10 mois seulement et plus des deux tiers des Français n’ont déjà plus confiance en François Hollande ! Le contraire eût été étonnant… Tout cela était, hélas, par trop prévisible ! A force de raconter des fadaises, de débiter des sornettes, de stigmatiser les uns ou les autres et surtout les créateurs de richesses, le roi s’aperçoit qu’il est nu ! L’énarque est perdu dans son château et n’a plus de prise sur rien…Il dit vouloir rassembler et ne fait que diviser. En attendant la société souffre et se crispe. Rien de surprenant à tout cela.
Tout était de la faute de son prédécesseur, disait-il ! A force de nier la crise et surtout d’en ignorer les ressorts profonds, celle-ci lui revient en boomerang. D’autant que toutes les annonces ou décisions prises depuis le mois de mai dernier, n’ont fait qu’aggraver les choses ! Dans une société ouverte, les innovateurs, les entrepreneurs, et plus généralement tous les agents économiques doivent être encouragés et accompagnés. Au lieu de cela, c’est tout le contraire qui s’est produit ! Les entrepreneurs sont découragés, les épargnants sont déboussolés, les salariés sont moroses. Ceux qui sont les plus jeunes ou les plus dynamiques songent à partir.
Pourquoi tout cela ?
Tout simplement, parce que toute société, et l’économie qui l’accompagne, est d’abord et surtout une affaire de psychologie ! Et donc de confiance et de mesure. Encourager l’effort, l’initiative et le risque au lieu de les décourager ! Faire confiance aux acteurs économiques qui sont les vrais créateurs de richesses au lieu d’instaurer un climat de défiance. Leur demander une juste contribution, mais sans les spolier du juste fruit de leur effort, ni les stigmatiser ! C’est à croire que l’ENA n’enseigne pas tout cela ou que tout ce qui est évident pour l’artisan, le commerçant, le chef d’entreprise et plus généralement tout acteur économique ayant quelque responsabilité échappe à tous ces technocrates, bureaucrates ou politiciens dont a toujours fait partie F. Hollande. Lequel n’a, d’ailleurs, jamais reçu d’autre paye que celle résultant de nos impôts !
Car, que voit-on aujourd’hui ?
Le pouvoir d’achat des salariés a baissé pour la première fois depuis 30 ans ; le chômage continue à augmenter et l’inversion de la fameuse courbe est repoussée aux calendes grecques ; le PIB stagne ou recule ; la consommation est en berne ; l’investissement est gelé ; le déficit commercial persiste ; les objectifs de réduction des déficits publics sont repoussés à plus tard. Bref, F. Hollande qui dit vouloir être jugé sur ses résultats a faux sur toute la ligne !
Pas seulement parce que tous les clignotants sont au rouge, mais surtout parce que tous les moteurs sont grippés ! Et il n’y a aucune raison de penser que celui qui y a fortement contribué par des orientations traduisant sa méconnaissance de la vie réelle des entreprises, sera capable de se réformer lui-même pour adopter une politique qui, au lieu d’entraver les agents économiques comme il n’a cessé de le faire depuis qu’il a été élu, bien au contraire les libère !
F. Hollande n’aime pas les riches ! En fait, il ne fait que détruire de la richesse ! Comment s’étonner alors de l’augmentation du chômage et de la pauvreté ? Prenons, par exemple ce slogan simpliste : il faut aligner la fiscalité du capital sur celle du travail ! Sous des dehors, en apparence généreux, au nom d’une pseudo égalité, louable en théorie, mais pernicieuse en fait, on aboutit à un contre-sens économique total qui décourage le travail, l’effort et l’épargne. Car, on oublie que l’épargne, souvent constituée au prix de beaucoup d’efforts n’est, d’une façon ou d’une autre, que le fruit d’un surplus qui a lui-même, déjà, été ponctionné par la fiscalité du travail !
Dés lors, l’épargnant, dont pourtant l’économie a tant besoin, subit la double peine : d’abord la fiscalité du travail puis, s’il lui reste quelques « sous » pour investir ou pour ces vieux jours, une deuxième fiscalité tout aussi lourde, voire plus si l’on inclut toutes les taxes ou impositions sur le patrimoine ! Et l’on voudrait, après cela, que l’économie se redresse ! A force de tarir la source de la richesse, l’appauvrissement gagne, de part en part, et se diffuse à cause de l’impéritie de l’Etat qui, au lieu de se réformer, préfère « faire les poches » d’agents désormais affaiblis qui hésitent alors ou sont dans l’impossibilité d’adopter un comportement vertueux pour l’économie toute entière (investissement, prise de risque).
F. Hollande est pris dans un étau dont il peut difficilement sortir puisqu’il a détruit, lui-même, les bases sur lesquelles reposait une économie encore fragile par un choc fiscal qui s’est traduit par une augmentation des taux de fiscalité et des prélèvements tous azimuts, vérifiant ainsi l’adage bien connu selon lequel trop d’impôt tue l’impôt !
Comment ne pas voir, en effet, que le changement intempestif des règles fiscales voire le matraquage subi, souvent sans aucune logique et sans pédagogie, sape la base même de la confiance des agents économiques, qu’ils soient producteurs, consommateurs ou épargnants. Or, loin des calculs théoriques des énarques de Bercy, le changement des règles du jeu modifie automatiquement le comportement des acteurs économiques. Et l’on s’aperçoit alors que les recettes attendues ne sont pas au rendez-vous ! Et pour cause ! Si j’ai le sentiment d’être stigmatisé, spolié ou matraqué, pourquoi prendrai-je des risques ? Si les règles du jeu fiscal sont incertaines ou incompréhensibles, comment puis-je prendre des initiatives ou des décisions, ne sachant plus à quelle « sauce » je vais être mangé, voire dévoré ?
Au total, en décourageant l’initiative, en créant de l’anxiété à tous les niveaux, tous les agents se contractent et il en résulte ce que l’on a démontré plus haut : les bases des recettes rétrécissent et malgré la hausse des mécanismes ou des taux d’imposition, le rendement réel de l’impôt diminue. Dés lors, la machine économique étant grippée, l’Etat qui voulait ponctionner les agents économiques en espérant des recettes futures théoriques se trouve, de fait, impécunieux et incapable d’atteindre ses objectifs tant pour lui-même que pour la société toute entière. Et donc, au détriment de tous. Voilà, malheureusement, la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. CQFD.
Veritis