Publié le 19 Mai 2009


Ce que vous avez devant les yeux à l'instant vaut la modique somme de 11 million de dollars. C'est en tout cas le prix qu'un acquéreur a jugé bon de payer pour cet avion à réaction lors d'une vente aux enchères en novembre 2007.  Mais cette image est-elle une photographie ou une peinture ? Telle est la question ! Et tel est le thème abordé en ce vendredi 15 mai en soirée à l'école d'art Claude Monnet d'Aulnay Sous Bois : le rapport étrange que la peinture et la photographie ont toujours entretenu à travers l'histoire. Ce rapport est ce soir là analysé au travers de Gerhard Richter, le peintre de cet avion à réaction, puisque ce n'est pas une photo mais une toile de 1963 intitulée Düsenjäger.

Avant la photographie, la peinture demeurait le seul moyen de figer une réalité sur un support. Au début, si la photographie permet une reproductibilité de la peinture et sa diffusion à grande échelle et donc une démocratisation de cet art, il apparait bien vite que la photo capture la réalité de manière bien plus réaliste qu'aucune peinture ne le peut. La peinture n'aurait donc plus de sens d'exister. C'est pourquoi, après l'avènement de la photographie, on voit cette frontière se dessiner entre ceux qui finalement acceptent la photographie et y voient même l'occasion de se surpasser, je fais référence ici à l'hyperréalisme, notamment, qui est une peinture inspirée d'images photographiques et qui tente par un rendu minutieux de se rapprocher au maximum de la réalité.

L'autre côté de la frontière c'est l'abstraction, c'est s'éloigner au maximum de la photographie, de la réalité, pour trouver une autre voix et une autre manière de s'exprimer à travers la peinture. Je fais ici référence par exemple à l'expressionnisme abstrait où la toile n'est plus un lieu de reproduction de la réalité mais un moyen pour le peintre d'exprimer des sentiments plus abstraits. Ci-dessous, à titre d'exemple, j'ai choisi deux peintures assez explicites des deux côtés de la frontière : d'abord d'un côté l'hyperréalisme de Ralph Goings avec un tableau datant de 1992 intitulé Empire Diner, Herkimer ( on croirait vraiment une photo et pourtant c'est de la peinture), puis de l'autre l'expressionnisme abstrait avec Jackson Pollock en plein travail tel un toréador dans l'arène et le résultat d'une de ses toiles de 1950 intitulée Number 1 ( difficile d'y trouver une représentation de la réalité).





Ce qui est amusant, pourtant, c'est qu'avant la photographie, certains grand-maîtres du XVème siècle ont sans doute utilisé des appareils optiques pour améliorer de façon considérable la qualité de leur toile en matière de réalisme. En effet, on observe à cette époque des progrès prodigieux et d'une rapidité presque stupéfiante en matière de rendu,  qui devient quasiment photographique. En utilisant des dispositifs optiques ( des miroirs et des lentilles) il est devenu possible de projeter une image sur un support à la façon d'un rétroprojecteur ce qui permet de dessiner et peindre plus facilement. C'est en tout cas la théorie, parfois contestée, que développe David Hockney dans un livre passionnant et que je recommande chaudement : savoirs secrets, les techniques perdues des maîtres anciens. (Voir la couverture ci-dessous).



On le voit donc à travers le temps, ce rapport entre photographie, peinture et réalité est extrêmement passionné et passionnant. C'est ce qui m'a attiré ce soir là dans l'école d'art.

Pour en revenir à Gerhard Richter, sujet de cette conférence, son art est une véritable passerelle entre photographie et peinture. Né à Dresde en 1932, il est considéré comme l'un des artistes les plus chers et les plus influents de notre époque. Fortement marqué par la guerre et en particulier par la destruction de Dresde par les alliés en Février 1945, il décide de passer à l'Ouest en 1961 juste avant la construction du mur de Berlin. Il espère trouver là une meilleure opportunité d'exploiter son art. Richter est un passionné des photographies. Il les collectionne et les amasse en grand nombre. Des photos privées, des images de magazines prises au hasard et qu'il conserve dans ce qu'il appelle un "Atlas" et qui plus tard servira de réservoir à son inspiration picturale. Gerhard Richter fait donc partie de ceux qui ne voient pas en la photographie un ennemi mais plutôt une source d'inspiration.

