democratie de proximite

Publié le 7 Octobre 2011

Suite des premiers résultats du questionnaire... Cette fois-ci nous abordons le thème des équipements et du logement.

assisesresultats2.JPG

Aménager Aulnay

A la question, selon vous, quels sont les équipements prioritaires à créer dans votre quartier ? :

34 % ont répondu des places de stationnement, 27 % un jardin public, 27 % des aires de jeux pour les enfants, 20 % un lieu culturel.

A la question, Aulnay dispose de terrains disponibles. Quelle doit être, selon vous, sa priorité ?

26 % ont répondu créer de nouveaux logements, 25 % implanter de nouvelles entreprises, 21% créer de nouveaux espaces verts.

A la question, en matière de construction, que préfériez-vous que la ville d'Aulnay fasse en priorité ?

28 % ont répondu favoriser l'implantation de nouvelles entreprises et activités économiques, 26 % limiter la hauteur des constructions, 23 % permettre la création de nouveaux logements.

A la question, en matière de logement, que préfériez-vous que la ville d'Aulnay fasse en priorité ?

59 % ont répondu rénover les logements insalubres, 39 % offrir des logements adaptés aux personnes handicapées ou isolées, 32 % développer les logements étudiants, 27 % construire davantage de logements sociaux ou à loyer modéré, 15 % favoriser la mixité sociale.

Par ailleurs, concernant les projets actuellement en cours dans la ville, 77 % des personnes consultés ont jugé très utile ou plutôt utile la rénovation du Pôle Gare en centre-ville. Ils sont 73 % à penser la même chose de la poursuite de la rénovation du quartier de la Rose des Vents, 72 % de la construction du 7e collège, 52 % de la requalification des quartiers Mitry-Princet, 49 % de l'extension-réhabilitation du centre administratif et 46 % d'un centre de création lyrique à la Ferme du Vieux-Pays pour le Créa.

En résumé, les Aulnaysiens donnent la priorité aux nouveaux logements et aux nouvelles entreprises, puis aux espaces verts. La priorité aux nouveaux logements est particulièrement réclamée par les jeunes de moins de 25 ans (34% des réponses dans cette tranche d'âge) alors que la tranche d'âge suivante 25-34 ans réclame avant tout la rénovation des logements insalubres. S'agissant des projets, 77 % des répondants plébiscitent la rénovation du pôle gare. La poursuite de la rénovation du quartier de la Rose des Vents et la construction du 7e collège sont aussi classés parmi les projets les plus utiles.

Dans le volet suivant nous dévoilerons les derniers résultats autour du cadre de vie, de la culture, du sport...

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 7 Octobre 2011

Hier soir, à l'Espace Jacques Prévert, entre 400 et 500 personnes étaient réunies pour la restitution des résultats du questionnaire des assises de la ville. Comme le maire Gérard Ségura l'a précisé dans l'une de ses interventions, il lui est apparu opportun à mi-mandat de faire le point sur l'action municipale en cours. Il s'agit d'une sorte de pause pour prendre le temps d'entendre et d'essayer de comprendre les attentes parfois fortes des habitants. Voici en tout cas les premières tendances...

assisesreponses1.JPG

D'abord un mot sur la méthode utilisée par l'institut CSA. Il a recueilli 3 412 questionnaires au total. 3 130 questionnaires papier et 282 questionnaires en ligne. Cela représente un taux de réponse par ménage de 12,1 %. Les résultats sont basés sur un échantillon de 2 000 questionnaires papier tirés aléatoirement et 282 questionnaires en ligne, redressé sur la base du profil sociodémographique des personnes âgées de 15 ans et plus habitant la commune d'Aulnay-sous-Bois (sexe, âge, statut).

La vie à Aulnay

A la question, qu'aimez-vous le plus à Aulnay ? :

61 % ont répondu la proximité de Paris, 42% les espaces verts, 39% la proximité des commerces, 18% la vie culturelle et 17% la tranquillité, le calme.

A la question, aujourd'hui, parmi les domaines suivants, sur lesquels la municipalité doit-elle agir en priorité ? :

57% ont répondu améliorer la sécurité, 36% développer le petit commerce, 34% améliorer la circulation et le stationnement, 28% améliorer la propreté de la ville et 26% améliorer les transports en communs.

En résumé, la proximité avec Paris, la qualité des espaces verts et la proximité des commerces sont les caractéristiques de notre ville les plus appréciées par les Aulnaysiens. Ces derniers jugent leur ville "facile d'accès" (à 80%). Aulnay est perçue comme une ville "où il fait bon vivre", "animée", "dynamique" et où l'on ne s'ennuie pas. En revanche, 52% des répondants estiment qu'Aulnay n'est pas une ville où l'on se sent en sécurité.

Dans une seconde partie à suivre nous aborderons les résultats concernant le logement et les équipements. En attendant, si vous vous reconnaissez dans ces premières réponses ou non, si vous souhaitez réagir n'hésitez pas à utiliser l'option commentaires bien entendu !  

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 6 Octobre 2011

assisesdelavilleNous partîmes 40 000. 40 000 beaux exemplaires d'un questionnaire inondé de couleurs... Etrange...  Le processus des assises de la ville d'Aulnay-sous-Bois, actuellement en cours, me rappelle quelque chose... Ah oui mais c'est bien sûr ! L'agenda 21 ! Deux habillages différents mais au final un même objectif : élaborer ensemble (élus et habitants) un projet commun de ville pour demain... C'est ce que les élus communistes appellent la co-élaboration. Une bien jolie invention qui pour l'instant ne se borne malheureusement qu'au stade des simples intentions tant les graines de la démocratie participative peinent à germer dans notre commune.

A ce titre, l'agenda 21, faute d'avoir réussi à fédérer largement la population, est de fait (comme dirait Bruno) un échec retentissant.  Personne ne songerait à le nier. Mais cette municipalité a décidemment plus d'un tour dans son sac. Comme tout bon joueur de bonneteau elle disposait donc d'un nouvel atout dans sa manche avec les assises de la ville. L'outil miracle de la concertation démocratique !

Dans un encart paru ce matin dans le journal Le Parisien en page V de la section Seine-Saint-Denis, on annonce déjà la couleur en forme de feu d'artifices, champagne et cotillons : déjà 3 500 habitants consultés autour d'un "projet de ville" ! 3 500 ! Non mais 3 500 vous vous rendez compte ! Impressionnant non ? Sauf qu'à bien y réfléchir il ne s'agit que du remplissage d'un simple questionnaire papier ou internet totalement anonyme... Quelle est la valeur réelle de ce procédé ?

Ce n'est pas un vote, ni un référendum. Tout au plus une tentative de photographie à un instant t de la ville et de l'action municipale telles qu'elles pourraient être perçues par les habitants. Cette consultation (sommes-nous malades, docteur ?) ne saurait en aucun cas avoir plus de valeur que celle d'un banal sondage d'opinion fait dans la rue dont tout le monde sait que les résultats varient parfois d'un jour à l'autre ...

assisesdeboutLe chiffre de 3 500 ne veut d'ailleurs en lui-même pas dire grand-chose. Il n'est là que pour donner un semblant de crédibilité aux assises qui, faute de participation jugée suffisante, seraient mortes dans l'œuf. Il peut même paraître décevant lorsqu'on le compare aux 2 146 personnes ayant signé un tract en faveur d'une modification de plan local d'urbanisme lors d'une simple enquête publique au printemps 2010 !

Anyway, tonight's the night ! Ce soir c'est le grand soir ! Puisqu'à 20h30 à l'Espace Jacques Prévert (134 avenue Anatole France) nous irons à la rencontre des 3 500 ! Les supposés 3 500 personnes qui ont répondu à l'enquête. Si la présence de Jérôme Sainte-Marie, directeur général adjoint du département politique / opinion de l'institut sondage CSA garantit probablement le sérieux du traitement de l'information, elle ne présage en rien de sa qualité ni de sa fiabilité. J'écris simplement ceci au cas où les élus actuellement en place auraient la tentation de se servir des assises de la ville comme d'un outil de plébiscite pour leurs actions passées, présentes et à venir...

Stéphane Fleury, blogueur à choix multiples

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 3 Octobre 2011

assisesdelavilleLe mercredi 28 septembre au soir s'est tenue en mairie une réunion préparatoire relative aux assises de la ville. Pour mémoire, ce processus est censé cerner, à  mi-mandat, la perception qu'ont les habitants de l'action municipale. Ainsi, avant la longue trêve estivale, les aulnaysiens étaient invités à compléter un questionnaire ayant fait l'objet d'une édition spéciale du bimensuel Oxygène. Roulements de tambours car l'heure de la révélation des résultats a enfin sonné !

Le premier élément que nous sommes en mesure de livrer est que le taux de retour de cette consultation a été important. De l'ordre de 12 %. C'est un résultat supérieur à ce qui est généralement observé dans ce type d'exercice. Concrètement cela signifie que plus de 3 000 questionnaires ont été retournés par voie postale ou via internet. Ils devraient être le socle des discussions permettant de déboucher sur l'élaboration d' un projet de ville à l'horizon 2012.

Le calendrier programmé est le suivant : réunion publique de restitution des résultats le 6 octobre, puis mise en place d'ateliers de travail, articulés autour de conseils de quartier élargis, jusqu'à la mi-novembre. Quatre thématiques devraient se dégager :

- vivre ensemble dans une ville sure ( problématiques autour de la sécurité)

- l'activité économique ( entreprise, emploi...)

- le cadre de vie au sens large du terme ( aménagement du territoire, espaces verts, stationnement, propreté...)

