amiante

Publié le 24 Novembre 2014

amianteusine.jpgEn moins d'un mois, la lettre type a été envoyée à 3 500 personnes et autant à leur médecin, dans toute la France. On ne peut qu'imaginer la réaction des destinataires. De la surprise, d'abord, à la lecture des premières lignes : « Vous avez été scolarisé entre 1938 et 1975 dans un des trois groupes scolaires [...] situés à proximité du Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP) à Aulnay. » De l'inquiétude, ensuite, car il est question d'amiante et de possibles pathologies pulmonaires. Suivent des conseils : se tourner vers son médecin ou appeler la cellule d'information dédiée. Le courrier, signé par le directeur de l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, devrait être adressé à 13 000 personnes d'ici la fin de l'année.

Le dispositif est inédit en France. Pour la première fois, on cherche les victimes potentielles d'une exposition à l'amiante hors d'un cadre professionnel. L'opération, financée par l'Agence régionale de santé (ARS) à hauteur de 200 000 € — sans participation du CMMP —, vise les élèves qui allaient en classe dans le quartier quand l'usine broyait de l'amiante. Pour les retrouver, il a fallu croiser les vieux registres scolaires avec les fichiers de la Sécurité sociale. L'objectif ? Se conformer à la loi Kouchner stipulant que « toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé ». Les destinataires, âgés aujourd'hui de 40 à 80 ans environ, ne seront pas recontactés par la suite. Ils sont libres de pratiquer des examens et de se manifester ou non auprès de la cellule d'information qui n'a reçu que cinq appels pour le moment.

C'est bien ce qui inquiète les associations qui plaident pour un suivi bien plus rigoureux et en appellent à la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Les associations dénoncent un dispositif au rabais

En vingt ans, le Collectif des riverains et victimes du CMMP a recensé à lui seul 120 cas de malades contaminés par l'amiante. « Parfois, c'étaient des gens partis d'Aulnay depuis des années qui nous appelaient parce qu'ils avaient lu un article dans le journal », explique son porte-parole, Gérard Voide. Pendant des années, le collectif a réclamé la mise en place d'un dispositif de recherche des victimes potentielles. Elles seraient 40 000, selon un rapport de 2012. Le dispositif de l'ARS ne convainc pas Gérard Voide : « Cela ne suffit pas. Il fallait prévoir des relances. On attend de nouveaux cas jusqu'en 2025 ! »

Annie Thébaud-Mony, chercheuse et porte-parole de l'association Ban Asbestos, également très impliquée sur ce dossier, dénonce un dispositif au rabais : « On a l'impression qu'on craint de retrouver trop de victimes pouvant prétendre à une indemnisation. » Elle plaide pour un « véritable suivi tout au long de la vie. [...] C'était le moyen de faire le bilan sanitaire de cette affaire ». Mais les listings des anciens écoliers ne pourront être réutilisés. « Cela a été établi avec la Cnil(NDLR : Commission nationale de l'informatique et des libertés), qui autorise l'utilisation de ces adresses pour l'envoi d'un seul courrier », justifie une porte-parole de l'ARS.

Source : Le Parisien

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Publié le 23 Novembre 2014

gisele.JPGJe suis en train de mourir de l'amiante. Il faut que les gens sachent », martelait-elle il y a quelques jours à sa sortie de l'hôpital. Gisèle Delhaye, une petite femme élégante, l'oeil assombri par une colère inextinguible, est déterminée à témoigner. Il y a quatre ans, cette orthodontiste installée depuis 1967 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) consulte pour une douleur à la poitrine. Le diagnostic tombe : elle souffre d'un mésothéliome, un cancer de la plèvre, la membrane qui entoure le poumon. « Une maladie qui n'a pas d'autre cause que l'amiante. La pire de toutes, celle dont on ne guérit pas », résume l'énergique septuagénaire d'un ton neutre.

Mais où et quand Gisèle avait-elle pu entrer en contact avec l'amiante ? « Aucun des logements où j'avais vécu n'en contenait. Et puis, un jour, mon mari a réalisé : Au fait, il y avait cette usine à Aulnay... Je n'y avais jamais mis les pieds mais l'évidence était là. » Combien sont-ils, comme Gisèle, à avoir ignoré le danger que représentait le Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP) ? L'usine avait ouvert ses portes en 1938, dans de longues bâtisses de brique cernées par des pavillons et voisines d'une école. On y a broyé de l'amiante jusqu'en 1975, en dépit des plaintes du voisinage, dès les années 1950. L'agence régionale de 
santé (ARS) vient de lancer une campagne d'information inédite visant les anciens écoliers du quartier, soit 13 000 personnes.

L'amiante est une bombe à retardement : les maladies qu'il provoque se déclarent dix à quarante ans après l'exposition. Ce n'est qu'en 1996, alors que l'usine a déjà cessé son activité, que la première victime probable de l'usine-poison est identifiée. Pierre Léonard, qui habitait le quartier depuis son enfance, meurt d'un mésothéliome à 49 ans. C'est le début d'une mobilisation sans relâche pour faire reconnaître la pollution environnementale causée par le CMMP, établie définitivement en 2007 par l'Institut de veille sanitaire. Gisèle passait devant l'usine « sans savoir » : « On ne la voyait pas de la rue. Je suis sidérée d'avoir été inconsciente de cela. »

Dans les années 1960, elle vivait avec son mari et ses enfants dans un appartement du quartier du Gros-Saule : « Le malheur a voulu que nous soyons sous les vents portant les poussières d'amiante vers le nord. Il y a eu plusieurs malades dans ce secteur. » Pendant des années, elle s'est aussi rendue deux fois par an dans les écoles voisines de l'usine pour y examiner la dentition des enfants. Ce sont précisément les anciens élèves de ces établissements que l'ARS contacte aujourd'hui. De sa famille, elle est la seule à avoir déclaré la maladie.


« Je suis victime d'une triple peine, juge-t-elle amèrement. Je suis malade. J'ai habité dans une commune abritant une usine d'amiante sans le savoir. Et enfin, c'est avec mes impôts que la municipalité a payé la démolition et la dépollution de l'usine. » En juillet 2013, le CMMP, visé par 25 plaintes, a bénéficié d'un non-lieu*. « C'est à ce moment que j'ai décidé de témoigner. Je veux faire tout ce que je peux pour révéler ce scandale. » * Les dirigeants de l'époque où l'usine broyait de l'amiante sont tous morts, et, les faits étant antérieurs à l'entrée en vigueur du Code pénal de 1994, la justice a estimé que la personne morale du CMMP ne pouvait être mise en cause.

Source : Le Parisien

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Publié le 21 Novembre 2014

Vous trouverez ci-dessous une lettre de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France qui recherche des personnes scolarisées entre 1938 et 1975 dans un des trois groupes scolaires du Bourg 1, du Bourg 2 ou d’Ormeteau à Aulnay-sous-Bois. Elles pourraient avoir été victimes de la pollution liée à l’exploitation de l’ancienne usine d’amiante du Comptoir des Minéraux et Matières premières (CMMP). En cas de doute il est recommandé de se rapprocher du corps médical. Cette missive nous a été adressée par un lecteur que nous remercions.

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Publié le 22 Mai 2014

amiante-terres.jpgLe 6 avril 2013, 1 000 t de gravats étaient déversées sur le terrain de l'ex-usine d'amiante d'Aulnay-sous-Bois, le Comptoir des matériaux et matières premières (CMPP). Quelques jours plus tard, le 23 avril, à Sevran, 5 000 à 10 000 m 3 de terre étaient déposés illégalement sur le site de Westinghouse, du nom de l'ancienne usine qui occupa les lieux jusqu'en 1997. Au terme de plusieurs mois d'enquête, les policiers des services départementaux de la police judiciaire ont arrêté mardi un premier suspect. Ce dernier a été remis en liberté à l'issue de sa garde à vue et de son audition. Un second suspect a été interpellé hier et placé en garde à vue. L'enquête se poursuit.

