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Publié le 30 Mars 2011

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Source : G.B. Le Parisien du 30/03/2011

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Publié le 29 Mars 2011

Une crèche à moitié vide, alors que des dizaines de familles attendent d’obtenir une solution de garde pour leur enfant… La situation peut sembler ubuesque. C’est pourtant une réalité à Aulnay-sous-Bois. La crèche privée Fraise des bois, située rue des Ecoles dans le sud de la ville, n’accueille à ce jour qu’une vingtaine de bébés pour 46 berceaux.

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Une pétition, présentée comme celle « des familles d’Aulnay », a récemment circulé dans le quartier, et accuse la mairie. Car si la crèche est privée, la ville avait annoncé fin 2009 sa décision d’y réserver 20 places, le reste des berceaux étant attribués à plusieurs entreprises de la ville. « 20 places de crèche, réservées depuis un an pour des Aulnaisiens (…) sont toujours inoccupées », affirme la pétition.
 

La ville prête à réserver des berceaux si le tarif baisse

Ce qui n’est pas tout à fait exact, puisque la mairie a entre-temps changé d’avis. Elle n’a pour l’heure posé aucune option définitive sur les places en question, alors que la structure a ouvert ses portes en septembre dernier. « Nous sommes prêts à les prendre à partir du moment où la crèche nous proposera un tarif raisonnable », explique le maire PS Gérard Ségura. Pour disposer de berceaux dans une crèche privée, la ville doit payer la moitié de leur coût annuel. Et le tarif proposé par le prestataire People & Baby lui paraît trop élevé : « je ne vois pas pourquoi il faudrait payer le tarif d'une crèche publique, alors que le niveau d'encadrement est inférieur.  »

Du côté de People & Baby, on affirme que le tarif proposé est « standard » et pratiqué dans une cinquantaine de collectivités. « Nous sommes aujourd’hui dans une situation délicate, s’inquiète un responsable. Sans l’engagement de la ville à réserver la moitié des places, nous ne serions pas venus dans ce quartier. Nous n’utilisons aujourd’hui que la moitié de nos capacités, c’est absurde. »
Selon Gérard Ségura, deux cents familles aulnaisiennes environ sont dans l’attente d’une place en crèche. La ville a elle-même œuvré à l’ouverture de deux micro-crèches de 18 places ces dernières années, et le chantier d’un nouvel établissement, public celui-là, vient de débuter rue de Toulouse. Il devrait s’achever d’ici quatorze mois.

Source : Gwenael Bourdon Le Parisien du 24 mars 2011

 

 

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Publié le 23 Mars 2011

C'est une conséquence indirecte du terrible séisme survenu le 11 mars au Japon. L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay gardera porte close ce matin. La direction du site a annoncé trois jours de chômage technique, en raison d'une rupture d'approvisionnement auprès d'un fournisseur nippon, l'entreprise Hitachi. Celle-ci produit des débitmètres, pièces indispensables à la fabrication de certains moteurs Diesel. L'usine aulnaysienne n'est pas la seule touchée. Le groupe PSA a annoncé lundi que tous ses sites seraient impactés, et certains devraient rester à l'arrêt bien plus longtemps. A Aulnay, les ouvriers doivent retourner au travail dès lundi.

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La direction va en effet mettre à profit les trois jours à venir pour réorganiser sa production. Sur les 684 véhicules qui sortent quotidiennement de l'usine, la moitié est équipée de moteurs Diesel, l'autre moitié de moteur essence. "Le composant manquant ne concerne qu'une partie des moteurs Diesel. Nous allons réordonner la production pour produire les modèles ne nécessitant pas cette pièce", indiquait hier un porte-parole. Celle-ci assure que la production pourra se maintenir à son niveau habituel.

Pas de conséquence sur les salaires

Ces trois journées de chômage technique ne devraient pas avoir de conséquence sur les salaires. La direction annonce qu'elles seront compensées par des séances de travail supplémentaire, dont les dates restent à définir. Si les mesures prises sont cette fois dictées par une situation exceptionnelle, la CGT pointe une "gestion de la production à flux tendus". "Cette fois, il s'agit du Japon, mais parfois, il suffit d'une grève chez un fournisseur pour nous bloquer, faute de stocks", dénonce Philippe Julien, délégué syndical. Pour l'heure, la production ne semble pas menacée par d'autres ruptures d'approvisionnement depuis le Japon.

Source : Gwenael Bourdon Le Parisien du 23/03/2011

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Publié le 14 Mars 2011

Le silence règne dans la 3e DP6 (découverte professionnelle) du collège Claude-Debussy, à Aulnay-sous-Bois. Les quinze élèves écoutent attentivement Charles Bonnassieux, le chargé marketing de Dassault Systèmes. Le professionnel est venu juger l'état d'avancement de leurs projets de concepts de téléphones portables. La classe a été sélectionnée en septembre parmi des dizaines d'établissements de quartiers difficiles pour participer au concours Mobi-3, créé par l'association IMS Entreprendre pour la cité. Le défi est de concevoir un mobile de son design à sa commercialisation. Couleur, forme, promotion marketing et vente, à travers cet objet qu'ils ont tous dans la poche, les élèves découvrent un large panel de métiers.

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La classe du professeur Vincent Servoz s'est lancée avec enthousiasme dans l'aventure. "Quand je leur ai proposé l'idée, les élèves ont tout suite dit oui. Ils sont contents qu'on ne fasse pas appel à eux que pour une histoire de voiture qui brûlent." Ce mardi après-midi, c'est la dernière rencontre avant les sélections pour la finale, alors chacun expose bien en détail son projet.

Les ados ont laissé vaguer leur imagination avec un seul leitmotiv : tout est possible. Pour la jeune Woriatou et ses camarades, ce sera Handicapvu, un portable destiné aux non-voyants doté de touches en braille. D'autres ont pensé à un mobile spécial homme, avec une application pour apprendre à jouer au football. Quant à Adil, il impressionne tout le monde par la qualité de son travail en 3D.

Il y a deux mois, la classe est allée visiter les locaux de Dassault. Les élèves en sont sortis "percutés", raconte leur professeur. " Ça peut paraître bête mais ce n'est pas franchement le genre de bâtiments qu'ils voient ici." Alors lorsqu'ils retrouvent Charles Bonnassieux dans leur collège, les questions fusent, ils sont impatients de montrer leur travail. Et certains se prennent à rêver en grand : "Mais si notre projet il est grave, grave bien, on pourra le faire en vrai ?"

Réponse le 31 mai pour la finale. Le groupe gagnant remportera un voyage d'une journée à Londres.

Source : Anaïs Deban. Le Parisien du 14/03/2011

 

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Publié le 28 Février 2011

L'agence régionale de santé à tranché. L'hôpital d'Aulnay-Villepinte pourra continuer à traiter les lésions des artères. Il devrait accueillir plus de patients du Val-d'Oise.

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Un décret signé vendredi matin et un gros soupir de soulagement du  directeur de l'hôpital intercommunal Robert-Ballanger (Aulnay-Villepinte). Claude Evin, directeur de l'agence régionale de santé (ARS), a finalement autorisé l'établissement à maintenir son activité de cardiologie interventionnelle, un temps menacée dans le cadre de la réorganisation des soins en Ile-de-France.