- se construire et réussir à Aulnay, dédié en particulier à la jeunesse

La substantifique moelle de ces réflexions devrait être présentée lors d'un forum centralisé prévu le 19 novembre prochain. S'esquissera alors en principe l'Aulnay-sous-Bois de demain.

poupeesgigognes.jpgBien entendu cette méthodologie n'est pas sans analogie avec celle employée lors de l'agenda 21 dont l'objectif était justement... d'imaginer ensemble la ville durable de demain ! Interpellé (par votre serviteur) sur la question, un des responsables du service de la démocratie locale a répondu que les deux approches, assises de la ville et agenda 21, n'étaient pas antinomiques. Il faut les voir comme autant de poupées gigognes qui s'imbriquent les unes aux autres dans le processus d'élaboration du projet de ville final.

A ce propos, d'autres assises devraient d'ailleurs bientôt sortir du chapeau : assises du sport, du bien vieillir, de la culture, de l'éducation, de l'alimentation... Espérons tout de même que, dans ce dédale de poupées gigognes, les préoccupations de la population ne finissent pas comme le minotaure... Perdues dans les méandres d'un labyrinthe...

Stéphane Fleury     

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 29 Septembre 2011

JCA.jpgLe récent décès de l'ancien député-maire d'Aulnay-sous-Bois,  Jean-Claude Abrioux, a fait germer dans l'esprit d'un certain nombre d'actuels élus l'idée légitime de lui rendre hommage durablement. Ainsi, l'éventualité de débaptiser la place Camélinat en place Jean-Claude Abrioux a-t-elle été largement évoquée. Or, il se trouve qu'il existe depuis 2006 dans notre ville une association s'appelant " Les amis de Camélinat ". Son objet est d'entretenir la mémoire du militant ouvrier Zéphirin Camélinat.

Dans une lettre adressée récemment au maire Gérard Ségura, dont vous pouvez prendreCamelinat1854.jpg connaissance ci-dessous, cette association demande le maintien du nom actuel de la place invoquant que "d'autres lieux ou bâtiments pourraient porter le nom de monsieur Abrioux". Alors, place Camélinat ou place Jean-Claude Abrioux ? Qui va trancher ? Sans vouloir allumer la mèche d'une polémique malvenue puisqu'il s'agit d'honorer la mémoire de grands hommes, peut-être aurait-il été opportun de prendre le temps de débattre sereinement de la question plutôt que de faire des effets d'annonce précipités sous le coup de l'émotion...

Stéphane Fleury 

 

Association « Les amis de Camélinat »                         Aulnay, le 22 septembre 2011

Siège : 56 avenue de Clermont-Tonnerre

93600 AULNAY SOUS BOIS

Monsieur le Maire,

Notre association a été fondée notamment pour faire connaître la vie du militant ouvrier Zéphirin Camélinat.

D’après le Parisien du samedi 17 septembre, dans l’hommage rendu lors des obsèques de M. Abrioux, vous auriez annoncé vouloir proposer  « sur une idée de Gérard Gaudron, de baptiser l’actuelle place Camélinat du nom de l’ancien maire d’Aulnay. »

Rappelons qui était l’ouvrier-bronzier Zéphirin Camélinat (1840-1932) qui a incarné à travers son itinéraire personnel l’histoire du mouvement ouvrier et du socialisme pour la période allant du Second Empire (1851-1870) jusqu’aux années 1930.

Il a été l’ami de Proudhon, a participé à la fondation de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT) en 1865, a participé à la Commune de Paris de 1871 (il fut Directeur de la Monnaie). Il a combattu sur les barricades contre les troupes versaillaises de Thiers lors de la Semaine sanglante, puis il se réfugia à Londres où il rencontra Karl Marx.

Rentré en France, il participa à la renaissance du socialisme, fut un des fondateurs de la SFIO en 1905 et en devint le trésorier.

Au Congrès de Tours de 1920, il se rallia à la majorité communiste. En 1921, il transmit les actions du journal l’Humanité fondé par Jean Jaurès au PCF.

De nombreuses municipalités ouvrières de notre pays ont voulu honorer une telle fidélité à la cause ouvrière en donnant le nom de Camélinat à des lieux publics.

Et vous seriez favorable, vous maire qui avez été élu sur une liste qui se réclame de la gauche, à son remplacement par le nom de M. Abrioux ?

Nous ne pouvons le croire.

N’y a-t-il pas d’autres lieux ou bâtiments qui pourraient porter le nom de l’ancien maire, M. Abrioux ?

M. le Maire, nous vous demandons de recevoir au plus vite une délégation de notre association afin de vous exposer complètement notre point de vue.

Veuillez recevoir l’expression de nos respectueuses salutations.

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 22 Juillet 2011

Quand on y pense c'est fou ! Même derrière les vitres des panneaux municipaux les affiches des assises de la ville se cassent la figure ! Comme un symbole : les assises de la ville ça ne tient pas debout ! Etonnant, non ?

assisesdebout.jpg

Pour les naufragés du radeau de la démocratie participative et de ses conseils de quartier en perdition, les assises de la ville sont l'ultime bouée de sauvetage ! Alors allez-y, prenez la parole ! Remplissez votre questionnaire et restez chez vous ! Les élus s'occupent de tout !

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 18 Juillet 2011

assisesdelavilleAttention, Mesdames et Messieurs, dans un instant ça va commencer. Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment ! 5, 4, 3, 2, 1, o, partez !  Comme vous le savez probablement, le compte à rebours est amorcé. En effet, il ne vous reste plus que deux jours pour répondre et renvoyer le questionnaire (ici) qui devrait permettre à l'actuelle majorité municipale de faire son bilan de mi-mandat. 20 questions, 10 minutes pour exprimer vos remarques, critiques, suggestions et dessiner les futurs contours d'un avenir commun à Aulnay-sous-Bois.

 Telles sont en tout cas les belles promesses affichées à la une de l'édition spéciale d'Oxygène intitulée : assises de la ville, 1 200 jours d'action municipale. A cette occasion, le bimensuel des habitants d'Aulnay-sous-Bois devient l'instrument de communication exclusif de la mairie qui effectue une sorte de revue de son programme électoral, évoquant à la fois les engagements tenus mais aussi les projets et réalisations à venir.

A ce propos, certaines affirmations contenues dans cette habile présentation ont de quoi laisser dubitatif. Par exemple page 10 : Aulnay construit son agenda 21. Pour l'instant, ce processus, qui est censé inscrire la ville dans une démarche de développement durable, est totalement à l'arrêt. N'ayant pas réussi à rencontrer son public, cette initiative prometteuse s'est brutalement interrompue sans véritable explication. Les résultats attendus restent donc à ce jour totalement nébuleux et incertains.  Page 10 toujours, on peut lire : l'usine d'amiante déconstruite et dépolluée. Si les bâtiments ont effectivement été démolis sous confinement sécurisé donnant à ce chantier des allures d'exemplarité, la pollution du terrain et en particulier du sous-sol reste entière.

D'ailleurs, faute de moyens financiers, il est prévu, à l'heure actuelle, de simplement recouvrir ce terrain d'une sorte de sarcophage ou chape de béton, en transmettant au passage ce fardeau aux générations futures. Si cet état des choses n'est pas de la responsabilité exclusive de la municipalité, la gestion de cette fin de chantier laisse comme un arrière goût d'inachevé. Il en est de même pour la démolition du garage Renault, cité pourtant comme un engagement tenu en page 11. Si le garage a bien été détruit, les gravats témoignent encore des stigmates des événements de novembre 2005 et l'endroit reste tristement sinistre. Certes, le Grand Paris et sa future gare sont censés éclaircir l'horizon. Mais à quelle échéance ?  

citoyens.jpgBien entendu ce ne sont que quelques exemples parmi d'autres. La page 14 qui déclare la démocratie participative comme engagement tenu est, à elle seule, à pleurer de rire. Les conseils de quartier ont au contraire montré les limites de la co-élaboration entre élus et habitants, pourtant tellement mise en avant par cette municipalité. Chacune des initiatives citoyennes, émanant d'aulnaysiens de bonne volonté, qui n'entrait pas dans les orientations de la mairie a été systématiquement entravée, balayée d'un revers de main avec le plus souvent un cynisme assumé. La démocratie locale, telle qu'elle existe actuellement dans notre ville, est un véritable leurre car les élus sont en définitive les seuls décisionnaires.

 En conclusion, tout n'est sans doute pas à jeter dans ce numéro spécial d'Oxygène. Mais ce qui gêne le plus à sa lecture est que tout est montré sous un regard positif et bienveillant, comme si nos représentants actuels à la mairie se complaisaient dans une sorte de suffisance hermétique à la critique et en particulier à l'autocritique ! Comme si la pure communication prenait le pas sur l'essence même de l'action municipale. C'est d'ailleurs un des travers de la vie politique actuelle en général, qui explique sans doute en partie les taux élevés d'abstention aux élections et le désintérêt croissant de la population pour les affaires publiques. La forme, la communication, les effets d'annonce, le flou autour des programmes et des  moyens de leur mise en oeuvre, les lignes politiques à géométrie variable en fonction de contigences et stratégies électorales, les rivalités internes stériles au sein d'un même parti, les petites ambitions personnelles exacerbées, quand ce ne sont pas les polémiques de caniveau, prennent ostensiblement le pas sur les véritables enjeux de fond.

Néanmoins, si le cœur vous en dit et que vous disposez de dix minutes devant vous. Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment, répondez au questionnaire et ensuite restez chez vous ! N'ayez pas d'inquiétude, vos élus s'occupent de tout !