Source : Le Parisien

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Publié le 15 Mars 2014

amiante3.jpgComme chaque année, l'assemblée générale de l'Addeva, à Bobigny, a débuté par un terrible énoncé. Celui des noms des 14 adhérents morts de l'amiante durant les douze derniers mois. En Seine-Saint-Denis, l'Association de défense des victimes de l'amiante comptabilise, depuis sa création en 2000, 300 décès parmi les personnes venues frapper à sa porte pour constituer un dossier. « Il n'y a pas plus de victimes dans le 93 qu'ailleurs.

Mais on recense une bonne centaine d'entreprises dans lesquelles il y a des victimes », note Alain Bobbio, président de l'association, qui accompagne les victimes dans leurs démarches pour être indemnisées, mais qui travaille aussi avec la Sécurité sociale. L'association suit également de près les premières étapes de l'enquête géante destinée à retrouver les victimes du Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP), cette ex-usine qui broyait de l'amiante à Aulnay. Alors qu'ailleurs en France des responsables de société pourraient être bientôt jugés pénalement pour pollution à l'amiante, ce ne sera vraisemblablement pas le cas pour ceux du CMMP. Un non-lieu a été ordonné le 6 juillet dernier par le TGI de Paris. Et ce, alors qu'une enquête débute à peine, pilotée par l'agence régionale de santé, pour retrouver les milliers de victimes potentielles de cette « usine-poison ».

Source : Le Parisien

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Publié le 26 Février 2014

FEVRIER 2014

chantier-250x187.jpgA la recherche des 40 000 victimes d'exposition à l’amiante du CMMP :

le dispositif ARS (Agence Régionale de Santé représentant le Ministère en région parisienne) de recherche active et de suivi des personnes exposées autour de l’ancienne usine de broyage d’amiante du CMMP d’Aulnay-sous-Bois est prévu pour être opérationnel ce printemps. Il est axé, dans un premier temps (en espérant qu’il y aura une suite) sur la recherche des anciens élèves des trois écoles voisines : Bourg 1, Bourg 2, Ormeteau, évaluée à 11 000 personnes fortement contaminées. Il consiste à retrouver les adresses actuelles de ces personnes afin de les informer de leur exposition à la poussière d’amiante du CMMP, en les invitant à se rapprocher de leur médecin traitant. Une information médicale leur sera proposée ainsi qu’à leur médecin par le truchement d’un plateau téléphonique et d’un site internet confiés à  deux entreprises privées. Les personnes en région parisienne pourront, si elles le souhaitent, prendre contact avec le service de pneumologie de l’hôpital intercommunal Robert  Ballanger d’Aulnay.

Cette note d'information fait le point de la lutte menée auprès des autorités sanitaires (Agence Régionale de Santé, ARS), présente le dispositif local de suivi des personnes exposées à l'amiante et au zircon radioactif, qui sera créé dans les semaines qui viennent et fait le point sur le chantier du site du CMMP rue de Mitry.

I – La lutte menée auprès des autorités sanitaires

La recherche des victimes de contamination par l'amiante : résultat d’une lutte

Ce dispositif ARS ne tombe pas du ciel. Il est le résultat d’une âpre lutte de maintenant 16 ans, d’un mouvement citoyen, égrainée de réunions publiques, motions aux préfets, pétitions, manifestations de rue, conférences de presse, médiatisation, réunions épiques et quelquefois houleuses en préfecture et sous-préfecture et inspection du travail.

-   Dès 1995, nous donnions l’alerte au préfet, au ministre en 1998, à la DGS (Direction Générale de la Santé, service auprès du ministère) en 2000, dossier à l’appui

  

-     Il était donc grand temps que les autorités réagissent !...


-    Outre la dépollution-démolition de l’ancien site industriel sous confinement étanche aujourd’hui achevée, le mouvement a obtenu 2 études scientifiques officielles révélant la présence d’une véritable catastrophe sanitaire et environnementale.


-      L’étude CIRE/InVS (Cellule Interrégionale d’Epidémiologie d’Ile-de-France,  antenne régionale de l’InVS) en 2007 prouve que la pollution du CMMP est responsable des maladies de l’amiante autour de l’usine.

  

-      L’étude GISCOP 93 (Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle en Seine-Saint-Denis) démontre une contamination d’au moins 40 000 personnes autour de l’usine et la possibilité de retrouver les adresses actuelles d’un bon nombre d’entre elles, en vue de les informer et de les faire bénéficier d’un « suivi post-exposition ».

Fait unique dans les annales, ces études officielles ont été réalisées en étroite collaboration avec les associations qui ont fourni la totalité des dossiers des malades retrouvés (avec leur accord). Fort de cette expérience, elles demandaient la poursuite de cette collaboration avec la société civile et les associations en particulier.

Les refus des autorités de santé aujourd’hui

Si l'ARS a admis le principe d'une recherche formelle des personnes exposées, en revanche elle refuse de s'engager dans une démarche de concertation et de construction.

Refus de l’ARS  d'une coopération effective des associations (réunion du 26/09/2013) : nous sommes réduits au rôle de figurants, informés tous les quatre mois formellement sans pouvoir infléchir quoi que ce soit sur le dispositif.

Plus grave : l’étude GISCOP 93 recommandait comme une évidence dans le dispositif, la mise en place à Aulnay, dans un lieu unique, dédié, d’une équipe professionnelle  capable d’une prise en charge médicale, psychologique, administrative (indemnisation) et sociale des personnes. C’est d’ailleurs ce qu’assurent bénévolement depuis 14 ans avec leurs petits moyens, les associations, renforcées depuis 2009 par les permanences hebdomadaires, tout aussi bénévoles, du docteur Allouch, au lieu et place des autorités ; bilan : 120 malades recensés, plus de 60 décès, plus de 30 mésothéliomes (cancer de la plèvre). Rejet de l’ARS (réunion du 03/02/2014) « elle n’est pas obligée de retenir la recommandation GISCOP 93 » ; la décision vient de la ministre elle-même « en concertation avec la mairie d’Aulnay » ; les associations n’ont pas été invitées à cette concertation, ni même le docteur Maurice Allouch pourtant président du comité de pilotage missionné par le conseil municipal unanime. La « démocratie participative » a bien du mal à se frayer un chemin …

Le devoir des autorités de santé d’aujourd’hui

L’ARS n’a pas le droit –du moins moralement- de se dédouaner de ses responsabilités en se contentant d’informer les personnes exposées et de les renvoyer auprès de leur médecin traitant sans assurer le moindre suivi dans le temps des conséquences d’une telle annonce (des maladies se déclareront au moins jusqu’en 2025). Les victimes n’ont aucune responsabilité dans la maladie qui les frappe. Leur seul tort est d’avoir résidé à côté d’une usine polluante.

Les autorités d’aujourd’hui n’ont-elles pas le devoir d’assumer leurs carences d’hier en organisant la prise en charge complète des victimes et de réparer au moins ce qui peut l’être ?

Si le pollueur CMMP est le premier responsable de la catastrophe sanitaire, les autorités le sont, pour leur part, de ne pas avoir assuré leur devoir de contrôle et de protection de la santé des riverains et des travailleurs de l’usine.

Responsables ? Indéniablement !

Coupables ? Au sens moral, certainement ; au sens pénal, ils échappent tous à la justice car tous décédés (PDG, préfets successifs, chefs des services de contrôle) ; c’est la seule raison qui a permis au TGI de Paris, le 3 juillet 2013, de conclure à un non lieu, y compris pour l’entreprise florissante CMMP qui échappe  - en dépit de l’avis de la juge mais grâce à la chambre d’instruction -  à la condamnation en tant que personne morale.