Gerhard Richter ne reste pas confiné à une forme d'art spécifique et passe allégrement de l'abstrait, à l'hyperréalisme, ce qui lui vaut de ne jamais pouvoir être catalogué et explique sans doute en partie sa longévité et l'intérêt très fort qu'il suscite encore de nos jours.

L'une des facettes particulièrement développée lors de cette réunion à propos de l'art de Richter est l'utilisation d'une photographie pour réaliser un tableau, mais la peinture transmet une image floutée de la réalité qui lui donne un aspect presque effrayant ...Il commence avec des portraits et pousse cette technique à son paroxysme dans la série 18 Octobre 1977 réalisée en 1988 et qui revient sur un épisode dramatique de l'histoire allemande contemporaine à savoir le terrorisme de la Fraction Armée Rouge.

Ces tableaux, qui représentent les terroristes de la Baader Meinhof retrouvés morts dans leur cellule dans des circonstances suspectes, soulèvent une grande polémique en Allemagne confrontée à travers de l'art et donc d'une peinture à son histoire. Richter d'ailleurs pensera un moment réaliser des toiles sur les camps de concentration, mais il renoncera finalement préférant à l'époque peindre des toiles monochromes grises. Il dira que ces toiles seront une manière inconsciente pour lui de refuser de représenter une telle tragédie. Ci-dessous le premier des 15 tableaux du cycle 18 Octobre 1977. Il représente Ulrike Meinhof retrouvée pendue dans sa cellule de prison. Cette peinture est d'un réalisme photographique effrayant et dérangeant... 



Présentée par Arno Gisinger de manière vivante et ludique avec le souci du détail et de la clarté, cette conférence d'une heure trente a été l'occasion pour moi de m'évader et d'explorer une facette supplémentaire de cette relation tumultueuse: photographie, peinture, réalité.


Pour finir quatre des nombreuses peintures de Gerhard Richter présentées ce soir là, avec dans l'ordre : red, blue, yellow de 1973 ; candle de 1982 ; chinon de 1987 ;  et enfin un autoportrait de 1996.






La prochaine conférence aura lieu à la rentrée,  le 23 Octobre 2009 précisément, au même endroit et aura pour thème : la mesure de l'exploit, photo et sport. Si vous êtes curieux,  ne manquez pas ce rendez-vous.


PS : Je remercie l'agenda Aulnaysien de MonAulnay.com qui m'a permis de ne pas manquer  ce moment d'art.


Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 19 Mai 2009 à 14Heures47. 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Culture

Publié le 15 Mai 2009

Voilà, le conseil d'Etat s'est prononcé. La dernière élection municipale est donc validée. Le groupe de travail de la rue des Saules va donc pouvoir continuer sa tâche...

Merci à MonAulnay.com pour la rapidité de communication de l'information.

Stéphane Fleury.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Divers

Publié le 14 Mai 2009

Cette semaine, ce Lundi 11 Mai précisément, s'est tenue au réfectoire du foyer Dumont une réunion organisée par les Verts sur le thème de la ville écologique ou comment associer urbanisation et écologie. Je précise pour les esprits un peu trop vifs que je ne suis pas adhérent du parti Vert, mais le thème de cet atelier, dont j'ai eu connaissance fortuitement en parcourant la blogosphère aulnaysienne, a suscité mon attention. Les propos qui suivent sont ceux d'un simple observateur neutre mais curieux.