Dans la note suivante je reviendrai spécifiquement sur la réunion du mercredi 29 juin qui a eu lieu en mairie à propos des assises de la ville.

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 29 Juin 2011

assisesdelaville.jpgNous apprenons en toute dernière minute la tenue d'une réunion de l'ensemble des délégués des conseils de quartier et seniors citoyens ce soir à 19h salle du Conseil Municipal  à l'Hôtel de ville en présence du maire. L'objet de cette rencontre est de présenter de manière précise et exhaustive la démarche initiée par les Assises de la ville. Cette initiative municipale s'est traduite par la sortie d'une édition spéciale d'Oxygène dans laquelle figurait une enquête invitant les habitants à s'exprimer sur l'avenir de la ville d'Aulnay-sous-Bois. Vous pouvez lire l'intégralité de cette invitation en cliquant ici.

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 21 Juin 2011

Hier soir, à l'Hôtel de Ville, s'est déroulée une réunion publique concernant le projet "les chemins de Mitry-Princet". Cet aménagement qui s'inscrit dans le cadre des nouveaux quartiers urbains prévoit de repenser totalement une superficie de près de 65 hectares du territoire aulnaysien. Elle s'étend grosso modo des quartiers Mitry-Ambourget-Savigny pour descendre ensuite le long de la route départementale 115 sur la portion rue Jules Princet jusqu'au croisement avec l'avenue Anatole France où se trouve le concessionnaire Ford. La réalisation pourrait prendre de 10 à 15 ans.

cartecheminsmitryprincet.jpg

Lancés par une délibération du conseil municipal du 10 mars 2011 les chemins de Mitry-Princet ont depuis fait l'objet d'une concertation préalable obligatoire d'une durée minimum de 2 mois. Des rencontres, des échanges ont donc eu lieu pendant cette période dans les différents quartiers impactés. L'objectif de la réunion publique était d'en faire le bilan. Premier enseignement, le peu de participation de la population. 400 personnes ont été rencontrées et 273 avis  récoltés, soit un taux de retour estimé à 1,6 % des habitants du secteur. Le cabinet CUADD (concertation en urbanisme et en architecture pour un développement durable) a eu beau rappeler que ce pourcentage était en ligne avec ceux observés au niveau national, il n'en reste pas moins décevant.

Second enseignement, ce projet fait peur, principalement dans la zone pavillonnaire qui borde la rue Jules Princet. Cet axe situé en zone UD au niveau du plan local d'urbanisme permet de construire jusqu'à une hauteur de 15 mètres. Dans ces conditions, une densification importante rendrait problématique la cohabitation entre immeubles et pavillons. Ces craintes exprimées par des riverains de la rue Jules Princet ont été littéralement balayées par une habitante du quartier Mitry qui n'a pas tari d'éloges sur le projet. Il est à noter que cette personne était également présente lors d'une autre réunion publique organisée au gymnase Ambourget lors de laquelle le projet vélodrome avait été présenté à la population.

Elle avait alors manifesté de la même manière son total soutien à l'aménagement envisagé. Cette municipalité a décidemment des fans inconditionnels fidèles ! Dernier enseignement de la soirée, les nombreuses interrogations à propos de la circulation. La densification autour de la route départementale  115 fait craindre un accroissement du trafic, pourtant déjà dense, et par conséquent des nuisances. De même, les impacts induits par la création de nouvelles voies pour désenclaver le secteur Mitry, notamment avec le prolongement de la rue du 8 mai, et favoriser les passerelles entre les quartiers sont source d'inquiétudes.

rondpointbaladeurbaine

En conclusion, on notera l'intervention du conseiller municipal Frank Cannarozzo. Expliquant qu'il ne fallait "pas se contenter des résultats actuels de la concertation préalable et aller plus loin", il a précisé que les intentions d'aménagements dans ce secteur, qui sont antérieures à l'actuelle majorité, ne devaient pas se traduire par "une densification trop massive et mal pensée". Pour illustrer son propos il a rappelé le coût du plan de rénovation urbaine qui se chiffre à 280 millions d'euros et destiné à "réparer les erreurs du passé". "Il ne faudrait pas en commettre à nouveau" a-t-il terminé.

Les chemins de Mitry-Princet devraient être une fois de plus à l'ordre du jour le 7 juillet prochain lors du conseil municipal. Une concession d'aménagement devrait y être décidée. A noter enfin un projet original, porté par les centres sociaux, qui prévoit l'installation d'une montgolfière à proximité du Vélodrome le 13 juillet. Elle permettrait sans aucun doute de prendre un peu de hauteur pour mieux voir le quartier. A l'heure actuelle l'autorisation préfectorale est en attente d'obtention.

Pour terminer un petit extrait du film présenté lors de cette soirée.

 

 

Stéphane Fleury

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 5 Avril 2011

Hier soir dans mon conseil de quartier il y avait du beau monde. Jugez plutôt. Bruno Defait adjoint à l'écologie, Philippe Gente adjoint à la démocratie participative ainsi que Guy Challier adjoint à l'urbanisme. N'oublions pas non plus Juliette Gouzi, chargée de développement territorial et Françoise Berthet du bureau des études urbaines. Il faut dire que l'ordre du jour comportait un dossier particulièrement important pour ce secteur de la ville, à savoir les chemins de Mitry-Princet, qui devrait transformer radicalement les abords de la rue Jules Princet dans les 10 ou 15 ans à venir.

cheminprincet1.jpgMais d'abord un peu d'histoire. Les Chemins de Mitry-Princet entrent dans le cadre de ce qu'on appelle les NQU, les nouveaux quartiers urbains. La région Ile-de-France a fait un appel à projets et la ville d'Aulnay-sous-Bois avait jusqu'au 31 janvier 2011 pour déposer son dossier. Ce qu'elle a fait. Rien ne dit cependant qu'il sera retenu. Il est à noter, enfin, que la délibération relative à cet aménagement envisagé a été votée à l'unanimité en Conseil municipal.

Pour l'instant nous sommes en phase de pré-consultation, l'objectif étant de co-élaborer le nouveau visage des quartiers avec la population. Cette période de concertation devrait être bouclée à la fin juin, ce qui semble un calendrier très serré compte-tenu de l'importance du dossier. En effet, la zone potentiellement impactée s'étend de Mitry au garage Ford de la place Stalingrad, ce qui n'est pas rien.

La présentation officielle du projet est prévue ce vendredi 8 avril à 20h30 à l'Hôtel de Ville. Le lendemain, soit le samedi 9 avril à 14h, une balade urbaine est organisée avec comme point de départ le parking situé en face de la boulangerie du Soleil-Levant, afin de faire un état des lieux du quartier existant et projeter les évolutions possibles. Le 2 mai, un conseil inter-quartiers devrait également se réunir pour une séance de travail spécifique dédiée à ce dossier.

cheminprincet2.jpg

Dans la salle, la perspective de voir pousser des immeubles pouvant atteindre 15 mètres de hauteur, comme le permet la zone UD du plan local d'urbanisme en vigueur sur cet axe, n'a pas manqué de semer l'émoi. Nous sommes en effet à proximité d'une zone pavillonnaire et la question de l'harmonie entre l'ancien et le nouveau bâti reste en suspens, nourrissant les inquiétudes. Le C.A.H.R.A (Cercle Archéologique et Historique de la Région d'Aulnay), également présent, a demandé les intentions de la mairie quant à la conservation du café historique du Soleil-Levant, sans qu'on lui fournisse de réponse précise.

Quoi qu'il en soit, l'axe du CD115 semble déjà avoir fait l'objet d'acquisitions foncières de la part de la municipalité et de l'EPFIF ce qui laisse présager des intentions manifestes de transformations urbanistiques dans le futur. Nous suivrons évidemment ce dossier de près.

Pour être presque totalement complet, un mot sur la fracture numérique et la faiblesse du débit internet dans le nord de la ville. Grégoire Mukendi, notre adjoint de territoire, a mentionné des contacts pris entre le maire, Gérard Ségura, et les opérateurs, sans plus de précision. On parle gros sous, on négocie mais pour l'instant rien de concret...

Stéphane Fleury en léger différé du conseil de quartier Vieux-Pays Roseraie Bourg

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 1 Mars 2011

Hier soir, lors de notre réunion mensuelle de conseil de quartier Vieux-Pays/Roseraie/Bourg, Hervé Suaudeau, notre secrétaire, a officiellement présenté sa démission de ce poste. Dans une lettre remise à Grégoire Mukendi, l'adjoint en charge de ce secteur d'Aulnay, il explique sa décision par un manque de motivation face à l'inefficacité de la tâche.

Tout en reconnaissant l'intérêt de la démocratie locale en tant qu'outil permettant aux habitants de pouvoir s'impliquer davantage dans leur ville, il n'en dénonce pas moins la volonté de mainmise de l'exécutif municipal qui préfère tout contrôler dans les moindres détails. Cette attitude a pour résultat d'étouffer le vent démocratique de 2008...

Vous trouverez ci-dessous l'intégralité de la lettre. Nous y reviendrons.

Stéphane Fleury  

 

 

Hervé Suaudeau

Secrétaire du conseil de quartier

T3Q2 : Vieux Pays/Roseraie/Bourg

M. l'adjoint Philippe Gente

Mairie d'Aulnay-sous-Bois

93600 Aulnay-sous-Bois

Copie à M. Grégoire Mukendi, adjoint coprésident du

conseil de quartier Vieux Pays/Roseraie/Bourg

Copie à M. Thierry Freslon, coprésident démissionnaire du

conseil de quartier Vieux Pays/Roseraie/Bourg

Copie à M. André Prieur, nouveau coprésident du

conseil de quartier Vieux Pays/Roseraie/Bourg

Aulnay-sous-Bois le 28 février 2011

Démission pour cause de démotivation face à l'inefficacité de la tâche

M. l'adjoint (cher Philippe),

Par ce courrier je tiens à signifier ma démission de secrétaire du conseil de quartier Vieux Pays/Roseraie/Bourg.