Ce qu'il faut en conclure :

En raison du temps de latence entre l’exposition et la survenance de la maladie, l’impunité est totale pour le CMMP qui n’est non seulement pas condamné mais n’indemnise même pas les malades puisque c’est le FIVA (Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante) qui  le fait à sa place.

De même pour le coût du désamiantage (17 millions d’euros) entièrement à la charge du contribuable aulnaysiens, la mairie s’étant substituée au pollueur.

La loi pollueur=payeur est une nouvelle fois bafouée !

Les autorités sont d’autant plus responsables que le CMMP, entreprise travaillant pour l’Etat et l’armée, a bénéficié d’une véritable complaisance (réf. Etude CIRE 2007 pages 50 à 81 – voir le lien sur le site http://www.ban-asbestos-france.comdans la page « actualité » historique 2013, mois de juillet). Pas moins de 101 contrôles officiels déclenchés à la suite des plaintes de riverains, sans aucun résultat ni une quelconque répression. Tout s’est passé comme si le CMMP était au dessus des lois.

II - Un dispositif, à Aulnay, de suivi des personnes exposées à l’amiante et au zircon du CMMP 

Le comité de pilotage initié par la mairie (élus, associations, médecins, chercheurs en santé publique, représentant CPAM) décide - en dépit du refus de l’ARS - de mettre en place le dispositif d’accueil recommandé par GISCOP 93.

D’ores et déjà, la mairie propose un local proche de l’hôtel de ville et de la gare RER, au 15 rue Hoche. Le docteur Allouch y fera, dès que possible, ses permanences. Le but est de mettre à disposition des personnes exposées et malades, le plus vite possible, en un seul lieu, une équipe de professionnels capable de répondre à tous les problèmes des victimes :

-          Un accueil des personnes sur rendez-vous

-          La reconstitution de leur parcours d’exposés

-          Un soutien psychologique individuel et en groupe de parole

-          Une orientation personnalisée vers les services médicaux en lien avec le médecin traitant

-          Une aide aux démarches administratives en vue d’indemnisation

Les associations sont prêtes à participer bénévolement avec leur « expérience du terrain » à ce travail. Mais nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres ; reste à financer ce projet car il faudra bien rémunérer les vacations de ces professionnels. A défaut de l’ARS, nous espérons que Conseil Régional et Conseil Général  - qui ont subventionné le désamiantage du site CMMP au lieu et place du pollueur -  auront à cœur de subventionner ce qui pour le coup est de leur ressort : l’action de santé publique !

Un document présentant en détail le dispositif (voir le lien sur le site http://www.ban-asbestos-france.com  en bas de la page « actualité ») a été remis le 3 février 2014 à l’ARS en demandant sa collaboration. Sans succès ! Néanmoins, il nous fut accordé, non sans une vive discussion, que :

-          soient référencées les coordonnées (adresse et téléphone) du dispositif local

-          nous participions à la rédaction de la lettre envoyée aux personnes exposées retrouvées

l’ARS refuse par contre catégoriquement de nous communiquer les cas retrouvés pourtant indispensables pour assurer aide et suivi aux personnes, dans le temps, ni même d’inclure la question dans son courrier : « souhaitez- vous que vos coordonnées soient transmises au dispositif local ? ». A-t-on seulement idée à l’ARS du bouleversement dans la vie des victimes et de leur famille à l’annonce d’une maladie aussi grave que le mésothéliome ou l’épée de Damoclès que représente le fait d’avoir fortement été contaminé à l’amiante ? Est-ce la charité ou le devoir de porter assistance à des gens qui ont eu seulement la mauvaise idée de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ?

si l’ARS persiste dans sa position, nous émettons de sérieux doutes quant à l’efficacité d’un dispositif amputé où la main droite ignore ce que fait la main gauche. Deux dispositifs qui fonctionneront en parallèle mais avec échange à sens unique. Nous devrons communiquer les cas retrouvés mais la réciprocité n’existera pas et les moyens resteront donc totalement inégaux. A se demander si les autorités souhaitent vraiment rendre visible cette catastrophe sanitaire et environnementale que nous sommes seuls depuis 19 ans à dénoncer.

A suivre …. Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions.

III - Le chantier du site CMMP rue de Mitry

La dalle de béton armé, ultime bouclier réclamé par les associations, recouvre désormais l’ensemble du site. La pollution résiduelle en sous-sol reste contenue au-delà des 80 centimètres de la couche de terre rapportée. Les eaux de pluie sont drainées vers les évacuations publiques.

Le projet d’aménagement sur la dalle reste l’affaire d’une concertation entre la municipalité, les riverains et les parents d’élèves.

Reste la demande de tous de réserver un endroit visible pour ériger une stèle à la mémoire des victimes et de vérifier les démarches officielles pour enregistrer, aux hypothèques, sans limite de temps, la restriction d’usage du terrain resté partiellement pollué en sous-sol.

 

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 21 Décembre 2013

amiante-metro.jpgLe couac ne pouvait pas plus mal tomber. Hier, à 12h30, alors que les transports en commun étaient bondés à la veille des fêtes, les passagers de quatre lignes de métro ont subitement été priés de quitter les rames, puis les stations. Le trafic des lignes 2 (Porte-Dauphine - Nation), 6 (Charles-de-Gaulle - Nation), 10 (Boulogne-Austerlitz) et 11 (Châtelet - Mairie-des-Lilas) a été arrêté dans la foulée.   La RATP a d’abord évoqué un « incident technique » pour expliquer la panne généralisée… avant qu’une source syndicale ne précise la véritable raison de ce blocage. « De l’amiante a été relevée dans l’air ambiant du poste de commandement de ces quatre lignes », a indiqué Laurent Gallois, délégué du syndicat Unsa-Transports. Cette « tour de contrôle » qui se trouve dans un immeuble de bureaux près de Bastille a dû être fermée.

Environ 30 000 voyageurs évacués selon la RATP 

« Une alerte amiante a été déclenchée, confirmait quelques minutes plus tard Pierre Mongin, PDG de la RATP. Pour des raisons de sécurité, nous avons été obligés d’évacuer les personnels qui régulent ces lignes… Et sans régulation, on ne peut pas faire rouler les rames ! » Selon la RATP, 30 000 voyageurs se trouvaient dans les rames concernées au moment où la panne s’est déclarée. Une cellule de crise a été mise en place pour les diriger en direction des autres lignes du réseau. Tandis que les techniciens de la Régie travaillaient en urgence à la remise en service des quatre postes de commandement « localisés » d’où les lignes 2, 6, 10 et 11 étaient gérées avant la création du PC centralisé de Bastille.


L’opération de basculement, complexe, n’a permis la reprise progressive du trafic qu’aux alentours de 16 heures. Plus de trois heures après le début de la panne. Le retour à la normale est intervenu en fin d’après-midi. Et hier soir, on soulignait à la Régie que ces quatre lignes pourraient être pilotées indéfiniment depuis les anciens postes de contrôle désormais réactivés. La RATP n’en a pourtant peut-être pas encore fini avec les problèmes d’amiante dans ses locaux de Bastille. Le site (réservé aux agents) abrite en effet les postes de régulation des lignes 7, 8 et 9 et le poste de pilotage de la ligne 1 automatisée. Des locaux « stratégiques » qu’il vaudrait mieux ne pas avoir à évacuer.

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 28 Septembre 2013

amaintenewLa décision avait été annoncée en mai, et l’Agence régionale de santé (ARS) n’a pas chômé depuis. Tout l’été, ses équipes ont travaillé sur les préparatifs d’une enquête hors normes : la recherche des victimes potentielles de l’ancienne usine du CMMP (Comptoir des minéraux et matières premières) d’Aulnay-sous-Bois. Pendant des décennies, on y a broyé de l’amiante, cette fibre cancérigène qui peut déclencher des maladies des années après l’exposition. Un appel d’offres va être lancé dès la semaine prochaine, pour trouver d’ici la fin de l’année un prestataire qui épaulera l’agence dans ce travail de titan. Jeudi, à Bobigny, s’est tenu la première réunion du comité de suivi, regroupant des représentants de la préfecture, de l’ARS, de la Caisse primaire d’assurance maladie, de la ville d’Aulnay (la ville de Sevran, invitée, n’était pas représentée), un médecin du service de pneumologie de l’hôpital Robert-Ballanger (Aulnay-Villepinte), et enfin les associations.