"Très satisfait" du verdict, le directeur de l'hôpital Jean-Michel Toulouse, qui a défendu son service auprès de l'ARS, pense que ses arguments ont porté : "Nous avions des locaux entièrement neufs, nous avions atteint le seuil d'activité demandé en 2009 et en 2010 et nous allons probablement le dépasser en 2011. Fermer n'aurait pas été cohérent."

En décembre, l'ARS avait pourtant émis un avis défavorable au maintien de l'activité. L'affaire avait provoqué une vive émotion dans les villes alentour. Une importante mobilisation s'était alors organisée avec le vote des voeux dans les conseils municipaux d'Aulnay, Sevran, Tremblay, la montée au créneau du député (ex-PC) François Asensi, puis du maire (PS) d'Aulnay Gérard Ségura, mais aussi d'élus de Villepinte et du Blanc-Mesnil, une pétition ayant recueilli plus d'un millier de signatures. "C'est cette mobilisation qui a payé", estimait hier Gérard Ségura. Mardi dernier, déjà, le vent avait semblé tourner : le député UMP Gérard Gaudron annonçait avoir obtenu des engagements de la part de la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra.

Dans cette affaire, il y a un perdant. L'hôpital de Gonesse (Val-d'Oise), en concurrence avec l'hôpital Ballanger et celui du Raincy-Montfermeil, n'a pas obtenu l'autorisation de l'ARS. Il va donc cesser ses activités de cardiologie interventionnelle. Gérard Ségura s'inquiétait hier des conséquences d'une telle fermeture : "l'hôpital de Gonesse, c'est un bassin de 270 000 habitants. Où vont-ils aller ? Quelles conséquences pour l'hôpital d'Aulnay ?" Hier, Jean-Michel Toulouse affichait pourtant sa confiance : "Il faudra s'organiser. En cas de surcroît d'activité, nous avons les équipements et les compétences susceptibles de répondre à la demande."

Source : Gwenael Bourdon. Le Parisien du 26/02/2011

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Publié le 23 Février 2011

A l'issue de sa rencontre avec la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra, le député Gérard Gaudron est en mesure d'annoncer que le maintien du service de cardiologie interventionnelle de l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay lui a été confirmé par la ministre. Tels sont les termes du communiqué un brin triomphant envoyé hier en fin de journée par le parlementaire UMP. "J'avais sollicité un rendez-vous avec Nora Berra sur l'avenir du service de cardiologie, et elle m'a donné cette assurance", répétait-il hier soir. La semaine dernière, une délégation d'élus PS et PC et militants aulnaysiens avait été reçue par l'Agence régionale de santé (ARS) sur ce même sujet.

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Fin 2010, l'ARS a en effet émis un avis défavorable au maintien de cette activité, mise en concurrence avec les hôpitaux voisins du Raincy-Montfermeil et de Gonesse (Val-d'Oise). L'annonce d'un possible transfert avait provoqué l'émotion dans le secteur, à commencer par celle du directeur de l'hôpital Ballanger. Jean-Michel Toulouse avait clamé haut et fort qu'il refusait la fermeture de son service de cardiologie interventionnelle, tout juste rénové, et qui a atteint en 2009 et 2010 le seuil requis de 350 interventions par an.

Le directeur, prudent, attend la confirmation de l'agence régionale de santé

Hier, il a accueilli prudemment l'annonce de Gérard Gaudron : "Je n'étais pas au courant. Tant que je n'aurai pas reçu une lettre signée de la main de Claude Evin (NDLR : directeur général de l'ARS) ou de la ministre, je n'oserai pas y croire. Mais si cela se confirme, c'est une excellente nouvelle !"

Gérard Gaudron indiquait encore hier qu'"un courrier de confirmation de l'ARS va prochainement être adressé aux différentes autorités locales". Mais attention, "le processus de décision n'est pas achevé", tempérait hier soir un porte-parole de l'ARS. La commission exécutive de l'agence doit se réunir lundi prochain pour rendre une série de décisions concernant "plus de cinquante dossiers en région parisienne". "Le directeur va notifier ses décisions dans les jours qui viennent, après un travail de concertation qui dure depuis plusieurs mois."

Alors, décision prise ou pas encore prise ? Hier soir, le secrétariat d'Etat à la Santé n'a pu être joint.

Source : Gwenael Bourdon. Le Parisien du 23/02/2011

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Publié le 19 Février 2011

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C'est le Parisien daté d'aujourd'hui qui l'écrit : l'agence régionale de santé (ARS) reviendra-t-elle sur la menace de transfert du service de cardiologie de l'hôpital intercommunal Robert-Ballanger ? Les défenseurs mobilisés depuis près de deux mois, qui ont recueilli 1000 signatures sur une pétition, ont trouvé raison d'espérer dans leur rencontre jeudi avec le directeur de cabinet et les deux autres proches collaborateurs de Claude Evin, le patron de l'ARS."L'ARS a décidé de reconsidérer sa position en se donnant le temps de la réflexion", explique la délégation composée de salariés de Ballanger et d'élus d'Aulnay. Un sursis, que Claude Evin a fixé au 28 février. D'ici là, il promet de se pencher à nouveau sur la situation de l'unité de cardiologie, où passent environ 75 000 patients par an.

Source : Le Parisien du samedi 19 février 2011.

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Publié le 17 Février 2011

Dans certaines cités populaires, les conditions de vie précaires et les incompréhensions entre générations compliquent la tâche éducative de parents soucieux de bien faire.

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 On les appelle cités, quartiers sensibles ou en difficulté, parfois simplement « quartiers », comme pour jeter un voile pudique sur la réalité que ces noms recouvrent. Certains se retrouvent parfois quelques jours sous les feux des projecteurs. Leurs habitants retombent ensuite dans l’oubli, souvent exaspérés par les représentations effrayantes données de leur univers quotidien dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas.

4,4 millions de personnes vivent dans un de ces quartiers où les familles nombreuses et monoparentales sont plus fréquentes. Comment vivent-elles ? Comment y grandissent leurs enfants ? « Certaines familles sont satisfaites d’y vivre, car elles n’ont pas connu autre chose. Les plus âgés ont parfois vécu dans les bidonvilles des années 1970. Ils ont fait un saut qualitatif et s’en contentent. Dans un lieu qui défraie la chronique, il peut aussi y avoir des îlots de tranquillité. Ces quartiers sont aussi de moins en moins isolés car ils ont été rattrapés par l’extension urbaine. Malgré ses insuffisances, la politique de la ville y a installé des équipements, médicaux, sociaux, sportifs… Les plus insatisfaits sont souvent les jeunes qui y sont nés et ne peuvent plus supporter ce quartier. Ils ont l’impression qu’élever leurs enfants ici représente un handicap pour leur avenir », constate Jacques Barou, anthropologue, chercheur au CNRS à Grenoble.

La mixité sociale qui prévalait dans les années 1960 a disparu. Les classes moyennes sont allées s’installer ailleurs. Aux difficultés normales auxquelles tous les parents sont confrontés s’ajoutent d’autres écueils.