La raison de cette démission, est comme pour d'autres délégués, une disparition totale de ma motivation due au sentiment d'inefficacité(1) sinon d'inutilité de notre travail au sein du conseil de quartier. Comme d'autres, j'ai tiré plusieurs fois la sonnette d'alarme(2) mais hélas en vain. Cette motivation, disparue depuis de nombreux mois, ne m'a pas fait mettre mon travail de secrétaire en priorité et a entrainé des très importants retards dans la rédaction des comptes-rendus. Par correction envers ceux qui lisent encore les documents, je me dois de ne plus assurer cette fonction.

Je profites de ce courrier pour m'excuser de ne pas avoir démissionné auparavant et de ne pas avoir eu le courage de refuser les demandes pour que je reste lors des précédents mois.

Celles ou ceux qui auront plus de courage pour reprendre cette tâche ne doivent pas partir avec le même découragement car il y tant de choses à faire et j'espère que cette démission aidera la municipalité à prendre enfin conscience du problème(3).

Je remercie la gentillesse et l'immense faculté de persévérance et d'abnégation de Grégoire Mukendi et du service de la démocratie locale qui ne sont en rien responsable de cette démission, bien au contraire.

Meilleurs sentiments démocratiques .

Hervé Suaudeau

 

(1)Il est indiscutable que la démocratie locale a été fortement relancée par la nouvelle municipalité. Mais le 26 octobre 2009, dans une réunion des coprésidents et secrétaires, le maire a lancé un coup d'arrêt à ce souffle démocratique. Ce discours grave devant une partie des responsables de conseils de quartier, indiquait sans détours qu’il souhaite reprendre la main sur nos réunions. Nous sommes plusieurs à interpréter ce premier discours, qui se voulait ferme, notamment envers notre quartier, comme une volonté de nous mettre au pas. Depuis, tous les évènements ont confirmés ce coup d'arrêt. Sur notre quartier de nombreux sujets « tabous » sont sans réponse depuis des mois (presque des années), nous avons des réponses « rapides » (en quelques mois) sur des sujets très accessoires mais dès que le projet est ambitieux, les réponses écrites, mêmes négatives, se font étrangement discrètes.

Toute action publique est forcément imparfaite mais depuis un an et demi sur cette ville, j'ai l'impression que la démocratie recule à grands pas alors que notre commune s'est dotée d'un service qui aurait dû au moins continuer à la faire progresser. Aujourd'hui et je le répète, j'ai l'impression que le vent démocratique de 2008 s'est éteint, et que seul court le souffle froid de la communication et une volonté de vouloir tout contrôler dans les moindres détails.

 

(2)http://suaudeau.fr/jaime-les-conseils-de-quartier-libres.html et sur http://suaudeau.fr/samedi-je-reste-au-lit.html

 

(3)J'espère aussi que une fois de plus ces critiques que je veux constructives, participent a réveiller enfin l'esprit de vent démocratique qui avait prévalu il y a deux ans et qu'une fois on ne s'enferme pas dans cet aveuglement en disant que ces critiques seraient motivées par quelques « arrières pensées » car je n'exprime rien de plus que mon opinion la plus profonde. Je suis aussi conscient que mes mots peuvent blesser ceux qui s'investissent dans cet outil mais il ne faut voir rien de plus qu'une franchise amicale.

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 26 Janvier 2011

C'était avant-hier soir et, pour la première fois, l'annonce de notre réunion mensuelle se trouvait carrément dans Oxygène, le vrai journal d'Aulnay-sous-Bois ! En page 16 du dernier numéro, le 115, on peut lire en effet : lundi 24 janvier à 20h00 Vieux Pays - Roseraie - Bourg. M. Mukendi (c'est notre adjoint de territoire). Salle du Bourg, 39 rue de Sevran. Ordre du jour : pot de nouvelle année offert par les délégués.

Si j'en crois la photo ci-dessous nous ne nous sommes visiblement pas trompés d'ordre du jour !

pot.JPG

Malgré le renfort de publicité du magazine contrôlé par l'exécutif municipal et la festive perspective d'un pot de l'amitié citoyen, nous n'étions seulement que 14. Dont 3 élus et 2 personnes faisant partie de la famille des élus. Il n'y a pas si longtemps nous étions 25 à 30 personnes minimum à  chaque fois et il y avait moins d'élus. Amer constat d'une constante érosion.

Il faut avouer que tout a été fait pour nous mettre au pas, notre conseil de quartier se montrant particulièrement actif et productif. Son seul tort est d'avoir été force de proposition sur de nombreux projets dont la mairie n'a malheureusement jamais voulu entendre parler ! Alors certains habitants ont fini par partir...

Mais d'autres ont fait le choix de s'accrocher !

En exclusivité , voici donc l'ordre du jour de notre prochaine réunion programmée le lundi 28 février :

1) Un point sur la rue des Saules

2) Un point sur la fracture numérique. Le nord de la ville est clairement défavorisé en terme de débit internet alors qu'il existe pourtant un relais au niveau du Parc Robert Ballanger. Problème il n'est pas équipé en ADSL ! Alors nous sommes reliés sur un émetteur éloigné situé au sud de la ville, ce qui nous pénalise en débit... Pas de bol !

3) Election d'un nouveau co-président. Notre co-président actuel a présenté sa démission en décembre dernier évoquant une certaine lassitude devant l'absence de réponses  à nos questions et le peu de résultats obtenus  par notre conseil de quartier.

4) Un point sur la circulation et le stationnement sauvage. Par exemple la zone 30 de la rue Maximilien Robespierre n'est pas respectée, générant des incivilités. La densification annoncée dans le secteur, notamment avec l'ensemble immobilier les jardins d'Aulnay, ne devrait pas arranger la situation. La zone de Bricoman, rue de Savigny, est signalée comme étant à risque car non éclairée. Une habitante signale s'être fait exploser la vitre à deux reprises au petit matin pour des tentatives de vol au niveau du feu rouge à la jonction avec la RN2... Nous apprenons aussi qu'une dame aurait été écrasée un mercredi midi à proximité de la rue Joseph Berger.

5) Un point sur le règlement d'urbanisme relatif à la hauteur autorisée des murs en zone pavillonnaire. Il semble que certains habitants du quartier aient fait le choix de se murer littéralement dans leur pavillon, brisant par la même le côté charme et convivial  de ce type d'habitat censé offrir des espaces ouverts et arborés... Une déléguée a vanté les jolies clôtures qui donnent l'impression d'un vrai espace de vie et de respiration... et espère à sa manière lutter contre les hauts murs de béton... Je n'ai pu m'empêcher de rappeler l'exemple de la cité Arc en ciel, étendue d'une soixantaine de pavillons avec des jardins et des clôtures de grillages verts qui offrent un espace ouvert... Et notre chère municipalité n'a rien trouvé de mieux que de construire au milieu un ensemble d'habitat collectif d'une hauteur de 4 étages... J'ai dit ça en fait des murs là ! Allez comprendre pourquoi, ça a jeté un froid...

C'est tout pour le moment...  

Stéphane Fleury, délégué de quartier itinérant...

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 30 Novembre 2010

C'était le samedi 20 novembre à la salle Chanteloup, au matin. La démocratie locale organisait non pas des assises ( j'ai cependant conservé ce terme parce que dans la salle il y avait des chaises et qu'elles ont une importance dans l'histoire qui suit) mais des rencontres, soit un moment d'échanges entre élus et délégués de quartier... J'y reviendrai plus tard avec une note spécifique...

En attendant regardez ces deux photos. Photo 1 les rencontres de la démocratie locale photographiées par Oxygène, l'hebdo des habitants ou plutôt l'hebdo de communication de la municipalité... Photo 2 les rencontres de la démocratie locale photographiées mais de dos.

assisedemolocale.jpg                     (C'est écrit dessus Photo version Oxygène n°109 page 16 du 25/11/2010)

assisesdemolocale2.JPG(Photo prise de dos. Les assises des chaises vides. Au centre tenant le micro, Philippe Gente 18ème adjoint à la démocratie participative en pleine séance d'auto-persuasion. La concertation à Aulnay-sous-Bois j'y crois ! A noter pour Noël le coffret démocratie locale karaoké spécial Aulnay : la démocratie c'est pour après demain... peut-être (!))

Démonstration éclatante de l'art et la manière de faire croire à une salle pleine plutôt qu'à moitié vide !

Etonnant non ?

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 16 Novembre 2010

Ce samedi 20 novembre 2010 de 9h à 12h45 à la salle Chanteloup - 1, avenue de Nonneville se dérouleront les rencontres des délégués de quartier. Si j'en crois le petit papier que j'ai reçu dans ma boîte aux lettres il s'agira de faire un retour sur deux ans de démocratie participative et de présenter des nouveaux outils. Une sorte de bilan et perspectives.

citoyens.jpg

A cette occasion, bien qu'aucun ordre du jour précis n'ait été fourni, il semblerait que chaque quartier ( la ville a été divisée en 12 secteurs)  présente succinctement le fruit de ses deux années de travail. Lors de notre dernière réunion mensuelle (Vieux-Pays Roseraie Bourg), bizarrement, nous n'avons pas parlé du contenu de cette présentation faîte pourtant au nom des délégués de quartier.  