Etablir un listing de 11000 personnes

Le travail de l’ARS et du futur prestataire consistera à établir le listing des anciens élèves des écoles du Bourg 1, du Bourg 2 et Ormeteau, de 1938 à 1975 (période durant laquelle le CMMP broyait de l’amiante). Soit environ 11000 personnes, âgées de 44 à 80 ans, et habitant sans doute aux quatre coins de la France. Une majorité d’entre elles devraient être localisées en recoupant les registres scolaires et ceux de l’assurance maladie. Des lettres types seront envoyées à partir de la mi-2014. Une permanence téléphonique va être mise sur pied, pour répondre aux questions. Avant cela, sans doute en novembre prochain, l’ARS envisage de réunir les médecins traitants du secteur (Aulnay et Sevran), pour les informer sur le CMMP, les caractéristiques de l’amiante et des maladies qui y sont liées.

amianteusineLe tempo s’accélère donc. Au même moment, le chantier s’achève vraiment sur le site où se dressaient autrefois les ateliers du CMMP, en pleine ville. Les ouvriers ont commencé cette semaine à couler une dalle de béton sur tout le terrain, afin d’éviter la remontée éventuelle de fibres d’amiante qui seraient encore enfouies dans le sous-sol. Une question reste en suspens : y aura-t-il un endroit, à Aulnay, pour accueillir et informer le public? Les associations y tiennent. « L’ARS n’a pas dit non, note Evelyne Demonceaux, maire adjointe (PS) d’Aulnay, en charge de la santé. Nous avons aussi demandé la mise en place d’un accueil psychologique et la présence d’une assistante sociale. »

Jusqu’à présent, c’est un bénévole, le médecin à la retraite Maurice Allouch (également élu d’opposition à Aulnay) qui tenait une permanence au centre municipal de santé, en lien avec les associations. « Une plate-forme téléphonique risque d’être technique et pas assez humaine », regrette Gérard Voide, du Collectif des riverains et victimes de l’amiante. « On est contents de la décision des pouvoirs publics, après quinze ans de lutte. Mais avec un comité de suivi tous les trimestres, nous ferons de la figuration », estime-t-il.

Les associations ont été les premières à alerter sur la nocivité du CMMP et ont, à elles seules, recensé 120 malades.

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 10 Juillet 2013

Le 26 juin dernier, une trentaine de personnes étaient rassemblées au réfectoire de l’école du Bourg 2 pour tenter d’avancer sur l’aménagement du terrain de l’ancienne usine d’amiante.  La rédaction d’Aulnaylibre ! vous propose de revenir en détail et en vidéo sur cette soirée à travers une présentation complète, illustrée de différents plans et des points encore en suspens.  

Si, aux dires du présentateur, le projet est plutôt apprécié globalement, notamment par sa cohérence vis-à-vis des besoins du quartier Vieux-Pays, quelques interrogations demeurent. Celles-ci concernent principalement la sécurité (accès aux deux-roues, hauteur des murs pour éviter les vols, nuisances sonores) mais aussi l’accès aux personnes à mobilité réduite, la place du vélo, la pertinence en ce lieu d’un parking de 47 places ou encore les éléments de mobiliers urbains. Notons enfin que le nom de Pierre Léonard (une des premières victimes de l’amiante) pourrait être choisi pour le square…

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 4 Juillet 2013

Juillet 2013

TERMINER LE CHANTIER

 RECHERCHER LES 40 000 PERSONNES EXPOSEES A L’AMIANTE

DU CMMP D’AULNAY SOUS BOIS

collectifCMMPLe chantier du site CMMP route de Mitry n’en finit pas :

En février 2013, le chantier s’achevait. La pollution du sous-sol (voir notre information de janvier 2013) restait contenue sous 80 centimètres de gravier compacté, prêt à recevoir la dalle de béton armé, ultime bouclier réclamé par les associations

 

Le 6 avril, une ronde ininterrompue de camions bennes déversaient sauvagement de 5 heures du matin à midi près de 1000 tonnes de terres et gravats sans être dérangée le moins du monde et les 2/3 du site sont désormais recouverts. Bilan :

-          Quatre années de travail sabotées

-          Risque de mise en danger de la santé des riverains et des enfants de l’école maternelle mitoyenne

-          Nouveau retard dans le déroulement du chantier

-          Nouveau surcoût (220 000 euros) toujours à la charge des contribuables

-          Le délit n’a été révélé que début mai malgré plusieurs interrogations des associations adressées aux maîtres d’ouvrage. La pollution (ci-joint, notre lettre du 3 juin et la réponse du maire le 12 juin) :

De l’étude Véolia il ressort que ces terres, comme l’on pouvait s’y attendre, contiennent : hydrocarbures, sulfates (plomb, gips, cuivre ?…), chlorures (zinc, éthyle, méthyle, chaux ?…), fluorure (aluminium ?), tous peu propices à la santé publique ! 820 m3 de terres polluées en dessous des normes pourront être mises en décharge ISDI (installation de stockage des déchets inertes) mais 1180 m3 dépassant la norme (exemple pour les sulfates jusqu’à 15300 mg/kg pour 1000 mg admis) devront être acheminés en décharge de classe 2 (déchets instables et solubles).

Aussi, ces produits ont pu, par l’action de la pluie, s’infiltrer dans la couche tampon dépolluée de gravier installée à grands frais ; et ce n’est pas la toile de « Bidim » recouvrant à la hâte les terres début mai qui les stopperont car ce matériau n’est pas imperméableAussi, l’installation de la dalle de béton armé réclamée par les associations comme bouclier contre toute remontée de pollution du sol est plus que jamais d’actualité. Il n’y a juste qu’à espérer que de l’action de la pluie, encore une fois, des gaz n’aient pu se former et s’échapper comme ce fut le cas dans l’ancien site Kodak de Vincennes. Seule consolation à ce jour : pas de radioactivité des terres, du moins en surface.

-          Aucun gardiennage, aucun barrage, ne matérialisait l’entrée du chantier. Les riverains sont à juste titre en colère

-          Les associations demandent à se joindre aux plaintes de Deltaville et du Maire ; dès le 2 mai, elles lançaient un appel à témoins : 7 témoignages et photos ont été transmis à la police de Bobigny qui enquête. (à suivre …)

 

 

A la recherche des 40 000 victimes potentielles de l’amiante du CMMP :

Tout arrive ! Notre demande de recherche et d’accueil pour un suivi post-exposition (notre lettre au ministère de la santé du 20/10/1998) vient de franchir un pas décisif : l’ARS (Agence Régionale de Santé) au travers de son Directeur Général Claude Evin, vient de répondre positivement à notre demande.

Le groupe scientifique GISCOP 93 de l’université Paris 13 avait rendu en 2012 une importante étude, unique en son genre, indiquant que près de 40 000 personnes ont été fortement exposées à la poussière d’amiante, voire, à d’autres produits (zircon radioactif) émis par cette ancienne usine poison CMMP.

Promesse nous a été faite de mettre cette étude en ligne sur le site internet de l’ARS (www.ars.iledefrance.sante.fr) les victimes et les riverains l’attendent avec impatience. Elle démontre qu’il est possible, par croisements de différents fichiers, de retrouver aujourd’hui ces personnes et leur famille.

