Publié le 24 Avril 2013
Vous trouverez ci-dessous un article paru ce matin dans le journal Le Parisien qui traite du meeting du leader de l’UMP Jean-François Copé prévu ce soir au Raincy. Il s’agira pour cette famille politique de recoller les morceaux après l’affrontement Copé-Fillon dans l’optique de préparer au mieux les municipales de 2014, notamment en Seine-Saint-Denis. La droite espère ainsi pouvoir reconquérir au moins quatre villes dans ce département : Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Livry-Gargan et Villepinte. Pour ce faire un accord entre l’UMP et l’UDI, menée par Jean-Louis Borloo, parait indispensable dès le premier tour.
La hache de guerre entre fillonistes et copéistes est-elle définitivement enterrée en Seine-Saint-Denis? C’est en tout cas le message que Jean-François Copé, président de l’UMP, veut porter ce soir en participant à un meeting au Raincy*. Pour y parvenir, toute la famille UMP sera présente. Philippe Dallier, sénateur-maire des Pavillons-sous-Bois et principal soutien de Fillon dans le département, interviendra même à la tribune. Avec un objectif affiché : les municipales de 2014. Et un chef désigné : Eric Raoult, toujours président de la fédération UMP après une année 2012 très difficile : perte de son siège de député, problèmes de santé et ennuis judiciaires pour lequels il a obtenu un non-lieu en février.
L’objectif de la soirée est bel et bien de remettre les compteurs à zéro. « Nous avons l’occasion de montrer à tous les militants que nous sommes unis pour nous lancer à l’assaut des municipales », assure Philippe Dallier. « Une page est tournée, confirme le copéiste Bruno Bechizza, conseiller régional. On se met en ordre de bataille ».
Quatre villes en ligne de mire
Les tractations vont déjà bon train pour désigner les candidats dans chaque ville. Et, même si ce n’est pas annoncé officiellement, bon nombre d’élus soulignent qu’un accord UMP/UDI dès le premier tour sera indispensable. « On n’est pas assez puissant dans ce département pour prendre le risque de présenter plusieurs listes à droite car c’est la porte ouverte au Front national », reconnaît Eric Raoult. Avant l’été, le nom des têtes de liste devrait donc être connu. La commission départementale décidera pour les villes de moins de 30000 habitants. Pour les autres communes, le choix revient aux instances nationales. L’UMP estime que l’alternance est possible dans au moins quatre d’entre elles : Aulnay, Le Blanc-Mesnil, Livry-Gargan et Villepinte.
Du côté de l’UDI, le député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde ne cache pas une certaine impatience. « Il devient urgent de discuter car certains candidats sont déjà en campagne, explique l’élu. Or dans la plupart des villes, nous avons intérêt à présenter des listes communes ».
On le voit, à onze mois des municipales pas question de laisser s’exprimer les ambitions des uns et des autres quant à la volonté de prendre la tête de la fédération départementale. Le sénateur UMP estime que « la question ne se pose pas » et l’actuel occupant du poste, Eric Raoult, attend de voir les résultats des municipales. Maire de Neuilly-Plaisance et ennemi historique d’Eric Raoult, Christian Demuynck résume l’enjeu. « Pour le moment le président, c’est Eric Raoult avec qui je ne suis pas ami. Mais quels que soient les défauts et les qualités des uns et des autres, la première chose à faire est d’arrêter les divisions. Nous avons besoin d’une UMP ressoudée ».
* Ce soir à 20h30 au centre culturel Thierry Le Luron, 9, bd du Midi
Source : Le Parisien