La soirée commence par la projection d'un film sur le ville de Fribourg en Allemagne. Peuplée d'environ 200000 habitants, cette citée, située au pied de la Forêt-Noire à une cinquantaine de kilomètres de Colmar, se veut un modèle de ville écologique. Cette orientation volontariste est issue d'un combat mené contre l'installation d'une centrale nucléaire à proximité de la ville dans les années 70. A cette occasion, toute la région, toutes les classes sociales ont manifesté contre ce projet, allant jusqu'à occuper le futur site de construction en logeant dans des caravanes. Cette mobilisation n'aura pas été vaine puisque cette centrale ne sera jamais construite. Dés lors, la ville s'est posée la question du comment produire autrement, en protégeant l'environnement. D'abord dans un souci de protection de la Forêt-Noire soumise aux pluies acides, mais également dans un souci économique puisqu'il s'agissait de préserver le caractère touristique de la région. C'est ainsi que des investissements substantiels ont été engagés dans les énergies renouvelables. Fribourg a tout misé sur la qualité de vie des habitants. En réhabilitant les vieux logements trop gourmands en consommation d'énergie, en construisant du nouveau logement écologique et économique, en assurant des moyens de transports réellement alternatifs à la voiture. Les habitants de Fribourg ont à disposition 400 kilomètres de pistes cyclables, et les transports publics ont été pensés avant les constructions pour un maximum d'efficacité et d'incitation à les utiliser (c'est le cas du tramway notamment).

Plusieurs exemples concrets nous sont ensuite présentés pour illustrer l'intérêt d'une ville écologique. Un hôtel utilise un surplus d'énergie produit par les éoliennes d'une ville voisine ( il n'y a pas obligation comme en France de vendre son surplus d'électricité produite à EDF), des panneaux solaires, des pompes à chaleur, et une chaufferie avec des granulés de bois. Tout est fait pour éviter le recours aux énergies fossiles ( pétrole). Ce qui est intéressant est que cette démarche est à la fois bonne pour l'environnement (moins d'émissions de CO²) et bonne pour le porte-monnaie. S'il fallait attendre 45 ans auparavant pour un retour sur investissement en installant des panneaux photovoltaïques, ce délai est aujourd'hui d'environ 10 ans. Au bout de 20 ans, c'est même une économie de 25000 euros qui sera réalisée.

L'exemple le plus spectaculaire donné par cette ville est celui du nouveau quartier Vauban. Construit sur une ancienne caserne abandonnée par l'armée dans les années 90, la manière dont ce projet a été géré parait presque irréelle ou digne d'un conte de fée. Les logements qui composent ce quartier suivent des normes strictes de construction, les normes HQE (Haute Qualité Environnementale), de sorte qu'ils produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Le tracé du tram a été pensé en amont pour garantir une desserte optimale avec le centre-ville. Dans le même temps, les places de parking privées ont été volontairement limitées pour inciter à abandonner la voiture et réserver des espaces publics organisés pour le jeu des enfants notamment. Le plus ahurissant est que les futurs habitants du quartier ont pu s'organiser en groupes de travail pour élaborer les plans de leurs futures habitations, le choix des matériaux de construction, les financements les mieux adaptés, en concertation avec l'office d'urbanisme et les élus locaux. Tiens, cela me fait penser qu'un groupe de travail vient d'être constitué pour l'aménagement du terrain de la rue des Saules. Coïncidence ? Espérons que le résultat sera aussi spectaculaire pour les riverains et les élus. ( C'est promis dans ma prochaine note je ne parlerai pas de la rue des Saules !).

En conclusion du reportage, un habitant du quartier nous présente d'ailleurs son 90 mètres carrés. Construction en bois, orientation plein sud, isolation thermique (épaisseur des murs 47cms avec 35cms d'isolation), triple vitrage (gaz xénon inerte) avec une couche réfléchissante à infrarouge sur les fenêtres.  Il évoque sa note de chauffage : 114 euros annuels !!! Malgré un léger surcoût dans la construction de la maison (7% en plus) le retour sur investissement est garanti. Voici donc le couple gagnant : l'écolo-maison, qui n'émet pas de CO² et donc bonne pour l'environnement, et l'éco-maison, qui sert à économiser de l'argent et donne du pouvoir d'achat. Du reste, si les prix du pétrole venaient à augmenter à nouveau dans le futur il est fort à parier que bon nombre de ménages habitant dans des logements des années 70 et se chauffant au gaz ou au fioul ne pourraient plus à terme payer leur facture énergétique.