Il s’agit de leur proposer, à Aulnay, comme en France et comme à l’étranger (anciens travailleurs magrébins) un suivi médical, une aide psychologique et sociale, une information pour réparation. Seules, depuis 18 ans, les associations gèrent près de 120 malades dont les dossiers (anonymes) figurent d’ailleurs dans l’étude GISCOP 93.

Plus de 40 personnes exposées mais non malades se sont déjà fait connaître auprès du docteur Allouch (Président du comité de pilotage initié par la mairie) qui assure le mercredi après-midi une permanence en étroite  collaboration avec les associations (prendre rendez-vous au 01 48 79 41 00).

Il est grand temps que les pouvoirs publics prennent le relai des associations. Celles-ci n’en demandent pas moins d’être associées au dispositif à mettre en place pour apporter, à côté des compétences professionnelles, leur expérience du terrain.

Dernière heure : Madame la Ministre de la santé vient de donner mandat à l’ARS pour la création d’une structure de suivi en partant des anciens élèves des écoles Bourg I et II et Ormeteau. Un comité de suivi, auquel participeront les associations, doit se mettre en place début 2014 à l’hôpital Robert Ballanger. Nous veillerons à ce que ne soient pas oubliés les anciens travailleurs du CMMP et les riverains.

Seule ombre au tableau : les registres des élèves de l’école maternelle du Bourg 2 auraient été détruits par le personnel communal. Le collectif a interpelé Monsieur le Maire le 3 février en vue d’enquêter (pas de réponse à ce jour). Ce fait est grave, il engage la responsabilité de la mairie et de l’académie et pénalise désormais les victimes dans leur demande de justificatifs pour être indemnisées auprès du FIVA (Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante). A suivre …

Source : Collectif des riverains et victimes du CMMP d’Aulnay-sous-Bois

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 2 Juillet 2013

mauriceallouch.jpgIl fait figure de patriarche ou de contremaître bienveillant, dans le travail de fourmi entrepris depuis des années par les associations et les élus autour du lourd dossier du CMMP. Maurice Allouch, médecin à la retraite, dirige bénévolement depuis 2009 le « comité de pilotage » local chargé d’informer le public et de recenser, à petite échelle, les victimes potentielles de l’amiante. L’homme est conseiller municipal d’opposition (UDI, ex-UMP), mais c’est à lui que le maire PS Gérard Ségura a fait appel. Le septuagénaire n’a pas hésité. « Ce n’était pas un projet politique, mais une affaire de santé publique et d’humanisme. » « On travaille extrêmement bien avec lui », confirme Gérard Voide, du collectif des riverains et victimes du CMMP.

C’est ainsi que l’ancien praticien s’est installé il y a plus de trois ans dans un petit bureau du centre municipal de santé de la rue Coullemont. Tous les mercredis, il tient une permanence d’information. Familles inquiètes, malades déclarés, anciens salariés de l’usine, il reçoit tout le monde avec la même bonhomie rassurante : « Quand les gens arrivent, ils sont à vif, il faut les prendre avec des pincettes », confie-t-il. Il lui faut d’abord expliquer son rôle. « Ce n’est pas une consultation, je n’ai pas la casquette de médecin », souligne-t-il. Mais à Aulnay, beaucoup connaissent le « docteur Allouch », qui avait ouvert son cabinet en 1970 à la cité de la Rose-des-Vents, après avoir étudié la médecine en Algérie.

S’il consent à jeter un œil sur les radios qu’on lui met sous le nez, le retraité oriente ensuite les malades potentiels vers un autre médecin ou le service de pneumologie de l’hôpital Robert-Ballanger. Il leur explique aussi les démarches à faire pour être indemnisé : « Quand quelqu’un est touché par l’amiante au travail, il est suivi. Quand il a été contaminé ailleurs, rien n’est prévu. » Maurice Allouch prend surtout le temps d’écouter et de consigner dans de minces dossiers les récits de ses visiteurs. Comme celui de cette femme résidant en province, qui avait quitté Aulnay à l’âge de 18 ans et n’a jamais travaillé dans un milieu à risques. « A 52 ans, elle a développé un mésothéliome. Enfant, elle était à l’école du Bourg et elle habitait à côté de l’usine… »

En trois ans, il a recensé 17 cas de plaques pleurales et 6 malades atteints d’un mésothéliome, dont trois sont décédés depuis. Certains après-midi, personne ne vient. L’information autour des risques liés au CMMP n’a jusqu’à présent circulé qu’au gré du bouche-à-oreille, du réseau associatif et des articles de presse. Maurice Allouch espère que la recherche financée par l’ARS touchera le plus grand nombre. « Retrouver les personnes qui ont été exposées, c’est un espoir de faire avancer les traitements et de mieux comprendre ces maladies. »

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 2 Juillet 2013

L’enquête ne commencera pas tout de suite. Mais elle aura lieu, cela a été confirmé vendredi dernier. Le ministère de la Santé a bien décidé de financer la « recherche active » destinée à retrouver les milliers d’anciens élèves des écoles voisines du site du CMMP (Comptoir des minéraux et matières premières) à Aulnay, là où se dressait jadis une usine d’amiante. Et parmi eux, d’éventuelles victimes de ce minerai toxique, qui y fut broyé de 1938 à 1975.

amianteusine

« Cette recherche sera une première en France, voire en Europe, puisqu’elle va à la fois permettre de retrouver les gens qui ont été exposés à l’amiante, mais aussi leur proposer un suivi médical. C’est l’aboutissement de quatorze ans de lutte des associations », se réjouit Annie Thébaud-Mony, chercheuse à l’Inserm.

Vendredi, le délégué territorial de l’Agence régionale de santé (ARS) Bernard Kirschen, a rencontré les membres du « comité de pilotage » local, qui regroupe les associations de riverains et de victimes de l’amiante et des élus de la ville. Depuis 2009, ce comité reçoit les victimes de « l’usine-poison », sous la houlette d’un ancien médecin, Maurice Allouch.

L’enquête de l’ARS sera de grande ampleur. Une fois obtenues les autorisations nécessaires (notamment de la Commission nationale informatique et libertés), il faudra croiser les registres des écoles d’Aulnay avec ceux de l’assurance-maladie pour retrouver la trace des anciens écoliers. « On estime que la majorité d’entre eux sont partis en province », indique Bernard Kirschen. Puis, un courrier sera envoyé aux intéressés ou à leurs familles, pour les informer des risques qu’ils ont courus étant enfant, sur les bancs de l’école. « Il faudra une information très claire, la moins anxiogène possible », indique Bernard Kirschen. Les premières lettres devraient être envoyées courant 2014. Elles comporteront des indications sur les examens à subir, les démarches à suivre. Les personnes contactées seront invitées à se tourner vers leur médecin traitant.

A Aulnay, une consultation spécialisée pourrait être mise en place, en lien avec l’hôpital Robert-Ballanger. L’ARS, aux commandes avec le ministère de la Santé, a déjà une estimation du coût d’une telle entreprise. « Mais cela dépendra beaucoup du nombre de réponses à nos courriers », souligne Bernard Kirschen. Selon une étude préalable, il faudrait retrouver 40000 personnes qui ont vécu, travaillé, étudié près de l’usine à l’époque où celle-ci était en activité.

Annie Thébaud-Mony estime que l’ancien exploitant devrait participer au coût d’une telle recherche. Elle rappelle le cas de l’entreprise Eternit, dont l’actionnaire a été lourdement condamné à Turin (Italie). Si plusieurs plaintes ont été déposées contre le CMMP, l’ancien exploitant de l’usine n’a à ce jour pas été jugé.