En fin de séance, nous avons simplement été informés laconiquement que le choix des sujets serait confié en dernier ressort aux deux co-présidents ( dont un élu) et au secrétaire.  Cette manière de procéder a provoqué un certain nombre de réactions parmi les délégués qui ont eu l'impression qu'en quelque sorte on leur confisquait la parole et les thèmes abordés.

J'ai donc pris l'initiative d'envoyer un mail aux deux co-présidents et au secrétaire, en copiant l'ensemble des délégués inscrits, pour leur demander de clarifier exactement ce qui serait présenté. Cela me parait la moindre des choses dans la mesure où ceux qui animent les conseils, qui en sont l'âme, sont bien en premier lieu les délégués de quartier.

A l'heure où j'écris nous n'avons pas encore une visibilité définitive sur ce qui va être présenté pour nous. J'écris bien pour nous dans la mesure où apparemment aucun délégué, aucun habitant n'aura droit à la parole... Seuls les co-présidents et les secrétaires s'exprimeront... 

Aujourd'hui nous sommes quand même à 4 jours de l'échéance. Compte-tenu de ces éléments, il me semble que la politesse élémentaire aurait voulu qu'au moins on relaie par mail (puisqu'il est trop tard pour faire un courrier dommage !) ce contenu, histoire que nous soyons au moins au courant de ce que l'on va dire sur notre conseil de quartier.

En conclusion, je serais assez intéressé de savoir comment cela s'est passé dans les autres quartiers ? A-t-on pris le temps de préparer les présentations ? Les sujets ont-ils été choisis ou imposés ?  

En attendant des réponses à ces questions, rendez-vous donc samedi. Nous verrons bien alors si la démocratie c'est maintenant !

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 14 Septembre 2010

Partie 1 : comme un goût de déjà vu...

Il fallait bien que cela finisse par arriver. C'était hier soir un peu avant la fin de notre réunion mensuelle de conseil de quartier sur le secteur Vieux-Pays Roseraie Bourg. Une déléguée de quartier, fatiguée de n'aboutir à aucun résultat, lassée de cautionner cette instance qui au fil du temps est devenue une véritable parodie de démocratie, a remis sa démission. Elle nous a informé qu'elle contacterait le service de la démocratie locale pour sortir des listes et ainsi donner un caractère officiel à sa décision.

citoyens.jpg

Comment en est-on arrivé là ? Sans doute peut-on trouver un embryon de réponse dans l'histoire récente. Vers la fin de l'année 2007 les démissions ont commencé à affluer au sein des conseils de quartier. Alain Boulanger, président de CAPADE-sud, a ouvert la voie, suivi peu de temps après par Alain Amédro, conseiller municipal Vert, et finalement par l'ensemble des élus de l'ancienne opposition. Prenons le temps d'analyser les mots employés par ces derniers pour expliquer leur geste, que je qualifierais de symbolique, à l'aube de l'élection municipale de mars 2008.

Alain Amédro, dans une lettre adressée au député-maire Gérard Gaudron, s'exprimait ainsi, à l'époque : " depuis 5 ans, j'ai travaillé, proposé et même tenté de donner du souffle à ces conseils. J'ai voulu donner une chance à cette organisation sans esprit partisan afin de renouveler la vie démocratique communale. Aujourd'hui, je suis au regret de constater que vous avez transformé ces conseils en organes de propagande sans le moindre respect pour leurs membres : changement des ordres du jour, journal sans possibilité pour les conseillers de quartier de réfléchir sur le contenu des articles, de les écrire afin de faire part des propositions, préoccupations et idées des membres de ces conseils et au-delà des habitants".

demissionconseildequartier

          ( Ci-dessus : Concerto de démission pour deux. Prévoir une boîte de kleenex avant écoute) 

Dans la même veine je suis tombé sur cette petite photo étonnante de Messieurs Laouedj et Ségura montrant comment plusieurs adhérents socialistes et divers gauche quittent volontairement les conseils de quartier. On imagine très bien Monsieur Laouedj, les trémolos dans la voix, et Monsieur Ségura, l'œil et la moustache humides, contraints de remettre leur démission collective parce que je cite "non seulement ces instances (NDLR les conseils de quartier) étaient de simples chambres d'enregistrement de décisions tombées d'en haut, mais il fallait en plus qu'elles se transforment en lieux de pro-"(NDLR je pense pouvoir m'avancer en écrivant que c'est le mot propagande qu'il faut lire).    

En ce sens la démission, hier soir, d'une habitante d'Aulnay-sous-Bois qui avait fait le choix de s'investir pour son quartier et sa ville est également hautement symbolique. Elle a finalement un goût de déjà vu puisqu'elle s'appuie sur le même constat effectué il y a trois ans à peine par des élus, alors dans l'opposition, et qui désormais sont aux affaires.

J'exclus évidemment Alain Amédro et les Verts qui depuis ont rendu leurs mandats.

Mais pour ceux qui restent, à savoir nos représentants municipaux du PS, PCF et Parti Radical de Gauche principalement, le constat est amer et cinglant. Car, en effet, ceux qui en 2007 se lamentaient que les conseils de quartier étaient un outil de propagande de l'exécutif municipal, une simple chambre d'enregistrement de décisions tombées d'en haut, et qui maintenant en 2010 contrôlent ces instances appliquent pourtant les mêmes méthodes qu'ils condamnaient auparavant...

C'est tout simplement consternant...

A suivre partie 2 : Aulnaysiennes, Aulnaysiens, réveillez-vous !

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 17 Mars 2010

La démocratie locale et participative a visiblement suscité beaucoup d'espoirs chez certains aulnaysiens. La déception semble être à la hauteur de l'espérance si j'en crois ce nouveau témoignage qui est parvenu jusqu'à nous... Je rappelle au passage qu'Aulnaylibre ! reste un laboratoire expérimental citoyen et que chacun peut s'y exprimer... On peut même parler de COS sans s'énerver !

Alors n'hésitez pas à prendre la parole ! Aulnaylibre c'est une centaine de lectrices/lecteurs par jour avec un record à plus de 150 ces deux derniers jours. Merci.

Notre adresse email de contact : aulnaylibre@yahoo.fr

Très cordialement.
Stéphane Fleury

citoyens.jpg
L'appel d'une mairie qui disait être à notre écoute, qui disait que l'époque ou la mairie décidait seule était révolue, qui privilégiait le social, la création et la nature, a fait écho à mon désir de république, de partage et c'est le coeur empli de citoyenneté, d'envie d'aller de l'avant, de participer à la naissance d'une belle utopie, que je suis devenu avec une grande fierté délégué de quartier. Je n'étais plus dans l'espoir, j'étais dans la concrétisation d'une belle réalisation humaine.

J'étais dans une démarche d'enthousiasme mais d'indulgence, la mise en place n'était pas évidente, nous essuyions les plâtres. Mais voilà ; le temps passe, les défauts s'installent et s'amplifient de telle manière, qu'il n'est plus possible de croire aux erreurs de jeunesse, et le sentiment d'un fait exprès prend le dessus.

Dans notre quartier il n'est pas de bon ton d'inviter qui l'on veut, de traiter certains sujets, de proposer des idées, surtout si elles concernent le regroupement fréquent des différents délégués de quartier.

Nous nous trouvons limité à discuter de la place du piéton et des crottes de chien...

Pour moi, la démocratie participative n'est pas morte. Elle n'est même pas née.

Et là je regarde la ville différemment et je me pose la question : qu'en est-il de la démocratie tout court dans cette mairie où l'on nous a tant promis, surtout le dialogue, l'échange, et où d'un revers de main on prend le pouvoir absolu de pire manière que ceux que l'on critiquait jadis ?

Cette démocratie participative n'a, elle, tout bonnement pas été mise en place.

Du style cause toujours pendant ce temps j'agis à ma guise.

Une telle impunité est-elle admissible ?

Adam Nombre

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 16 Mars 2010

citoyens.jpg

J'étais à la réunion des délégués de notre quartier " Vieux-Pays, Roseraie, Bourg ", ce lundi 8 mars à la Ferme du Vieux Pays où nous avons eu la visite de M. Le Maire M. Segura. Il souhaitait s'exprimer sur deux sujets traités dans notre groupe et sur lesquels nous attendions des précisions : le 57 et le 59 rue Jules Princet et la rue des Saules. Un compte rendu de cet événement sera fait prochainement. Je souhaite simplement revenir sur une réflexion de M. Le Maire au sujet du projet de la rue des Saules.

Non seulement il a de nouveau qualifié ce projet de petit projet, qui n'en était qu'au début, mais il a soutenu que le projet présenté n'était qu'un croquis tracé à la va-vite sur un bout de table. Je faisais partie de la réunion que nous avons eue en Mars 2009 à la Mairie avec M. Amédro et ses collaborateurs, au cours de laquelle ce premier projet nous a été présenté.

Il s'agissait d'un dossier complet, établi par un architecte installé sur la place de Paris avec plans détaillés des logements, des parkings, d'un parking souterrain de 52 places et comprenant des photos. Ces photos étaient prises dans les rues adjacentes autour de la rue des Saules et montraient des pavillons avec des indications d'ouverture éventuelle entre la rue du Sausset et la rue des Saules.

 

C'était donc un projet réfléchi, avancé et structuré et non un croquis en bout de table.

 

M. Le Maire a également soutenu que notre projet de construction rue des Saules lui avait été communiqué en février, alors que nous avons la preuve écrite de son secrétariat, que notre projet a été remis le 18 janvier 2010. La date en elle-même n'est pas importante mais le fait de rendre publiques des informations erronées est étonnant de la part du Premier Magistrat de la Ville.

