La colère des ouvriers de P.S.A. Aulnay au Conseil National du P.S…
Publié le 16 Avril 2013
On les appelle les « Conti » ou les « P.S.A. Aulnay ». Ils multiplient les actions spectaculaires car ils veulent se faire entendre, à défaut de se faire comprendre. Ce sont des fortes têtes, des forts en gueule. On les mène en bateau, ça ne fait rien. Ils s’accrochent et ne veulent rien lâcher, comme ils disent. Ils multiplient les recours, les combats. Les uns après les autres. Ils ne veulent pas être les prisonniers des logiques de l’économie de marché et n’entendent rien au langage de raison. Pour eux, les seules causes perdues sont celles qui n’ont pas été défendues jusqu’au bout. C’est la raison pour laquelle ils veulent encore croire à leur avenir.
Ils se sont rappelés, bruyamment, au bon souvenir du Parti socialiste. Décidément, ils ne respectent plus rien : ni les patrons, ni le gouvernement, ni ceux qui se prétendent socialistes mais qui ne sont pour eux que des socio-traîtres, selon l’expression consacrée du temps de la splendeur du communisme. Car, ils n’ont pas oublié le meeting de F. Hollande à Aulnay, lors de sa campagne électorale, et le salut amical qu’il leur a adressé, ni non plus les péroraisons d’A. Montebourg sur les patrons voyous et les rodomontades des politiciens locaux.
C’est la raison pour laquelle leur porte-parole J.P. Mercier s’est écrié devant les membres du Conseil national du P.S. : « Vous, vous avez été trahis par Cahuzac, et bien nous, nous vous disons que, nous avons été trahis par ce gouvernement. Alors si nous, nous comprenons votre sentiment de trahison, vous-mêmes comprenez le nôtre ! » C’est alors qu’un des ministres présents a déclaré : « Le réel nous rattrape ! (sic)… »
Je ne traite pas, ici, du fond du dossier P.S.A. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans un billet, hélas prémonitoire, le 7 janvier 2011.
Ce que je pointe du doigt c’est l’hypocrisie des politiques et leur double langage. C’est le fait de dire blanc avant les élections et noir après. C’est le fait de crier « haro sur les patrons » avant et de « faire ami-ami » après. C’est le fait de condamner une entreprise avant les élections, alors que l’on ne connaît pas le dossier, pour s’apercevoir trois mois après que l’on s’est trompé. C’est le fait de tromper ou désespérer des milliers de gens, par de fausses promesses émises de façon inconsidérée, ou, ce qui est pire, tout en sachant qu’elles ne pourront pas être tenues.
Bien sûr, ce sont des choses que vous avez déjà pu lire sous ma plume. Il ne s’agit, donc, ici, qu’une illustration de plus. Sauf qu’elle est magnifiquement parlante, parce qu’elle touche au cœur toute la ville d’Aulnay…
Veritis.