 

Incompréhensions entre les générations

 

« Les parents se soucient de l’éducation de leurs enfants, mais se sentent souvent dépassés. Leurs adolescents sont parfois mieux adaptés qu’eux à la société française. Ils ne se jugent pas légitimes pour exercer leur autorité, ils ont plus de doutes. J’ai entendu une mère expliquer qu’elle avait interdit à sa fille adolescente de se faire un piercing au nombril et de rentrer après minuit. Elle a été rassurée de savoir qu’une des enseignantes présentes à la réunion interdisait la même chose à la sienne, car elle se demandait si sa décision était justifiée. Ces parents ne peuvent pas transmettre l’éducation qu’ils ont reçue. Ils expriment souvent la peur que les services sociaux viennent prendre leurs enfants », observe Bénédicte Goussault, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université Paris XII-Créteil, qui a suivi des groupes de parole à Aulnay-sous-Bois et à Pierrefitte-sur-Seine (2).

Pour S. Colette Hamza, xavière, déléguée pour les relations avec les musulmans au diocèse de Marseille, plusieurs réalités se juxtaposent. « On trouve des lieux où il existe une vraie convivialité et d’autres avec une violence à fleur de peau. Mais ce que je vois surtout à Marseille, ce sont les incompréhensions entre les générations, notamment chez les musulmans. Les plus jeunes sont souvent dans le rejet, la radicalisation. On assiste aussi à une ghettoïsation des cités. C’est dramatique, car la seule issue pour ces jeunes, c’est l’ouverture sur le monde. »

Selon le rapport 2010 de l’Onzus (Observatoire national des zones urbaines sensibles), le sentiment d’insécurité reste plus élevé qu’ailleurs, même s’il recule (3). Conséquence ? « Les familles cherchent à éviter le contact, par crainte que les enfants des voisins exercent une mauvaise influence sur les leurs. Elles ont souvent peur de l’espace public et qu’ils leur échappent », explique Jacques Barou.

 

La démission parentale ?

 

Or ce monde extérieur exerce une vraie attraction car, souligne le chercheur, « il existe une vraie communauté enfantine dans ces quartiers. Certains s’y trouvent bien, se constituent en bandes. Cependant, ceux qui appartiennent à un groupe minoritaire, social ou ethnique, peuvent aussi y être très malheureux ».

Sylvie Blanchet, enseignante en Rased (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), travaille depuis dix ans dans plusieurs écoles du quartier de la Source à Orléans (4). Selon elle, si la paupérisation ne s’aggrave pas, elle s’étend géographiquement.

La démission parentale ? « Je n’y crois pas, dit-elle. Les problèmes sont davantage liés à la précarité : quand on ne travaille qu’en intérim, c’est difficile de planifier quoi que ce soit et le quotidien devient vite épuisant ; alors il arrive qu’on rate des rendez-vous ou qu’on ne vérifie pas le travail des enfants le soir. Il est de même difficile de programmer des rendez-vous chez un orthophoniste pour prendre en charge des problèmes de dyslexie. Quand on travaille très tôt le matin ou très tard le soir, comme c’est souvent le cas pour les emplois peu qualifiés, la vie de famille est malmenée. Cela ne veut pas dire qu’on ne se soucie pas du devenir des enfants, mais signifie que la vie est instable, difficile et qu’on fait, jour après jour, ce qu’on peut pour garder la tête hors de l’eau. »

Faryssy, une jeune mère d’origine marocaine, très impliquée dans la vie de l’école, ne cache pas son agacement. « Certains parents d’élèves disent que c’est à l’école d’éduquer l’enfant, mais c’est à eux de poser des limites. Nos parents étaient illettrés, ils ne pouvaient pas nous aider, mais aujourd’hui, ceux qui ont grandi en France sont allés à l’école. Les classes sont surchargées, les maîtresses ne peuvent pas tout faire. Je considère normal d’aider ma fille à faire ses devoirs. Je me suis arrêtée au baccalauréat et je travaille en usine. Je ne souhaite pas cette vie à mes enfants. Je voudrais qu’ils aillent à la fac et qu’ils ne se laissent pas influencer par ceux qui ne veulent pas travailler. »

Selon Bénédicte Goussault, cette réticence de certains parents à pénétrer dans l’école s’explique. « Souvent ils considèrent qu’ils n’ont pas à y intervenir, et que de même qu’on laisse le maçon faire un mur, on laisse l’enseignant faire sa classe. Ils ont souvent un mauvais souvenir de l’école et l’impression de n’y aller que pour entendre des reproches. »

 

Le dialogue passe aussi par les échanges interreligieux

 

Afin de faciliter le dialogue entre les familles et les institutions, les bonnes idées sur le terrain ne manquent pas. Profession banlieue, centre de ressources pour la politique de la ville en Seine-Saint-Denis, lutte pour la reconnaissance professionnelle des femmes-relais, ces médiatrices issues des quartiers populaires qui se sont organisées spontanément dans les années 1980.

« Leur rôle est de lutter contre l’isolement dans les quartiers, de faire circuler la parole et de donner des clés pour s’en sortir », explique sa directrice Bénédicte Madelin. Depuis 2005, cinquante d’entre elles ont suivi une formation et travaillent, « mais il ne s’agit que d’emplois aidés, alors que leur utilité est reconnue », déplore-t-elle.

À Maurepas, un quartier populaire de Rennes, une formation réalisée en partenariat avec ATD Quart Monde a permis à des enseignants de l’école primaire d’échanger avec les parents d’élèves sur leurs attentes réciproques.

Le dialogue passe aussi par les échanges interreligieux. à Marseille, S. Colette Hamza a récemment participé à une initiative d’une communauté religieuse dans une cité du nord-est de la ville : la mise en place d’un groupe de parole islamo-chrétien « pour échanger sur nos fois et le “vivre-ensemble” ».

« Il faut prendre appui sur les ressources des habitants, soutenir les initiatives locales et les réseaux de proximité », préconise Bénédicte Goussault. L’enjeu est de taille. Chaque année, souligne le rapport de l’Onzus, 7 % des habitants quittent ces quartiers et sont remplacés par de nouveaux arrivants, dont la situation est souvent plus précaire.

Marie AUFFRET (La Croix du 16/02/2011)

(1) Chiffres Insee 2006.
(2) Auteur de
Être parent aujourd’hui, une aventure au quotidien, Éditions de l’Atelier, 160 p., 21 €.
(3) Lire
La Croix du 23 décembre 2010.
(4) Sylvie Blanchet est aussi chroniqueuse dans les pages « Parents & enfants » de
La Croix.

 

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Publié le 14 Février 2011

Durant trois heures et demie de débat jeudi 10 février au matin, en séance du conseil général, les groupes PS et PC se sont accrochés sur le principe du partenariat et du financement public-privé du plan Collège du troisième millénaire, sous le regard amusé des élus UMP. Au final, le vote a été entériné avec 26 pour (PS et UMP), 2 contre et 12 abstentions (PC).

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Sur 720 millions d'euros d'investissements, 145 millions sont prévus pour moderniser les collèges, 29 millions pour les équipements numériques et 546 millions pour la création ou la reconstruction de 15 collèges (ainsi que la réhabilitation de 6 autres), dont 12 seront financés par le partenariat public-privé.

Ce partenariat ressemble au principe de la location avec option d'achat : les entreprises privées prennent la construction de l'établissement à leur charge, et le conseil général leur verse un loyer durant vingt ans, délai au bout duquel le collège lui reviendra. Le montant du loyer ne sera connu que lors de la signature avec les entreprises, l'année prochaine.