On rappellera au final quelques chiffres : les anciens logements des années 70 de la ville de Fribourg consommaient pour le chauffage 200kWh par mètres carrés par an. Le standard actuel en Allemagne se situe aux alentours de 70kWh. En France nous en sommes actuellement à 240kWh. Les bâtiments français sont responsables de 42% de nos émissions de CO². Un touriste allemand qui apparait dans le reportage ironisait gentiment sur nos soit disant pistes cyclables et estimait notre retard par rapport à l'Allemagne sur les questions environnementales à une vingtaine d'années. Une simple donnée du reportage donne le vertige : il y a autant de panneaux photovoltaïques dans la ville de Fribourg que dans la France entière.

Ainsi, la ville de Fribourg fait figure de capitale écologique de l'Allemagne. Une révolution verte y est née il y a 25 ans à l'issue d'un combat contre l'installation d'une centrale nucléaire. Depuis, le développement durable y est devenu une priorité. La consommation d'énergie issue du nucléaire est passée de 60% à 30%. Les énergies renouvelables atteignent aujourd'hui 5%. L'ambition locale est d'arriver à 10% dans moins de cinq ans.   

Voici en substance les données qui nous ont été présentées pour réfléchir et alimenter la suite du débat pour la soirée.  Ce qui a suivi m'a un peu déçu je dois l'avouer. On a fait circuler le micro pour que chacun s'exprime alors que je m'attendais plus à un atelier thématique dirigé avec des sujets précis, bien présentés et développés sur par exemple comment combler notre retard en France. Comment les élus locaux peuvent-ils construire écologique et économique dans leur ville ? Je suis passé devant les nouveaux logements des 3000 cet après-midi, et devant les pavillons dits de l'arc en ciel hier... Il ne me semble pas avoir vu de panneaux solaires. Pourquoi ces logements ne sont-ils pas autonomes en matière de consommation d'énergie (chauffage, eau chaude, production excédentaire d'énergie) ? Et le fameux bâtiment de la rue du 14 Juillet, quelle est sa consommation énergétique ? Est-elle dans les standards allemands ?

Si le rythme de rénovation des vieux logements ne s'accélère pas, et qu'en plus on ne construit pas efficace en associant écologie et économie dans le nouveau bâti, l'enjeu majeur, à savoir la lutte contre le réchauffement climatique, n'est pas prêt d'être surmonté. Peut-être avons-nous déjà perdu la bataille ? La fonte des glaces et les terribles conséquences induites par la montée des eaux à laquelle seront confrontés bon nombre d'habitants de la planète semblent alors une échéance fatale... Il faut donc se résigner...   

Je ne suis pas fataliste et je ne souhaite pas jeter l'éponge, mais j'ai senti dans la parole des Verts présents, des difficultés pour sensibiliser à la fois le public mais aussi les politiques au thème de l'écologie. Un Vert disait que c'est un combat quotidien pour se faire entendre. Il faut vraiment lutter pour faire de petites avancées. La France serait-il un vaste champ d'obstacles (juridiques et financiers) ? La notion d'habitat groupé a du mal à y émerger. La mixité sociale est parfois difficile à installer, on est plus dans la cohabitation forcée. Certains se demandent comment mobiliser les gens ?  On évoque des problèmes de culture, d'éducation, de formation, qu'il faut faire un travail sur les mentalités. Le pouvoir du citoyen allemand serait supérieur à celui du citoyen français, dit-on. En résumé, ce n'est pas gagné.

D'ailleurs les Verts français placent beaucoup d'espoirs dans l'Europe. Ils espèrent que des pays dans lesquels les Verts ont plus de poids politique pourront peser de fait sur l'ensemble de la communauté européenne et ainsi imposer des normes environnementales plus strictes que la France devra appliquer. Le Portugal, par exemple, ambitionne de se passer totalement des énergies fossiles d'ici 2020 en misant sur l'éolien et l'utilisation des marées. Quelle est l'ambition de la France ?

