Publié le 23 Octobre 2014

Des sept départements étudiés par la FNAIM, seule la Seine-Saint-Denis connaît une baisse des prix quasi-générale. Hormis Sevran et Bagnolet, les 38 autres villes du département ont vu le prix de leurs logements diminuer de 2 ou 3 % sur les six derniers mois. « Plus de 30 % des vendeurs en Seine-Saint-Denis déclarent vivre dans de mauvaises conditions », assure le vice-président de la FNAIM du Grand Paris, Pierre-Antoine Ménez, pour expliquer les difficultés de vente dans le département. Un état des lieux proche de celui dressé par les notaires franciliens, qui observaient au deuxième trimestre 2014 une baisse des prix allant de 1,5 à 8,2 % dans neuf des dix villes étudiées. D'après les chiffres de la fédération, c'est d'ailleurs en Seine-Saint-Denis que le prix médian de mise en vente est le plus bas (à 224 033 EUR), derrière l'Essonne (231 628 €) et le Val-d'Oise (245 556 €).

4234995_2.JPGContrairement aux notaires qui ne pointent qu'une « légère tendance baissière » en banlieue, la FNAIM estime que le marché immobilier reste figé dans la grande majorité des villes des départements franciliens. D'après elle, ce sont ainsi plus de 90 % des communes des Yvelines qui ont vu leur prix stagner sur les six derniers mois. Un laps de temps qui aurait tout de même permis aux montants pratiqués à Vélizy-Vilacoublay de flamber de 24 % !

Source : Le Parisien

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Publié dans #Logement

Publié le 23 Octobre 2014

Roms-Paris.jpgIl a convoqué les médias en hâte. Au lendemain de l'évacuation du camp rom des Coquetiers, à Bobigny, le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, a tenu à se justifier et à mettre les choses au clair, hier, alors qu'une partie des Roms concernés ont échoué mardi soir à Paris, où la mairie a dû ouvrir un gymnase.

Mardi après-midi, le bidonville de Bobigny où vivaient depuis plusieurs années 200 à 400 personnes, selon différentes estimations de la préfecture et des associations, a été évacué par les forces de l'ordre. Une expulsion programmée et anticipée par la préfecture, qui expliquait que deux diagnostics sociaux avaient été réalisés. Ainsi une trentaine de familles dont les enfants étaient scolarisés ont obtenu un relogement dans des foyers Adoma. Une dizaine d'autres, dont l'un des parents a un revenu fixe, devait recevoir une proposition de relogement en HLM dans le département. Les autres enfin devaient être hébergées à l'hôtel.

Mais voilà, hier soir, 57 Roumains et Bulgares -- dont 27 enfants -- s'apprêtaient à passer une deuxième nuit dans un gymnase de Paris, à deux pas de la gare du Nord. « Je n'ai plus aucun rôle à jouer, lâche le préfet du 93. Nous avons évacué le camp, pris en charge de nombreuses personnes, dépensé 320 000 € pour le placement de nombreux ménages en foyer, les autres ont le droit de circuler librement. Je ne me sens pas redevable. Et si je n'ai pas de conseil à donner à la Ville de Paris, je ne suis pas certain qu'ouvrir un gymnase soit une solution. » S'il est si cinglant, c'est parce que le bras de fer entre Paris et la préfecture du département s'est intensifié depuis la veille.

RomsRepubliqueLe préfet aurait ainsi reçu un appel musclé de la part du cabinet d'Anne Hidalgo, la maire PS de Paris. Le motif : pas question que la capitale prenne en charge ces Roms venus de Seine-Saint-Denis. Les associations présentes auprès des Roms assuraient hier que Paris maintenait la pression pour obtenir des solutions auprès de la préfecture du département. « Ce serait normal car Paris ne peut pas subir les évacuations de tous les terrains d'Ile-de-France », estime Christophe Louis, directeur de l'association les Enfants du canal. Réponse du préfet de Seine-Saint-Denis : « Cela n'a pas posé problème à la mairie cet été lorsqu'ils ont renvoyé 4 000 biffins de notre côté du périphérique. » Ambiance.

Quoi qu'il arrive, l'avenir des 57 Roms reste encore flou, aucune solution n'ayant été apportée pour les jours prochains. Parmi ces personnes, une femme enceinte de sept mois, un bébé de 3 mois et de nombreux enfants scolarisés notamment à Bobigny. Or, justement, la scolarisation des enfants a poussé la préfecture du département à se mobiliser depuis trois semaines pour trouver des foyers d'accueil aux familles concernées. « Celles qui étaient présentes sur le camp lors des diagnostics sociaux et dont les enfants sont inscrits à l'école ont eu des propositions », assure le préfet délégué à l'égalité des chances, Didier Leschi.

« Tout a été fait bien trop vite », critique Andrea Caizzi, du collectif Romeurope 93. A-t-il pu y avoir des failles dans la préparation ? « Peut-être, reconnaît-on en préfecture. Mais il y a des injustices partout. Il faut faire avec. » En clair : la Ville de Paris n'a plus qu'à gérer le problème.