Le groupe PC hostile au projet

Jeudi, le groupe PC en avait gros sur le cœur. Près des deux tiers des élus ont pris la parole pour dire tout le mal qu'ils pensaient d'une telle mesure, s'inquiétant d'une forme de privatisation de l'éducation. "Puisque cette solution est aussi géniale, vous pourriez l'appliquer aux agents techniques et même aux profs", raille Pierre Laporte. "Vous nous demandez de signer un chèque en blanc car, au final, on ne sait pas combien tout cela va coûter", renchérit Jean-Jacques Karman.

A droite, Ludovic Toro, président du groupe UMP, approuve ce financement, mais demeure vigilant."Si les chiffres sont erronés, vous en porterez la responsabilité", met-il en garde. De son côté, Claude Bartolone (Président PS du conseil général) se dit serein. "Ce partenariat répond à trois impératifs, rétorque-t-il. Nous n'aurions pas eu la capacité de mener seul ces 21 projets, nous gagnons dix-huit mois de procédure et nous n'aurions pas pu lever 720 millions d'euros d'emprunt."

Source : Sébastien Thomas, le Parisien du 11/02/2011      

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Publié le 11 Février 2011

Dette_Toxique.jpgC'est un montant qui donne le vertige. La dette du département de la Seine-Saint-Denis est estimée à 950 millions d'euros, dont 71% en emprunts toxiques (675 millions d'euros). De tout temps, les collectivités locales se sont endettées pour financer leurs investissements (crèches, écoles etc.). Mais les crédits à taux fixes ont peu à peu cédé la place à des taux plus bas au moment de la négociation, mais variables.Problème : lorsque les indices sur lesquels ils sont indexés (pétrole, parité dollar-euro, livre sterling) augmentent, les taux d'intérêt flambent dans leur sillage et la facture de la dette explose. Dans une interview accordée au journal le Parisien daté du 9 février 2011, Claude Bartolone, président du conseil général explique ainsi : "ce n'est pas tant ce que nous avons remboursé à ce jour qui pose problème, mais plutôt ce qui est à venir. Dès cette année, par exemple, le prêt contracté auprès de Depfa va nous coûter 1,5 millions supplémentaires, soit le coût d'une crèche ! Son taux d'intérêt est passé de 1,47% à 24,2% !"

Claude Bartolone a exprimé son intention d'assigner les banques en justice car il leur reproche de ne pas avoir suffisamment averti les responsables du département sur les risques qu'ils prenaient en souscrivant des emprunts spéculatifs devenus "toxiques" avec la crise financière. Des prêts qui, en raison de taux d'intérêt finalement très élevés, ont fait exploser l'endettement de la Seine-Saint-Denis et de nombreuses autres collectivités locales de France, de droite comme de gauche.

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Certes, entre des élus suffisamment crédules pour penser qu'ils pouvaient emprunter de l'argent à peu de frais, des banquiers peu regardants sur les produits structurés qu'ils vendaient, et un Etat ayant longtemps sous-estimé la bombe à retardement des prêts toxiques, les torts sont partagés.

Reste à savoir qui paiera l'addition in fine ? Certains élus se tournent vers l'Etat, lui demandant de créer une structure de défaisance qui reprendrait à son compte les emprunts les plus dangereux. D'autres estiment que les banques doivent prendre leur responsabilité mais juridiquement l'affaire n'est pas simple. En attendant, ce sont donc les contribuables qui risquent d'être mis à contribution...

Source : Olivier Baccuzat, le Parisien du 09/02/2011

 

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Publié le 10 Février 2011

Lumineux, écolo, high-tech. Des adjectifs rarement rapprochés des collèges du 93. Pourtant, d'ici à 2015, vingt et un collèges  de Seine-Saint-Denis devraient ressembler plus ou moins à cet établissement idéal. Parmi les modernisations, une maison pour les parents, des salles équipées des techniques numériques, une salle d'exposition, des équipements sportifs, un espace convivial pour les enseignants...

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Coût de ces six nouveaux collèges, onze reconstructions et quatre restructurations 723 millions d'euros ( en octobre 2010 on parlait de 703 millions). Un plan exceptionnel de financement a déjà été voté en novembre dernier. Quatorze de ces collèges nouvelle génération devraient être prêts pour la rentrée 2014. Le septième collège d'Aulnay-sous-Bois, prévu dans le sud de la ville, fait partie de ce programme type de collège du 3e millénaire.

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Source : Oihana Gabriel 20 minutes du 10.02.2011

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 1 Février 2011

La maison de l'emploi (Meife) d'Aulnay lance un appel aux parrainages. Elle propose à des volontaires, en activité ou à la retraite, d'aider des chercheurs d'emploi dans leurs démarches. Il s'agit à la fois de leur transmettre un peu de leur expérience sur le monde de l'entreprise, de les conseiller dans la rédaction de CV et lettres de motivation, de les préparer à l'entretien d'embauche... La Meife a déjà recruté six parrains, et souhaite au moins doubler ce chiffre.

Renseignements auprès de la Meife, 1 rue Auguste-Renoir. Tél 01.48.19.36.00

Source : Le Parisien du 01/02/2011

 

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Publié le 19 Novembre 2010

Cela va sans dire mais cela va encore mieux en le disant... Ce soir donc à 20h au Foyer Dumont près de la gare RER réunion publique du collectif PLU... Au programme Urbanisme et Démocratie Locale... Ne laissez pas la ville de demain se construire sans vous ! Venez participer au débat !

 

reunionparisien Image : Article du Parisien du vendredi 19 novembre 2010

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 19 Novembre 2010

Pendant la semaine nous avons tous plus ou moins le nez dans le guidon ou la tête dans le sac, au choix. Alors comme c'est bientôt le week-end je relaie ici un petit article qui incite à prendre le temps de profiter du temps... Après le temps perdu, le temps retrouvé...

Contre l'emballement de nos vies, il est urgent de décélérer, rétropédaler, retrouver la vitesse du pas...

logoTGVLe déjeuner s'expédie aujourd'hui en 38 minutes contre 65 il y a trente ans. Nos conversations téléphoniques duraient alors 7 minutes, elles en prennent maintenant moins de 2. On parle en bouffant ses mots et l'écriture SMS écourte la durée d'émission des messages. Sur Facebook, poster des courriers longs et bourrés de sens désigne un ahuri que Twitter redresse en limitant son texte à 140 signes. Sur nos ordis, on utilise les raccourcis clavier, façon de gagner encore du temps.

Et tout à l'avenant... Le speed dating est lui aussi limité à 7 minutes chrono, après on s'ennuie, c'est bien connu ; 7 minutes toujours, c'est le temps moyen que dure le câlin d'un couple français, en deçà les sexologues disent qu'il y a problème. A part ça, on achète des surgelés en deux temps trois mouvements et jusqu'à pas d'heure. Qu'on décongèle en quelques minutes. Dans les hyper, il y a une file paiement rapide quand on a moins de deux achats. Et c'est tant mieux car le parking est limité à vingt minutes.

Vous n'avez pas vous aussi le sentiment que le temps raccourcit ? En vrai, il est comme il est, le temps, il ne bouge pas. C'est nous qui nous agitons de plus en plus. Paul Morand a montré de quelle manière "l'homme pressé", comme s'il était grillé par la coke, ratait sa vie à vouloir tout hâter, tandis que son contemporain Proust préconisait de cultiver un délicieux ennui dans un temps suspendu.

Suivant les conseils de ce dernier, il parait urgent de calmer le jeu et de retrouver la vitesse du pas. Bref, glandouiller...

