Publié le 2 Février 2010

128.png128 ! Non, ce n'est pas le débit de ma connexion internet... Pourtant, lorsqu'un réparateur est venu régler un problème de connexion à la maison, il m'a fait comprendre que j'étais trop loin d'un sous-répartiteur et que le débit de ma connexion était pour le moins lamentable... Lui, il habite du côté du parc Dumont et reçoit la télé par internet sans aucune difficulté. Moi, ce n'est même pas la peine d'y penser. Tout de suite je me suis senti un peu vexé, genre  même dans l'internet il y a discrimination entre les quartiers. Allez, je le concède, discrimination est un poil exagéré mais je trouve quand même dingue qu'au 21éme siècle, une ville de plus de 80000 habitants comme Aulnay-sous-Bois, aux portes de Paris, soit incapable d'offrir un internet homogène pour tous, au même débit... Mais passons pour le moment...

128 ! donc. Il s'agit du nombre de visiteurs uniques sur le blog Aulnaylibre !, hier. Record historique. Sans doute dû, comme l'écrivait Platon, a "d'énergiques préparatifs" (publicitaires) "joints à d'heureuses circonstances"...  128 ! c'est à la fois très peu, comparé aux scores du blog emblématique de la ville, je parle de MonAulnay.com bien sûr. L'objectif d'Aulnaylibre !  n'est d'ailleurs pas de se positionner par rapport à cette référence incontournable, mais plutôt de trouver son propre chemin et de continuer à parler librement de notre chère cité, quitte à faire parfois grincer quelques dents chez les élus locaux.    

Mais 128 ! c'est à la fois beaucoup pour un petit blog consacré à ses débuts exclusivement à la rue des Saules. Ce sujet là reste toujours d'actualité et nous y reviendrons bientôt, mais Aulnaylibre ! a su évoluer, sortir de son quartier, pour aller voir un peu partout ce qui se passe dans notre ville. Il n'y a aucun triomphalisme dans ces lignes, mais ce nombre de lecteurs donne forcement de l'énergie pour continuer le travail entrepris : informer, interpeller, tenter d'expliquer les enjeux de la ville et donner quelques clés pour celles et ceux qui veulent se joindre aux débats...

Apporter aussi un regard différent d'une publication municipale, je veux parler bien entendu d'Oxygène. C'est un bon magazine informatif, mais il a tendance parfois à présenter les choses sur le ton de Madame La Marquise tout va très bien tout va très bien. Dans ce cas, il se place souvent en décalage avec la réalité. Il n'y a pas meilleur exemple que la question de l'urbanisme, traitée par l'hebdo sur le mode "tout va très bien "  et la réunion des associations du 22 janvier 2010 qui démontre que l'inquiétude des habitants est grandissante au contraire.

Bref, il y a encore du travail... J'en ai eu un exemple très concret ce matin. Aulnay Libre discutait sur facebook ( et oui Aulnaylibre ! est désormais sur facebook) avec un jeune internaute qui me demandait qui j'étais... On discute un peu, je lui demande de quel quartier il est, il me répond les étangs, je lui dis on s'est peut-être rencontré à des réunions de quartier... Il me répond : réunions de quartier ???... Avec de grands points d'interrogations... No comment...

Si rien ne remplace le contact direct avec les habitants, la blogosphère est, indéniablement, un outil qui offre des possibilités intéressantes... A nous de continuer à les explorer... Ensemble...

Stéphane Fleury pour Aulnaylibre !

Pour nous contacter : aulnaylibre@yahoo.fr

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Divers

Publié le 1 Février 2010

reunion 
L'urbanisme est un sujet qui commence à faire causer à Aulnay-sous-Bois... C'était vrai en réunions publiques organisées par le maire, mais désormais, et c'est un fait relativement remarquable de par son ampleur, la discussion se déplace hors du circuit politique traditionnel. Et c'est sans doute ce qui agace un certain nombre de nos politiciens locaux qui sentent que le contrôle leur échappe. Lassés de voir la démocratie locale aulnaysienne pédaler littéralement dans la choucroute, des habitants d'un bon nombre de quartiers de la ville prennent les choses en mains et sont en train de s'approprier cette question.

 

Les faits sont là et indiscutables : distributions de tracts, signatures de pétitions, discussions spontanées, sur les marchés, dans la rue, création de collectifs de riverains et d'associations... jusqu'à ce vendredi 22 janvier 2010 où un collectif structuré s'est présenté à la population en réunion publique. Entre les présents dans la salle et ceux restés à l'entrée faute de place, 200 personnes étaient réunies, preuve s'il en est que la demande d'information sur ce sujet semble croître de manière exponentielle parmi les habitants. Signe des temps, même les blogs deviennent des sources de renseignements précieuses tant la question est brûlante...

 

Comment en est-on arrivé là ? D'abord par manque de méthode. Des projets de construction, comme par magie, sont sortis du chapeau sans réelle information, consultation ou concertation avec les habitants des quartiers. Rue des Saules, les riverains ont été alertés par une machine à sonder les terrains alors que les élus leur expliquaient depuis des mois que rien n'était prévu ! A la cité Arc-en-ciel, constituée de logements sociaux pavillonnaires, les habitants attendaient un équipement et/ou un espace vert et se voient finalement proposer un immeuble de 24 appartements au milieu des pavillons. Même s'il est en conformité avec la zone UD du Plan Local d'Urbanisme, ce projet présenté en réunion publique de démocratie participative n'a pas reçu un accueil franchement chaleureux de la part des riverains. Cependant les élus n'en ont pas tenu compte...

 

...A l'exception notable d'Alain Amédro, 5éme adjoint au maire, élu Vert, ... en charge des questions d'urbanisme, enfin sur le papier, qui n'a eu de cesse de dénoncer l'absence de méthode dans la gestion des dossiers de l'Arc-en-ciel... et de Balagny ou cette fois-ci c'est un espace vert qui fera les frais de la sacro-sainte densification. Rendons-lui au moins cela. Sans renier ses aspirations à une plus grande justice sociale, il a été le seul, au sein de la majorité plurielle, à tenter de concilier besoin de logements, exigence environnementale en termes de qualité de construction et réelle volonté de concertation avec les riverains dans l'élaboration du projet final. Il a d'ailleurs proposé des alternatives, bien reçues par les habitants concernés, mais classées sans suite depuis...

 

PRUDepuis, les inquiétudes des habitants grandissent de jour en jour face à cette gestion du coup par coup, où les projets de construction s'élaborent de façon isolée sans réelle approche d'ensemble à l'échelle de la ville. Désormais, aucun quartier n'est épargné, du nord au sud. Cette situation provoque des réunions passionnées, la dernière en date étant la réunion publique des prévoyants. Auparavant, la municipalité avait l'excuse du PRU, le plan de renouvellement urbain, qui obligeait la ville à fournir à l'ANRU, l'agence nationale pour la rénovation urbaine, avant la fin de l'année 2009, la liste précise des 821 logements à reconstruire dans ce cadre, sous peine de perdre des millions de subventions. Mais aujourd'hui, le PRU est sauvé. Cette urgence là est passée et désormais les conditions d'une réflexion approfondie et apaisée sur le projet de ville du futur semblent réunies...

 

... A condition que les élus y mettent un peu de bonne volonté. Car en effet, au delà du manque de méthode, au-delà même du manque d'information, puisque certains aulnaysiens découvrent presque par hasard que leur habitation est située dans un périmètre d'études urbaines, ce qui choque le plus à Aulnay-sous-Bois c'est le manque de vision quant au projet de ville du futur... Combien de révision ou de modification du PLU faudra-t-il pour enfin décider des grandes orientations urbanistiques de notre cité en mettant clairement les enjeux (logement, environnement, circulation... ) sur la table et en associant aux débats le plus largement possible ceux qui sont notre ville à savoir nous, les habitants ?

Ces derniers mois, les réactions épidermiques des habitants face à des projets immobiliers menés séparément et sans réelle cohérence, ajoutées aux confrontations quartier par quartier parfois savamment entretenues dans un souci de division, n'ont fait qu'accroître les tensions autour des questions d'urbanisme. Préférant nier l'importance du phénomène, nombre d'élus locaux de la majorité municipale se sont crispés au fur et à mesure, adoptant le plus souvent une posture autiste. Jusqu'à quand ?

Après la réunion publique du 22 janvier 2010, il serait dommage de ne pas saisir cette chance qui s'offre à nous, de ne pas s'appuyer sur cette force constituée des associations et de la population prêtes, à travers des ateliers d'urbanisme, à apporter leur pierre à l'édifice, et de laisser filer cet instant de démocratie où, ensemble, nous pouvons imaginer et construire notre ville pour demain...

Stéphane Fleury.  





  
 

 

  

 

  

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 30 Janvier 2010

possessedbooks

Un de mes petits plaisirs dans la vie, c'est de descendre à la cave et de fouiller les vieux cartons remplis de bouquins. Je pourrais y passer des heures. Là je prends un livre, ouvre au hasard, et parcours quelques pages. Cette fois-ci je suis tombé sur ces lignes qui collent d'une manière étonnante à mon actualité du moment. Inutile de se lancer dans une explication de texte, chacun y trouvera ce qu'il a envie... Je n'ai pas changé le moindre mot. 



Jadis dans ma jeunesse, j'éprouvais ce qu'éprouvent tant de jeunes gens. J'avais le projet, du jour où je pourrais disposer de moi-même, d'aborder aussitôt la politique. Or voici en quel état s'offraient alors à moi les affaires du pays : la forme existante du gouvernement battue en brèche de divers côtés, une révolution se produisit. A la tête de l'ordre nouveau cinquante et un citoyens furent établis comme chefs, onze dans la ville, dix au Pirée (ces deux groupes furent préposés à l'agora et à tout ce qui concerne l'administration des villes), - mais trente constituaient l'autorité supérieure avec pouvoir absolu.


Plusieurs d'entre eux étaient soit mes parents, soit des connaissances qui m'invitèrent aussitôt comme à des travaux qui me convenaient . Je me fis des illusions qui n'avaient rien d'étonnant à cause de ma jeunesse. Je m'imaginais, en effet, qu'ils gouverneraient la ville en la ramenant des voies de l'injustice dans celles de la justice. Aussi observai-je anxieusement ce qu'ils allaient faire. Or, je vis ces hommes faire regretter en peu de temps l'ancien ordre des choses comme un âge d'or. Entre autres, mon cher vieil ami Socrate, que je ne crains pas de proclamer l'homme le plus juste de son temps, ils voulurent l'adjoindre à quelques autres chargés d'amener de force un citoyen pour le mettre à mort, et cela dans le but de le mêler à leur politique bon gré mal gré.


