieurs explosions. De nombreuses victimes innocentes et, peut-être, marquées à vie. Folie meurtrière de quelques hommes, qui, au nom d’idéologies absurdes, sont animés du désir de tuer, semer la panique, répandre la haine. Pour faire peur, marquer les esprits. Au nom d’un obscurantisme aveugle et de la haine de l’Occident.

Je sais bien qu’existent aussi, de par le monde, d’autres victimes innocentes.

Mais ce n’est pas une raison pour appliquer de façon aussi aveugle et inqualifiable la loi du talion, au nom d’amalgames insensés et de fanatismes imbéciles qui disqualifient de façon irrémédiable leurs auteurs. Qui se servent de la « société du spectacle » et du « choc des photos » pour frapper des esprits innocents et répandre leur terreur de façon aussi lâche.  

Veritis.


Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

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