Source : Le Parisien

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Publié dans #93 Infos

Publié le 22 Octobre 2014

College-Simone-Veil-Aulnay-sous-BoisSur son profil Facebook officiel le Club Badminton d’Aulnay-sous-Bois (CBAB) informe que suite à l’incendie d’un projecteur le gymnase du collège Simone Veil d’Aulnay-sous-Bois est fermé jusqu’à la fin de la semaine.

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Publié dans #Soyons sport.

Publié le 22 Octobre 2014

tn_1347394610_6668.jpgDes journalistes de TF1 sont venus aujourd’hui faire un petit tournage pendant la pause déjeuner au centre de loisirs Fontaine des Près d'Aulnay-sous-Bois. Comme c’est la semaine du goût, le but a été de faire goûter des aliments bio à une dizaine d’enfants du centre âgés de 8 à 10 ans et d’organiser un jury. Ce reportage sera diffusé ce soir dans le journal de 20h. 

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Publié dans #Education

Publié le 22 Octobre 2014

Faut-il élargir la rue Maximilien Robespierre à Aulnay-sous-Bois ? C’est la question que doivent probablement se poser les conducteurs qui empruntent régulièrement cette artère de circulation importante qui relie notamment le quartier Vieux-Pays aux secteurs nord de la commune ( Savigny, Mitry, Gros Saule, Rose des Vents).

Outre la limite de 30 km/h jamais respectée la plupart du temps, cette route offre un spectacle permanent entre les bus qui se croisent, les automobilistes qui s’arrêtent au milieu de la chaussée pour aller acheter un paquet de cigarettes au bar-tabac qui fait l’angle avec la rue Legendre, sans oublier les pompiers obligés de s’improviser agents de circulation en pleine intervention.

Cette fois-ci le show était assuré par un bus et un camion-citerne créant une jolie pagaille tristement habituelle dans cette partie de la ville malheureusement. L’occasion peut-être de rappeler qu’avant de densifier en construisant des logements et donc d’attirer toujours plus d’habitants faut-il songer à réfléchir si les infrastructures (voies de circulation, équipements…) suivent le rythme pour assurer un minimum de qualité de vie…

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Publié dans #Transports

Publié le 22 Octobre 2014

Abou.jpgÀ la sortie de l'avant-première, lundi, à Paris, son sourire avenant efface d'emblée le rictus effrayant sous lequel on l'a vu apparaître à l'écran. Dans le film « Bande de filles », de Céline Sciamma, qui sort aujourd'hui en salles, Djibril Gueye est Abou, un féroce caïd de cité qui s'intéresse à la jeune Marieme (Karidja Touré). « Ce n'est pas une racaille des bas-fonds, un cliché de plus sur les cités, mais un beau méchant, à la Al Pacino », juge le comédien. Son personnage règne sur ses troupes par la terreur. Djibril, lui, a plutôt « joué les nounous » auprès des quatre jeunes comédiennes qui tiennent les rôles principaux : « Pendant le tournage, on était tous logés dans un grand appartement à Bagnolet. Je m'occupais d'elles, un peu comme de mes petites sœurs ». « On a tissé un super lien, confirme Karidja Touré. C'est lui qui nous a fait connaître les ficelles du métier ! »

Des ficelles que Djibril a lui-même appris sur le tas. Rien ne prédestinait ce « métis sénégalo-italien », qui a grandi à la cité de l'Europe à Aulnay dans la même tour que le rappeur Sefyu, à embrasser une carrière de comédien. Comme Karidja ou la Bagnoletaise Mariétou Touré (qui campe l'une des héroïnes, Fily), repérées à la Foire du Trône, Djibril a rencontré le cinéma... dans la rue.


« J'avais quinze ans, je me baladais sur les Champs-Elysées, et on m'a proposé de passer un casting. C'est comme ça que j'ai débuté, dans la série Brigade de mineurs sur M 6 », raconte le trentenaire, qui a ensuite connu une longue traversée du désert. « J'ai décidé de reprendre il y a cinq ans, j'ai fait les choses sérieusement. J'ai pris un agent, des cours de théâtre... ».

De petits rôles en petits rôles, de séries en courts-métrages, Djibril s'est frayé un petit chemin dans le monde du cinéma. On l'apercevra bientôt dans plusieurs longs-métrages : « Tout, tout de suite » de Richard Berry, sur l'affaire Ilan Halimi, mais aussi « Le Père Noël », comédie d'Alexandre Coffre avec Tahar Rahim, ou encore « Après la bataille », de Simon Leclère.

Il confesse que le propos du film de Céline Sciamma l'a d'abord heurté. « En lisant le scénario, puis en découvrant le film, je me suis dit : c'est trop cliché... Quelle image donne-t-on des hommes, de la famille des cités ? », se souvient-il. C'est au fil des avant-premières qu'il a changé d'avis : « J'ai beaucoup discuté lors d'avant-premières, avec des militantes, noires ou blanches. En tant que mec, plutôt dominant dans mon quartier, je n'avais jamais eu de problème. Il faut prendre du recul pour admettre qu'une autre réalité existe. Et ce n'est pas une question de couleur de peau ou de religion, mais une question de conditions de vie ».