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 28 Juin 2013

Le 26 juin 2013 avait lieu à l’école du Bourg une réunion publique sur le futur aménagement de l’ancienne usine d’amiante CMMP d’Aulnay-sous-Bois. Une petite trentaine de personnes (élus et assimilés inclus) ont ainsi participé à l’atelier de concertation qui planche sur les modalités de fonctionnement de ce nouvel équipement composé d’un parking de 47 places, d’aires de jeux pour les enfants sans oublier un city-stade demandé depuis 2006 par les jeunes du quartier Vieux-Pays. C’est le maire Gérard Ségura qui a introduit la soirée. Tout en évoquant une fin de chantier difficile et un coût financier important pour la communauté,  il a développé principalement les points suivants : la sécurité du lieu, la gestion des nuisances sonores, la meilleure manière d’entretenir le souvenir attaché aux victimes, mais aussi la polémique avec les écologistes à propos du dépôt sauvage de terres dont le coût d’évacuation s’élèvera finalement à 220 000 euros pour la ville. Nous vous proposons d’écouter en vidéo ci-dessous le contenu complet de son intervention.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 13 Juin 2013

amianteterreDe simples traces d’hydrocarbures, et la présence de sulfates. C’est le bilan des 100 sondages pratiqués sur les monticules retrouvés sur le site de l’ancienne usine d’amiante du CMMP à Aulnay. Les terres déversées à cet endroit en avril sont donc « non polluées ou peu polluées », selon le maire PS, Gérard Ségura. « La mise en décharge coûtera de 150000 à 200000 €. Mais cela aurait été plus cher si la terre avait contenu des métaux lourds, des hydrocarbures », indique Jean-Pierre Beckmann, maître d’œuvre de la dépollution du site. Il estime que la présence de ces amas a été trop brève pour avoir contaminé le sous-sol. L’évacuation des monticules aura lieu durant les vacances scolaires. Une dalle de béton doit ensuite recouvrir le site. Selon Jean-Pierre Beckmann, la ville des Pavillons a aussi été victime d’un dépôt sauvage similaire, au même moment que le site du CMMP. Les terres ont été déversées sur le terrain de la Poudrette, en pleine dépollution.

 

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 4 Juin 2013

Vous trouverez ci-dessous un courrier du collectif des riverains et victimes du CMMP adressé au maire d’Aulnay-sous-Bois Gérard Ségura. Ce document est disponible au format pdf en cliquant ici.

 

Monsieur Gérard SEGURA

collectifCMMP.jpgObjet : site CMMP

Monsieur le Maire,

A la suite du dépôt sauvage, le 6 avril 2013, de terres sur le chantier du site CMMP, nous vous saurions gré de bien vouloir nous transmettre les résultats des 100 prélèvements « Véolia » effectués en surface et en profondeur, ainsi que les analyses correspondantes.

D’autre part, dans le cadre de la concertation que vous organisez du 29 mai au 26 juin sur l’aménagement du site, nous renouvelons notre souhait que le square envisagé se dénomme « Pierre Léonard » et qu’un véritable monument, réellement visible, soit érigé à la mémoire des victimes de la pollution du CMMP dont l’ampleur, comme vous le savez, ne fait plus de doute.

Nous vous remercions par avance et vous prions de croire, Monsieur le Maire, en nos salutations respectueuses.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 29 Mai 2013

L’agence régionale de santé va contacter les 8 500 personnes qui ont fréquenté les écoles voisines de l’ancienne usine d’amiante d’Aulnay-sous-Bois. Une première.

amaintenew.jpg

Jamais encore on n’avait envisagé de mener une telle enquête en France. L’agence régionale de santé d’Ile-de-France envisage de lancer un « dispositif de recherche active » pour retrouver les milliers de victimes potentielles d’une usine d’amiante. Il s’agit du Comptoir de minéraux et matières premières (CMMP), qui broya de l’amiante de 1938 à 1975 et continua à en stocker jusqu’à sa fermeture en 1991, en pleine ville, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).  

Dans une lettre adressée le 17 avril à la commune et aux associations, Claude Evin, directeur de l’ARS, confirme que ses services « travaillent au montage d’un tel dispositif […] centré dans un premier temps sur la recherche de personnes ayant été scolarisées dans les écoles du Bourg I et II ainsi qu’Ormeteau », trois établissements scolaires du quartier. Une étude, commandée par l’ARS et publiée le 26 février, a établi que 8500 enfants étaient passés dans les seules écoles du Bourg de 1938 à 1975, et qu’on pouvait retrouver leur trace. La même étude, menée par le Giscop 93 (groupement scientifique dédié aux cancers professionnels), a estimé qu’au bas mot il faudrait rechercher 40000 personnes : les ouvriers et leurs familles, les habitants du quartier, les salariés d’autres entreprises, susceptibles d’avoir été exposés aux poussières de l’« usine-poison ».

Motus sur le calendrier

Jusqu’à aujourd’hui, les seuls cas de maladies ont été recensés par les associations. Elles dénombrent 120 malades, dont 70 sont décédés.

Du côté de l’ARS, on refuse pour le moment de détailler la méthode et le calendrier. L’agence attend le feu vert du ministère de la Santé, avec qui « les discussions sont en cours », notamment sur le coût du dispositif et l’ampleur à donner aux recherches. Des propositions pourraient être formulées avant l’été. « C’est une belle avancée », estime le maire PS d’Aulnay, Gérard Ségura, qui a lancé en 2009 la démolition-dépollution du site industriel. « L’idée serait de contacter les gens par courrier, mais aussi de mener une étude de mortalité pour tous ceux qui seront décédés. Il faut aussi un accompagnement psychologique et social », avance Gérard Voide, président du collectif des riverains et victimes du CMMP, qui espère être associé aux recherches. Son épouse fut la première à déposer plainte contre l’entreprise, après la mort de son frère en 1997. Ecolier, il avait joué des heures durant dans la cour de l’école, où voletait si souvent la poussière échappée de l’usine. A ce jour, le CMMP n’a pas été condamné sur le plan pénal.

Source : Le Parisien 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 28 Mai 2013

Le tribunal administratif de Montreuil a rejeté sa requête fin janvier. Mais la commune d’Aulnay ne désarme pas. Elle va poursuivre l’Etat devant la cour administrative d’appel de Versailles (Yvelines), dans le lourd dossier du CMMP (Comptoir des minéraux et matières premières). Pour l’heure, aucune date n’a encore été fixée pour l’audience en appel qui n’aura pas lieu avant six mois.

amianteusine.jpg

Après avoir largement financé la démolition dépollution de l’ancienne usine d’amiante, la ville demande « réparation ». Elle estime en effet que l’inaction des pouvoirs publics face au CMMP lui a coûté cher, tant sur un plan financier qu’environnemental. « Lorsque l’entreprise a cessé son activité en 1991, les préfets ont multiplié les arrêtés lui demandant de remettre le site en état, mais l’Etat ne s’est pas assuré qu’ils avaient été respectés », explique l’avocate de la ville Marie-Pierre Maître, qui exerce au sein du même cabinet que la députée européenne Corinne Lepage.

En 1991, le CMMP a bel et bien procédé à des travaux de dépoussiérage, avant de quitter les lieux. Mais l’intervention de sociétés de travaux en 2006 puis en 2009 avait permis de repérer des résidus de poussière et de fibres. Surtout, en 2010, des sondages, réalisés lors du chantier de démolition dépollution de l’usine, ont permis de détecter la présence importante d’amiante enfoui dans les sous-sols. Une découverte qui a considérablement alourdi la facture des travaux (12 M€ environ), essentiellement supportée par la ville, épaulée par la région et le département. Le CMMP avait consenti à participer aux travaux à hauteur de 400000 €.

