Amnesty International soutient les Roms de Bobigny
Publié le 19 Octobre 2014
« Le campement rom des Coquetiers sous le coup d'une expulsion est un cas emblématique en région parisienne, parce qu'il abrite des familles qui ont cherché à s'intégrer et dont les enfants sont scolarisés », regrette Geneviève Garrigos. La présidente d'Amnesty International France s'est rendue hier matin au coeur de ce bidonville de 200 personnes. Situé à quelques centaines de mètres de la mairie, le terrain devrait être évacué mardi selon l'information qui revenait sans cesse sur place.
« On estime qu'il y a une cinquantaine de familles qui n'ont aucune proposition de relogement », ajoute Geneviève Garrigos, avant de placarder une grande affiche intitulée « pour le respect des droits et de la dignité des occupants des terrains ». Cette charte a été présentée mercredi dernier, à Paris, par plusieurs organisations défendant les mal-logés et les droits de l'Homme.
« Il y a beaucoup d'enfants, souligne un Rom, parlant au nom de la petite communauté. Comment va-t-on faire à la rue ? Nous, les adultes, on peut se passer de manger un jour ou deux de suite, mais pas les enfants. »
Demain, à 10 heures, un rassemblement de soutien est prévu devant la préfecture, à Bobigny. Ce camp a connu un drame le 12 février, où une fillette de 8 ans est morte dans l'incendie d'un baraquement.
Source : Le Parisien