 

Ces petits détails sont révoltants et incitent à la plus grande prudence quant aux autres assurances données par la municipalité. Le doute est installé et si M. Le Maire regrette que ses propos ne soient pas pris comme argent comptant, il en est certainement le premier responsable.

 

Anne-Marie Lobbé.

 

 

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Rédigé par Anne-Marie Lobbé

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 8 Mars 2010

Première partie : La démocratie locale et participative d'Aulnay-sous-Bois, un malade pas vraiment imaginaire...


citoyens.jpgEn rejoignant mon conseil de quartier Vieux-Pays-Roseraie-Bourg, j'ai adopté une attitude toute britannique, le fameux "wait and see". Observons et voyons ce qui se passe. Certains de nos élus n'ont pas eu la même réserve, et n'ont pas hésité à claironner haut et fort qu'avec la démocratie locale et participative la manière de faire de la politique à Aulnay-sous-Bois allait fondamentalement changer. Décidemment on allait voir ce qu'on allait voir ! Ce volontarisme affiché a fait la une du magazine de communication municipale Oxygène. Le numéro 38 du mercredi 20 mai 2009 en est l'illustration éloquente : les habitants allaient devenir acteurs  de leur ville. Formule très prometteuse.


De simple machine à consommer des tracts distribués sur les marchés en période électorale pour glisser un bulletin dans une urne, le citoyen se voyait offrir la possibilité d'élaborer avec les élus les projets de la ville. C'est en tout cas ce que déclarait Philippe Gente, 18éme adjoint à la démocratie participative en page 3 "Informer la population, se concerter et élaborer avec elle les projets de ville". Lors de notre réunion mensuelle de quartier en février 2010, c'est un véritable ras-le-bol qui s'est manifesté autour de la table. Les délégués ont clairement exprimé leur mécontentement face à l'immobilisme de cet outil qui ne nous mène nulle part.


demo.jpgCertes, nous nous réunissons, mais nous perdons notre temps puisque nous n'avons aucune réponse à nos questions. Premier exemple, un projet de maison associative au 57 rue Jules Princet présenté et voté en conseil de quartier le 8 juin 2009. Aucune réponse pendant des mois jusqu'en février 2010 où Grégoire Mukendi, notre co-président, annonce froidement que les coûts de rénovation s'élèvent à 200 000 euros et qu'il est plus simple de raser la maison. Et puis celle du 59 aussi. Comme cela on pourra construire. Second exemple de la soirée, la rue des Saules. Depuis juin 2009, le groupe de travail a adressé des questions très précises aux services de la Municipalité ( objet des préemptions, incidences sur le zonage au niveau du plan local d'urbanisme en fonction de l'aménagement final, coûts de financement... ). Pas la moindre réponse évidemment.


J'ai dit d'un ton ironique qu'une construction serait achevée sur ce terrain que nos questions seraient encore là sur le formulaire officiel de demandes issues du conseil de quartier ! Las d'attendre des réponses à nos questions, nous avons donc élaboré notre propre projet suite à la réflexion conjuguée d'une centaine de familles du quartier via des questionnaires et un groupe de travail réunissant jusqu'à soixante personnes. Ce n'est pas rien ! Ce projet nous l'avons présenté en conseil de quartier en janvier 2010 et il a été accueilli dans un enthousiasme général. Ce projet tient la route et en plus l'argumentaire pour le défendre s'appuie sur les propres promesses électorales de l'équipe municipale en place !   


Depuis, le collectif de la rue des Saules a reçu un soutien de poids en la personne d'Alain Amédro 5éme adjoint à l'urbanisme, mais aussi celui d'autres formations politiques ayant souligné la démarche démocratique particulièrement exemplaire... Pourtant, lors de la réunion mensuelle de février 2010, une personne autour de la table, visiblement bien renseignée nous a expliqué qu'un autre projet était déjà à l'étude en mairie. C'est un équipement pour l'association Toulouse-Lautrec avec comme maître d'œuvre l'OPH... Ce qui est incroyable c'est qu'Alain Amédro lui-même n'est pas au courant de ce projet !


Quant à nous, nous avons l'impression d'être littéralement pris pour des idiots ! Non seulement nous n'avons pas de réponses à nos questions, mais la mairie élabore dans le dos des habitants et de l'adjoint à l'urbanisme son propre projet ! Lorsque l'on met en perspective cette situation et les paroles de Monsieur Gente en page 3 d'Oxygène : "L'époque où les mairies décidaient seules est révolue !" on constate combien la démocratie locale et participative aulnaysienne est dans un triste état...


A suivre seconde partie : On achève bien les chevaux...


Stéphane Fleury 
          

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 4 Décembre 2009

Voici le témoignage d'un délégué de quartier qui a souhaité s'exprimer sur Aulnaylibre ! Nous relayons aujourd'hui son écrit.


Je souhaite relayer l'article très réaliste du 16 novembre de monsieur Fleury sur les "j'aime les réunions de quartier libres". En effet, pour être délégué dans un autre quartier que je ne nommerai pas afin de ne pas attiser le feu, je pourrais faire strictement les mêmes remarques. D'ailleurs nos réunions passent totalement inaperçues et ne sont même pas dans l'agenda de monaulnay. Mais je n'en tiens pas les rédacteurs pour responsables.

Lorsque les réunions de quartier furent remises en place à la rentrée de septembre 2008, nous étions encore dans l'euphorie d'un changement important pour Aulnay ( même si le recours était toujours en cours) et c'est avec plein d'espoir que je me proposais de participer à ces rencontres de quartier sous la bannière du nouveau slogan à la mode sur Aulnay : LA DEMOCRATIE LOCALE ET PARTICIPATIVE. Et en plus des déclarations de l'adjoint chargé de cette démocratie qui en promettaient beaucoup, dont entre autres : "l'époque où les mairies décidaient seules est révolue" ou bien "informer la population, se concerter et élaborer avec elle les projets de ville" ... pour être bref.

Dans mon quartier, peu de participants, dont des élus inscrits en tant que simples aulnaysiens du quartier mais presque toujours absents ( heureusement, il n'y a pas d'indemnités à verser...). Avec enthousiasme, nous nous mettions au travail devant les nombreux problèmes, soucis... de notre secteur en pleine mutation que nous souhaitions évoquer. Il est certain que sur la base du bénévolat pour les délégués, ces réunions n'ont jamais été un exemple d'une grande rigueur au niveau des horaires, au niveau des présences et absences, au niveau des prévisions de dates de réunions non décidées ensemble et prévenues quelques jours avant, au niveau de l'organisation des débats souvent à bâton rompu sans personne pour les mener efficacement ( c'est un métier ). Malgré tout, les comptes rendus parfois difficiles à se procurer devaient certainement s'accumuler au fur et à mesure des séances, mais dans quel but ? Où sont-ils ? On ne sait pas. Peut-être dans le tiroir du fond d'un bureau de la démocratie locale, peut-être à l'Hôtel de Ville, peut-être à Aulnay ?

Une année de passée et aucun résultat, aucune réponse, aucune concrétisation de quoi que ce soit. Et on repart dès la rentrée 2009, en recommençant de nouveau à "bavarder" et de nouveau sur les mêmes remarques déjà évoquées. Trop c'est trop, même si les espoirs s'étaient déjà émoussés au cours de l'année 2009. Je ne peux qu'en tirer les conclusions suivantes, certainement bien affutées par ses dirigeants, mais il faut préciser que ces réunions sont obligatoires légalement pour notre ville et non, ainsi que certains doivent le penser, une faveur accordée à ses habitants : la démocratie a ses limites !

Au panier le fameux slogan, si même il a vécu un temps soit peu, le temps du recours ? Peut-être, mais je ne m'en souviens plus. L'objectif de ces réunions de quartier est très simple : il est d'apporter des informations sur les décisions et réalisations, sur le fonctionnement de tels ou tels services ou des justifications sur la politique menée... alors que tout est déjà ficelé, il n'y a plus aucune discussion à avoir, c'est fait et nous devons être satisfaits, car en même temps il ressort que de toute façon, c'est la meilleure orientation possible, et que s'il y a un "bug" c'est de la faute des prédécesseurs. L'assurance du premier magistrat déteint sur son entourage, mais il faut être solidaire...

Car chaque délégué a pu le constater, des intervenants, souvent les mêmes circulent dans nos réunions pour apporter la bonne parole. Ils  récitent leur texte, avec du matériel, parfois une batterie d'appareils audiovisuels qui ne peut qu'impressionner. Mais les réunions étant limitées par le temps, on a bien enregistré et on ferme ! 

Quelques exemples :
- le pôle gare, avec des explications sur des décisions déjà prises. Où est la trace d'une participation quelconque d'un aulnaysien en réunion de quartier ?
- la sécurité, où l'on vous détaille le plus souvent le service de la police municipale, ses effectifs, ses activités... pour en arriver à signifier aux délégués que si la délinquance est toujours présente, si l'insécurité règne à Aulnay, c'est de la faute du manque de moyens, il faut du personnel en plus, mais non un problème possible d'hommes, de gestion à revoir... Donc il n'y a pas grand chose à faire...
- les commerces, avec une intervenante, élue naturellement qui en fait vient décrire les objectifs municipaux. Place aux petits commerces le plus souvent, mais en 20 mois rien n'est concrétisé le moins du monde. Combien de commerces, malgré cette soi-disant volonté restent vides ou sont fermés régulièrement. L'ancienne municipalité souhaitait redonner vie aux quartiers d'Aulnay en perdition. Depuis échec total, combien de petits commerces ont disparu ?