Socrate n'obéit pas et préféra s'exposer aux pires dangers plutôt que de devenir complice d'actions criminelles . A la vue de toutes ces choses et d'autres encore du même genre et de non moindre importance, je fus indigné et me détournai des misères de cette époque. Bientôt les Trente tombèrent et, avec eux, tout leur régime. De nouveau, bien que plus mollement, j'étais pressé du désir de me mêler des affaires de l'État. Il se passa alors, car c'était une période de troubles, bien des faits révoltants, et il n'est pas extraordinaire que les révolutions aient servi à multiplier les actes de vengeance personnelle .


Pourtant ceux qui revinrent à ce moment usèrent de beaucoup de modération . Mais, je ne sais comment cela se fit, voici que des gens puissants traînent devant les tribunaux ce même Socrate, notre ami, et portent contre lui une accusation des plus graves qu'il ne méritait certes point : c'est pour impiété que les uns l'assignèrent devant le tribunal et que les autres le condamnèrent, et ils firent mourir l'homme qui n'avait pas voulu participer à la criminelle arrestation d'un de leurs amis alors banni, lorsque, bannis eux-mêmes, ils étaient dans le malheur.


Voyant cela et voyant les hommes qui menaient la politique, plus je considérais les lois et les mœurs, plus aussi j'avançais en âge, plus il me parut difficile de bien administrer les affaires de l'État. D'une part, sans amis et sans collaborateurs fidèles, cela ne me semblait pas possible. Or, parmi les citoyens actuels, il n'était pas commode d'en trouver, car ce n'était plus selon les us et coutumes de nos ancêtres que notre ville était régie. Quant à en acquérir de nouveaux, on ne pouvait compter le faire sans trop de peine. De plus, la législation et la moralité étaient corrompues à un tel point que moi, d'abord plein d'ardeur pour travailler au bien public, considérant cette situation et voyant comment tout marchait à la dérive, je finis par en être étourdi.


Je ne cessais pourtant d'épier les signes possibles d'une amélioration dans ces événements et spécialement dans le régime politique, mais j'attendais toujours, pour agir, le bon moment. Finalement, je compris que tous les États actuels sont mal gouvernés car leur législation est à peu près incurable sans d'énergiques préparatifs joints à d'heureuses circonstances. Je fus alors irrésistiblement amené à louer la vraie philosophie et à proclamer que, à sa lumière seule, on peut reconnaître où est la justice dans la vie publique et dans la vie privée.


Donc, les maux ne cesseront pas pour les humains avant que la race des purs et authentiques philosophes n'arrive au pouvoir ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne se mettent à philosopher véritablement.


Platon (337 avant J-C) 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Humeur

Publié le 27 Janvier 2010

Suite à un commentaire de Marc Fretter publié le 23 novembre dernier après un article consacré par Aulnaylibre ! à la zone UA, un aulnaysien habitant de cette zone a souhaité s'exprimer plus largement sur le sujet... Nous publions bien volontiers son écrit qui offre un instantané de zone UA le plus proche possible du terrain...


LES DEBOIRES DE LA ZONE UA            

 

 en réponse à Marc Fretter

 

J'aurais bien voulu vous rejoindre sur la valeur des terrains autour de la gare, en zone UA, malheureusement la réalité est tout autre...

 

Quelques précisions afin de mieux répondre à votre question

 

Habitant près de la gare, mais côté Nord, pas de chance et selon ce que l'on pourrait croire, un secteur très privilégié, proche des commerces,  du RER, des écoles...lieu idyllique en somme, je ne peux que détromper tous ceux qui le pensent ou même qui l'affirment de façon trop catégorique mais qui ne souhaiteraient  pas y vivre, précisant surtout que ce n'est pas le côté sud gare, c'est l'opposé dans tous les domaines! 

 

En effet, pour y vivre depuis  très longtemps, j'ai d'abord assisté à la dégradation progressive de ce quartier, à la multiplication des nuisances que bon nombre d'aulnaysiens n'accepteraient pas surtout quand je lis les  remarques de plaintes de certains aulnaysiens portant sur des feuilles qui salissent les voitures , un stationnement gênant devant une entrée de garage, une demande de ralentisseur dans une rue pavillonnaire calme car deux, trois véhicules, voire un peu plus, passent chaque jour un peu trop vite, des déjections canines sur les trottoirs, un docteur qui ne trouve pas de place autour de la clinique d'Aulnay... Ces remarques qui ne me paraissent quand même pas si graves, sont  pourtant prises en compte avec des réponses régulières dans Oxygène, page 2, ne faudrait-t-il pas relativiser les situations ?

 

Très sincèrement, j'échange les nuisances de mon secteur beaucoup plus sérieuses avec les précédentes ou avec celles des zones pavillonnaires le plus souvent assez tranquilles: une circulation intense de voitures particulières, de bus...entraînant bruits, pollution, vibrations dans les maisons...des voies, des trottoirs en mauvais état et beaucoup d'autres soucis environnementaux trop longs à énumérer qui gâchent la vie de tous les jours.   

D'ailleurs, je constate que les zones  pavillonnaires et à l'opposé les grands ensembles sont considérés, sont écoutés, dignes d'être protégées pour les pavillons, dignes d'être réaménagées pour les grands ensembles et tant mieux pour ces derniers, mais certains secteurs dont le notre avec une mixité de nombreux pavillons et de quelques immeubles ne sont pas autant pris en considération! 

 

 En effet, à cet environnement déjà peu agréable, les pavillons sont appelés à être détruits et remplacés par des immeubles sans se préoccuper de l'ensemble urbanistique des rues, de son contexte, il faut du logement dès que l'on trouve un endroit. 

Malheureusement notre secteur est en première ligne:

  • le hasard de la vente de deux pavillons mitoyens par leurs propriétaires, certainement sollicités par les promoteurs désormais à l'affût,
  • et la fameuse zone UA qui fait que nous sommes les sacrifiés...

fait qu'un immeuble imposant de ...5 étages dans un secteur aussi enclavé est prévu..."chacun comprendra la grande inquiétude sauf les "décideurs" .

Il est intéressant de constater qu'au Boulevard de Strasbourg, zone UA mais un contexte totalement différent(une hérésie du découpage des zones), une construction en cours est davantage allégée que le projet dans notre rue étroite.

 

Clairement, les pavillons sont désormais invendables en zone UA devant de telles prévisions urbanistiques: plus de pavillons en centre ville et même loin de la gare, puisque la zone UA s'étend du vieux pays au secteur Sud mais sur des voies très limitées sans trop bien se préoccuper de ceux qui y vivent, sans aucune prévision de nouvelles infrastructures pour accueillir ces afflux de population supplémentaire, sachant qu'il existait pourtant un équilibre très convenable entre pavillons et immeubles. Il est donc clair que les particuliers n'achètent plus dans un tel secteur, compréhensible si c'est pour se retrouver cerné de tours de 5/6 étages ainsi que prévu!(souvenez-vous du film avec Jean Gabin, "Le Chat"). La preuve est qu'un beau pavillon en vente , avec baisse de prix régulière ne trouve pas preneur depuis bientôt deux ans...(mais terrain trop petit pour un promoteur). 

 

On souhaite la plus grande concentration possible du centre gare déjà plus ou moins saturé, quitte notamment à faire perdre toute vie, déjà bien agonisante aux quartiers périphériques d'Aulnay, il est dommage que les erreurs du passé ne soient pas prises en compte mais il faut que chacun fasse sa propre expérience, même si c'est un échec...Donc une obligation de partir, non, on nous pousse à partir, comment vivre entouré d'immeubles, nous en avons déjà, sans visibilité déjà bien limitée, sans soleil déjà bien limité mais peu importe, nous ne sommes que de simples citoyens, ceux qui décident ou qui font les lois ne sont pas concernés, sinon...( voir les situations dramatiques de pavillons rue R.Salengro, rue du 14 juillet, rue G. Chauvin, ou autres à venir...qui ont vu s'ériger devant eux, ou en mitoyenneté des murs de 10, 15 m de haut, à qui le tour maintenant? à nous, à vous )

 

On assiste actuellement à des propositions d'achat par des promoteurs(courriers réguliers adressés à des propriétaires mitoyens dont je suis, surtout en zone UA)  de tout ce qui pourrait être intéressant de construire pour eux, pas pour nous, c'est tellement intéressant dans cette zone où le maximum possible de logements est permis, bien plus qu'ailleurs, où le maximum possible de se faire du fric est permis, bien plus qu'ailleurs. Ce sont donc eux qui fixeront les prix, car certitude acquise qu'aucun particulier n'achètera et les propositions seront même en dessous de la réalité, hormis la crise, contrairement encore à ce que l'on nous  laisse croire.

 

Mais actuellement beaucoup de logements de standing le plus souvent côté sud(4500€ le m2 au profit des investisseurs), mais des logements sociaux à venir plutôt  côté Nord et pourtant ainsi que l'a déjà fait remarquer M. Le Maire : "le centre ville se paupérise", ça on le savait depuis longtemps: communautés d'un côté, marchands de sommeil de l'autre...

 

Naturellement, s'il avait été possible d'envisager la transformation de ces quartiers mais surtout celle qui se profile et qui fait couler beaucoup d'encre à Aulnay, ne présumant rien de réjouissant, il  fallait partir avant mais comment anticiper ce "déferlement" urbanistique, maintenant c'est trop tard, pas si simple qu'il pourrait y paraître, on ne quitte pas ainsi un secteur où l'on a vécu toute sa vie, avec sa famille, avec ses amis, le hasard de la vie pas toujours choisi, surtout en Seine St. Denis, à Aulnay sous Bois..., on me comprendra et que l'on pensait malgré tout y finir sa vie bon gré mal gré mais pas dans des conditions encore aggravées, solution inextricable.

 

Ainsi, pour ceux qui toute leur vie ont économisé  pendant 30/40 ans pour acquérir un "chez soi", premier objectif de toute famille française, ce bien tombe à l'eau, totalement dévalué. Où aller avec cette misère, chacun son calvaire certes? Il faut "sacrifier à 'intérêt général", mais  pas tous, seulement certains aulnaysiens sacrifiés qui ont fait le mauvais choix , que voilà une belle déculpabilisation bien facile à évoquer pour toute tentative de réflexion même si elle n'est que du simple bon sens, même si elle n'est qu'humaine mais il est vrai qu' à notre époque, les intérêts politiques, financiers ...ont désormais pris le pas sur toute forme d'humanité pourtant l'aspect le plus riche de notre société: zone UA, centre gare...circulez ou partez ailleurs, y a rien pour vous!... Question posée à M. Le Maire ?