Source : Le Parisien

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Publié dans #Culture

Publié le 22 Octobre 2014

Malgré l’approche de l’hiver, le stade Vélodrome devrait être en ébullition ce dimanche 26 octobre 2014 à 14h30. En effet, dans le cadre du 6ème tour de coupe de France de football, le CSL Aulnay-sous-Bois sera opposé au Red Star F.C. Les Aulnaysiens ne sont clairement pas favoris puisque si le CSL évolue en Division Supérieur Régionale (CSR), le Red Star joue les premiers rôles en National aux portes de la ligue 2. Néanmoins tous les espoirs sont permis avant le match car il arrive souvent dans cette compétition que le favori morde la poussière face à un club réputé plus petit. A vos pronostics donc !

Pour mémoire, le CSL Aulnay était sorti de la coupe de France au 7ème tour en 2012 face aux normands de Mondeville (0-2) et au 6ème tour en 2011 aux penalties face à Versailles (6-7)

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Publié dans #Soyons sport.

Publié le 22 Octobre 2014

Montant de l'enveloppe : 12,7 M€. C'est ce que le Parlement européen souhaite verser pour « apporter un soutien aux travailleurs licenciés » du groupe automobile PSA. Les députés de Strasbourg ont voté en ce sens hier. Mais la décision doit encore être validée par le Conseil européen (représentant les gouvernements), pour que la somme, puisée dans le Fonds d'ajustement à la mondialisation (FEM), soient débloqués, dans un délai de quinze jours.  

Que recouvre exactement la notion d' « aide » ? Les fonds ne seraient pas injectés dans des actions à venir, en faveur de la formation d'anciens salariés encore sur la touche. Les 12 M€, gérés par la Délégation générale à l'emploi (DGEFP) dépendante du ministère du Travail, doivent couvrir une partie des dépenses déjà engagées en faveur du reclassement de 2 357 salariés des usines PSA de Rennes (Ille-et-Vilaine) et d'Aulnay-sous-Bois, touchées en 2012 par un plan social.

Plusieurs milliers de postes supprimés depuis 2012

Un porte-parole du groupe le confirme : « C'est une demande que nous avions présentée en septembre 2012, pour financer un programme de reclassement de qualité. » Il s'agit notamment des « pôles de mobilité professionnelle » qui avaient ouvert au sein des usines, mais aussi de l'emploi de conseillers chargés d'aider les salariés dans l'élaboration de leurs projets, ou encore des ateliers thématiques, formations diverses dispensées dès la mise en oeuvre du plan social en mai 2013. Entre 2012 et 2014, ce sont près de 11 000 postes qui ont été supprimés au sein du groupe PSA, dont 3 000 rien qu'à l'usine d'Aulnay, désormais fermée et en cours de démolition.

L'annonce fait grincer des dents du côté de la CGT : « On verse à nouveau des millions à PSA, qui avait promis un plan social exemplaire. On est très loin du compte », peste le délégué syndical Philippe Julien, évoquant de nombreux anciens aujourd'hui sans travail.

Source : Le Parisien

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Publié dans #Emploi

Publié le 22 Octobre 2014

RomsRepublique.jpgUne cinquantaine de personnes, dont de nombreux jeunes enfants, se sont installés hier après-midi place de la République à Paris. Accompagnés par de nombreuses associations, elles ont interpellé le préfet de la capitale pour obtenir un hébergement d’urgence.

Ces réfugiés ont en effet été évacués du camp des Coquetiers à Bobigny.

Si une trentaine de familles ont été relogées dans des foyers Adoma (ex-Sonacotra) par le biais de la préfecture de Seine-Saint-Denis, une cinquantaine de personnes restaient sans solution d’hébergement. 

Le campement de Seine-Saint-Denis comptait entre 200 et 400 occupants.

Source : LeParisien.fr

 

 

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Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 21 Octobre 2014

Non, non il ne s’agit pas du nouveau modèle de la PS4 ou de la Xbox One. Cette petite boite est en réalité un piège à rats. Les rongeurs sont censés s’y introduire, ingurgiter un poison qui se transmet ensuite aux autres membres de l’espèce.

aulnay-deratisation.jpgAinsi, comme c’est le cas depuis quelques années déjà, la ville d’Aulnay-sous-Bois lance une campagne de dératisation à l’échelle intercommunale. Les réseaux, les espaces publics, le patrimoine des bailleurs sont traités de façon simultanée.

Pour plus d’efficacité, les villes situées à proximité d’Aulnay-sous-Bois sont associées à ce processus et conviées à traiter leur territoire à la même période.

Nous laissons bien entendu toute latitude à nos lectrices et lecteurs pour témoigner de ce fléau s’ils y sont confrontés dans leur quartier. 