Ainsi, grâce à l'Europe, pourra-t-on peut-être espérer localement pouvoir concevoir autrement les quartiers et parler d'éco-quartiers. Un autre représentant des Verts évoque même la nécessité d'un plan Marshall pour l'environnement. Il faut tout miser sur les énergies renouvelables, former les gens à fabriquer des panneaux solaires ou aux autres techniques environnementales, ce qui créerait environ dix millions d'emplois à l'échelle européenne estime-t-il. Une sacrée mutation professionnelle en perspective et des financements à trouver pour l'accompagner.

Je sors frustré de cette soirée, presque avec une rage sourde au cœur. Parce que je sens bien que tous individuellement nous avons bien conscience des conséquences que notre comportement environnemental aura tôt ou tard sur la planète et évidemment sur nous. Mais quelle est la méthode pour que cette conscience individuelle devienne conscience collective et qu'au niveau les plus hauts des Etats on mette à plat les choses pour identifier les priorités, les dangers et les plans d'action à mettre en place avant qu'il ne soit trop tard.

J'aimerais néanmoins terminer sur une note positive. Ecrire que des choses se font. Les espaces verts de la ville d'Aulnay sont gérés dans un souci d'économie d'eau. On utilise le paillage pour la rétention d'eau. On annonce l'ouverture de jardins partagés à la Roseraie avec des systèmes de récupération des eaux de pluie, un peu comme ce qu'il s'est fait à Sevran dans le quartier Rougemont. Alain Amédro signale enfin que désormais une information plus visible est disponible en Mairie auprès des Aulnaysiens qui souhaitent bénéficier des mécanismes qui encouragent à équiper son logement en source d'énergie soucieuse de l'environnement. Du reste, des aulnaysiens présents dans la salle sont déjà équipés en panneaux solaires... Tout n'est peut-être pas perdu.

Merci en tout cas aux élus Verts d'avoir tenté d'ouvrir le débat. Peut-être serait-il judicieux à terme de renouveler ce genre de confrontation avec la population (nous étions une petite soixantaine) , pas seulement en période électorale, en ciblant peut-être plus précisément une thématique, histoire de la présenter en détail et d'aller vraiment au fond des choses. Ce travail de fourmi finira peut-être par mobiliser les citoyens qui de fait pèseront davantage sur les choix en matière de politique environnementale. Faisons un rêve...

Rédigé par Stéphane Fleury le Jeudi 14 Mai 2009 à 1Heure09.

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Environnement

Publié le 12 Mai 2009

Un long week-end de trois jours, rien de tel pour passer un peu de temps dans le jardin, retrouver un rapport direct avec les choses, toucher la terre, si précieuse comme dans le roman de Zola. Parfois je peste contre les mauvaises herbes, contre cette nature qui n'arrête jamais de pousser de tous les côtés, j'ai des envies soudaines de tout bétonner pour être tranquille une bonne fois pour toutes. Et puis évidemment l'activité physique, retourner la terre pour préparer le jardin, contracte les muscles et libère l'esprit. Une sorte de calme vous envahit, un apaisement intérieur, propice à laisser vagabonder les pensées et les petites réflexions...

En parcourant les lignes directrices du grand Paris qui se profile à l'horizon, une phrase a attiré mon attention : "il faut densifier la ville" annonce l'Elysée. Elle fait écho dans mon esprit à ce que j'ai pu entendre dans un certain nombre de réunions publiques d'Aulnay Sous Bois au cours desquelles la densification de la ville semble une perspective inéluctable. Ainsi, quel que soit le bord politique, la crise du logement actuel n'offre que peu d'alternatives à celle de construire massivement. Lors de la toute récente modification du P.L.U intervenue dans la ville on comprend assez rapidement que l'habitat collectif est considéré comme le moyen le plus rapide de loger les gens, quitte à empiéter sur les zones pavillonnaires et les espaces verts.