 

Comment peut-on comprendre que l’on semble soi-disant se préoccuper à Aulnay sous Bois d’environnement, de cadre de vie, de qualité de vie de ses habitants…par des paroles, des écrits mais que des aulnaysiens soient ainsi amenés à réagir par la création de huit associations de défense des riverains en si peu de temps..., afin de préserver, pour certains,  le minimum de ce qui leur reste, on n'avait jamais vu cela à Aulnay sous Bois alors que souvent la zone rouge est largement dépassée, mais il y a des privilégiés qui sont exemptés de l'intérêt général ...? Tout ceci devient très difficile à accepter malgré les espoirs qui semblaient  émerger…,  et pourtant :

« Rien ne se passera qui puisse avoir une influence néfaste sur le quartier, que le projet sera présenté aux riverains, que l’avis de ces derniers sera recueilli, intégré, que nous ne serons peut-être pas d’accord sur tout, mais qu’au final la décision ne se fera pas contre la majorité des riverains

 

 

    « L’époque où les mairies décidaient seules est révolue… !» 

 

Or, il est bien du rôle des élus d’une ville, des "techniciens" de l'urbanisme de prendre en compte l’ensemble de ces problèmes parmi d'autres, certes j'en conviens,  afin de les résoudre au mieux mais surtout dans  l’intérêt de tous les administrés, sans en exclure un certain nombre, sinon qui d’autre peut le faire ?

 

Je pense avoir répondu de façon très précise à votre question, étant particulièrement concerné. 

Christian.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Vous avez la parole

Publié le 26 Janvier 2010

Nous continuons notre série consacrée à l'urbanisme. Toujours le même objectif : donner accès au plus grand nombre à des éléments d'information permettant à chacun de s'approprier cette question essentielle : quel sera le visage de la ville d'Aulnay Sous Bois demain.

Episode 9 : les zones
 N et A du PLU d'Aulnay Sous Bois.

La zone N, c'est la zone naturelle. Elle correspond aux grands parcs situés au nord de la ville, le parc Ballanger et le parc du Sausset. Les abords du canal de l'Ourcq situés au sud-est sont également classés en zone N. La zone naturelle s'étend sur une superficie de 160 hectares soit environ 10% du territoire communal. Cette zone a une vocation récréative et de promenade puisqu'elle couvre des espaces verts et naturels qui participent à l'amélioration du cadre de vie aulnaysien.


zoneNNORD.JPG


Ci-dessus, à gauche le parc Ballanger et à droite le parc du Sausset, en vert. A noter le secteur Na, au niveau des stades où les constructions à vocation sportive sont autorisées afin de permettre la confortation des installations sportives du stade de la rose des vents.

canalourcq

Ci-dessus la bande verte en zone N du canal de l'Ourcq.


La zone A, c'est la zone agricole. Et oui il y a une zone agricole à Aulnay-sous-Bois ! Elle se situe à l'extrémité nord de la ville en continuité territoriale de la commune de Gonesse. Elle mesure 12,4 hectares soit 0,8% du territoire. Elle a pour vocation d'accueillir uniquement des constructions liées à l'activité agricole ou des équipements ou des installations d'intérêt collectif. Voir sur la carte ci-dessous : la zone A en jaune au nord du site PSA.


zoneagricole 

Voilà donc passées en revue les différentes zones du plan local d'urbanisme qui donnent donc un instantané de la situation urbanistique de notre ville... Mais comme on le verra dans l'épisode suivant, un plan local d'urbanisme peut être amené à évoluer à travers une procédure de modification ou de révision... C'est d'ailleurs un sujet ô combien d'actualité...   

Stéphane Fleury.

Source Plan : Mini PLU Plan local d'urbanisme d'Aulnay Sous Bois. Juillet 2009. Echelle 1/6000éme.


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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 25 Janvier 2010

Nous continuons notre série consacrée à l'urbanisme. Toujours le même objectif : donner accès au plus grand nombre à des éléments d'information permettant à chacun de s'approprier cette question essentielle : quel sera le visage de la ville d'Aulnay Sous Bois demain.

Episode 8 : les zones
 US et UV du PLU d'Aulnay Sous Bois.

La zone US est celle qui accueille les équipements de service public ou d'intérêt collectif. Ils sont de différentes natures : scolaire, culturelle et administrative. La hauteur maximale de la zone US est de 20 mètres.

 


La zone UV, quant à elle, est destinée aux espaces verts, aux espaces de loisirs, de sport ou de plein air. Cette zone s'applique également aux cimetières de la ville. La hauteur maximale est également de 20 mètres.

Ci-dessous quelques exemples en carte.

USUVFERMEDUVIEUXPAYS.JPG 


En bas à gauche l'école Fontaine des Prés, puis à droite la piscine d'Aulnay-sous-Bois dont on distingue les bassins. Puis à droite de haut en bas, l'école Croix Rouge, le collège Christine de Pisan, le Protectorat Saint-Joseph et enfin la Ferme du Vieux-Pays.

USUVROSERAIE

Ci-dessus en haut à droite en zone US le lycée Jean Zay en face de la Roseraie en zone UV. Plus bas, le stade du Moulin Neuf en UV et en face le collège Gérard Philippe en US.

USUVPOMPIERS

 

Enfin dernier exemple ci-dessus pour terminer. Je vous laisse le soin de trouver vous-mêmes à quoi correspondent les différentes zones US et UV, histoire de voir votre degré de connaissance de la ville en vision PLU ! Indice : en haut à droite, il s'agit de la caserne des pompiers.

A suivre épisode 9 les zones N et A.

Stéphane Fleury

Source Plan : Mini PLU Plan local d'urbanisme d'Aulnay Sous Bois. Juillet 2009. Echelle 1/6000éme.

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 20 Janvier 2010

populationfrancaise.JPG

En France.


Les régions littorales, de la Bretagne à la Corse, enregistrent les plus gros gains démographiques. Selon les chiffres du dernier recensement, publiés au "Journal officiel" du 31 décembre. La France compte 63,6 millions d'habitants.

Lentement mais sûrement la France continue de se peupler. L'Hexagone et les départements d'outre-mer comptent désormais 415.077 habitants de plus, ce qui porte leur population à 63.601.002 habitants (61.795.550 pour la seule France métropolitaine). Ce chiffre correspond à une hausse de 0,65% sur un an, l'unité de temps et de mesure de la nouvelle méthode de recensement enclenchée par l'Insee en 2004 et aujourd'hui totalement opérationnelle. Paru au "Journal Officiel" du 31 décembre 2009, il représente la situation démographique de l'année 2007, obtenue par l'addition de toutes les populations totales. Selon ce dernier mode de comptage, qui intéresse tout spécialement les collectivités locales, la France compte, toujours selon le décret du "JO", plus de 65 millions d'habitants (65.031.022, exactement). C'est 5 millions de plus qu'en 1999, date du dernier recensement "ancienne formule"

Seulement trois régions voient leurs nombres d'habitants stagner, sinon diminuer. Les populations totales de la Champagne-Ardenne et de la Martinique sont stables, mais leurs populations municipales baissent de 0,03%. La Guadeloupe est dans le pire cas de figure, avec un recul démographique lisible sur les deux tableaux. Partout ailleurs, la croissance est au rendez-vous. Avec une mention spéciale aux régions de tout l'arc méditerranéen qui, toutes, Midi-Pyrénées compris, réalisent un gain supérieur à 1% par rapport aux chiffres de l'année 2006. La Corse, de très loin la région la moins peuplée de métropole (299.209 habitants), progresse de 1,7%, soit le meilleur score hors outre-mer. La pression démographique sur le littoral se confirme également sur tout l'arc atlantique, de l'Aquitaine (+0,99%) à la Bretagne (+0,83%). Les grands espaces ruraux attirent également. Le Limousin, qui n'en manque pas, compte 6.081 habitants de plus, soit un gain de population de 0,83% sur un an.

La dynamique est plus molle dans les deux grandes régions urbaines que sont l'Ile-de-France (+0,57%) et Rhône-Alpes (+0,74%) dans une moindre mesure. Les progrès sont minuscules sur la partie nord et la partie est de l'Hexagone, particulièrement dans les régions de vieille industrie (+0,08% pour le Nord-Pas-de-Calais et +0,18% pour la Lorraine). Au final, le dernier cliché démographique présenté par l'Insee, décliné par régions, départements et communes sur son site Internet, ressemble d'assez près à celui de l'année précédente. Il n'enlève par ailleurs rien à une situation bien française, celle d'un territoire au paysage communal extrêmement déséquilibré. En effet, sur les 36.682 communes qui maillent l'Hexagone, 19.428 ne comptent que de 50 à 499 habitants et totalisent seulement 4,5 millions d'habitants. A l'opposé, la France totalise 930 communes de plus de 10.000 habitants où se concentre aujourd'hui pratiquement la moitié (31,5 millions de personnes) de la population nationale.

La France en Europe.

Avec plus de 63 millions d'habitants en 2007, la France se place au deuxième rang des pays de l'Union européenne (UE) pour son poids démographique. Elle se place devant le Royaume-Uni (60,9 millions d'habitants) et l'Italie (59,1 millions), mais se trouve encore assez loin de l'Allemagne (82,3 millions d'habitants) mais dont la population diminue. Les 27 pays de l'UE totalisent 495 millions d'habitants.


De l'importance des chiffres de la démographie pour les maires.


Pour les élus, les résultats du recensement, sur lequel l'Etat a paramétré ses dotations financières, sont essentiels. La moindre variation à la baisse peut avoir des conséquences très lourdes sur les budgets locaux.

Pour les maires, le droit à l'erreur n'est guère permis. Des deux types de chiffres fournis par le recensement annuel, il n'y a que celui attestant de la population totale de leur commune qui vaille et non pas, paradoxalement celui certifiant de sa population municipale. Et pour cause : le calcul de la population totale donne un résultat plus généreux car il intègre non seulement les personnes y ayant leur résidence habituelle sur son territoire, mais aussi toutes celles qui, bien qu'habitant hors de celui-ci, y ont un pied à terre, notamment les étudiants qui dépendent du domicile parental. C'est ce qui explique l'importance de l'écart - de plus de 2,6 millions de personnes - qui résulte des deux techniques de comptabilisation lorsque les données de toutes les communes ont été additionnées.