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Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 21 Octobre 2014

Une fidèle lectrice d’Aulnaylibre ! nous a envoyé ce joli cliché automnal de la mairie d’Aulnay-sous-Bois qui semble avoir revêtu les couleurs d’Halloween si on en juge par le nombre important de citrouilles présentes sur le parvis.

mairie-halloween.jpg

Et oui, il est vrai que le vendredi 31 octobre n’est pas si loin. Les rues de la commune devraient donc résonner du rire des enfants déguisés et lancés dans une course effrénée aux bonbons.  Alors Trick or Treat ? A vous de choisir ! 

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Publié dans #Fêtes et Cérémonies

Publié le 21 Octobre 2014

Si Gérard Ségura et son exécutif municipal ont quitté la mairie d’Aulnay-sous-Bois depuis début avril 2014, les constructions impulsées sous leur mandature continuent à sortir de terre. Du nord au sud. Ainsi, nous évoquions récemment dans nos colonnes l’abominable aménagement des ilots Sisley et Delacroix qui sont sur le point d’enclaver totalement le secteur de la Rose des Vents le long de la RN2. Ces nouveaux immeubles sont de fait en totale contradiction avec l’un des objectifs fondamental du Plan de Rénovation Urbaine (PRU) qui était d’ouvrir ce quartier au reste de la ville.

Au sud de la voie ferrée ce n’est guère mieux. Regardez plutôt ci-dessus le tout nouveau bébé de béton, du nom de Villa Alexandra, sur le point d’être livré au 46 route de Bondy à Aulnay-sous-Bois à proximité du réputé restaurant l’Escargot. C’est un véritable monstre ! Outre l’étroitesse de la voie de circulation qui empêche tout recul, la hauteur du bâtiment donne littéralement le tournis. Après le centre-gare nord, voici donc un nouvel exemple des ravages de la densification à tout prix, marque de fabrique Ségurienne s’il en est, qui ont considérablement défiguré notre commune depuis 2008.

Espérons que la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) initiée par la nouvelle majorité stoppe le massacre et permette d’envisager la ville autrement…

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Publié dans #Urbanisme

Publié le 21 Octobre 2014

MEIFEUne partie des subventions publiques accordées à la maison de l'emploi (Meife) a-t-elle été détournée ? Y avait-il entente entre un ou plusieurs responsables de la structure et des organismes de formation extérieurs ? A qui auraient profité ces manœuvres ? Ces questions sont au cœur de l'enquête préliminaire ouverte en mai 2012. Une enquête toujours en cours, indique le parquet de Bobigny. Retour en arrière.

En 2011, le malaise des salariés... Exprimant leur mal-être au travail, des salariés s'adressent au maire PS, Gérard Ségura, en 2011. « Cela fait dix jours que des publics agressifs viennent dans notre structure et s'introduisent à l'étage pour menacer la direction. Il s'agit de jeunes parfois non-inscrits à qui, selon leurs dires, des formations ont été promises par notre directeur d'exploitation », indique un message. L'édile reçoit les salariés à la mairie : « Il était alors difficile de faire la part des choses, la Meife a toujours connu de grandes tensions internes et des clans », estime Gérard Ségura, qui assure avoir demandé à son premier adjoint, Abdel Benjana, qui présidait la structure, de mener une enquête interne.

... et deux audits sévères. Plus tangibles, deux audits réalisés au cours de l'année 2011 pointent plusieurs irrégularités. Un rapport provisoire, réalisé pour le compte du conseil régional, l'un des bailleurs de fonds de la maison de l'emploi, est remis en juillet 2011. Il souligne, pour la période 2008-2009, des décalages entre ce qui est déclaré à la région et la réalité. En présentant un nombre « gonflé » de jeunes suivis, la mission locale aurait alors perçu une subvention plus importante que ce à quoi elle avait droit. Un second audit, réalisé cette fois par un cabinet d'experts-comptables, est plus sévère. « De tels manquements pourraient être interprétés comme présentant des caractéristiques de détournement organisé », conclut l'expert, qui a épluché les listings de participants à des formations de 2008 à 2011. Il y décèle nombre de bizarreries : une même signature pour des stagiaires différents, des noms inconnus ajoutés de façon manuscrite. Il évalue alors le montant de « paiements qui pourraient être considérés comme indus » à 417 691 €, auquel s'ajoutent 291 532 € déboursés malgré les dysfonctionnements, avec un bon à payer presque toujours signé par Nasser O., directeur général par intérim de la structure en 2009, puis directeur d'exploitation à partir de 2010.

En 2012, enquête et perquisition. La crise prend de l'ampleur début 2012. Un tract du syndicat SUD dénonce une « utilisation abusive des fonds » à la maison de l'emploi. Gérard Ségura dépose une plainte, et est désigné président de la structure en mars. En mai, le parquet de Bobigny ordonne l'ouverture d'une enquête préliminaire. Le 3 juillet, les enquêteurs de la brigade financière perquisitionnent le domicile de Nasser O., les locaux de la Meife et des bureaux à la mairie.