Source : pascal.dupont@inrocks.com Les inrockuptibles du 10.11.2010

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Publié le 9 Novembre 2010

Selon le site journaldunet.com, prés de 51% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale à Aulnay-sous-Bois. Ce taux (50,78% exactement) situe notre ville au 18ème rang des communes de plus de 50 000 habitants dont plus de la moitié des ménages sont propriétaires de leur résidence principale.

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Dans ce classement se trouve également une autre ville de Seine-Saint-Denis à savoir Noisy-le-Grand qui figure à la 11ème place avec un taux de 53,24%. En tête de ce palmarès une commune du Val-de-Marne : Saint-Maur-des-Fossées avec 63,38% de propriétaires.

Vous trouverez ici l'ensemble du classement. Ici encore le pourcentage des ménages propriétaires de leur logement dans l'Union européenne selon l'INSEE. Et enfin un article de Marianne sur les limites du "tous proprios" à travers le supposé miracle économique espagnol...

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 6 Novembre 2010

oxyparinorCe matin divine surprise en sortant du centre commercial O'Parinor  je tombe sur un petit distributeur d'Oxygène. Non pas un truc pour respirer genre caisson de Michael Jackson mais bien le magazine de communication de la municipalité d'Aulnay-sous-Bois. Décidemment en ce moment la communication de la mairie va bon train. A ce rythme là avec la perspective des élections cantonales de mars prochain on risque de trouver de l'Oxygène partout. Et pourquoi pas au rayon charcuterie entre les andouilles et les saucisses ?  Au alors au rayon librairie entre la mort est mon métier du professeur Schwartzenberg et les mémoires de Patrick Sabatier ?

En attendant je l'ai déjà trouvé au rayon chaussures. Et bien si, regardez la photo ci-dessous quelqu'un a laissé une paire de bottes sans doute dans l'espoir qu'elles soient cirées. Cruelle méprise, Oxygène ne cire que les pompes des élus... Il ne faut pas toujours croire au Père Noël...

oxypompe.jpg

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 27 Octobre 2010

Un bien joli reportage consacré au centre d'éveil artistique d'Aulnay-sous-Bois... Touchant, plein de force et porteur d'espoir... mais qui n'évite malheureusement pas les gros clichés dont la pathétique chaîne TF1 nous gratifie le plus souvent... 

 

Jugez plutôt,  voilà à quoi nous avons droit en guise de commencement :  "De l'autre côté du boulevard périphérique dans une de ces banlieues où on entend plus souvent parler de voiture brûlée que de jeunesse dorée... "  

Rien que de l'autre côté du boulevard périphérique sonne très frontière invisible... Comme si la banlieue c'était déjà un autre monde... Un monde à part. Les rédacteurs de la "première" chaîne ont sans un peu trop regarder les films de John Carpenter comme New-York 1997 ou Los Angeles 2013 avant de tourner. Comme si Aulnay-sous-Bois c'était forcement le chaos ! Décidemment les stéréotypes ont la vie dure et quand on sait qu'en plus ils sont diffusés et alimentés par une chaîne, certes en perte d'audience, mais encore largement regardée en France c'est à désespérer...

Mais ne boudons pas notre plaisir et focalisons-nous plutôt sur les ondes positives du CREA...

Stéphane Fleury  

 

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 18 Octobre 2010

Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis a adopté dimanche un plan d'investissement public-privé de 703 millions d'euros en faveur des collèges du département, en l'absence des groupes communiste et de droite.

Le projet, qui prévoit un financement en majorité basé sur un partenariat public-privé, doit permettre la construction ou la rénovation de 21 collèges d'ici 2015. "Nous avons une poussée démographique que personne jusqu'ici n'a voulu voir et qui, si nous n'agissons pas, mettra 5.000 gamins à la rue dans 5 ans", a expliqué le président PS du Conseil général, Claude Bartolone.

 

 

cartecollège


"Les socialistes présentaient la Seine-Saint-Denis comme un département en faillite il y a six mois, aujourd'hui ils proposent un plan exceptionnel de 703 millions d'euros, cela manque de cohérence", ont réagi l'UMP et le Nouveau centre dans un communiqué.

"Si les partenariats privés-publics ont été créés par les entreprises, ce n'est pas pour nos beaux yeux mais bien pour en tirer le plus de profits possibles, au global on risque un doublement de la dette du département", a déclaré le seul élu communiste présent, Jean-Jacques Karman. En votant contre, Jean-Jacques Karman a tenu à préciser qu'il "était pour la réponse apportée aux besoins mais contre le choix fait pour son financement".

Le vote devait se tenir jeudi mais n'avait pas eu lieu, les groupes communiste et UMP-NC se retirant avant la fin de la séance.

 

Comme on peut l'apercevoir sur la carte ci-dessus, le 7ième collège d'Aulnay-sous-Bois apparait bien dans le sud de la ville matérialisé par un rond vert : zones potentielles de construction de nouveaux collèges...

 

Source : AFP via le figaro.fr 17/10/2010 Carte : 20 minutes du 15/10/2010

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 12 Octobre 2010

C'est un paradoxe que le Parisien met en évidence à la une de son édition départementale du lundi 11 octobre. La Seine-Saint-Denis attire de nouvelles entreprises mais dans le même temps le nombre de sans-emploi ne cesse d'augmenter dans le département. Il atteint aujourd'hui 11% de la population active.  

Ils braveront probablement les perturbations liées à la grève de ce mardi 12 octobre. Plusieurs milliers de jeunes se rendront demain au Forum pour l’emploi organisé au Stade de France à Saint-Denis. Quatre-vingts entreprises y seront présentes, proposant 2500 offres d’emploi et de formation. Le préfet, Christian Lambert, a tenu à ce rendez-vous, considérant que les jeunes du 93 étaient « particulièrement affectés par la dégradation du marché du travail ». L’an dernier, un premier forum de ce genre avait abouti à 550 recrutements.

Il faut dire que le paradoxe s’est encore accentué ces derniers mois, suivant la courbe du chômage. La Seine-Saint-Denis a beau séduire les entreprises — comme l’opérateur télécoms SFR qui vient d’annoncer son arrivée prochaine avec plus de 8000 salariés —, elle compte aussi de plus en plus de chômeurs. Fin août, on dénombrait ainsi 114880 chercheurs d’emploi, dont 85550 n’ayant pas du tout travaillé depuis un mois.

« On sent un vrai dynamisme, le 93 a gagné 30000 emplois supplémentaires depuis 2004. Mais cela ne profite que très peu aux habitants, c’est évident », analyse-t-on du côté de la Direccte (Direction régionale des entreprises et de l’emploi). Logique, car les grosses entreprises (conseil, assurances, activité financière) ont débarqué avec leurs propres cadres et employés. Dans le même temps, le secteur industriel a perdu 10000 emplois. Alors, même si l’arrivée de sociétés nouvelles a permis l’essor des activités de gardiennage et de nettoyage, avec un recrutement local, le compte n’y est pas. Entre août 2009 et août 2010, le nombre de chômeurs a progressé de 8%. Le département est désormais de loin le plus touché d’Ile-de-France, avec un taux de chômage de 11% (contre une moyenne régionale de 8%).

