J'aime les conseils de quartier libres !

Publié le 16 Novembre 2009

Juste avant la tenue du conseil de quartier Vieux-Pays Roseraie Bourg, prévue ce soir à 20Heures, il me parait opportun de reproduire le texte prononcé par Hervé Suaudeau, notre secrétaire de conseil, en ouverture de la réunion publique en présence du maire, qui s'est déroulée le lundi 9 novembre à 20Heures. Ce discours a semblé surprendre la salle, qui s'attendait sans doute à une réunion dirigée exclusivement par les élus. Il n'en reste pas moins pertinent et pose finalement les bonnes questions sur le devenir de nos conseils de quartier.

Vous pouvez lire l'intégralité de ce texte en cliquant
ici.

J'en profite pour faire quelques remarques au passage. Lorsque l'on déclare pendant la réunion publique que cette rencontre du 9 novembre a été organisée à l'initiative de notre conseil de quartier, ceci est totalement faux. Je suis délégué de ce quartier et à aucun moment je n'ai été informé de cette réunion, pas plus que les autres délégués. La majorité l'a appris à travers une annonce dans Oxygène le 4 novembre sans bien savoir de quoi il s'agissait exactement. Non seulement nous n'avons pas été consultés sur la date de cette réunion, mais en plus l'ordre du jour a été décidé sans la moindre concertation avec les délégués, qui sont pourtant les principaux animateurs des conseils. Du coup, pour meubler, il a fallu dans l'urgence organiser une sorte de discussion publique avec tous les présents dans la salle, genre émission débat à la Jean-Luc Delarue, sur la place de l'Eglise Saint-Sulpice et sur l'aménagement des voiries autour du magasin Shopi.

La réunion publique sur le quartier du Gros Saule à laquelle j'ai pu assister le vendredi 13 était, elle, beaucoup plus structurée et les thèmes présentés par l'adjoint de territoire ( au moins lui était présent contrairement à Monsieur Mukendi pour notre quartier ) ont permis de donner une image très précise et concrète des problématique du quartier. A côté, nous sommes passés pour des amateurs.

Alors, évidemment, on peut se réjouir d'avoir fait quelques nouvelles recrues suite à cette réunion publique du 9. Mais à quoi bon finalement si les réunions de la démocratie participative ne débouchent sur rien de concret ou si rien de réellement fondamental n'y est décidé. Si l'on cherche à museler les conseils c'est la mort de la démocratie locale. Si on lui laisse des miettes genre les stops, les lignes blanches, les coussins berlinois ou les bancs, les conseils vont finir par mourir d'ennui ou par manque d'ambition. Si enfin, on prend bien soin d'occulter des sujets majeurs, qui eux touchent de manière profonde à la vie des quartiers, je pense à l'association rue Jules Princet et à la Rue Des Saules en particulier, sur lesquels nous piétinons et je crois comprendre pourquoi, parce que ce sont des sujets qui fâchent, la démocratie locale se limitera à un outil d'application au sens strict d'un programme électoral n'admettant ni la contradiction, ni l'opposition, ni même la discussion.

L'inefficacité ne se limite pas qu'à notre conseil de quartier. A quoi ont-ils servi pour la cité Arc en Ciel, la rue Fernand Herbaut, Balagny et maintenant le complexe ciné pop corn cheeseburger qui s'annonce au quartier de l'Europe ?

A terme c'en est fini de la belle diversité des opinions, des différents points de vue, de la libre expression, en un mot du débat.  Alors comme cela, on souhaite reprendre en main les conseils de quartier, rappeler qu'ils ne sont qu'un organe consultatif et qu'aucune décision ne sera prise en dehors de la Mairie. Au Gros Saule, quelqu'un à dit du conseil de quartier : on travaille sur des problématiques, on essaye de proposer des solutions que l'on présente à la Mairie dans le secret espoir d'être entendu... A ce rythme là ce sera plus efficace d'aller directement à Lourdes.

Si j'étais médecin, je me pencherais au chevet de la démocratie locale, ce malade pas vraiment imaginaire... Je lui dirais de bien se surveiller histoire de passer l'hiver et de revoir un printemps...

Stéphane Fleury  



 





  

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

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