En 2013, la valse des responsables. Dans un climat encore lourd, la directrice générale de la Meife est mutée à la Semad en 2013, société d'économie mixte en charge de la gestion des locaux. Un nouveau directeur arrive en septembre. Gérard Ségura cède son fauteuil de président à une élue (PRG) de son équipe, Karine Fougeray. Celle-ci aura la charge de signer le chèque de départ du directeur d'exploitation Nasser O. qui avait également un mandat de délégué du personnel. Il est licencié fin décembre pour motif économique. Personne, parmi le personnel de la Meife ou les élus ne semble avoir gardé son numéro de téléphone. Pour le questionner, il faut donc aller sonner chez lui. Sur le pas de sa porte, l'homme indique qu'il ne répondra pas, ayant coupé tous les ponts avec cette structure où il travaillait depuis sa création.

Source : Le Parisien

 

 

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Publié dans #Emploi

Publié le 21 Octobre 2014

MEIFE.jpg« On m'a coupé la tête », lâche-t-elle d'une voix tremblante au lendemain de sa mise à pied. Marie-Anne Cabanier, la directrice financière de la maison de l'emploi, de l'insertion, de la formation et de l'entreprise (Meife) d'Aulnay devrait être fixée sur son sort dans les jours qui viennent.

La cadre de 56 ans est menacée de licenciement. Le couperet est tombé de façon spectaculaire, le 10 septembre, sur ordre de l'adjoint au maire 
UMP Franck Cannarozzo, président de la structure. Pour avoir, semble-t-il, détenu de façon irrégulière les clés d'un local de vidéosurveillance, Marie-Anne Cabanier a été raccompagnée manu militari à sa voiture par un agent de sécurité qui a fouillé son sac à main avant de la laisser partir.

Message d'apaisement du maire UMP

La brutalité de la scène contraste avec le message d'apaisement distillé par la nouvelle municipalité. Le 18 septembre se tenait un séminaire de travail au parfum de thérapie de groupe, avec une psychosociologue. En préambule, le maire UMP présentait aux employés de la Meife leur « nouveau patron », Sébastien Aubry, directeur général adjoint, un ancien de la structure (2002-2006). Devant 25 salariés, Bruno Beschizza lâchait alors : « C'est comme la fermeture de l'usine PSA. Après un drame, soit on geint, soit on reconstruit. »

C'est plutôt un interminable psychodrame que les salariés de la Meife ont le sentiment de vivre depuis des années. L'association, créée en 2001 à la lisière de la cité de la Rose-des-Vents, était censée promouvoir l'emploi et l'entreprise et aider à l'insertion des chômeurs. Elle fut même la première maison de l'emploi labellisée de France... Puis elle s'est embourbée. Les dotations de l'Etat ont diminué, les effectifs aussi, dans un quartier pourtant particulièrement frappé par la crise.

Mais un autre mal a rongé la maison de l'intérieur, qui intéresse la justice. Depuis mai 2012, une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Bobigny, suit son cours. Elle se fonde sur de sérieux soupçons de harcèlement et de détournement des fonds. Depuis, les langues se délient un peu, toujours anonymement. Et décrivent un climat tendu, irrespirable. Le point d'orgue semble avoir été atteint dans les années 2010-2011, avec l'irruption de visiteurs agressifs, des pneus crevés, des menaces et plaintes croisées entre salariés, responsables, élus... La Meife vivote au gré des départs de ses responsables. L'ancien directeur d'exploitation a été licencié pour motif économique fin 2013. Son successeur, arrivé il y a un an, est en congé depuis des mois pour inaptitude. Marie-Anne Cabanier, qui avait été embauchée en 2009, sous l'ancienne mandature PS, s'était portée candidate cet été pour diriger la Meife. Avant d'être donc, aujourd'hui, sous la menace d'un licenciement. La nouvelle municipalité assure qu'elle ne se livre pas à une chasse aux sorcières.

Source : Le Parisien

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Publié dans #Emploi

Publié le 21 Octobre 2014

La prochaine exposition de l’Office de Tourisme accueillera Isabelle Cobos-Forster, artiste Aulnaysienne, qui présentera son travail au travers de ses collages, encres et techniques mixtes jusqu’au 20 novembre 2014.

 Le vernissage aura lieu lundi 27 octobre à partir de 18h30.

cobos-forster_central.jpg.jpg

Source : site internet de la ville d’Aulnay-sous-Bois

 

 

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Publié dans #Culture

Publié le 20 Octobre 2014

S’il y a un endroit à éviter aux heures de pointe pour les automobilistes il s’agit bien du rond-point de l’Europe à Aulnay-sous-Bois ! Au fil des années les flux de circulation convergeant vers ce pôle routier de centralité de la partie nord de notre commune n’ont cessé d’augmenter. Il faut dire que question véhicules les chiffres locaux donnent parfois le tournis.

Ainsi, en 2010 en plein processus Agenda 21, nous apprenions qu’il y avait 38 000 véhicules à Aulnay-sous-Bois et que ce nombre était en croissance d’1% chaque année. Le parc automobile s’est quant à lui étoffé de 5000 voitures supplémentaires entre 1993 et 2009 soit l’équivalent de la superficie de 11 terrains de football.