Aucune ville n’est épargnée : le nombre de demandeurs d’emploi a progressé dans les quarante communes du département. Saint-Denis, terre de sièges sociaux et d’immeubles étincelants, compte le plus grand nombre de chômeurs, près de 7 000, devant Montreuil et Aubervilliers. On a souvent expliqué ce décalage par une inadéquation de l’offre et de la demande : un public sans diplôme ni qualification, face à des entreprises très exigeantes dans leur recrutement. Mais les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à pointer au chômage : + 18% en un an pour les détenteurs d’un bac + 2, et + 10% pour les bac + 3 ou 4.

Quant aux moins jeunes, ils sont particulièrement nombreux à demander un emploi dans le secteur des services à la personne : assistantes maternelles, employés de maison sont légion à pointer auprès des services de Pôle emploi. Même constat dans le secteur de la vente, et dans celui de l’animation socioculturelle (+ 23% d’inscriptions en un an). Plus surprenant, le nombre de demandes progresse aussi en hôtellerie-restauration et dans le secteur du bâtiment, pourtant réputés pour offrir du travail. « Mais ces emplois sont souvent pénibles, il y a un fort turnover », indique un spécialiste de la Direccte.

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Source : Gwénaël Bourdon, Le Parisien du 11/10/2010

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 1 Octobre 2010

Suite et fin de l'article ils ont décidé de ne plus travailler... 

Jeunes, éduqués et lucides, ils ont choisi de braver une norme sociale fondamentale : ils ne bossent pas et ils l'assument. Même s'il faut manger des pâtes et compter ses amis.

travailsanteDans cette situation, chacun improvise et développe ses propres techniques de quasi-survie. Quand elle sort avec des amies, Amélie, ancienne rédactrice dans la publicité, ne se paie pas à manger : elle boit des bières, qui coupent la faim. Daniel, journaliste à l'arrêt, fait des affaires avec de vieux disques achetés sur eBay qu'il revend ensuite dans des brocantes. Nicolas, commercial de formation, mange parfois à la cantine de son ancienne entreprise. "Cette sortie de la société de consommation ne me pose aucun problème, reprend Grégoire. Au contraire, c'est une bonne façon de dénoncer cette frénésie d'achat. Quand je travaillais, je dépensais tout, j'achetais des vêtements, des bricoles, des choses dont je ne me sers absolument plus. J'ai fait le tri et n'ai gardé que l'absolument indispensable. Je n'ai qu'une obsession : pouvoir payer mon loyer. Dans ma situation, cela devient une telle galère de trouver un appart qu'il faut être clean à ce niveau-là. En guise de dessert, il y a de la fausse Danette. Grégoire mange assis sur un tabouret. Dans son studio du XIXème arrondissement de Paris, d'environ 20 mètres carrés, des livres, tous de poche, sont entassés, et un coin pour l'ordinateur a été aménagé.

Bizarrement, aucun poster des Simpson au mur. "Ouais, je sais bien que l'image du type qui ne bosse pas est celle d'un grand ado attardé, qui regarde des dessins animés toute la journée. Mais ce n'est pas ça. J'ai 38 ans. Pendant neuf ans, j'ai travaillé. J'étais consciencieux, professionnel. J'y ai même pris du plaisir au début. Je ne suis pas inadapté au travail mais, au fil des ans, j'ai senti monter l'ennui, la frustration. Les cadences se sont accélérées. J'ai décidé d'arrêter au terme d'un CDD. On m'en a proposé d'autres. J'ai refusé le diktat du bonheur par le travail. Je pense qu'on peut être heureux et équilibré autrement."

travail.jpgTous dressent le même diagnostic, parlent d'un monde du travail de plus en plus violent. Comme Grégoire, Nicolas affirme que "tout ça n'a plus de sens. Les patrons sont devenus hyper-frileux, donc ils te mettent sur un projet, ils attendent beaucoup de choses de toi et en même temps ils ne te donnent pas les moyens financiers de réussir. Cela se traduit automatiquement par des frustrations". Pour François, graphiste au repos, "le monde du travail s'est beaucoup durci ces cinq dernières années, on demande aux gens de tout faire très vite, peu importe la qualité. On se fiche que tu fasses de la merde". Dans son livre, Libre, seul et assoupi, Romain Monnery raconte comment un poste de rédacteur dans une boîte de prod s'est transformé en un quasi-job de femme de ménage... La semaine dernière, Grégoire a achevé, pour le plaisir, un obscur boulot de "programmation informatique qui lui tenait à cœur" et avoue traverser "une période un peu plus glandeuse que d'habitude". Cet après-midi, il lit encore, il écoute de la musique. Si nous n'étions pas là, il ferait sans doute une sieste. Mais un pote va passer en fin d'après-midi : c'est presque un événement. "En quittant le monde du travail, on renonce à un vecteur de socialisation, dit Grégoire. On sort moins, on voit moins de monde. Comme on n'a plus d'argent, on n'organise plus de repas à la maison, on ne va plus au restaurant, il n'y a plus de vacances entre potes. Il faut supporter cette solitude, sinon on est malheureux. Avec les filles c'est compliqué aussi. Ma dernière copine a accepté la situation pendant quatre mois, puis elle s'est barrée. C'était pas un problème d'argent. Elle ne comprenait pas que je ne fasse rien. Elle pensait que je ne serais jamais capable du moindre enthousiasme amoureux si je ne manifestais aucun enthousiasme pour le boulot. Je la faisais flipper."

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De fait, sur la dizaine de personnes que nous avons interrogées, seules deux sont engagées dans une relation durable et elles n'ont quitté le monde du travail qu'il y a un an. Outre la pression financière, une vie hors du monde du travail génère des pressions sociales et psychologiques en tout genre. Le pote de Grégoire, informaticien lui aussi, vient d'arriver. Il s'y met déjà. "Quand est-ce que tu te reprends en main ? Franchement, tu ne devrais pas te laisser aller comme ça." Les amis et la famille s'inquiètent, à tour de rôle ils s'énervent, ils s'en foutent, ils enragent, ils cherchent à culpabiliser. "Sarkozy a exalté la valeur travail comme jamais. J'ai vraiment senti un durcissement depuis trois ans. Si on ne contribue pas à l'effort, on est coupable de quelque chose. On vole de l'argent. Même ma mère m'a dit cela un jour. On doit expliquer sans arrêt qu'on n'a pas de problème, qu'on a juste décidé, l'espace de quelques années, de ne pas se plier à la norme. A force, se justifier devient presque un travail en soi." Il en sourit. Il est 18 heures. Le pote est reparti. Une journée de non-travail s'achève.

Libre, seul et assoupi de Romain Monnery (Le Diable Vauvert), 308 pages, 18 euros.  

Source : Marc Beaugé, les inrockuptibles n°773 du 22 au 28 septembre 2010.

 

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Rédigé par Aulnay Libre !