Le chiffre de la population totale constitue en outre la base de référence pour le déclenchement et l'estimation des subventions aux collectivités locales, notamment des dotations financières que l'Etat leur verse, comme la DGF (dotation globale de fonctionnement), une ressource essentielle pour les budgets publics locaux. Ce n'est pas tout. Pas moins de 351 articles de loi se réfèrent à un seuil démographique, que ce soit pour la réalisation d'aires d'accueil des gens du voyage, la création d'établissements publics de coopération intercommunale (Epci), pour calculer les indemnités des élus ou encore, recruter des cadres territoriaux.

A noter qu'en matière d'élections, c'est la population municipale qui fait force de loi. D'elle dépend, par exemple, le droit accordé à l'électeur de panacher ou non les candidats de listes différentes aux élections communales, possibilité réservée aux communes de moins de 3.500 habitants. Les chiffres afférents à la population municipale servent aussi de base aux redécoupages électoraux de toute sorte, comme la refonte des cantons pour l'élection des futurs conseillers territoriaux inscrite dans le projet de réforme des collectivités locales.

Source : Joël Cossardeaux, Les échos, 4/1/2010.


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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démographie

Publié le 18 Janvier 2010

L'avantage d'une balade à vélo le dimanche après-midi, c'est que la circulation est relativement modérée. Ainsi, on peut prendre un véritable plaisir à parcourir la ville du Pont de l'Union à Chanteloup, du Soleil-Levant à la cité de l'Europe, puis les Merisiers et enfin la rue des Saules... Evidemment...

arretdebuscroixrouge.JPG

 


Pendant cette balade, donc, je suis tombé sur l'arrêt de bus de la Croix Rouge dont les vitres ont été cassées. En photo on dirait presque des morceaux de glace, comme un rappel des derniers jours d'hiver. Sur l'arrêt il y a cette inscription : Aulnay-sous-Bois ville accueillante, verdoyante et performante. Pas très accueillante pour les arrêts de bus visiblement. Ni pour les cabines téléphoniques non plus, apparemment, puisque celle située aux abords du collège Christine de Pisan a également vu une de ces vitres voler en éclats. En photo on dirait presque de la neige.

cabinetelephonique
Tout en pédalant, je me demandais pourquoi on pouvait en arriver à exploser des vitres. Est-ce un moyen d'exprimer une colère, une frustration ? Est-ce une façon de se faire entendre lorsque le monde est sourd autour de vous, d'exprimer le besoin de parler alors qu'il n'y a plus personne pour dialoguer avec vous ? La communication serait-elle rompue entre les gens ?

Une balade à vélo cela a l'air très anodin à première vue, et pourtant parfois vous arrivez dans un quartier avec votre chasuble jaune et on vous regarde un peu bizarrement genre qui c'est celui-là il a une drôle de tête ce mec-là, il est pas du quartier quoi. Alors en l'espace de quelques secondes vous mesurez l'étendue des préjugés, des aprioris, des idées préconçues, enfin toutes ces choses que l'on éprouve parfois lorsque l'on ne connait pas l'autre et qu'on ne prend pas le temps de parler avec lui.

Plus loin, rue de Savoie, je suis passé un peu vite sur une priorité à droite. J'ai fait un signe de la main en guise d'excuse à l'automobiliste, qui m'a répondu par un sourire beau comme un Arc en ciel. Alors je me suis dit que tout n'était sans doute pas encore perdu... Que finalement, pour entamer le dialogue il fallait peut-être commencer par un sourire... Je sais, cela peut paraitre naïf, mais c'est peut-être une des clés... En tout cas c'est une piste à explorer, une autre manière de briser la glace...

Stéphane Fleury.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Humeur

Publié le 14 Janvier 2010

Nous continuons notre série consacrée à l'urbanisme. Toujours le même objectif : donner accès au plus grand nombre à des éléments d'information permettant à chacun de s'approprier cette question essentielle : quel sera le visage de la ville d'Aulnay Sous Bois demain.

Episode 7 : la zone
 UI du PLU d'Aulnay Sous Bois.

Zone UI avec un I comme Industrie, c'est assez facile à retenir c'est la zone industrielle. Plus généralement cette zone se définit comme celle des activités économiques qu'elles soient industrielles, artisanales ou commerciales. A Aulnay-sous-Bois elle se situe dans sa vaste majorité au nord et au nord-ouest de la ville comme le démontre la carte ci-dessous.

ZONEUINORDNORSOUEST.JPG

En gris-rose on aperçoit une sorte de L représentant donc la quasi-totalité de la zone d'activités de la ville. En haut à droite on reconnait l'immense site PSA puis en descendant le L, Garonor à l'ouest de la A3. A l'est de la A3 se trouve le centre commercial régional parinor. Juste en bas de ce dernier la fosse à la barbière, puis les ZI du coudray, des mardelles et enfin la garenne.

Au sud de la ville, sur la carte ci-dessous la zone d'activités du secteur Chanteloup.

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Enfin pour terminer, un petit zoom sur une partie de la zone d'activités située autour du carrefour de l'Europe, ci-dessous.

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La zone UIf c'est l'ancien garage Renault. Le quartier du carrefour de l'Europe est amené à de grandes mutations à la fois avec l'arrivée potentielle d'une station du métro automatique du Grand Paris et aussi l'installation envisagée d'un multiplex comprenant 11 salles de cinéma.

Pour terminer sur la zone UI, la hauteur maximale des constructions peut aller jusqu'à 25 mètres.


Prochain épisode : la zone US.

Stéphane Fleury

Source Plan : Mini PLU Plan local d'urbanisme d'Aulnay Sous Bois. Juillet 2009. Echelle 1/6000éme.

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 13 Janvier 2010

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Le gouvernement britannique a jeté les bases d'un gigantesque investissement dans l'éolien en haute mer en désignant neuf consortiums chargés de développer neuf zones, la plupart loin des côtes, pour un investissement total estimé à 100 milliards de livres. L'objectif affiché est que les éoliennes génèrent un quart des besoins en électricité du royaume à l'horizon 2020. Parmi les vainqueurs de l'appel d'offres ne figure aucun français. EDF Energy, filiale d'EDF, était candidat et n'a pas été retenu.

" L'Etat a fixé des objectifs contraignants aux consortiums retenus et va participer au financement, par l'intermédiaire de Crown Estate, l'entité du Trésor qui est chargée d'exploiter plus de la moitié des zones côtières autour de la Grande-Bretagne et qui a accordé les licences ", explique Arnaud Bouillé, directeur des activités éolien offshore au sein du groupe énergies renouvelables chez Ernst & Young. Mais, pour que la volonté politique du gouvernement se concrétise, il va désormais falloir que la technologie et les financements privés suivent. Les défis que vont rencontrer cette série de projets, qui visent une production de 32 gigawatts pour remplir un quart des besoins en électricité du pays en 2020 et dont l'ampleur est comparable aux projets d'exploitation du pétrole et du gaz en mer du Nord des années 1970 et 1980, sont nombreux, selon les spécialistes. Comme l'Allemagne, qui a programmé 30 gigawatts d'énergie éolienne pour les années à venir et le Danemark, la Grande-Bretagne est entreprenante en matière éolienne.

Pour abaisser ses émissions de gaz à effet de serre, la Grande-Bretagne veut 15% de son énergie de sources renouvelables d'ici à dix ans. Ces projets contiennent des installations d'éoliennes à plus de 100 kilomètres des côtes. Les éoliennes seront plus hautes que la tour Montparnasse (un peu plus de 200 mètres ) si on compte les quelque 60 mètres de support sous le niveau de la mer. Parmi les consortiums choisis pour mener à bien ces projets, les grands vainqueurs sont en tout cas le britannique Centrica, propriétaire de British Gas, Scottish and Southern Energy, l'allemand RWE, l'espagnol Iberdrola, qui possède Scottish Power et le suédois Vattenfall. A part ce dernier, ils sont des fournisseurs d'énergie déjà présents en Grande-Bretagne. Le groupe d'ingénierie allemand Siemens, qui fabrique des éoliennes, fait partie d'un consortium retenu.

Le gouvernement attend de ces projets la création de 70000 emplois. Le problème pour l'instant est que les fabricants sont étrangers. Mais nul doute que l'Etat fera tout pour accueillir un producteur d'éoliennes sur son sol. Des grands groupes comme General Electric, Mitsubishi et le français Areva investissent en ce moment pour compter sur ce marché.

Source : Nicolas Madelaine, Les échos, 11/01/2010.

Un autre petit article intéressant sur l'instabilité de la production d'électricité éolienne.

L'énergie éolienne met le réseau électrique sous tension en Allemagne. Selon le "Handelsblatt", le gestionnaire du réseau allemand de Vattenfall s'est trouvé dans une "situation critique" 197 jours l'année dernière. A comparer à 175 jours en 2008, 155 jours l'année précédente et 80 jours seulement en 2006.

Pourquoi une telle évolution ? L'électricité éolienne s'est massivement développée outre-Rhin. Or cette production n'est pas stable, car elle dépend de la puissance du vent. Le 26 décembre dernier, davantage d'électricité a ainsi été produite en Allemagne qu'il n'était nécessaire pour répondre à la demande. Du coup, les acheteurs d'électricité éolienne n'ont pas payé leur énergie sur le marché de gros, mais c'est eux qui ont été payés pour consommer le courant qu'il fallait écouler ! Ils ont reçu 35 euros par mégawattheure.

Source : Les échos, 11/01/2010.
 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Environnement

Publié le 12 Janvier 2010

Nous continuons notre série consacrée à l'urbanisme. Toujours le même objectif : donner accès au plus grand nombre à des éléments d'information permettant à chacun de s'approprier cette question essentielle : quel sera le visage de la ville d'Aulnay Sous Bois demain.

Episode 6 : la zone
 UC du PLU d'Aulnay Sous Bois.

La zone UC concentre les habitats collectifs de grande taille implantés sur de vastes unités foncières. Ce qui est particulièrement frappant, c'est que la quasi-totalité de ce type de logements est présente dans le nord de la ville d'Aulnay-sous-Bois. Sur la carte ci-dessous, elle se matérialise en couleur jaune. Chacun reconnaîtra les 3000, les étangs, les merisiers, le Gros Saule et Savigny-Mitry. 

ZONEUCNORD.JPG 

En regardant les différentes zones d'urbanisme de la ville on comprend donc mieux cette dichotomie entre le nord et le sud. Il serait vain de nier ces différences manifestes qui sautent tout de suite aux yeux et qui semblent confirmer qu'il existe bien plusieurs villes dans la ville. Le nord avec ses grands ensembles et qui concentre 88% des logements sociaux. Le centre-ville matérialisé par la zone UA qui s'étend de l'avenue Anatole France au Boulevard de Strasbourg, et enfin le sud très majoritairement pavillonnaire et donc situé en zone UG. Reste à savoir si les futurs projets de construction vont continuer d'accentuer ces déséquilibres ou au contraire vont tendre vers un rééquilibrage sur l'ensemble du territoire urbain aulnaysien.