Avant de se lancer à tout va dans des programmes de construction, serait-il peut-être judicieux de se pencher d'abord sur la question des logements vacants. Il existe à Paris et sans doute ailleurs en île de France, une quantité insoupçonnée d'immeubles inoccupés, parfois depuis des années. D'un côté des logements vides, de l'autre des demandes de logements en attente et insatisfaites. Cette équation est un non sens mathématique et il est grand temps que l'on se penche sérieusement sur l'offre disponible de logements pour la rendre accessible à ceux qui en ont besoin.

Pour en revenir à la densification urbaine, il va sans dire que la construction de logements et l'afflux d'un surplus de population devra s'accompagner dans le même temps d'une offre accrue en terme d'équipements que cela soit en matière de transports ou d'éducation par exemple. Cette phrase semble être placée sous le sceau du bon sens. Pourtant il faut savoir qu'à Aulnay Sous Bois on déplore un problème d'anticipation quant à l'évolution démographique de la population aulnaysienne. Il semble que l'augmentation des naissances et l'évaluation du nombre d'enfants à scolariser soient des éléments qui n'ont pas été analysés à temps pour répondre aux besoins. A titre d'exemple, l'année dernière, 90 enfants du sud de la ville qui avaient 3 ans et donc en âge d'être scolarisés n'avaient pas de classe pour la rentrée.  

La démographie c'est l'une des données à analyser pour construire mais également pour nourrir. Si l'on quitte un instant l'échelle aulnaysienne pour raisonner à celle de la planète, les études actuelles en matière démographique estiment que la population mondiale va fortement augmenter pendant la première moitié du 21éme siècle. En 2050, il s'agira de nourrir 9 milliards d'habitants. Avec moins d'eau, moins de terres et en affrontant les difficultés liées au réchauffement. Actuellement une véritable course aux terres cultivables est engagée. Les pays riches ne disposant pas de suffisamment de terres agricoles ont la tentation d'acheter des corridors de production dans les pays du Sud. La Chine, le Japon et les pays producteurs de pétrole ont déjà commencé dans le but de garantir leurs approvisionnements alimentaires futurs.

Comment ces pays procèdent-ils pour acquérir d'immenses domaines dans le monde entier ? Le ministère de l'agriculture japonais dispose d'une agence chargée de ce type d'opération. Une fois l'accord passé avec les gouvernements concernés, des sociétés privées sont chargées de conduire l'opération. La production est ensuite exportée au Japon. Ce pays dispose ainsi de 300000 hectares au Brésil. La Chine procède de la même manière. Elle est présente en Zambie. Que dit-elle aux pays africains ? Nous vous apportons notre technologie. Vous nous laissez vos hectares. Ce sont des agriculteurs chinois qui viendront exploiter ces terres car ils sont trop nombreux chez nous.

Même des groupes privés tentent leur chance, ayant bien compris que qui contrôlera les terres contrôlera forcement l'alimentation et donc une source de profits futurs. L'exemple récent le plus célèbre demeure celui de la société sud-coréenne Daewoo qui prévoyait de racheter 1,3 million d'hectares de terres à Madagascar, soit l'équivalent de la moitié des terres arables de l'île, pour une durée de 99ans. Même si au final l'opération a échoué, ces méthodes ne sont plus des cas isolés. Ces pratiques, ce type d'accords entre Etats, le tout conjugué avec des pays tentés par cesser d'exporter leurs matières premières agricoles pour garantir leurs propres besoins intérieurs risquent de déboucher à terme sur des situations explosives.