Si l’on songe que, dans le même temps, certains axes routiers de la ville n’ont pas changé depuis 1930, il n’est pas étonnant dès lors d’avoir de plus en plus de difficultés à circuler. A ce titre, le rond-point de l’Europe est donc devenu au fil du temps un véritable goulot d’étranglement. D’autant plus que les conducteurs pressés et rapidement énervés finissent par ne plus respecter les feux de signalisation ce qui n’arrange pas la situation.

D’où cette question : il est peut-être temps de penser sérieusement à la société de l’après-voiture, non ?

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Transports

Publié le 20 Octobre 2014

dahlia.jpg

Une fidèle lectrice d’Aulnaylibre nous a envoyé la photo d’un autre de « nos » dahlias. Une nouvelle victoire sur la suppression du  C.O.S. !

Et vous ?  Pouvez-vous témoigner ? Envoyez-nous vos photos.

La rédaction

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Environnement

Publié le 20 Octobre 2014

fauxpoliciers.jpgUne femme de 93 ans s'est fait dérober 14.000 euros hier par trois malfaiteurs qui s'étaient introduits à son domicile en se faisant passer pour des policiers à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.

Les trois voleurs se sont présentés à l'entrée de son appartement hier matin avec une fausse carte de réquisition. "Ils ont prétendu effectuer des vérifications après une série de cambriolages dans le quartier", a raconté cette source.

La nonagénaire a alors ouvert sa porte, laissant les trois malfaiteurs fouiller de fond en comble l'appartement, où se trouvait une enveloppe remplie d'argent en espèces. "Cette enveloppe contenait 14.000 euros. Ils sont partis avec", a précisé la source policière.
Une enquête pour "vol par fausse qualité" a été confiée au commissariat d'Aulnay-sous-Bois.

Source : http://www.lefigaro.fr/

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Publié dans #Sécurité publique

Publié le 20 Octobre 2014

Dans le cadre de ses échanges républicains, l’UAM-93 a eu le plaisir de recevoir le jeudi 9 octobre 2014, Mr François Fillon, ancien Premier Ministre.

henniche_fillon.jpg

Les questions d’actualité et l’avenir de notre pays étaient au centre de cette rencontre, bien sûr un intérêt particulier a été donné à l’islamophobie et les attentes des musulmans de France.

L’ancien Premier Ministre était accompagné du Sénateur-maire Mr Philippe Dallier et de Mr Fayçal Menia élu d’Aubervilliers.

Source article image et vidéo : http://www.uam93.com/

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Publié dans #93 Infos

Publié le 20 Octobre 2014

potelets.pngPresque novembre…

Le potelet nouveau est arrivé… et il s’est bien lâché….et il fleurit!  Contrairement à ses frères déjà en faction dans le souterrain de la gare. Et il nous fait de beaux clins d’œil. Heureusement qu’il y en a un de sérieux dans l’équipe.  Ça doit être le chef !

Anne-Marie

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Rédigé par Anne-Marie

Publié dans #Environnement

Publié le 20 Octobre 2014

Camelinat1854La polémique a dépassé les frontières de la commune d'Aulnay. Le changement de nom de la place Camélinat, situé dans le sud de la ville, émeut l'ancien maire PS d'Aubervilliers. Jacques Salvator a exprimé son soutien aux habitants et aux élus qui se sont mobilisés pour le maintien de ce patronyme dans la toponymie locale. Zéphyrin Camélinat, figure de la Commune de Paris en 1871, fut également « un militant socialiste », rappelle Jacques Salvator. Il fut aussi le premier candidat communiste à la présidentielle de 1924. Jeudi dernier, le conseil municipal d'Aulnay, présidé par l'UMP Bruno Beschizza, a voté pour que la place soit rebaptisée du nom de Jean-Claude Abrioux, ex-maire et député de droite, décédé en 2011. Les élus d'opposition PC et PS avaient pourtant exprimé leur désaccord.

Source : Le Parisien

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Conseil municipal

Publié le 20 Octobre 2014

Jacques-CHAUSSAT_V.jpgCertaines personnes se réclamant du Parti Radical, proclament ici et là, le soutien des radicaux de Seine-Saint-Denis à un candidat qualifié pour le second tour des élections pour la présidence de l'UDI.

Elles n'en n'ont ni la compétence ni le pouvoir. Il est même inquiétant que les valeurs radicales soient bafouées par de tels personnages au parcours souvent sinueux et opportuniste.

Je confirme donc que le président du Parti Radical, Laurent Hénart, a expressément demandé à tous les radicaux de ne pas se prononcer sur leur choix pour le second tour avant la réunion du comité exécutif, dont je fais partie.

J'invite donc tous les radicaux de Seine-Saint-Denis à respecter cette demande et à ne pas se laisser influencer par des manœuvres politiciennes de quelques "marginaux" de la politique.

