Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es !...
Publié le 15 Avril 2013
Un exemple emblématique de la confusion des genres…
Certains croient que tout se qui se passe aujourd’hui n’est qu’un banal accident, la faute à pas de chance d’une sorte de Directeur du personnel qui n’aurait pas su recruter un contrôleur fiscal (…) ou se serait laissé abuser !...
Las, trois fois las, rien de nouveau sous le soleil. Juste des projecteurs plus puissants. Qui à la lumière du ras le bol des Etats, et au premier chef de celui des Etats-Unis d’Amérique, de voir les ressources fiscales leur échapper, font que les choses sont révélées au grand public, sous la double pression des nouvelles techniques d’information et de communication et des intérêts bien compris à long terme des Etats.
Car, il ne faut pas voir dans l’offensive actuelle, une péripétie de plus, orchestrée par un journal électronique, en mal de lecteurs et d’abonnés, mais bien une vaste opération lancée par les « Bourgeoisies éclairées » des principaux pays, dont Mediapart n’est, d’ailleurs, que l’un des instruments, tant il est vrai que la situation des Finances publiques de la plupart des pays développés exige un sursaut de grande ampleur, y compris en traquant la grande fraude fiscale, là où elle peut bien se nicher.
Car, tout cela est bien connu : un peu de corruption, un peu de fraude ça va, mais trop c’est trop et alors bonjour les dégâts !
Voyez par exemple, l’exemple emblématique de ce « pauvre » Bernard Tapie !
Ancien ami de Tonton qui, en avait fait, un Ministre ; ancien visiteur du soir de N. Sarkozy, voilà t-y pas que ce dernier s’est « refait la cerise », comme l’on dit dans les milieux populaires, grâce à la médiation d’un miraculeux ( ?) arbitrage privé décidé par Bercy au temps de Mme Lagarde (actuelle Directrice Générale du F.M.I.), et vraisemblablement orchestré plus haut. Je me garderais bien de me prononcer sur le fond du dossier que je ne connais pas en détail, mais il y a quand même des choses troublantes !...
Toute l’argumentation de B.Tapie consiste à dire qu’il se serait fait flouer par le Crédit Lyonnais, lors de la cession de ses actions Adidas. Cela est peut-être vrai, je n’en sais rien. D’autres pensent que la société était en mauvaise posture lors de sa cession et que seule sa reprise par L. Robert Dreyfus a permis de la sauver et donc de la valoriser.
Mais il est, pour le moins étonnant, que l’Etat, ait choisi de recourir à un arbitrage privé, contre l’avis même de ses représentants au conseil d’administration de la structure chargé de gérer ce litige et surtout contre la poursuite judiciaire logique d’une procédure qui paraissait favorable à l’Etat.
Des recours ont été engagés et se poursuivent. Par ailleurs, des éléments laissent penser que le travail des arbitres n’a pas été, peut-être, pas aussi satisfaisant que cela. Un prochain scandale en perspective ? On verra bien !...
En attendant, notre « Nanard national » se retrouve à la tête d’un joli magot, semble-t-il, de l’ordre de 400 Millions d’euros !...
Et qu’en fait-il ? C’est là où ça devient vraiment intéressant !...
Il suffit alors de lire un petit article du site nouvelobs.com, pour être édifié.
On apprend ainsi que celui qui s’était permis de donner des leçons de vertu à Bernard Arnault, lorsque ce dernier souhaitait acquérir la nationalité belge, a « créé un écheveau de sociétés à l’étranger et éparpille sa fortune entre Bruxelles, Londres et Singapour. Sans oublier Malte, l’île de Man et des chèques tirés sur son compte à Monaco ». « Un véritable safari des paradis fiscaux » selon l’hebdomadaire qui poursuit : « L’ex-patron de l’O.M. multiplie les dépenses somptuaires (yacht, villas, jet privé,) à travers des entités étrangères et sans payer le moindre impôt… »
Au journaliste qui l’interroge, ce dernier lui clôt le bec en lui raccrochant au nez, non sans lui avoir signifié :« D’ailleurs, je t’emm…) Toujours aussi élégant, notre cher Bernard ! Pathétique de vulgarité, de mélange des genres, de mauvaise foi, de cynisme le plus absolu…Tout est à peu près condensé dans cet exemple, ou plutôt, ce contre-exemple.
Pourquoi parler de cela, dans un petit blog aulnaysien ?
Tout simplement parce qu’il n’est pas sûr - toutes proportions gardées - que ce qui se produit dans le macrocosme, ne se passe pas aussi dans un petit microcosme.
Parce que tout citoyen - surtout quand on lui demande des efforts, qui sur son salaire, qui sur sa retraite, qui sur ses impôts – a le droit de savoir ce qui peut se passer dans certaines sphères, certains milieux…De la politique aux affaires, les affaires de la politique concernent tous les citoyens. Voilà pourquoi. Tout simplement.
Et après, bien sûr, on me dira que je fais le jeu des extrêmes ou du populisme. Mais êtes-vous sûrs que c’est bien moi ?
Veritis