Evidemment, on peut se bercer d'illusions en pensant que les difficultés n'arriveront que plus tard. Il n'empêche qu'il est grand temps de revaloriser l'agriculture et la recherche avant qu'il ne soit trop tard et en faire un sujet de gouvernance mondiale. Sinon nous nous exposons à la menace d'un choc alimentaire mondial massif. Je songe soudain que j'ai plutôt intérêt à conserver mon jardin pour y cultiver éventuellement quelques denrées alimentaires. Je le fais déjà pour retrouver un peu de saveur dans mon assiette, lassé que je suis des tomates et des fraises formatées qui ne poussent même plus dans la terre quelque part dans une serre d'Almeria et qui n'ont aucun goût. Si manger dans le futur se limite à remplir les estomacs pour calmer la faim, voilà une perspective peu réjouissante. Qui décidera et qui dessinera l'avenir alimentaire ? Les Etats, les groupes industriels, le Programme Alimentaire Mondial, le Fonds international de développement agricole ? Y'aura-t-il une place pour le citoyen du monde d'être entendu pour peser sur les choix de vie de demain ? Ce dernier aspect me fait d'ailleurs penser à une phrase de commentaire de Marc Fretter sur Monaulnay.com et du coup revenir à l'échelle Aulnaysienne.

En parlant des décideurs politiques Marc écrit : " A un moment donné, vous allez être obligé de trancher car si vous capitulez devant une association de riverains, vous n'êtes pas prêt de construire de logements !". Même si je comprends le sens de cette phrase, je ne partage pas ce qu'elle induit : 1) que les décideurs politiques sont forcement les mieux placés pour définir ce qui est bon pour un quartier 2) l'action des riverains est de toute manière vouée à l'échec puisqu'au bout du compte c'est le politique qui prend la décision finale.

Heureusement que les choses sont plus nuancées et qu'une action citoyenne peut influer d'une manière ou d'une autre sur une décision politique ou économique. Sinon, et là je déplace la problématique sur le terrain de l'économie,  le patron d'une grande entreprise pourrait réduire ses effectifs ou délocaliser tranquillement pour augmenter ses marges et les dividendes de ses actionnaires  sans que les salariés ne réagissent. Les salariés devraient-ils se résigner en pensant de toute façon c'est le patron qui décide ?

Le pouvoir du citoyen doit s'exercer au delà du simple fait de glisser un bulletin de vote à l'échéance prévue. En mobilisant pour faire entendre sa voix dés que cela semble nécessaire. J'y reviens encore mais c'est un bel exemple, celui de la rue des Saules en est une illustration manifeste. Il nous a paru légitime de réunir tous les riverains et devant notre unanimité face à un projet de la Municipalité nous avons rassemblé les énergies pour être entendus et engager un dialogue avec les élus. Cette voie est enfin ouverte. Elle est une preuve que les citoyens ne doivent pas baisser les bras, qu'ils peuvent encore être acteurs et moteurs de leur ville, et que défendre une cause est encore possible.

La tondeuse de mon voisin me sort soudain de ma rêverie. Alors tel Candide, je retourne cultiver mon jardin...

J'en profite au passage pour suggérer quelques pistes :

Le livre de Jean-Yves Carfantan : Le Choc Alimentaire Mondial. (Albin Michel, 293pages, 19Euros).



Jean-Yves Carfantan est économiste. Il enseigne aussi à l'ESA (Ecole supérieure d'agriculture d'Angers) et travaille comme consultant sur l'évolution des marchés internationaux.  Il est actuellement installé à Sao-Paulo au Brésil, pays qui est appelé à être l'un des grands pays agricoles du 21éme siècle puisqu'il dispose de 100 millions d'hectares de bonnes terres.

Le documentaire d'Erwin Wagenhofer : We feed the world. Le marché de la faim.




Un panorama plutôt exhaustif sur les circuits alimentaires et donc sur ce qui atterrit dans notre assiette :  la pêche industrielle, les serres d'Almeria, les poulets en batterie, entre autres. Mais aussi, le gâchis des denrées alimentaires (des tonnes de pain qui partent à la poubelle) et comment on incite insidieusement les agriculteurs roumains a renoncé à leurs méthodes traditionnelles pour les tourner vers  des semences industrielles. (voir l'exemple de l'aubergine bien brillante, bien lisse, et élaborée en laboratoire pour attirer l'oeil du consommateur... Evidemment elle a un goût aseptisé par rapport à celle produite à l'ancienne).