Source : Le Parisien

 

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 27 Mai 2013

Malgré le dépôt sauvage de terres intervenu récemment  sur le terrain de l’ancienne usine d’amiante, la mairie d’Aulnay-sous-Bois a décidé de lancer un atelier participatif de concertation autour du futur projet d’aménagement du site. Un rendez-vous ouvert aux acteurs du quartier est ainsi programmé le mercredi 29 mai à 19h à la salle du Bourg située 39 rue de Sevran. Les travaux pourraient débuter quant à eux vers la fin de cette année et aboutir à la réalisation d’un parking, un city stade, une aire de jeu et une promenade plantée. Lors de cette rencontre, l’exécutif municipal devrait dans un premier temps revenir sur les travaux de dépollution et de sécurisation entrepris depuis quatre ans en ce lieu pour aborder ensuite le sujet du futur espace public. Espérons pour les habitants du secteur que cet exercice ne s’avère pas une énième consultation de façade du type Arc-en-Ciel consistant simplement en réalité à présenter un projet déjà ficelé…

Vue Aerienne cmmp A

Source photo : aulnay-sous-bois.fr

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 21 Mai 2013

Vous trouverez ci-dessous un tract distribué ce week-end par les élus écologistes d'Aulnay-sous-Bois faisant référence à l’acte commis sur le terrain de l’ancienne usine d’amiante. Ceux-ci demandent à l’actuelle majorité municipale que la transparence soit faîte sur la possible re-pollution du site. 

 

 Usine d’amiante :

La transparence doit être faite sur

la possible re-pollution du site !

EELVLogoLe 6 avril 2013, le site de l’ancienne usine d’amiante (CMMP) a été fracturé et des milliers de mètres cubes de terre, probablement polluée, ont été déversés sur ce terrain attenant à l'école maternelle du Bourg qui accueille 250 élèves.

Un mois plus tard, alertés par les associations de défense des riverains et des victimes de l’usine qui ont montré encore toute leur vigilance, les écologistes ont relayé cette information au public (1). Ce n’est qu’à partir de ce moment que la municipalité a réagi.

Une telle négligence dans le traitement de ce grave délit est inacceptable. Pour Alain AMEDRO, ancien adjoint à l'environnement qui a initié en 2008 une dépollution exigeante sous bulle du site et obtenu en 2012 du Conseil Régional 2 millions d’euros pour cela : "Il faut tout mettre en oeuvre pour trouver ces délinquants. Ils ont commis un acte particulièrement odieux au regard du difficile combat pour obtenir un chantier de dépollution exemplaire et la reconnaissance des victimes du site. "

Les écologistes demandent au Maire :

Que les analyses de la terre déversée soient rendues publiques, qu’elles soient indépendantes,

qu’elles testent tous les polluants ainsi que la nature géologique de la terre déversée pour

retrouver les coupables.

Que la municipalité fasse toute la transparence et nous explique pourquoi, les élus, les parents

d'élèves, l’inspectrice de l’Education Nationale, les enseignants et les riverains n'ont pas été

tenus informés de ces faits datant d'un mois et demi (deux conseils municipaux sans évoquer le

délit).

Que le Conseil Municipal auditionne DeltaVille, entreprise publique en charge de la sécurité des lieux, pour expliquer ce retard d'information, le défaut de surveillance du site sensible, et sa

responsabilité dans le financement de la communication du maire (2).

Les écologistes condamnent fermement les tentatives d’intimidation pour discréditer les parents d’élèves qui ont permis d’informer la communauté éducative tenue à l’écart par la mairie. Le sujet mérite que chacun garde la dignité nécessaire face à ce grave problème de sécurité sanitaire exposant les enfants et les riverains.

Tout doit être mis en oeuvre pour que les coupables soient retrouvés et jugés.

(1) communiqué Aulnay Ecologie - Les Verts du 3 Mai 2013 ; (2) Le Maire a reconnu lors du conseil municipal du 18 avril 2013 que Deltaville avait payé le dispositif des 58 réunions autour de la tablette 3D.

Groupe Local EELV Aulnay-sous-bois

contact@aulnayecologie.fr - Secrétariat : 01 48 79 44 48

Imprimé par nos soins

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 17 Mai 2013

amianteterreJusqu’à quel point les terres déversées le mois dernier sur le site de l’ancienne usine d’amiante du CMMP à Aulnay sont-elles polluées ? Pas encore de réponse à cette question, mais déjà une indication. « Il n’a pas été constaté un niveau anormal de radioactivité sur les terres frauduleusement déposées ». C’est ce qu’indique Jean-Pierre Beckmann. L’ancien maître d’œuvre du chantier de dépollution du terrain du CMMP a effectué mardi des relevés sur place. Le maire PS Gérard Ségura a écrit aux parents d’élèves de l’école du Bourg, voisine du site, afin de leur annoncer la nouvelle. L’élu indique également dans son courrier que d’autres analyses sont en cours, mais que les monticules de terre « présenteraient un niveau de pollution classique qui ne constituerait pas un danger pour l’entourage ».

L’enquête se poursuit pour retrouver le commanditaire de ce dépôt sauvage. Le 6 mai au matin, une noria de camions avait en effet pénétré sur le site fermé et déversé près de 1000 t de terre et gravats, sur un terrain dont la longue dépollution venait tout juste de s’achever. Une partie du site devait prochainement être recouverte d’une chape de béton, pour former un bouclier antipollution.

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 10 Mai 2013

Fait à Aulnay-Sous-Bois, le 6 mai 2013

COMMUNIQUE DU MAIRE

Déversement sauvage de terres sur le site CMMP :

un délit d’une gravité particulière

gerard segura echarpe 02Le portail d’entrée de l’ancienne usine d’amiante a été fracturé à l’aube, début avril, permettant à des camions de se débarrasser à bon compte et en toute illégalité de terres sur le site du CMMP en voie de réaménagement.

Le choix de l’horaire et les quantités déversées montrent que nous avons affaire à des individus bien organisés et conscients de leur forfait. Leur comportement est d’autant plus indigne qu’il prend pour cible un site chargé d’une douloureuse mémoire collective et hautement symbolique de la lutte contre les patrons pollueurs.

Pour ces raisons, j’ai demandé au préfet de la Seine-Saint-Denis, M. Christian Lambert, de déployer des moyens d’investigation exceptionnels afin d’appréhender les auteurs de ce délit que je considère d’une gravité particulière.

J’ai souhaité en outre que le maître d’oeuvre du chantier m’indique, après analyses, si les terres rapportées sont ou non polluées et qu’il prenne en conséquence toutes les mesures de dépollution qui s’avéreraient nécessaires. J’ai également demandé que des dispositions soient prises afin d’empêcher toute nouvelle intrusion.

Je solliciterai auprès de la justice le remboursement de ces nouveaux frais engagés pour la remise en état des lieux, ainsi que des sanctions d’un niveau exemplaire à l’encontre des fautifs.

Gérard SEGURA,

Maire,

Vice-président du Conseil général

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Publié le 9 Mai 2013

amianteterreDes enquêteurs spécialisés ont été saisis pour remonter la piste des camions qui ont déversé des centaines de tonnes de terre et de gravats début avril sur le site tout juste désamianté de l’ex-usine CMMP d’Aulnay-sous-Bois. C’est en tous cas ce qu’a promis au maire PS Gérard Segura le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, lors d’une rencontre entre les deux hommes mardi matin. Selon le cabinet de Gérard Ségura, la mairie a également demandé à la société d’économie mixte Deltaville, en charge du chantier de dépollution, de hâter l’installation de bâches sur les dizaines de monticules de terre déposés sur les deux tiers de la parcelle de 6 000 m2. Il s’agit de limiter les infiltrations. Des analyses vont être menées dans les prochains jours pour déterminer si les matériaux déversés illégalement sont pollués ou non. Les devis sont en cours d’examen. Il faudra donc encore attendre avant l’enlèvement des terres. Enfin, la ville s’apprête à lancer un appel à témoins dès lundi dans son journal municipal Oxygène en direction des voisins du site pour contribuer à faire avancer rapidement l’enquête.

