Seine-Saint-Denis : débat houleux au conseil général autour du financement privé des collèges.

Publié le 14 Février 2011

Durant trois heures et demie de débat jeudi 10 février au matin, en séance du conseil général, les groupes PS et PC se sont accrochés sur le principe du partenariat et du financement public-privé du plan Collège du troisième millénaire, sous le regard amusé des élus UMP. Au final, le vote a été entériné avec 26 pour (PS et UMP), 2 contre et 12 abstentions (PC).

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Sur 720 millions d'euros d'investissements, 145 millions sont prévus pour moderniser les collèges, 29 millions pour les équipements numériques et 546 millions pour la création ou la reconstruction de 15 collèges (ainsi que la réhabilitation de 6 autres), dont 12 seront financés par le partenariat public-privé.

Ce partenariat ressemble au principe de la location avec option d'achat : les entreprises privées prennent la construction de l'établissement à leur charge, et le conseil général leur verse un loyer durant vingt ans, délai au bout duquel le collège lui reviendra. Le montant du loyer ne sera connu que lors de la signature avec les entreprises, l'année prochaine.

Le groupe PC hostile au projet

Jeudi, le groupe PC en avait gros sur le cœur. Près des deux tiers des élus ont pris la parole pour dire tout le mal qu'ils pensaient d'une telle mesure, s'inquiétant d'une forme de privatisation de l'éducation. "Puisque cette solution est aussi géniale, vous pourriez l'appliquer aux agents techniques et même aux profs", raille Pierre Laporte. "Vous nous demandez de signer un chèque en blanc car, au final, on ne sait pas combien tout cela va coûter", renchérit Jean-Jacques Karman.

A droite, Ludovic Toro, président du groupe UMP, approuve ce financement, mais demeure vigilant."Si les chiffres sont erronés, vous en porterez la responsabilité", met-il en garde. De son côté, Claude Bartolone (Président PS du conseil général) se dit serein. "Ce partenariat répond à trois impératifs, rétorque-t-il. Nous n'aurions pas eu la capacité de mener seul ces 21 projets, nous gagnons dix-huit mois de procédure et nous n'aurions pas pu lever 720 millions d'euros d'emprunt."

Source : Sébastien Thomas, le Parisien du 11/02/2011      

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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