 

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Ci-dessus autre zone UC, celle de Balagny. Pour avoir assisté à la réunion publique de quartier en présence du maire, sur ce secteur, j'ai eu l'impression que le quartier Balagny était à lui seul une autre ville dans la ville de par son isolement et sa situation très enclavée.

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Pour en terminer avec la zone UC située sur le nord de la ville, ci-dessus, les tours de la rue Camille Pelletan jusqu'à la Roseraie en bas à droite. Pour l'anecdote une habitante de longue date du quartier m'a confié que le bâtiment situé dans la zone UC jaune au centre de cette carte et qui forme une sorte de L s'appelle " la banane " !

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Pour clore sur la zone UC, on notera ci-dessus la seule présence de ce type d'habitat dans le sud de la ville dans le quartier Chanteloup en haut à droite. Pour avoir également assisté à la réunion publique de quartier sur ce secteur, c'est à se demander si Chanteloup n'est pas non plus une autre ville dans la ville, souffrant d'un manque de dynamisme et d'un certain isolement.

Prochain épisode la zone UI.

Stéphane Fleury.

Source Plan : Mini P.L.U. Plan local d'urbanisme d'Aulnay Sous Bois. Juillet 2009. Echelle 1/6000éme.



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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 11 Janvier 2010

montpieteok

L'ex-Mont-de-Piété à vu sa fréquentation exploser en 2009. Chaque jour, plus de 500 clients ont gagé un bien pour obtenir un prêt d'une année. Les encours de crédit du groupe ont augmenté de 15% en un an et de plus de 30% en deux ans.

D'abord, un peu d'histoire... 

Le premier Mont-de-Piété français a vu le jour en 1577 à Avignon, suivant l'exemple italien du "monte di pietà", institution caritative créée en 1462 par un moine pour lutter contre l'usure. C'est en 1637 que le mont-de-piété ouvre ses portes à Paris sous l'impulsion de Théophraste Renaudot. Mais un arrêté interrompt ses activités sept ans plus tard, lorsque le fondateur de "La Gazette" perd ses défenseurs. Louis XVI rétablit l'institution de prêts sur gages le 9 décembre 1777 pour lutter contre les usuriers devenus de plus en plus nombreux. Le mont-de-piété s'installe alors à l'adresse actuelle, entre la rue des Blancs-Manteaux et la rue des Francs-Bourgeois, dans le 4é arrondissement de Paris. Au début du XIXé siècle, il se voit accorder par Napoléon le monopole des prêts sur gages et ouvre de nouvelles succursales. En 1918, le mont-de-piété devient Crédit Municipal de Paris et amorce le développement de ses activités bancaires, parallèlement aux prêts sur gages. Il est soumis à la loi bancaire de 1984.

Une activité qui s'envole en 2009...

Depuis mai 2009, ils sont chaque mois plus de 1000 clients à franchir, pour la première fois, la porte du 55, rue des Francs-Bourgeois, à Paris. Ils viennent y déposer en gage des bijoux, des tableaux ou tout autre objet personnel de valeur, afin d'obtenir un prêt d'un an qui leur permettra de "tenir" quelques semaines ou quelques mois, en attendant des jours meilleurs. La fréquentation du Crédit Municipal de Paris n'a cessé de progresser à mesure que s'étendait la crise. Cette année, l'institution a accordé chaque mois entre 7 et 8 millions d'euros de prêts sur gage (nouveaux prêts et prêts renouvelés), contre 5 à 6 millions d'euros par mois en 2007 et 2008. Du coup, début décembre, les encours de l'ex-Mont-de-Piété atteignaient 87,24 millions d'euros. C'est 15% de plus qu'à la même époque l'an dernier, 31% de plus qu'il y a deux ans. " Nous sommes un révélateur de l'état de l'économie française : notre activité est très liée à la courbe du chômage et au moral des ménages. Nous connaissons depuis la mi-2007 une croissance exceptionnelle et préoccupante, car malheureusement, on ne voit pas très bien ce qui va l'arrêter dans les mois qui viennent ", commente Bernard Candiard, le directeur général de l'établissement.

Le Crédit Municipal de Paris prête entre 50 et 70% de la valeur du gage, à partir de 30 euros et sans plafond, à des taux d'intérêt qui oscillent entre 4 et 15%. La moyenne des prêts par client est de 780 euros. Près d'un million d'objets sont aujourd'hui stockés dans les magasins du groupe. L'immense majorité des biens (93%) sont récupérés par leurs propriétaires avant l'année d'échéance du prêt. Au-delà d'un an, si les gages ne sont pas renouvelés, ils sont mis aux enchères, le produit de la vente servant à rembourser le prêt et les intérêts. Près de 80 ont été organisées cette année dans l'hôtel des ventes, qui jouxte la salle des engagements. " Nous aurons sans doute un peu moins de ventes en 2009 que les années précédentes, relève Bernard Candiard. Paradoxalement, la crise a en effet réduit le nombre de biens mis en vente, car les gages ont été le plus souvent renouvelés ".

Cela n'a pas empêché quelques belles pièces de trouver preneur. Un petit Renoir est parti cette année à 190000 euros. Le mois dernier, l'aquarelle d'un peintre russe a été adjugée 47000 euros, alors qu'elle était estimée à quelques milliers seulement par les experts. Des collectionneurs se l'étaient disputée après qu'une journaliste eut raconté son histoire à la télévision russe. Une bonne affaire pour le Crédit Municipal ? Pas seulement, car si la perte et à sa charge quand un bien s'est mal vendu, les bénéfices dégagés sont, eux, reversés à l'ancien propriétaire.

Source : Guillaume Maujean, les échos, 30/12/2009.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Economie

Publié le 8 Janvier 2010

ecranreolais

Comment s'abonner dans 21 cinémas à la fois ?

C'est simple, rendez-vous dans votre cinéma de quartier, membre du réseau Cinémas 93. En vous abonnant, vous bénéficierez du tarif réduit à l'ensemble des salles du réseau, pour toutes les séances.

 

Pourquoi aller au cinéma près de chez vous ?

Vous souhaitez parler cinéma avec Jacques Audiard, Milos Forman ou Francis Ford Coppola ? Assister en avant-première à la projection d'une palme d'or ? Accompagner vos enfants au cinéma sans vous ennuyer ? C'est possible dans les 21 cinémas du réseau Cinémas 93. Associatives ou municipales, classées Art et Essai, ces salles proposent une programmation exigeante, des rencontres avec des réalisateurs, des acteurs. Avec leurs 38 écrans, elles ont fait en 2008 près d'un million d'entrées.

 

Les salles du réseau départemental.

Le Studio à Aubervilliers, Espace Jacques-Prévert à Aulnay-sous-Bois, le Cin'Hoche à Bagnolet, Magic Cinéma à Bobigny, Cinéma André-Malraux à Bondy, Théâtre André-Malraux à Gagny, Cinéma Louis-Daquin au Blanc-Mesnil, Centre André-Malraux au Bourget, L'étoile à La Courneuve, Espace des Arts aux Pavillons-sous-Bois, Théâtre du Garde-Chasse aux Lilas, Cinéma Yves-Montand à Livry-Gargan, Le Méliès à Montreuil, La Fauvette à Neuilly-Plaisance, Ciné 104 à Pantin, Le Trianon à Romainville/Noisy-le-Sec, l'Ecran à Saint-Denis, Espace 1789 à Saint-Ouen, les 39 Marches à Sevran, Espace Paul-Eluard à Stains, Cinéma Jacques-Tati à Tremblay-en-France.


Cinémas 93, l'association.

Pour le Conseil général, Cinémas 93 coordonne le dispositif Collège au Cinéma, l'Aide au Film court et le dispositif de soutien à la création de courts métrages. L'association organise aussi les Rencontres cinématographiques en Seine-Saint-Denis. L'adresse du site est la suivante : http://www.cinemas93.org/

Pour info : pour ne plus être un spectateur passif, Cinémas 93 vous propose de réaliser des " actualités démocratiques ". Seul, avec vos propres moyens, ou encadré par des professionnels dans des ateliers, vous êtes invités à combler les manques de notre société d'information. Ces films courts seront projetés avant les longs métrages dans les salles du réseau.

Mais silence... ça tourne !

Source : Seine-Saint-Denis Magazine n°9.



 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Culture

Publié le 7 Janvier 2010

securite forumPour créer un climat de réussite et de sécurité dans les établissements scolaires, un protocole a été signé par le Conseil général, l'Etat, et l'Inspection académique, il y a un peu plus d'un an. Les partenaires s'engageaient à mener une action commune, cohérente et résolue, chacun dans le champ de ses compétences. Dans chaque collège où des problèmes importants de sécurité, d'insécurité ou de sentiment d'insécurité ont pu être constatés, un diagnostic est établi conjointement par l'Etat et le Conseil général. Lorsque la demande en est faite par le conseil d'administration du collège, la sécurisation du bâtiment est mise en oeuvre. Les travaux peuvent revêtir plusieurs formes : du simple aménagement du portail au renforcement des entrées, des clôtures rehaussées à la mise en place de sas.

Quant à la vidéosurveillance, installée sur demande du conseil d'administration, elle revêt deux applications. Branchée sur les entrées et sorties du collège, elle est reliée à la loge du gardien et lui permet de voir qui sonne à la porte et d'ouvrir via l'interphone. L'autre système, permet de l'activer aux heures de fermeture du collège, le week-end et pendant les vacances scolaires. En 2008, des travaux ont été réalisés dans 18 collèges pour un montant de 900000 euros. En 2009, 76 opérations de sécurisation de bâtiments ont été prévues dans 44 collèges, pour un montant de 1723758 euros TTC.

Pour terminer quelques chiffres sur la sécurité en Seine-Saint-Denis.

Pour 1000 habitants en 2008, il y a eu 63 atteintes aux biens, 18 atteintes à l'intégrité physique. Il y a 4823 fonctionnaires de police. D'aprés le parisien du 05/01/2009 il y a 1513963 habitants en Seine-Saint-Denis dont 83048 à Aulnay-Sous-Bois.

Source : Seine-Saint-Denis Magazine numéro 9. Etat annuel, DCPJ.





