Aulnay garde sa cardiologie

Publié le 28 Février 2011

L'agence régionale de santé à tranché. L'hôpital d'Aulnay-Villepinte pourra continuer à traiter les lésions des artères. Il devrait accueillir plus de patients du Val-d'Oise.

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Un décret signé vendredi matin et un gros soupir de soulagement du  directeur de l'hôpital intercommunal Robert-Ballanger (Aulnay-Villepinte). Claude Evin, directeur de l'agence régionale de santé (ARS), a finalement autorisé l'établissement à maintenir son activité de cardiologie interventionnelle, un temps menacée dans le cadre de la réorganisation des soins en Ile-de-France.

"Très satisfait" du verdict, le directeur de l'hôpital Jean-Michel Toulouse, qui a défendu son service auprès de l'ARS, pense que ses arguments ont porté : "Nous avions des locaux entièrement neufs, nous avions atteint le seuil d'activité demandé en 2009 et en 2010 et nous allons probablement le dépasser en 2011. Fermer n'aurait pas été cohérent."

En décembre, l'ARS avait pourtant émis un avis défavorable au maintien de l'activité. L'affaire avait provoqué une vive émotion dans les villes alentour. Une importante mobilisation s'était alors organisée avec le vote des voeux dans les conseils municipaux d'Aulnay, Sevran, Tremblay, la montée au créneau du député (ex-PC) François Asensi, puis du maire (PS) d'Aulnay Gérard Ségura, mais aussi d'élus de Villepinte et du Blanc-Mesnil, une pétition ayant recueilli plus d'un millier de signatures. "C'est cette mobilisation qui a payé", estimait hier Gérard Ségura. Mardi dernier, déjà, le vent avait semblé tourner : le député UMP Gérard Gaudron annonçait avoir obtenu des engagements de la part de la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra.

Dans cette affaire, il y a un perdant. L'hôpital de Gonesse (Val-d'Oise), en concurrence avec l'hôpital Ballanger et celui du Raincy-Montfermeil, n'a pas obtenu l'autorisation de l'ARS. Il va donc cesser ses activités de cardiologie interventionnelle. Gérard Ségura s'inquiétait hier des conséquences d'une telle fermeture : "l'hôpital de Gonesse, c'est un bassin de 270 000 habitants. Où vont-ils aller ? Quelles conséquences pour l'hôpital d'Aulnay ?" Hier, Jean-Michel Toulouse affichait pourtant sa confiance : "Il faudra s'organiser. En cas de surcroît d'activité, nous avons les équipements et les compétences susceptibles de répondre à la demande."

Source : Gwenael Bourdon. Le Parisien du 26/02/2011

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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