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Publié le 30 Septembre 2010

Jeunes, éduqués et lucides, ils ont choisi de braver une norme sociale fondamentale : ils ne bossent pas et ils l'assument. Même s'il faut manger des pâtes et compter ses amis.

alexlebienheureux.jpgIl est assis en terrasse, comme un touriste. Il prend son temps, il lit tout doucement Le Parisien. Aujourd'hui, Grégoire ne travaille pas. Il ne travaillera pas davantage demain. A vrai dire, il a arrêté ce genre d'âneries en 2005. Depuis, rien, pas une seule rechute, ou si petite. "En cinq ans, affirme-t-il, j'ai bossé une semaine, au black, pour rendre service à un pote qui a sa propre boîte. Mais je n'ai plus envie, pour l'instant en tout cas. Je ne veux vraiment pas bosser." A l'heure où il partait autrefois au boulot, Grégoire s'est donc trouvé une nouvelle activité : il s'installe au café en bas de chez lui et observe le monde du travail qui se met en branle. "Comme ça, je mesure ma chance", dit-il en rigolant. Il est 9h30, sa journée de non-travail commence. Grégoire, informaticien de formation, n'est pas chômeur à proprement parler puisqu'il ne cherche pas le moindre job, et aurait même tendance à fuir les occasions qui se présentent. Ce n'est pas non plus un feignant complet puisqu'il se lève le matin, qu'il a des projets personnels (de type informatique) et qu'il lui arrive même d'en mener certains à terme. Grégoire n'est pas davantage un rentier de haut vol. Il n'a rien sur son compte. Grégoire non-travaille, simplement. Il n'est pas le seul.

En quelques jours, nous avons rencontré Mathieu, Vincent, Daniel, Nicolas, Amélie et Cécile, une fille formidable. Nous avons aussi parlé au téléphone avec François, Cédric et Luc. Tous ont entre 25 et 40 ans. Tous ont travaillé et en sont revenus. Aucun jure qu'il ne replongera plus jamais, mais tous ont choisi de se mettre en réserve du marché de l'emploi pendant quelques années. Ils affirment connaître plusieurs personnes qui ont fait le même choix.

Dans un roman qui vient de paraître, Libre, seul et assoupi, Romain Monnery dresse le portrait de cette génération qui rejette le monde du travail à force d'être rejeté et maltraité par lui. Il dit le bonheur de cette vie sans boulot, les lectures, la musique et la masturbation. Il en raconte aussi les travers, la vie sociale en danger, la vie amoureuse en péril et les Snickers aux heures de repas. Il est midi. Après avoir lu, rangé et beaucoup glandé, Grégoire est aux fourneaux. Il fait de son mieux : aujourd'hui, du riz et un steak haché étiqueté Dia, le label d'Ed, enseigne discount de Carrefour. "Maintenant, Charal, c'est un luxe pour moi, s'amuse-t-il. Sérieusement, je fais gaffe à tout. Le seul plaisir que je m'autorise, c'est le café en terrasse le matin. Mais j'optimise. Je prends aussi les sucres, le verre d'eau et je lis le journal. Hormis ça, je n'ai aucune dépense superflue."

Danger_Travail.jpgLorsqu'il travaillait, Grégoire gagnait un peu plus de 2000 euros par mois. Au chômage, il a touché environ 1200 euros pendant presque deux ans. Aujourd'hui, il bénéficie du RSA et d'une aide au logement de la CAF pour un total mensuel de 648 euros. Son loyer s'élevant à 410 euros, il vit à Paris avec 238 euros par mois. Mais il n'est jamais dans le rouge et ne doit d'argent à personne. "La règle de base veut que l'on passe beaucoup de temps chez soi. C'est dehors que l'on dépense." En tant que titulaire du RSA, il ne paie pas la taxe d'habitation et bénéficie d'une protection médicale et de l'accès gratuit aux transports et à de nombreux musées. Pour le reste, il se débrouille. Il est devenu un peu radin, de son propre aveu. Il note chacune de ses dépenses. Il a interrompu tous les prélèvements automatiques sur son compte et négocie toujours l'étalement des factures d'eau et d'électricité. Il revend tout ce qui ne lui sert plus. Il a un téléphone portable, mais pas de forfait. Il achète des cartes prépayées quand il ne peut pas faire autrement. Il fait les vide-greniers. Il porte des vêtements d'occasion. Grégoire a surtout arrêté de fumer.

Source : Marc Beaugé, les inrockuptibles n°773 du 22 au 28 septembre 2010.

 

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Rédigé par Aunay Libre !

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Publié le 9 Mars 2010

arbrebarbelesC'est comme ça. Depuis quelques semaines, nous faisons les marchés. A la rencontre des habitants d'Aulnay-sous-Bois, auxquels nous tendons cette petite page d'infos citoyennes. Ceci sous les yeux revolver de quelques militants et élus, dont certains très zélés n'hésitent pas à venir impressionner la galerie face à une jeune fille de 13 ans, en lui faisant comprendre en substance que c'est pas bien de distribuer avec nous ! Un bien bel exemple de démocratie ! Nos ancêtres de 1789 doivent s'en retourner dans leurs tombes !

Le voici donc : infos citoyennes, le vrai journal d'Aulnay-sous-Bois.

 


Un autre journal, un autre regard, un peu moins orienté que celui d'Oxygène le magazine municipal qui ne mord pas la main qui le nourrit.


Cette petite page s'est écoulée à 800 exemplaires en deux jours de marché ! Pas mal !

Stéphane Fleury.


Urbanisme : penser la ville autrement dans un climat apaisé...   

L'article paru dans le Parisien du 26/02/2010 a fait l'effet d'une bombe ! On y apprend, en effet, qu'Alain Amédro élu Vert et 5éme adjoint à l'urbanisme d'Aulnay-sous-Bois est mis à l'écart des principaux projets de construction en cours dans la ville ! Rien que cela ! Soit ses propositions sont rejetées, soit il n'est carrément pas au courant des projets ! Cette situation est indigne de la troisième ville du département de Seine-Saint-Denis. Et une fois de plus ce sont les habitants qui vont en faire les frais...

A Balagny : un espace boisé est amené à disparaître. Les Verts proposent une alternative : Refusé !

A l'Arc en ciel : les habitants demandent la préservation d'un espace vert en réduisant le nombre de logements prévu dans un immeuble. Les Verts soutiennent cette démarche et proposent une alternative : Refusé !

57 rue Jules Princet : proposition d'un projet de maison associative par les habitants du quartier dans le cadre de la démocratie locale. Projet soutenu par Alain Amédro. Aux dernières nouvelles, cette maison, ainsi que celle du 59, serait abattue.

12-16bis rue des Saules : Les riverains, dans le cadre des conseils de quartier, proposent de réaliser 10 pavillons écologiques. Les Verts et d'autres formations politiques saluent à la fois le projet et la démarche démocratique exemplaires. Pourtant, dans le Parisien du 26/02/2010, le maire annonce un autre projet sans en avoir informé le conseil de quartier, ni les habitants. L'adjoint à l'urbanisme Alain Amédro lui-même ne connait pas le projet !

Cette situation totalement rocambolesque n'est pas prête d'apaiser les tensions autour de l'urbanisme. Si même les élus ne dialoguent pas entre eux, comment les habitants des quartiers pourraient espérer être entendus ! Tout comme le secteur Pimodan défendu contre les promoteurs, ou le quartier Edgar Degas en cours de rénovation pour plus de convivialité, tous les aulnaysiens de tous les quartiers ont besoin d'être écoutés quant au devenir de leur cadre de vie.





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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #C'est dans le Journal

Publié le 26 Février 2010

Voici un article paru dans le parisien de ce matin, qui marque très clairement les dissenssions actuelles entre les Verts et le PS d'Aulnay-sous-Bois concernant les questions d'urbanisme. Aulnaylibre ! reviendra sur cette question dans les tous prochains jours....

Le titre en est :                         Les Verts et le PS se déchirent autour de ce projet. 