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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Sécurité publique

Publié le 6 Janvier 2010

tempete-sud-ouest-klausLes catastrophes naturelles liées au changement climatique vont coûter de plus en plus cher. Dans son bilan annuel, Munich Re tire le signal d'alarme. " La tendance a un accroissement des catastrophes dues au climat se poursuit, tandis qu'il n'y a fondamentalement aucun changement dans les risques géophysiques, comme les séismes", constate Peter Höppe, qui dirige la section gestion des risques naturels chez le réassureur allemand. Parmi les faits saillants de l'année 2009, il pointe ainsi le montant très élevé des pertes provoquées par des orages sévères ou des tornades aux Etats-Unis, avec trois sinistres dépassant chacun le milliard de dollars de dommages assurés. L'aggravation de ce genre de phénomène représente désormais un poids de 10 milliards de dollars par an, contre 4 milliards de dollars dans les années 1980.

 


Au total les aléas climatiques sévères ont causé plus de 1600 milliards de dollars de dégâts depuis les années 1980. Leur nombre a déjà triplé depuis 1950, et " le changement climatique est probablement responsable d'une part significative " d'entre eux, relève Torsten Jeworrek, l'un des dirigeants de Munich Re. " Beaucoup d'experts sont convaincus qu'il a déjà augmenté le risque d'ouragans ", complète Peter Höppe. Dans ces conditions, Munich Re ne cache pas " sa déception " après le sommet des Nations unies sur le climat, dont il attendait beaucoup. " Ce que nous n'arriverons pas à faire maintenant sera un fardeau pour les décennies à venir ", déplore Torsten Jeworrek. L'an dernier à la même époque, il espérait l'adoption à Copenhague de " règles efficaces et contraignantes sur les émissions de CO2" pour " parvenir à réduire d'au moins 50% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 ". De son côté, Munich Re a annoncé hier qu'il redoublera d'efforts, avec des investissements dans les énergies renouvelables ( jusqu' à 2 milliards d'euros ).

 


Trajectoire-de-la-tempete-KlausLe groupe bavarois a, par ailleurs, confirmé les estimations données il y a un mois par son concurrent Swiss Re sur le coût des catastrophes naturelles en 2009. Selon son chiffrage, celles-ci ont occasionné 50 milliards de dollars ( 34,6 milliards d'euros ) de dégâts matériels ( quatre fois moins qu'en 2008 ), dont 22 milliards à la charge des assureurs ( plus de moitié moins que l'an passé ). L'année aura également été beaucoup moins meurtrière, avec 10000 victimes, contre 220000 morts en 2008.

 


L'absence de " mégacatastrophes " et une saison " très bénigne " des ouragans dans l'Atlantique Nord ne doivent pas occulter le nombre plus élevé que la moyenne d'événements naturels destructeurs ( 850, contre environ 770 par an sur les dix dernières années ), souligne Munich Ré. La tempête Klaus, qui s'est abattue sur la France et l'Espagne en janvier, a été de loin le sinistre le plus onéreux, la facture s'élevant à 5,1 milliards de dollars, dont 3 milliards pour les assureurs.

 

Pour terminer, ci-dessous, une carte de répartition géographique des catastrophes naturelles sur l'année 2009.

statscataok

Source : Laurent Thévenin, Les échos, mercredi 30 décembre 2009. 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Environnement

Publié le 5 Janvier 2010

Après la période des vacances scolaires, propice à explorer d'autres domaines, sans d'ailleurs que l'audience d'Aulnaylibre ! ne s'en ressente puisque décembre 2009 est le mois où notre blog a été le plus fréquenté depuis sa création, avec une progression de +54% entre novembre et décembre, nous revenons aujourd'hui plus spécifiquement à la ville qui nous intéresse : Aulnay Sous Bois...

Ainsi, nous poursuivons notre série consacrée à l'urbanisme avec toujours le même objectif : donner accès au plus grand nombre à des éléments d'information permettant à chacun de s'approprier cette question essentielle : quel sera le visage de la ville d'Aulnay Sous Bois demain ?

Episode 5 : la zone
UG du PLU d'Aulnay Sous Bois.

Comme nous l'avions vu en première partie ( ici ), la zone pavillonnaire aulnaysienne représente 44% du territoire de notre commune. C'est donc un espace immense et potentiellement disponible pour qui souhaiterait densifier la ville. Comme nous l'avons d'ailleurs déjà écrit, on peut très bien vivre en pavillon et être entouré de pavillons et donc se croire légitiment en zone pavillonnaire et pourtant être au niveau du plan local d'urbanisme dans une zone de densification collective : ce sont la zone UD dont je remets le lien ici pour rappel et la zone UA .

Mais parfois le danger frappe même en pleine zone pavillonnaire, dite zone UG au niveau du plan local d'urbanisme. L'exemple le plus célèbre à ce jour est bien entendu celui de la rue des Saules, une petite enclave pavillonnaire dont le tort, visiblement, est d'être située au nord de la ville d'Aulnay Sous Bois. J'écris le tort, parce qu'il semble que dans notre ville, on envisage le nord d'Aulnay uniquement comme un espace d'habitats collectifs... Le nord concentre déjà 88% des logements sociaux de la ville, la plupart des grands ensembles et malgré cela, dans l'un des derniers endroits du nord de la ville de la zone pavillonnaire, les riverains ont eu la surprise de découvrir un plan d'étude urbaine, oh certes il s'agissait d'esquisses parait-il, mais pourtant suffisamment élaboré pour qu'ils comprennent que, de fait, on ait envisagé de leur ôter le caractère pavillonnaire UG de leur zone au plan local d'urbanisme.

Plan-Provisoire-Rue-Des-Saules.jpg

Je ne me lasse pas de voir ce plan. Cela s'appelle une étude urbaine. Celle de la rue des Saules. Comme l'a indiqué Alain Amédro en réunion publique, cette étude n'est pas tombée du camion. Elle nous a été remise en mains propres par l'élu Vert en charge des questions d'urbanisme, suite à une rencontre à la Mairie avec quelques riverains. Comme vous pouvez le constater, il y a du R+1 ( rez-de-chaussée plus un étage), du R+2 ( rez-de-chaussée plus deux étages ) et même du R+3 ( rez-de-chaussée plus trois étages ). Imaginer un rez-de-chaussée plus trois étages en zone pavillonnaire, fallait y penser tout de même. Après coup, on nous a expliqué, à nous riverains, que finalement il n'y aurait pas de R+3. On nous a même présenté cela comme un acquis, presque comme une faveur ou un cadeau alors qu'en réalité un R+3 est tout bonnement impossible en zone UG pavillonnaire au niveau du plan local d'urbanisme...

En haut du plan, vous noterez la partie hachurée. C'est en fait un terrain vierge qui, à l'époque, n'appartenait même pas à la Mairie... Et pourtant, le plan de l'architecte considérait déjà comme acquis qu'il y aurait des constructions sur cette parcelle. Et je ne parle pas de cette belle ouverture potentielle dans le prolongement de la rue Marcel en direction de la rue du Sausset. Autant d'éléments qui pouvaient impacter sensiblement la vie du quartier...

Voilà donc le genre de faits, incontestables pour le coup, qui sont de nature à inciter le citoyen éclairé à la méfiance et à la vigilance. Car personne ne peut faire comme si rien ne s'était passé rue des Saules... Maintenant, l'avenir nous dira si les beaux discours distillés en réunions publiques sur la préservation des zones pavillonnaires tiendront face à la réalité des faits... La rue des Saules sera un bon indicateur que nous ne manquerons pas de répercuter à l'échelle de la ville...

Mais revenons, à présent, à la zone UG pavillonnaire située dans le sud de la ville. En réunion publique à Nonneville, j'ai été assez surpris de ne pas entendre parler de crise du logement, de logement social, de nécessaire densification de la ville, mais plutôt de qualité de vie propre aux quartiers pavillonnaires, de jardins à embellir... Etonnant non ? Est-ce à chaque quartier son discours, ou plutôt à chaque électorat son discours ? D'un côté un discours très culpabilisateur pour les habitants des zones pavillonnaires du nord de la ville d'Aulnay Sous Bois et en particulier les riverains de la rue des Saules ou même ceux de la cité Arc en Ciel où l'on pointe du doigt un égoïsme forcené et de l'autre un discours tout en rondeur, presque caressant pour les habitants des zones pavillonnaires du sud de la ville à qui on garantit une tranquillité paisible... Cette césure entre le nord et le sud de la ville, déjà visible en termes d'urbanisme, sera-t-elle toujours de mise dans les futurs projets de construction qui s'annoncent pour répondre à la densification, qualifiée d'inéluctable... ?

Passons, enfin, aux dernières cartes du mini-plu qui permettent de situer les zones pavillonnaires des quartiers sud de notre cité aulnaysienne.

NONNEVILLE.JPG

Ci-dessus, le quartier Nonneville.

 

PONTDELUNION.JPG 

Et enfin ci-dessus, le secteur Pont de l'Union reconnaissable entre autres au canal de l'Ourcq matérialisé par la bande verte zone N en bas à droite.

Voilà pour le tour complet de la zone pavillonnaire UG, zone à observer de très prés dans les mois à venir...

Prochaine zone passée au crible : la zone UC, la zone des grands ensembles d'habitat collectif.


Stéphane Fleury.


Source Plan : Mini PLU Plan local d'urbanisme d'Aulnay Sous Bois. Juillet 2009. Echelle 1/6000éme.

 

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Publié le 4 Janvier 2010

chantier3.jpgLe nombre de mises en chantier de logements neufs en France a reculé au cours de la période allant de septembre à novembre, pour atteindre 79000, soit 16% de moins qu'un an plus tôt, a annoncé le ministère de l'Ecologie. Le nombre de permis de construire a lui baissé de 13,9% à 95908 unités sur la même période. Au cours des 12 derniers mois ( décembre 2008 à novembre 2009 ), le nombre de mises en chantier est en repli de 19,2% à 298168 unités et le nombre de permis chute de 21,5% à 361386 unités.

" On va être juste au-dessus de la barre des 300000 mises en chantier pour l'ensemble de l'année 2009, contre 359092 en 2008 et 415287 en 2007, les nouveaux chiffres révisés par le ministère, ce qui nous fait revenir au niveau de 2002, il y a 7 ans. ", souligne Michel Mouillart, professeur à l'Université Paris-X interrogé par l'AFP.

Pour répondre à la demande de logements non satisfaite en France, l'objectif affiché du gouvernement était de 500000 nouveaux logements par an.

" Les mesures du plan de relance devraient permettre une remontée des mises en chantier à 327000 en 2010, ce qui sera considéré comme insuffisant par beaucoup, et à 375000 en 2011 ", ajoute M. Mouillart.

Source : le parisien 30/12/2009.