Jacques CHAUSSAT

Président du Parti Radical de Seine-Saint-Denis

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Publié dans #Communiqués

Publié le 19 Octobre 2014

Roms-Bobigny.jpg« Le campement rom des Coquetiers sous le coup d'une expulsion est un cas emblématique en région parisienne, parce qu'il abrite des familles qui ont cherché à s'intégrer et dont les enfants sont scolarisés », regrette Geneviève Garrigos. La présidente d'Amnesty International France s'est rendue hier matin au coeur de ce bidonville de 200 personnes. Situé à quelques centaines de mètres de la mairie, le terrain devrait être évacué mardi selon l'information qui revenait sans cesse sur place.

« On estime qu'il y a une cinquantaine de familles qui n'ont aucune proposition de relogement », ajoute Geneviève Garrigos, avant de placarder une grande affiche intitulée « pour le respect des droits et de la dignité des occupants des terrains ». Cette charte a été présentée mercredi dernier, à
Paris, par plusieurs organisations défendant les mal-logés et les droits de l'Homme.

« Il y a beaucoup d'enfants, souligne un Rom, parlant au nom de la petite communauté. Comment va-t-on faire à la rue ? Nous, les adultes, on peut se passer de manger un jour ou deux de suite, mais pas les enfants. »

Demain, à 10 heures, un rassemblement de soutien est prévu devant la préfecture, à Bobigny. Ce camp a connu un drame le 12 février, où une fillette de 8 ans est morte dans l'
incendie d'un baraquement.

Source : Le Parisien

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Publié dans #93 Infos

Publié le 19 Octobre 2014

Le temple de Whopper, le hamburger emblématique de la marque américaine, a trouvé ses fans. Dernière étape en date du grand come-back hexagonal de la chaîne Burger King, l'ouverture en grande pompe, hier, de ce qui sera désormais le vaisseau amiral français de la marque, au 78, avenue du Général-Leclerc, dans le quartier Alésia (XIVe). Sur 1 000 m², 250 places assises, un décor de pierres apparentes et de bois, deux cuisines, et même un centre de formation pour les employés de la chaîne...

Devant les portes, une foule assez conséquente, bien que sans rapport avec la marée humaine qui avait déferlé au restaurant de la gare Saint-Lazare (VIIIe), au mois de décembre, lorsque Burger King revenait pour la première fois en France après seize ans d'absence.

« Pour un Whopper, on ferait des kilomètres, rigole un groupe de lycéens. C'est le meilleur. Le goût n'a rien à voir ». Après Saint-Lazare, et la Villette (XIXe), l'été dernier, Burger King revient en force à Paris avec cette fois, l'un des plus grands restaurants d'Europe, qui se veut, de plus, une vraie vitrine de l'innovation. La marque compte déjà dix enseignes en France.

Source article : Le Parisien / Vidéo d’illustration : Aulnaylibre !

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Publié dans #Commerce

Publié le 18 Octobre 2014

Bande-de-filles.jpgCéline Sciamma et ses actrices ont présenté «Bande de filles» à Saint-Denis, Aulnay ou Rosny, à la rencontre d’un public soucieux de l’image que leur renvoyait le film.

Au Festival de Cannes, Bande de filles de Céline Sciamma a reçu les louanges de la critique et des spectateurs. Mais ce soir, c’est avec l’appréhension d’un débutant que le film s’expose en avant-première devant le public de Seine-Saint-Denis : un nouveau test. Ici plus qu’ailleurs, l’histoire de Marieme, 16 ans, gamine de cité qui se cherche, rigole, danse, pleure avec sa bande de copines trouve une résonance. Elle attise la curiosité comme la peur du cliché. Et l’espoir de trouver un bout de soit sur grand écran.

Pourquoi ? 1) Parce que les films tournés en banlieue ne sont pas toujours une réussite aux yeux des concernés. Il existe tout de même des classiques : la Haine, de Mathieu Kassovitz, est toujours gravé dans les mémoires. 2) «Une petite bourgeoise» au milieu des tours avec une caméra, c’est toujours suspect. 3) Quatre filles d’une cité à l’écran, c’est presque une nouveauté.

«Quatre Fatou». En 2004, Abdedellatif Kechiche, avec l’Esquive, avait mis un peu de féminité en banlieue avec justesse. Mais on a cette impression bizarre que la cité appartient aux lascars sur grand écran. A l’entrée du cinéma Gaumont à Saint-Denis, le public est clairsemé. Seulement une quarantaine d’âmes. Des filles surtout. Un jeune couple, en pleine négociation : Ibrahim penche pour Sex Tape, Binta pour le film de Sciamma. Nike aux pieds et cuir sur les épaules, il argumente : «On ne va pas aller voir un film avec quatre Fatou alors qu’il y en a pleins en bas de la maison.» Air Jordan et sweat à capuche, elle lui jette un regard féroce et achète deux billets pour Bande de filles. Céline Sciamma, accompagnée de Karidja Touré (Marieme) et d’Assa Sylla (Lady), déboule avec dix minutes de retard pour lancer le film. Mariétou Touré (Fily) rejoindra les filles en cours de soirée. La quatrième, Lindsay Karamoh (Adiatou), est absente ce soir. La jeune actrice a accouché il y a quelques semaines.