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 7 Mai 2013

A peine dépollué, le site de l’ex-usine d’amiante d’Aulnay a été fracturé et des tonnes de terres y ont été illégalement déversées.

amianteterre.jpg

« C’était il y a un mois : des dizaines de camions ont amené de la terre pendant toute la matinée. Je me suis dit que c’était pour les besoins du chantier, qu’ils allaient la niveler mais depuis… rien. » Comme beaucoup de riverains de l’ex-usine d’amiante d’Aulnay, le Comptoir des matériaux et des matières premières (CMMP), Roger, 80 ans, propriétaire d’un coquet pavillon de l’impasse Trianon, ne s’est pas vraiment inquiété le 6 avril en voyant une noria de camions déverser de la terre sur ce terrain de 6000 m2. Et pourtant, ce matin-là, à l’aube, soit deux mois après la fin d’un chantier de désamiantage qui aura duré quatre ans, le site du CMMP a été victime d’une incroyable opération commando. Dès l’aube, les gonds du portail principal ont été découpés au chalumeau et environ 1000 t de terre mêlée de gravats ont été illégalement déversées sur les deux tiers du terrain. Une parcelle entièrement dépolluée qui était prête à recevoir, avant l’été, une dalle de béton armé devant servir de bouclier antipollution.

Hier, le maire (PS) Gérard Segura a annoncé avoir porté plainte contre X. Ce matin, il profitera de la visite du préfet dans la ville pour lui demander « de déployer des moyens d’investigation exceptionnels afin d’appréhender les auteurs de ce délit d’une gravité particulière ». L’élu a également demandé à Deltaville, la société d’économie mixte en charge du chantier, de procéder à l’analyse des gravats et de les recouvrir de bâches pour prévenir toute infiltration. Son directeur de cabinet évoque une action très organisée d’un possible « patron pollueur ». « On va demander une vraie enquête de voisinage et des visites des chantiers voisins », souligne-t-il. L’amertume est également palpable chez Jean-Pierre Beckman, architecte et maître d’œuvre chargé de la dépollution du site, alerté il y a une dizaine de jours par la ville qui s’interrogeait sur la nature ces dépôts. « Pour moi, c’est quatre ans de travail saboté : ça me reste en travers de la gorge. Car si ces terres ont été déposées là, c’est qu’elles ont été refusées par des décharges donc qu’il y a risque de pollution. Celui qui a fait ça a pignon sur rue : ce n’est pas le travail d’un artisan. »

Pour remonter sa piste, la ville lancera lundi prochain, via le journal municipal, un appel à témoins. Le collectif des riverains et victimes du CMMP l’a précédée la semaine dernière. Son président, Gérard Voide, a reçu depuis cinq témoignages de voisins du site. « Tous évoquent de nombreuses rotations de camions le samedi 6 avril, entre 5 heures et midi. Certains évoquent même une douzaine de camions en file indienne et un homme en train de faire la circulation au milieu de la chaussée. Mais tous ont pensé à une opération légale. » A l’instar du groupe d’opposition Aulnay-Ecologie qui a exprimé sa « sidération », Gérard Voide s’étonne de l’absence du gardiennage du site et du manque d’information de la municipalité jusqu’à hier. Il entend néanmoins s’associer à la plainte de la mairie en se portant partie civile. « Ces dépôts posent un sérieux problème car ils sont à proximité immédiate de la cour de l’école maternelle (NDLR : qui a rouvert le 18 mars). Sans compter les retards pour le chantier et le surcoût. »

Source : Le Parisien

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Publié le 4 Mai 2013

Communiqué de presse des élus Verts Aulnay-Ecologie

Aulnay-sous-Bois, le 3 mai 2013

Toute la transparence doit être faite sur la possible repollution du site du CMMP :

Sidération, tristesse et colère

EELVLes élus écologistes ont appris avec sidération, tristesse et colère, la nouvelle du déversement de milliers de mètres cubes de terre probablement polluée sur le terrain de l'ancienne usine d'amiante1. Une fois de plus nous avons été mis au courant par les associations (via Gérard Voide) dont l'efficacité de la veille citoyenne a encore démontré toute sa pertinence.

De tels agissements sont particulièrement révoltants pour Alain Amédro, ancien adjoint à l'environnement qui a initié en 2008 une dépollution des plus sécurisées de l'usine d'amiante avec sa mise sous bulle et obtenu en 2012 du Conseil Régional 2 millions d'€ pour une dépollution plus exigeante des sols : "Il faut tout mettre en oeuvre pour trouver les coupables. Les pollueurs ne doivent pas faire payer une fois de plus la collectivité. Ces délinquants ont probablement souillé à nouveaux les lieux mais ont surtout déversé leurs déchets au mépris des années de combat pour obtenir un chantier de dépollution exemplaire au nom de la sécurité des habitants et de la mémoire des victimes du site. "

Les écologistes demandent à la municipalité:

· Que les analyses de terre aient lieu au plus vite, même si leur coût est important. La

sécurité des riverains et des enfants de l'école attenante mérite qu'elles soient réalisées de

toute urgence afin de prendre, en cas de besoin, toutes les dispositions nécessaires.

· D'examiner toutes les responsabilités et notamment de ceux chargés de la sécurité des

lieux et qui ont fait preuve d'un défaut de surveillance du terrain. On ne peut imaginer que

la ville n'ait pas pris les dispositions nécessaires pour faire surveiller ce site alors que

d'autres lieux ont fait l'objet de dépôts sauvages précédemment, même si c'est sans

commune mesure.

· Que la municipalité fasse toute la transparence et nous explique pourquoi, les élus (y

compris ceux en charge de la question des victimes du CMMP), les parents d'élèves,

enseignants et riverains n'ont pas été tenus informés de ces faits datant d'un mois et d'une

éventuelle plainte déposée (depuis ces événements, il y a eu deux conseils municipaux qui

auraient pu être un lieu d'information).

Les élus écologistes souhaitent vivement:

· que les services de police mettent tout en oeuvre pour identifier ces délinquants

environnementaux,

· que la justice passe,

· et que toute la transparence sur la nature des terres déversées soit faite.

1Le 6 avril au petit matin, le site du CMMP a été fracturé et plus d'une centaine de rotations de camions ont déversé des terres très probablement polluées sur le terrain.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Amiante

Publié le 4 Mai 2013

Communiqué de Presse

Dossier Comptoir des Minéraux et Matières Premières (CMMP) d'Aulnay : 

« L’échec et la faillite de l’exécutif municipal socialiste animé par Gérard Ségura »

Billel-OUADAH-et-Jean-Louis-BORLOO-UDI-Parti-radicalL’exécutif municipal socialiste animé par Gérard Ségura, si prompt à communiquer pour se valoriser dans l’hebdomadaire "Oxygène", a une nouvelle fois failli sur le dossier Comptoir des Minéraux et Matières Premières (CMMP)…

Rappelons que malgré les vaines promesses du premier édile de notre ville d'Aulnay-sous-Bois, le site du CMMP demeure toujours un site pollué !

Aujourd’hui, vendredi 3 mai 2013, nous apprenons de M. Gérard Voide, responsable du collectif et des associations de riverains et victimes du CMMP, que : « le portail d’entrée du site CMMP a été fracturé et que des camions ont déversé des tonnes de terre (vraisemblablement polluées) sur le blocage de gravier concassé devant recevoir la dalle de béton armée prévue sur toute la surface du site. »

Ces faits gravissimes se seraient déroulés le 6 avril 2013… et nous interpellent sur la diffusion aussi tardive d’une information vitale dans la recherche de la vérité et des auteurs de cette pollution sauvage.

Sur ce dossier du CMMP comme sur beaucoup d’autres (PSA, PLU, gestion municipale…), les simples protestations de l’exécutif socialiste ne suffiront pas à masquer ses faillites…

Billel Ouadah (photo ci-dessus)

www.billelouadah.fr

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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