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Publié le 1 Janvier 2010

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Publié le 31 Décembre 2009

lune-terre.jpg

Aujourd'hui, entre 19h52 et 20h52, le soleil, la terre et la lune s'aligneront parfaitement. La lune, qui sera pleine, passera dans le cône d'ombre de la terre. L'éclipse ne sera que partielle, puisque seulement 8% du diamètre de la lune sera croqué par la pénombre. Néanmoins, ce soir, l'échancrure sera bien visible à l'oeil nu. La lune paraîtra cabossée. Il sera possible de l'observer, encore mieux et sans risque, avec une paire de jumelles, dans un espace dégagé et une petite laine... Si les nuages nous font la grâce de bien vouloir s'éclipser, on pourra voir la lune se lever à l'est vers 18h15 et monter jusqu'à 30° au-dessus de l'horizon. L'occultation maximale se produira à 20h22, l'astre se situant alors dans la constellation des Gémeaux.

A noter sur vos agendas : la prochaine éclipse totale de la lune prévue le 15 Juin 2011 à 22h.

A l'année prochaine...

Stéphane Fleury


 

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Publié le 30 Décembre 2009

mangeur-de-viande.JPG" L'homme est un mangeur de viande, par nécessité physiologique surtout et par goût aussi ". Préhistorienne, Marylène Patou-Mathis est remontée loin pour comprendre pourquoi la viande avait un statut si singulier, étroitement lié à la place de l'animal, et une place toujours importante dans la société. Les rituels et les mythes souvent associés à cet aliment qui contient du sang et provient d'autres êtres vivants en témoignent. Dans son livre " Mangeurs de viande", l'auteure montre que la quête d'alimentation carnée et de protéines animales a été l'un des moteurs de l'évolution. Lorsque nos ancêtres se sont mis à manger de la viande, ce nouveau régime alimentaire pourrait avoir déclenché la séparation de notre lignée de celle de nos cousins les grands singes. Quant à la pratique de la chasse, avec ses conséquences socio-économiques et symboliques, elle aurait favorisé, d'après certains chercheurs, l'émergence de l'Homme sociétal. Des hypothèses qui dérangent !

Alors peut-on se passer de viande, voire de protéines animales comme certains le réclament ? Des médecins affirment qu'un régime végétalien ( sans même de lait, d'oeuf ou de poisson ) entraînerait à terme le développement d'ostéoporose ( fragilité excessive du squelette ), d'anémie ( anomalie sanguine ), d'hypothyroïdie ou encore des troubles neurologiques et de la croissance... Si ce débat est loin d'être clos, il reste des valeurs décrites dans le livre de Marylène Patou-Mathis : " La viande réchauffe, donne une impression de vigueur et de vitalité accrues. Nutriment recherché, elle est porteuse de symboles : force, fougue, puissance, richesse. C'est un aliment souvent considéré comme noble".

Source : Marylène Patou-Mathys, directrice du recherches au CNRS. in La France Agricole 18-25 Décembre 2009 Hebdomadaire n°3314 - 3315

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Publié le 29 Décembre 2009

tournedos-rossini-2190040_1350.jpgPour les fêtes de fin d'année, que diriez-vous d'un tournedos Rossini ? Imaginé par le compositeur italien qui lui a légué son nom, c'est le savoureux mariage d'un tendre médaillon de filet de boeuf et d'une tranche de foie gras. Il y a là de quoi exciter les papilles de tous vos convives, à moins d'avoir à table un de ces militants donneurs de leçon sur la dangerosité de l'élevage bovin pour la planète, ou sur les souffrances infligées aux palmipèdes et plus largement aux animaux de rente.

Car en pleine période de convivialité, les attaques contre la viande se multiplient, et surtout contre la viande bovine. " Il y a toujours eu un mouvement de fond conduit par les végétariens et les welfaristes (soucieux du bien-être animal), remarque Denis Sibille, président d'Interbev. Mais, depuis la parution en 2006 d'un rapport de la FAO, le mouvement s'est amplifié ". C'est dans ce document que les détracteurs de la viande se servent copieusement pour mener leur offensive : depuis le poids de l'élevage dans les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à la concurrence pour l'alimentation entre les animaux et les hommes, en passant par la ressource en eau.

" Ce rapport de la FAO n'est pas écrit par des végétariens, insistait Paul McCartney ( le chanteur des Beatles ) le 3 décembre dernier, dans l'hémicycle du parlement européen à Bruxelles. Mais par des gens qui mangent probablement de la viande et qui constatent que l'industrie de l'élevage produit plus de gaz à effet de serre que tous les transports réunis : voiture, train, avion... ". L'avion que le chanteur aime prendre pour aller répandre la bonne parole, celle du "monday free meat", le lundi sans viande.

Défendre ses idées dans ce lieu symbolique n'est pas donné à tout le monde. Surtout quelques jours avant un sommet sur le climat à Copenhague. C'est Edward McMillan, un eurodéputé, qui a organisé cette matinée du 3 décembre intitulée " le réchauffement planétaire et la politique alimentaire : moins de viande = moins de réchauffement ". Vice-président du parlement, il avoue, en guise de mise en bouche, ne pas avoir consommé de viande depuis Noël. Suit le plat de résistance : l'intervention d'Alan Dangour de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, qui ne voit aucune objection à réduire de 30% la consommation de viande de ses concitoyens. Bien au contraire, ce serait même bon pour leur santé !

paulmccartney less meat less heatLa cerise sur le gâteau est laissée aux bons soins de Paul McCartney et Rajendra K. Pachauri, président du Giec (Groupe d'experts international sur l'évolution du climat). " Le réchauffement climatique a atteint des proportions que l'on ne peut plus ignorer, assène Rajendra K. Pachauri. Nous pouvons apporter notre contribution à l'échelle individuelle. L'élevage est un domaine dans lequel nous pouvons faire la différence ". Paul McCartney lui emboîte le pas. " Les gens sont perdus, assure-t-il. Ils veulent apporter leur contribution, mais ne savent pas comment ". Qu'ils ne s'inquiètent pas, le chanteur est prêt à les éclairer.

" Notre campagne dit " essayez une journée sans viande" poursuit-il, avant de dresser un bilan des actions qu'il conduit au nom de cette cause. Et à n'en pas douter, les écoles et les enfants sont au coeur de la cible. C'est moins choquant que les actions sanguinolentes conduites par certaines organisations de défense du bien-être animal, mais sans doute plus efficace sur le long terme. " Nous devrions faire de notre mieux pour l'avenir de nos enfant. Je suggère que le Parlement européen et les gouvernements du monde encouragent les gens à réduire leur consommation de viande. Ce n'est plus un choix individuel. Cela affecte l'ensemble de la planète ".

Il y a peu de personnes dans l'hémicycle pour répondre à ces réquisitoires. Les représentants des producteurs peinent, eux, à faire reconnaître le rôle de l'herbe comme puits de carbone dans l'élevage bovin européen, oublié dans le rapport de la FAO. A la tribune, ils n'ont que le soutien de Mairead McGuiness, membre de la commission agriculture du Parlement, qui a quatre minutes pour défendre son point de vue. " Je crois en la modération. C'est ennuyeux mais cela marche. Ne laissez pas croire que si nous sommes tous végétariens, nous aurons moins de problème de changement climatique ".

Car si demain un chercheur découvrait que les végétaux sont des êtres sensibles, que les poireaux souffrent quand on les arrache et qu'on les entasse dans des cageots pour les transporter dans des camions réfrigérés sans lumière. Que nous resterait-il à manger ?

Source : Carole Hiet et Eric Roussel in La France Agricole 18-25 Décembre 2009 Hebdomadaire n°3314 - 3315

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 26 Décembre 2009

rayons_soleil_filtrant_sapins_brume_20.jpg" Le Giec ( Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ) a émis des hypothèses raisonnables, intelligentes et intéressantes, mais a sous-estimé beaucoup d'incertitudes, juge Vincent Courtillot, directeur de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP)". A partir des données de 44 stations météorologiques européennes et 150 stations américaines fournissant des données denses sur cent ans, l'IPGP a reconstruit des courbes de températures pour les comparer à celles du Giec. " Il y a bien un réchauffement d'environ 1°C en Europe, mais il n'est absolument pas progressif, avec une marche d'escalier en 1988, indique Vincent Courtillot. Quant aux Etats-Unis, la courbe montre une phase de réchauffement suivie d'un refroidissement équivalent, avant de repartir à la hausse après 1970. Dans les deux cas, la courbe du réchauffement ne suit absolument pas celle de la concentration de CO2 de l'atmosphère ".

L'IPGP explique les évolutions climatiques observées par des hypothèses électromagnétiques. Et soutient même que la température moyenne du globe redescend depuis dix ans. " Ceci ne veut pas dire que l'évolution ne repartira pas à la hausse un jour ni que le CO2 n'aura jamais d'effet, tempère Vincent Courtillot. Mais simplement que le réchauffement observé peut-être dû en majeure partie au soleil ". Le physicien admet que ses hypothèses sont incertaines. Mais il réclame que le débat reste ouvert, craignant que les scientifiques rendent un mauvais service à la science en étant trop sûrs d'eux. " Si l'on trompe la confiance des populations, il y aura un retour de bâton antiscience. Quant à économiser les énergies, cela semble raisonnable, mais réduire les émissions de 50% d'ici à 2020 revient surtout à fermer des usines et à créer des chômeurs. Par ailleurs, il existe de nombreux combats socio-écologiques à mener, sur la sécurité alimentaire, la pauvreté ou la gestion des déchets. Est-il juste de préférer investir l'argent public dans un problème qui aura lieu dans cent ans, plein d'incertitudes et peut-être même faux ? ".

Source : La France Agricole, 4 décembre 2009, Hebdomadaire n°3312.




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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 24 Décembre 2009

CO2.jpgToutefois, l'agriculture n'est pas une simple victime du changement climatique. Elle a une carte à jouer pour tenter d'équilibrer les flux de gaz à effet de serre. Selon l'APCA ( Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture ), l'agriculture représente 10 à 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ( CO2, méthane, protoxyde d'azote...). Mais elle permet, par ailleurs, de fixer du carbone atmosphérique dans les sols. A ce sujet, une étude, financée par la Commission et les Etats membres, a mobilisé deux mille chercheurs pendant cinq ans dans le cadre du programme Carboeurope. Le bilan des entrées et sorties de CO2 qui en ressort est satisfaisant, mais les résultats sont plus mitigés si l'on s'intéresse à l'ensemble des gaz à effet de serre. Les écosystèmes cultivés sont en effet émetteurs de protoxyde d'azote et de méthane, dus respectivement aux épandages d'engrais et à la fermentation entérique des ruminants.