Ainsi on donne l'impression aux délégués de quartier qu'ils ont leur mot à dire, qu'ils participent au fonctionnement de leur ville, qu'ils sont impliqués dans la vie de leur ville et qu'ils représentent une force d'action au sein de leur ville... et ça marche ! Que nenni.

Et l'on me dira que la politique ce n'est pas de la manipulation ? J'en suis personnellement attristé !

Eric, un délégué de quartier.

     

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 18 Novembre 2009

Lorsque j'étais plus jeune, j'avais profité d'une invite via le magazine l'Histoire pour me rendre à une visite guidée des archives nationales à Paris. Moment très riche où l'histoire des hommes défile devant vos yeux. Mais évidemment il y a plus que cela. En parcourant l'hôtel Soubise c'est un peu de la mémoire collective que vous vous appropriez. L'un des classiques de cet endroit est le journal autographe de Louis XVI et particulièrement la date symbole du 14 juillet 1789 pour laquelle le futur roi guillotiné a annoté ces quatre lettres : rien...

Louis XVI n'avait-il rien à écrire sur la prise de la Bastille ou bien rien signifiait-il qu'il n'avait fait aucune prise à la chasse, l'un de ses passe-temps favoris ? Peu importe finalement. Rien donc. Si, à l'instar de Louis Capet, je tenais un journal, c'est probablement ces quatre lettres qui résumeraient le mieux l'impression laissée par notre conseil de quartier Vieux-Pays Roseraie Bourg après notre réunion de lundi soir. Rien.

Comme un air de déjà vu, un éternel recommencement... Le tour de table pour se présenter, les discussions sur notre mode de fonctionnement, et la fameuse liste des questions réponses qui est la même depuis des mois. En mon for intérieur, je me disais que deux immeubles de huit étages pouvaient bien être construits sur le terrain de la rue des Saules que nos questions sans réponses seraient toujours là sur la liste...

Inertie, pour ne pas dire immobilisme total digne d'une statue de pierre. Au moment de définir l'ordre du jour de la réunion suivante c'était le silence total autour de la table... Personne ne semblait en mesure de proposer quoi que ce soit. Alors Grégoire Mukendi, notre adjoint de territoire, a bien tenté de sortir un truc. Il a appelé cela "le mieux vivre ensemble". Vaste thème qui va bien nous occuper jusqu'à la fin des temps en attendant que nous puissions tous vivre au pays des bisounours. Et pourtant, il parait que nous sommes dans le top 2 des meilleurs quartiers. D'autres conseils de quartier fonctionnent à cinq ou à six personnes... Diantre ! ... Je crois que je vais me faire inviter à quelques conseils d'autres quartiers pour voir un peu comment cela se passe. Sans a priori, juste pour observer et comprendre.

Que l'on ne se méprenne pas... Je n'ironise pas sur les personnes. Je respecte le service de la démocratie locale avec lequel j'entretiens de très bons rapports. J'ai le plus grand respect pour tous ceux qui essaient de faire vivre cet endroit, mais je juge sévèrement le système qui nous fait croire que nous pouvons VRAIMENT être force de proposition sur des dossiers fondamentaux. Après plus d'un an de fonctionnement et malgré quelques avancées de bon sens sur les problématiques de circulation notamment, les gros dossiers, ceux qui fâchent, s'enlisent plus vite qu'une roue dans le sable du désert.

Quid de l'association de la rue Jules Princet ? Silence radio. Les principaux artisans de ce projet ne sont d'ailleurs pas venus, ce qui à ma connaissance est une première, comme si déjà ils savaient que leur projet ne verra jamais le jour. Et ne parlons pas de la rue des Saules... C'est le sujet tabou... Chut attention ça brûle !

La grande nouveauté a été l'arrivée d'invités provenant de la Roseraie et qui vont s'inscrire comme délégués pour créer un groupe de travail autour de l'aménagement du parc de la Roseraie et la potentielle ouverture de ce qu'on appelle " la sente". Déjà, leur détermination à ce que ce passage ne soit pas rouvert a semblé donner quelques poussées d'urticaire à certains. Personnellement, j'ai apprécié leur énergie et leur envie de ne rien lâcher, dans laquelle je me suis reconnu.

La fin de la soirée a été passée à évoquer les soucis que connaissent les abords de l'école du bourg 1. Des "marginaux", pas méchants pourtant d'après ce qui s'est dit autour de la table, semblent causer quelques désagréments : jets de bouteilles en verre dans la cour de l'école, déjections et chahut au moment des sorties des classes. On a demandé au conseil de quartier de proposer quelque chose... Les toilettes gratuites ? Pourquoi pas ? Parce qu'entre 15 centimes et rien finalement gratuit c'est mieux... L'installation de poubelles pour qu'ils déposent leurs canettes ? Pourquoi pas ?

Les réinsérer ? Parce que les obliger à aller ailleurs ce n'est que déplacer le problème... Pourquoi pas ? Monsieur Mukendi a précisé qu'il était en charge de l'insertion sociale et professionnelle et qu'il existait des médiateurs de quartier. Cela tombe bien donc.

Ceci dit, est-ce le rôle du conseil de quartier de se substituer à la Police Municipale qui connait les noms de ces "marginaux" mais n'a pas de réel motif pour les interpeller ou les faire partir ? Est-ce le rôle du conseil de quartier de se substituer au conseil d'école du bourg 1 et des représentants des parents d'élèves FCPE qui sont déjà sur le coup ? Est-ce enfin le rôle du conseil de quartier de décider de leur réinsertion ? Et s'ils désirent vivre en marge de la société, ai-je en tant que délégué de quartier l'expertise ou même le droit de me prononcer sur ce qui est bon pour eux ? Je ne crois pas.

Allez, chiche, la prochaine fois j'aurai la concision de Louis XVI et j'écrirai sobrement : Rien.

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 16 Novembre 2009

Juste avant la tenue du conseil de quartier Vieux-Pays Roseraie Bourg, prévue ce soir à 20Heures, il me parait opportun de reproduire le texte prononcé par Hervé Suaudeau, notre secrétaire de conseil, en ouverture de la réunion publique en présence du maire, qui s'est déroulée le lundi 9 novembre à 20Heures. Ce discours a semblé surprendre la salle, qui s'attendait sans doute à une réunion dirigée exclusivement par les élus. Il n'en reste pas moins pertinent et pose finalement les bonnes questions sur le devenir de nos conseils de quartier.

Vous pouvez lire l'intégralité de ce texte en cliquant
ici.

J'en profite pour faire quelques remarques au passage. Lorsque l'on déclare pendant la réunion publique que cette rencontre du 9 novembre a été organisée à l'initiative de notre conseil de quartier, ceci est totalement faux. Je suis délégué de ce quartier et à aucun moment je n'ai été informé de cette réunion, pas plus que les autres délégués. La majorité l'a appris à travers une annonce dans Oxygène le 4 novembre sans bien savoir de quoi il s'agissait exactement. Non seulement nous n'avons pas été consultés sur la date de cette réunion, mais en plus l'ordre du jour a été décidé sans la moindre concertation avec les délégués, qui sont pourtant les principaux animateurs des conseils. Du coup, pour meubler, il a fallu dans l'urgence organiser une sorte de discussion publique avec tous les présents dans la salle, genre émission débat à la Jean-Luc Delarue, sur la place de l'Eglise Saint-Sulpice et sur l'aménagement des voiries autour du magasin Shopi.

La réunion publique sur le quartier du Gros Saule à laquelle j'ai pu assister le vendredi 13 était, elle, beaucoup plus structurée et les thèmes présentés par l'adjoint de territoire ( au moins lui était présent contrairement à Monsieur Mukendi pour notre quartier ) ont permis de donner une image très précise et concrète des problématique du quartier. A côté, nous sommes passés pour des amateurs.

Alors, évidemment, on peut se réjouir d'avoir fait quelques nouvelles recrues suite à cette réunion publique du 9. Mais à quoi bon finalement si les réunions de la démocratie participative ne débouchent sur rien de concret ou si rien de réellement fondamental n'y est décidé. Si l'on cherche à museler les conseils c'est la mort de la démocratie locale. Si on lui laisse des miettes genre les stops, les lignes blanches, les coussins berlinois ou les bancs, les conseils vont finir par mourir d'ennui ou par manque d'ambition. Si enfin, on prend bien soin d'occulter des sujets majeurs, qui eux touchent de manière profonde à la vie des quartiers, je pense à l'association rue Jules Princet et à la Rue Des Saules en particulier, sur lesquels nous piétinons et je crois comprendre pourquoi, parce que ce sont des sujets qui fâchent, la démocratie locale se limitera à un outil d'application au sens strict d'un programme électoral n'admettant ni la contradiction, ni l'opposition, ni même la discussion.

L'inefficacité ne se limite pas qu'à notre conseil de quartier. A quoi ont-ils servi pour la cité Arc en Ciel, la rue Fernand Herbaut, Balagny et maintenant le complexe ciné pop corn cheeseburger qui s'annonce au quartier de l'Europe ?

A terme c'en est fini de la belle diversité des opinions, des différents points de vue, de la libre expression, en un mot du débat.  Alors comme cela, on souhaite reprendre en main les conseils de quartier, rappeler qu'ils ne sont qu'un organe consultatif et qu'aucune décision ne sera prise en dehors de la Mairie. Au Gros Saule, quelqu'un à dit du conseil de quartier : on travaille sur des problématiques, on essaye de proposer des solutions que l'on présente à la Mairie dans le secret espoir d'être entendu... A ce rythme là ce sera plus efficace d'aller directement à Lourdes.