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imagearcenciel.jpgSource : Gwenael Bourdon, Le Parisien du vendredi 26 février 2010.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 25 Février 2010

DSC03637.JPGLa Seine-Saint-Denis est dans le rouge, mais c'est à l'Etat qu'elle demande des comptes. Le conseil général, qui vient de débattre de ses orientations budgétaires 2010, tire la sonnette d'alarme sur sa situation financière. " Il nous manque 120 millions d'euros pour boucler le budget" qui s'élève à 1,5 milliard, explique-t-on au cabinet du président (PS) Claude Bartolone. En quelques années, le département, le plus pauvre de l'Hexagone, a vu ses dépenses sociales exploser. Il doit aussi supporter la charge d'une dette avoisinant les 830 millions d'euros, composé à 97% d'emprunts toxiques, selon l'exécutif départemental. Le conseil général a renoncé à poursuivre les banques après la nomination d'un médiateur, mais en attendant son verdict, il doit réussir à boucler son budget. Or les recettes ont fondu, en particulier les droits de mutation ( moins 50 millions).

Pour retrouver un peu d'oxygène et éviter la mise sous tutelle, la collectivité demande donc au gouvernement de "payer son dû". Elle estime que l'Etat, qui lui verse 258 millions d'euros en compensation des prestations sociales obligatoires (RSA, APA, PCH), lui doit encore 168,5 millions. Le taux de compensation plafonne à 61% contre 83% en 2004, et la "dette" de l'Etat, représenterait, en cumulé, 704 millions depuis 2004. Comme une trentaine de ses homologues, Claude Bartolone a interpellé à ce propos le Premier ministre, François Fillon. " Si l'Etat ne fait rien de plus, notre budget est infaisable, sauf à diminuer des services publics", fait valoir l'élu. Sans cet appui, Claude Bartolone, qui a déjà augmenté les impôts de 7% l'an dernier, devra se résoudre à une nouvelle hausse qui jure-t-il, n'excédera pas les 6%.

Il devra aussi rogner sur certains crédits. Mais ses marges de manoeuvre sont minces car 85% des dépenses sont déjà affectées. Dans le collimateur, les dépenses de culture (Salon du livre de Montreuil), la nouvelle agence de développement ou encore les dépenses d'investissement. Une hérésie selon certains. "Les collectivités locales effectuent 73% de l'investissement public, elles sont un des moteurs du développement local" s'alarme le vice-président (PC) Jean-Charles Nègre.

Pour l'opposition, il est possible de rationaliser les dépenses. "Les impôts ont augmenté de 25% entre 2004 et 2008" s'agace Jacques Chaussat (UMP), invitant à "redresser la situation financière par une politique de rigueur".

Source : Laurence Albert, Les Echos, Mardi 16 février 2010.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 24 Février 2010


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Communiqué de presse du collectif des riverains de la rue des Saules.

 

- Aulnay-sous-Bois le 23 février 2010 -

 

Première démocratique à Aulnay-sous-Bois :

Le premier projet d'urbanisme directement issu du travail des habitants est proposé à la population.

 

Après une enquête de terrain et 8 mois de tenue d'un groupe de travail rassemblant jusqu'à 60 personnes, le premier projet urbanistique d'initiative citoyenne de la ville d'Aulnay-sous-Bois a été soumis au jugement de la population. [1]

 

Ce projet a été élaboré afin de trouver une utilisation des 4000m2 de terrain, actuellement disponibles dans la rue des Saules. Tout de suite les riverains se sont sentis très fortement concernés et ce sont 10 pavillons écologiques dits "passifs", à très faible consommation d'énergie, qui pourraient sortir de terre sous l'impulsion directe de la population, ce qui constituerait une grande première de la démocratie participative.

 

Stéphane Fleury, un des animateurs du collectif, est très satisfait de l'aboutissement de ce long travail et déclare "à l'issue de la réunion du 27 mars 2009 quand le maire Gérard Ségura nous a proposé de travailler dans le cadre des conseils de quartiers sur l'utilisation de ce terrain, certains ne croyaient pas que nous pourrions y arriver seuls. Aujourd'hui, nous sommes très fiers de présenter au maire et à la population ce projet très pointu techniquement et qui contient toute notre âme. Un projet d'une telle ampleur, directement proposé par la population est une première totalement inédite dans notre ville et probablement à une échelle plus large."

 

Stéphane Fleury ne cache pas non plus que certains sont encore à convaincre : "Certains habitants s'inquiètent d'un projet parallèle que la mairie serait en train d'élaborer totalement à l'écart des habitants. Personnellement, je ne veux pas croire que notre projet qui respecte parfaitement les caractéristiques urbanistiques du quartier, les exigences écologiques imposée par l'avenir mais surtout s'inscrivant totalement dans le programme électoral de l'équipe en place, ne puisse pas être retenu."

 

Les riverains attendent l'avis de la population au 06 81 95 11 50 ou sur le mail ruedessaulesprojetcitoyen@yahoo.fr

 

Le projet a dès à présent reçu l'avis très positif de l'adjoint de l'urbanisme Alain Amédro [2] et l'intérêt particulier du sous préfet qui suit le dossier et que certains membres du collectif ont rencontré le 10 février.


Contacts:

Stéphane Fleury, 06 81 95 11 50, stephane.fleury12@wanadoo.fr


Historique du groupe de travail de la rue des Saules:


27 mars 2009 :
réunion publique où un projet présenté par la mairie pour la rue des Saules est rejeté par les habitants. Le projet est abandonné par le maire.


Mai 2009 :
constitution au sein du conseil de quartier du groupe de travail rue des Saules. Envoi de questionnaires aux habitants du quartier. Réponses de plus d'une centaine de familles.


2 Juin 2009 :
première réunion du groupe de travail ouverte à l'ensemble des habitants du quartier. 60 personnes se réunissent pour analyser les questionnaires.


Fin Juin, début Juillet 2009:
Remise de nouveaux questionnaires aux habitants du quartier pour se prononcer sur une orientation finale pour utiliser le terrain. Réponses de plus d'une centaine de familles.


De Septembre à Décembre 2009 :
Dernières réunions de travail des délégués de quartier et élaboration du projet final : plan et argumentaire.


Janvier 2010
: Le projet final est adressé au maire , puis un peu plus tard à l'ensemble des groupes politiques (majorité et opposition) siégeant au Conseil municipal. Le 28, Alain Amédro, adjoint à l'urbanisme envoie une lettre favorable au projet et demande à Monsieur le Maire d'examiner la proposition des habitants avec une attention toute particulière.


Références:


[1] Le projet a été soumis au maire par lettre déposée en mairie le 18 janvier 2010 au matin, présenté en conseil de quartier le même jour au soir, puis soumis aux différents groupes politiques (majorité et opposition) représentés au Conseil municipal le 25 janvier 2010 par lettres déposées en mairie et a été publié sur le site web Aulnaylibre ! le 19 février 2010. http://aulnaylibre.over-blog.com/


[2] Alain Amédro, l'adjoint à l'urbanisme de la ville d'Aulnay-sous-Bois dans un courrier daté du 28 janvier 2010 et adressé à Stéphane Fleury déclare "l'exemplarité du projet en terme de consommation d'énergie et de réduction de gaz à effet de serre, son intégration urbaine permettant la préservation du caractère pavillonnaire du quartier tout en répondant à une préoccupation de densification raisonnée et enfin la participation des habitants ont retenu toute mon attention".

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Rédigé par Stéphane Fleury

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