L’échange avec le public est rapide. Juste le temps pour la réalisatrice de souhaiter une bonne séance et de s’échapper à bord d’un taxi sept places, porte coulissante, façon l’Agence tous risques en banlieue Nord. Les filles resteront à peine plus longtemps à l’UGC d’Aulnay-sous-Bois. Juste le temps pour Karidja Touré d’expliquer qu’elle a été repérée alors qu’elle se baladait à la Foire du trône et Assa Sylla, du côté de Châtelet-les Halles. Et de voir les premières minutes du film. Une scène superbe : des filles qui jouent au football américain sans un mot, au ralenti avec la beauté des mouvements et des regards planqués derrière les casques.

«C’est quoi la morale?» La bande débarque à l’UGC de Rosny-sous-Bois, un des plus grands cinémas d’Ile de France, pour un débat après le film. Mariétou Touré est déjà sur place. Les filles s’installent dans un coin du hall qui leur est réservé, dégustant le cocktail en attendant la fin de la projection. De la coiffure à la semelle, le look est soigné. Elles sont belles, les filles de Sciamma. Elles occupent l’espace, parlent fort, rigolent, chahutent, multiplient les selfies : les regards extérieurs ne les effleurent pas. Par moments, on a le sentiment de vivre des bouts du film. La même énergie.

bandedefille.jpgLa séance se termine. La réalisatrice et ses actrices pénètrent dans la salle, pleine, sous les applaudissements. Quelques spectatrices se lèvent. Céline Sciamma fait un pas en avant : «Avec ce film j’ai voulu arpenter l’espace. Je ne trouvais rien de plus intéressant en France aujourd’hui que de regarder ces filles que je croisais tous les jours dans la rue. Je voulais leur parler, apprendre à les connaître.» Le micro tourne dans le public, compliments et interrogations s’enchaînent. «Le film est très bien, bravo, mais c’est quoi la morale de l’histoire ?» s’interroge une jeune femme, la trentaine. Sciamma se lance : «Y a pas de morale de l’histoire. La fin peut paraître étrange mais tout peut arriver, elle laisse place à un tas de choses.» Karidja Touré : «Dans le cinéma comme dans la vie, on rencontre des bonnes comme des mauvaises personnes qui nous permettent de nous construire. C’est un peu ça la morale.» Un jeune homme avoue : «Ce n’est pas le genre de film que je viens voir en tant normal, mais ma copine m’a poussé à venir, donc je la remercie.» Il a une question pour les actrices : «Est-ce que vous assumez votre rôle, celui de jeunes filles de banlieue ?» Cela revient souvent. Réponse de Karidja : «A la base, c’est un film. Et tu n’es pas obligé de venir de banlieue pour vivre cette vie. Ce film s’adresse à tout le monde, à toutes les filles. Des fois, les gens viennent me dire après des projections : "C’est vrai que ça se passe comme ça en banlieue ?" Je sais même pas quoi répondre, parce que moi-même je ne suis pas de banlieue.»

«Pouvoir». Un peu plus tard, une institutrice en Seine-Saint-Denis : «Vos films parlent souvent de genre Madame Sciamma. Qu’est ce que vous avez voulu dire dans ce film lorsque Marieme cache ses formes ? Parce qu’on sait que dans les cités, les filles cachent leurs formes pour éviter de se faire traiter de putes par les garçons.» La question ne paraît pas surprendre la réalisatrice qui prend un air grave : «Les misogynes sont partout. Les cités sont un territoire où les règles du jeu sont plus visibles, mais elles existent partout, dans tous les milieux. Les règles du jeu sont faites pour être détournées. Et il ne faut pas oublier que ce n’est pas le garçon qui est violent, mais celui qui a le pouvoir. Et les filles peuvent avoir le pouvoir.»

23 heures. La soirée touche à sa fin. Dans le hall du cinéma, les filles posent avec les spectateurs et discutent. On assiste à une scène qui aurait pu être à l’écran : trois filles noires d’une vingtaine d’années alpaguent les actrices. «Franchement, j’ai eu l’impression de voir un film sur les filles de la gare du Nord. C’est à cause de ce genre de film qu’on passe sur Envoyé spécial ou BFM TV. On voit jamais de film positif sur la banlieue.» La critique passe mal. D’un ton sec, Assa Sylla reprend son rôle de chef de bande, qu’elle joue dans le film : «Franchement, je suis archi-fière d’avoir fait ce film. On ment à personne. Par exemple, les bagarres entre filles existent vraiment. Mais nous les Noirs, on se critique toujours entre nous, on se rabaisse, s’écrase alors qu’on devrait s’aider.» Puis, elle s’adoucit et conclut en jouant sur les sentiments : «Les filles, il faut nous aider, on doit être solidaires entre nous. Il faut parler du film autour de vous en bien.»

Rêver. Le plaidoyer fonctionne, pour le moment. Toutes se regroupent pour ne faire qu’une bande et posent pour immortaliser ce moment. Un de plus pour les actrices en attendant la sortie du film, mercredi, pour continuer à rêver. Ou rentrer dans le rang.

Source : Rachid Laïreche sur ext.liberation.fr / Photo : Mathieu Zazzo

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