Aulnay-sous-Bois : le journal le Parisien revient sur le départ forcé de deux élus de la majorité
Publié le 1 Avril 2013
La mise au point, en fin de conseil municipal jeudi soir à Aulnay, n’est pas passée inaperçue. En des termes plutôt sévères, le maire (PS), Gérard Ségura, a annoncé qu’il retirait leurs délégations à deux élus de la majorité : Abdel Benjana (photo ci-contre à gauche), adjoint au maire en charge du développement économique, et Fouad Guendouz (photo ci-dessous à gauche), conseiller municipal en charge de la propreté des espaces publics. Aucun des deux élus concernés n’assistait à la séance.
Des absences répétées
Gérard Ségura leur a reproché leurs absences répétées en conseil municipal, mais aussi « aux commissions municipales, aux réunions de travail avec les services, aux manifestations publiques », en assurant qu’ils « n’ont pas fourni d’excuse ou de justificatif à leur retrait de la vie publique », et n’ont pas non plus exprimé de « désaccord politique ». En leur retirant leurs délégations, le maire met aussi fin au versement de leurs indemnités (qui étaient, selon le cabinet du maire, de 2200 € par mois pour l’adjoint au maire et d’environ 800 € pour le conseiller délégué). Gérard Ségura affirme avoir pris cette décision avec la « complète approbation du groupe PS-PRG du conseil municipal ».
Ahmed Laouedj (PRG), adjoint au maire, confirme : « Ces élus n’étaient pas là lors du vote du budget, c’est un moment important. » Sur les bancs de l’opposition, le vert Alain Amédro voit en revanche dans cet épisode le creusement d’une « fracture de plus en plus importante entre le maire, qui veut tout faire, et ses adjoints, qui n’en peuvent plus ». Les deux intéressés n’ont pu être joints vendredi. Il faut rappeler qu’Abdel Benjana a occupé le poste de premier adjoint au maire jusqu’en juillet 2011, avant de démissionner. A ce titre, il a également présidé la Maison de l’emploi (Meife), avant de céder son fauteuil au maire. La structure est aujourd’hui au cœur d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Bobigny sur la base d’une plainte déposée par Gérard Ségura, qui demandait que la lumière soit faite sur de potentiels dysfonctionnements.
Source : Le Parisien