Si j'étais médecin, je me pencherais au chevet de la démocratie locale, ce malade pas vraiment imaginaire... Je lui dirais de bien se surveiller histoire de passer l'hiver et de revoir un printemps...

Stéphane Fleury  



 





  

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 13 Octobre 2009

Conseil de quartier à l'ordre du jour complètement chamboulé hier soir. Aucune des questions prévues n'a été évoquée. Presque à la dernière minute, nous avons eu l'annonce de la visite des services techniques, en les personnes de Messieurs Vella et Morel, rejoints un peu plus tard par Bruno Defait.

Ainsi, la soirée n'a permis d'aborder que l'unique thème des aménagements de voiries. Ceci dit, rien à redire sur la présentation de Monsieur Vella, très claire, agrémentée de plans pertinents, bref très professionnelle. Les discussions ont porté autour de la zone du magasin Shopi, très fréquenté dans le quartier. Réguler la circulation et le stationnement, redonner vie à la petite place ombragée, mal exploitée il est vrai, tels étaient les points de questionnement.

Ensuite, c'était au tour de la rue Auguste Blanqui. Pour terminer, a été présenté un projet d'installation de bancs publics longeant le quartier du Vieux Pays, du carrefour du Soleil Levant à la rue Camille Pelletan, l'objectif étant de faciliter le parcours des personnes âgées lors de leurs déplacements. Quelques brèves pour terminer : l'enfouissement des réseaux rue Aristide Briand pour faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite et enfin la réflexion autour de l'aménagement du carrefour du Soleil Levant pour sécuriser la traversée des piétons.

Cette présentation et les discussions autour, ont donc pris les deux heures allouées au conseil de quartier. Du coup, nous n'avons pas évoqué la réunion des co-présidents et secrétaires de quartiers, censée préciser les nouvelles modalités de fonctionnement de la démocratie locale. Pour en avoir touché un mot avec le service concerné, il semblerait que parmi les aulnaysiens, il y ait une confusion entre les réunions de conseil de quartier et les réunions publiques de quartier en présence du Maire.

Pour mettre fin à cette confusion, si j'ai bien compris, l'initiative de convoquer une réunion publique de quartier en présence du Maire incomberait désormais aux délégués des conseils de quartiers. Dans un premier temps, l'objectif de ces réunions publiques serait de présenter à Monsieur Ségura les résultats obtenus dans les différents conseils de quartier. Cela signifie-t-il que la fréquence des réunions publiques en présence du Maire va se réduire ? S'agit-il d'un moyen de mieux canaliser les mécontentements récurrents d'une partie de la population aulnaysienne, manifestés justement pendant ces réunions publiques ?

S'agit-il d'une nouvelle stratégie de communication ? Moins de réunions publiques, moins d'exposition, moins d'ennuis ? Par ailleurs, laisser la main aux conseils de quartiers ne risque-t-il pas de cloisonner les débats quartier par quartier justement, évitant ainsi la propagation d'une problématique de quartier (par exemple un projet de construction) à l'ensemble de la ville ? Rappelons que la représentativité des conseils de quartiers à Aulnay Sous Bois est déjà d'une portée limitée. 315 délégués au total dans la ville pour l'ensemble des 12 conseils de quartiers, soit une moyenne de 26 personnes par quartier sur une population de plus de 80000 habitants.

Voilà, en tous cas, beaucoup d'interrogations, sur le fonctionnement futur de la démocratie locale, qui méritent d'être soulevées dans la mesure où les réunions publiques, même si elles étaient parfois chaotiques pour le Maire et l'équipe Municipale, avaient au moins le mérite de mettre les pieds dans le plat des problèmes quotidiens des aulnaysiens.

Pour finir, on repousse d'un mois les discussions autour du projet de l'association du 57 rue Jules Princet.

De même, pas un mot sur la rue des Saules. A moins, que l'on ne soit en train de travailler sur un projet dans le dos des riverains... Mais ne sombrons pas dans la paranoïa. Il faut avoir la faiblesse de faire confiance à notre Maire. Comme il l'a indiqué devant 150 personnes un soir de Mars 2009 : "Rien ne sera fait sans l'accord de la majorité des habitants du quartier"... "Je suis le Maire d'Aulnay Sous Bois, il y a dans cette salle plus d'une centaine de personnes, je vous demande d'avoir la faiblesse de me croire"

Les habitants des rues des Saules, Camille Desmoulins, Marcel, l'Esprit, du Sausset, Clos d'Arçon,l'Ermitage, Beauregard peuvent dormir tranquilles sur leurs deux oreilles puisqu'ils ont la parole du premier des citoyens de notre ville, Monsieur Gérard Ségura... Et avoir la parole du Maire de la ville, n'est-ce pas ce qu'il y a de plus précieux...

Stéphane Fleury

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Démocratie de proximité

Publié le 23 Septembre 2009

Aux dires de Grégoire Mukendi notre adjoint de territoire, notre conseil de quartier Vieux Pays-Roseraie-Bourg fait partie des plus animés de la ville. Pourtant, en ce Lundi 7 Septembre au soir, jour de reprise de nos réunions, ce n'est pas la grande foule. Dix personnes en tout et pour tout autour de la table. Pas d'ordre du jour précis non plus. A première vue, rien de bien choquant puisqu'après toute coupure prolongée il faut évidemment un certain temps pour relancer la machine... Néanmoins, le déroulement de cette première rencontre de rentrée a fait émerger des sentiments étranges et inconnus jusqu'alors.

D'abord, de l'impatience, pour ne pas dire une certaine exaspération. En effet, sur certains dossiers d'envergure nous piétinons. Pas de nouvelles du projet d'association au 57 rue Jules Princet. Le projet est ficelé et a déjà été voté par le conseil de quartier. Aux dires de ceux qui l'ont élaboré, il dispose même d'une caution de taille en la personne d'un élu particulièrement en vue ces temps-ci. Voilà donc des mois que le projet est soumis en Mairie et il n'y a pas de nouvelles. Rien. Ni dans un sens, ni dans l'autre. L'agacement des auteurs du projet était manifeste, dans la mesure où certains ont besoin d'organiser le futur de leur association, prévoir les travaux d'aménagement nécessaires, et cette absence de visibilité est pour le moins frustrante.

Quant aux quelques riverains de la rue des Saules présents ce soir là, ils ont eu la désagréable surprise de constater que les questions qu'ils avaient soumises à la démocratie locale n'apparaissaient même pas sur le document officiel dont la mise à jour datait pourtant du 1er Septembre 2009, document censé justement regrouper l'ensemble des questions déjà posées par les délégués de quartier. Du coup, notre groupe de travail ne dispose pas des éléments pour poursuivre sa réflexion et ne peut pas progresser. Lorsque j'ai demandé pourquoi nos questions n'étaient pas là, j'ai fait face à un silence embarrassé.

Ces blocages apparents, quelles qu'en soient les raisons, ont à la fois exacerbé l'impatience de ceux qui tentent de mener à bien ces projets et la lassitude des autres, fatigués d'entendre encore parler des mêmes sujets. Le reste de la réunion a complètement tourné à vide, dérivant sur des problématiques de voisinage relevant du domaine privé, genre des jeunes fument des substances illicites dans ma cage d'escalier ou j'ai des voisins qui terrorisent tout l'étage d'un immeuble. Ces problématiques qui, certes, doivent s'avérer difficiles à gérer pour les habitants au quotidien n'entrent pas dans le champ d'application d'un conseil de quartier, comme l'a rappelé Monsieur Mukendi.

Loin de moi l'idée de vouloir tirer sur l'ambulance. Je l'ai déjà écrit, et je l'écris encore, la démocratie locale est une bonne idée en soi, ambitieuse et difficile à mettre en pratique comme on peut l'observer, mais il faut que la Municipalité en place y mette les moyens nécessaires. Deux personnes pour gérer douze territoires dans une ville de plus de 80000 habitants, cela parait une goutte d'eau dans l'océan.

Certes, les délégués de quartier ont leur part à apporter à l'édifice, à travers leur participation, leurs idées, leur enthousiasme, leur vécu et leurs connaissances de quartier, mais il faut qu'en face ils aient l'impression que leur point de vue puisse réellement être intégré dans la décision finale, et pas seulement pour une histoire de coussins berlinois ( je n'ai rien contre les coussins berlinois je le précise !) mais également pour des projets d'importance notamment d'urbanisme, qui touchent au plus profond la vie de leur quartier.

N'est-il pas étonnant de noter en page 2 de l'Oxygène qui sort aujourd'hui même, Monsieur Gente évoquer les sujets que les délégués de quartier peuvent mettre à l'ordre du jour : la place de l'enfant, la culture, la jeunesse, la circulation, les transports... en prenant bien soin de ne pas citer les questions d'urbanisme qui sont pourtant en train de secouer la ville d'Aulnay Sous Bois, ses habitants, les associations, jusqu'à même les rangs de la majorité municipale !

Discutons des projets d'urbanisme en conseil de quartier, avant les réunions publiques, avant le couperet du conseil municipal et là la démocratie locale aura tout son sens, sinon... manque de moyens, dossiers qui n'avancent pas, absence de pluralité d'opinions au sein d'un conseil de quartier, absence de débat sur les questions cruciales d'urbanisme ce qui conduit à des réactions massives de riverains en réunion publique comme on a pu le connaître ces derniers mois, pèseront comme autant de menaces d'essoufflement, autant de pierres dans le jardin de la démocratie locale qui risquent à terme d'en sonner le glas.

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Démocratie de proximité