" Dans l'UE à 25, la biosphère terrestre est bien un puits à carbone, avec une absorption de 129 millions de tonnes de carbone par an, représentant 15 à 20% des émissions d'origine humaine, rapporte Nicolas Viovy, chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). En revanche, si l'on prend en compte l'ensemble des gaz à effet de serre, les écosystèmes terrestres seraient légèrement émetteurs, avec un bilan de + 16Mt d'équivalent carbone/an." En élargissant la zone d'étude, incluant des pays de l'Est ayant des systèmes plus extensifs, le bilan s'améliore. En termes de carbone seul, le bilan fait état d'une absorption de 300Mt/an. Pour l'ensemble des gaz à effet de serre, on a une absorption nette de 60 Mt d'équivalents carbone/an. Sur l'Europe continentale, les écosystèmes terrestres (naturels et cultivés) absorbent donc globalement plus de gaz à effet de serre qu'ils n'en rejettent.

puits-de-carbone_940x705.jpg" Plusieurs facteurs jouent sur l'efficacité des puits de carbone, souligne Nicolas Viovy. Sur les sols cultivés, la capacité de séquestration du carbone est améliorée par les méthodes permettant d'accroître les niveaux de matières biologiques, dont le carbone est le principal constituant. Limiter ou supprimer le labour, incorporer plus de résidus au sol permet de déstocker moins de CO2. De la même manière, plus l'écosystème est productif au-dessus, plus le sol stockera de carbone. Enfin, selon leur structure, les sols sont plus ou moins capables de retenir du CO2." La température comme l'humidité jouent également un rôle. Les basses températures favorisent l'accumulation de CO2 dans le sol. Par conséquent, le réchauffement progressif du globe devrait tendre à diminuer l'efficacité des puits de carbone. Le réchauffement pourrait ainsi s'auto-accélérer...

" Mais le déterminant est l'affectation des terres, souligne Nicolas Viovy. Tout changement d'utilisation des sols entraîne des modifications des flux de carbone en fonction de l'historique des terres en question. Un sol en culture mis en forêt permettra de stocker beaucoup de carbone alors que la conversion d'une forêt en terre cultivée entraînera des pertes de CO2 considérables". Outre la réduction des émissions, l'amélioration du stockage du carbone laisse entrevoir des possibilités d'atténuer le réchauffement.

Les enjeux du changement climatique sont de taille, notamment pour l'agriculture. Sa fonction de puits de carbone vient s'ajouter à sa mission - plus que jamais essentielle - d'assurer la sécurité alimentaire. Pourtant, de nombreuses incertitudes subsistent, que ce soit sur l'évolution du climat, les adaptations du règne végétal et animal, ou encore l'origine du réchauffement constaté. Semant le doute, certaines voix s'élèvent pour remettre en question le rôle des gaz à effet de serre. Sans contester les propriétés physiques des gaz à effet de serre, des scientifiques évoquent d'autres processus pouvant être à l'origine d'une perturbation du climat. Actuellement, les scénarios élaborés par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) font référence et servent de support aux décisions internationales. S'ils devaient être remis en question, la conférence de Copenhague et les suivantes ne seraient plus qu'une vaste usine à gaz...

Source : Bérengère Lafeuille, La France Agricole, 4 décembre 2009, Hebdomadaire n°3312.




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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 23 Décembre 2009

Du 7 au 18 décembre, la communauté internationale s'est réunie à Copenhague. L'objectif était de trouver un accord mondial sur le climat pour succéder au protocole de Kyoto dès 2013. Le monde agricole est concerné à double titre par la problématique du changement climatique. D'abord, parce qu'il en subira les conséquences. Ensuite, parce qu'il contribue à la fois à l'émission et à l'absorption des gaz à effet de serre incriminés dans le réchauffement de la planète.

glace terreLes négociations internationales ont porté sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et sur des aides à octroyer aux pays en développement pour s'adapter au changement climatique. A travers l'adoption du Paquet énergie-climat, fin 2008, l'Union européenne (UE) s'est déjà engagée à réduire ses émissions de 20% d'ici à 2020 par rapport à 1990. L'objectif serait porté à 30% si les principaux pays partenaires consentaient de leur côté à un effort conséquent. L'idée est de limiter les conséquences du réchauffement amorcé, en freinant l'accumulation dans l'atmosphère de différents gaz dus aux activités humaines, qui absorbent l'énergie solaire. Au premier rang des accusés figurent le dioxyde de carbone (CO2), mais également le méthane (CH4), et le protoxyde d'azote (N2O). Selon l'organisation météorologique mondiale, leur concentration n'a cessé d'augmenter dans l'atmosphère depuis le début de l'ère industrielle et la concentration en CO2 croît à la cadence exponentielle de +0,5% par an.
  

Or, le climat ne peut évoluer sans d'importantes répercussions sur la production agricole. "De manière générale, le CO2 stimule la photosynthèse, indique Bernard Seguin, responsable de la mission Changement climatique et effet de serre à l'Inra d'Avignon. C'est plus vrai pour les espèces des milieux tempérés (blé, betterave, riz...) que pour les espèces tropicales (maïs, sorgho...)". Certaines études récentes remettent cependant en cause l'effet bénéfique du CO2.

La hausse de température agit à deux niveaux. "Une hausse modérée d'un ou deux degrés permettrait, dans les régions du Nord, d'atteindre l'optimum thermique pour la photosynthèse, mais elle tendrait aussi à raccourcir le cycle de croissance des végétaux, souligne Bernard Seguin. Ce qui pénaliserait la productivité des cultures annuelles, mais serait plutôt favorable aux forêts et cultures pérennes qui n'ont pas de cycle prédéterminé". Avec l'augmentation globale de l'évapotranspiration et un accroissement des contrastes dans la répartition des pluies, les végétaux risquent d'être plus exposés aux stress hydriques. "Globalement, on peut s'attendre à une stimulation de la production de 10 à 20% dans les zones tempérées pour une hausse de 1 à 2°C, puis à une chute si l'on va au-delà. Dans le Sud, le changement climatique aurait des effets négatifs, jusqu'à moins 50% de la production à la fin du siècle.

nord-sud.jpgCe partage Nord-Sud établi au niveau mondial se retrouve assez bien à l'échelle de la France, qui se situe à la charnière entre ces deux grandes zones climatiques". Par prudence, les scientifiques préfèrent se montrer plus pessimistes que les modèles. " Tout en ayant confiance dans les modèles, nous ne sommes pas certains qu'ils reproduisent bien ce qui va se passer dans des conditions jamais expérimentées, comme des gammes de températures de 40 à 45°C, admet Bernard Seguin. En outre, les modèles donnent des prévisions de moyennes, mais les évènements extrêmes peuvent être fréquents". La crainte porte également sur les accidents climatiques (sécheresses, inondations...).

 

Le réchauffement pourrait aussi entraîner une migration des zones de culture. Avec des impacts sur la notion de terroir, notamment pour les vignes et les productions AOC. Concernant les prairies, "la composition botanique pourrait être remaniée, indique Jean-François Soussana, spécialiste des écosystèmes prairiaux à l'Inra de Clermont-Ferrand. La qualité des fourrages peut être modifiée, l'augmentation du CO2 atmosphérique pouvant influer sur les teneurs en sucres solubles et en matières azotées". Enfin, un autre corollaire du réchauffement pourrait être l'extension des zones de propagation des maladies et ravageurs.

 

A suivre seconde partie : l'Agriculture facteur d'équilibre des flux de gaz à effet de serre...

 

Source : Bérengère Lafeuille, La France Agricole, 4 décembre 2009, Hebdomadaire n°3312.

 

 

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Publié le 22 Décembre 2009

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En quoi le climat a-t-il évolué ?

Depuis 1900, une hausse moyenne de près de 0,8°C a été enregistrée dans le monde et la cadence actuelle est de +0,2°C par décennie. Ce réchauffement est plus important sur les continents que dans les océans, et s'amplifie lorsqu'on monte en latitude. La répartition des précipitations est modifiée, augmentant les contrastes de disponibilité en eau. Le réchauffement entraîne par ailleurs la fonte de la couverture neigeuse des montagnes et de l'océan arctique, ainsi qu'une dilatation des océans. Au final, ces deux phénomènes engendrent une hausse du niveau des océans de 3mm/an, mesurée par satellite. Ces changements se poursuivent et s'accélèrent. On a assisté en cinquante ans à une évolution qui aurait lieu naturellement à l'échelle du millénaire.

 


Et en France ?

 

La température moyenne s'est élevée de 0,95°C depuis 1900, les contrastes d'humidité entre le Nord et le Sud se sont amplifiés et les phénomènes violents semblent plus fréquents (inondations, canicule). Mais l'essentiel se joue au niveau mondial, avec un accroissement des déséquilibres, notamment pour l'accès à l'alimentation. Les pays les moins vulnérables, comme la France, pourraient alors subir l'afflux de réfugiés climatiques.

 


Comment prévoit-on les évolutions futures ?

 

Les projections du climat futur sont basées sur des modèles validés sur le climat passé. Ils ne donnent pas une prévision directe mais des prévisions moyennes à l'échelle de dix ans. Il existe une vingtaine de modèles intégrant l'ensemble des processus physiques connus qui influencent le climat. A partir d'un scénario de développement socioéconomique, les modèles prévoient l'évolution physique de l'atmosphère, de l'océan et de la cryosphère. Pour chaque scénario, le croisement des données des modèles permet d'élaborer des prévisions et de calculer l'incertitude.

 


Quels sont les différents scénarios envisagés ?

 

Avec un développement conservant la cadence actuelle, le réchauffement moyen du globe serait de 4,5°C en 2100. Les autres scénarios sont basés sur des objectifs de limitations du réchauffement, respectivement à 2°C et 3°C. On pense que les dommages liés au changement climatique seront limités si on ne dépasse pas +2°C, ce qui constitue le seuil de réchauffement à la base des négociations à Copenhague. Or ce scénario implique un plafonnement des émissions mondiales de CO2 avant 2015, alors qu'elles croissent à une cadence exponentielle.

 


Quels sont les facteurs d'incertitude ?

 

L'incertitude liée aux modèles est une incertitude scientifique mesurable. Mais c'est le scénario socioéconomique qui déterminera le climat à la fin du siècle. Il repose sur des hypothèses démographiques, politiques et économiques. Cette incertitude là n'est pas mesurable.

 

Source : Gilles Sommeria, expert de l'Organisation météorologique mondiale, secrétaire adjoint du Giec in la France Agricole 4 décembre 2009 Hebdomadaire n°3312.

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