Et enfin un film. Soylent Green ( Soleil Vert) de Richard Fleischer.



Tourné en 1973, ce long métrage reste d'actualité et peut-être qualifié d'anticipation. Il décrit un monde où l'industrie a pris le pas sur la nature, un monde surpeuplé où l'approvisionnement de la majorité de la population est assuré par une seule et unique compagnie, la Soylent Corporation. Les rites des repas et les saveurs de la nourriture ont quasiment disparus. Je n'en dévoile pas plus sur l'intrigue, mais je recommande chaudement ce film, qui peut ouvrir les yeux sur ce que le monde pourrait devenir à terme, si nous les citoyens, n'y prêtons pas attention.

Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 11 Mai 2009 à 10Heures59.

 

 

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Environnement

Publié le 5 Mai 2009

Compte-rendu de la réunion du Mardi 5 Mai 2009 à la Mairie.

Suite aux différents événements qui ont émaillé le parcours de notre collectif de riverains concernant le terrain de la rue des Saules, notamment au mois de mars, il nous a paru opportun de rencontrer à nouveau Alain Amédro. D'abord, évidemment, pour faire un point sur la situation, mais également pour aller du delà de la mobilisation et la passion qui ont été les nôtres, et se placer désormais dans un temps de réflexion et de proposition quant au devenir et à l'utilisation possible de ces 4000 mètres carrés.

Pour l'instant rien de nouveau à signaler. Monsieur Amédro a indiqué que la Municipalité marquait une pause sur le dossier et qu'aucune commande nouvelle n'avait été passée à l'architecte. Rien ne se passera avant le mois de Septembre. Il faut effectivement raisonner au niveau de la ville pour identifier des besoins et voir comment ils peuvent être satisfaits en utilisant le terrain de la rue des Saules, qui de toute façon ne peut rester éternellement en friche. Nous avons évoqué la possibilité d'un programme mixte, accueil de la petite enfance et accueil de retraités. Cette éventualité entraînerait un changement de zonage qui passerait de UG zone pavillonnaire à US zone d'équipement. Autre éventualité, faire du logement en conservant le caractère UG de la zone. Evidemment des petits pavillons irréprochables en terme de consommation  énergétique sont une voie à explorer. De toute façon, l'élu Vert de la Municipalité nous a confirmé qu'il n'entre pas dans l'intention de la Mairie actuelle de changer le zonage de la rue des Saules à notre insu. Des engagements ont été pris par le Maire et le climat de confiance mutuelle qui s'est installé doit perdurer.

Nous avons proposé qu'un groupe de travail spécifique relatif à la rue des Saules soit crée au sein d'un conseil de quartier.  Cette rue est particulière car rattachée de par sa situation géographique à plusieurs conseils de quartier. D'où une certaine difficulté à unifier la population au sein d'un conseil de quartier unique. Nous allons contacter la démocratie locale pour évoquer le découpage réel de cette rue quant aux conseils de quartier, et nous créerons un groupe de travail, soit au vieux pays ou aux merisiers, pour associer les riverains de la zone au processus de réflexion et arriver à faire des propositions. Nous avons l'intention de rester proactif pour être pleinement associé au processus de décision. Alain Amédro soutient totalement cette approche.

Au cours de cette petite heure passée à la Mairie nous sommes revenus sur la modification récente du P.L.U, notamment pour les zones pavillonnaires. Monsieur Amédro ne considère pas que la suppression du COS et des 20% d'espaces verts sont des attaques en règle des zones pavillonnaires. Pour lui, il reste suffisamment de verrous qui protègent ces zones : les 40% d'espaces verts, la borne de constructibilité de 19 mètres et la limite séparative entre les voisins. Il envisage plus la suppression du COS comme une possibilité d'extension à l'intérieur des pavillons, par exemple pour aménager les combles. De toute manière, le commissaire enquêteur ne tardera pas à rendre son rapport sur les différents aspects de cette modification, ce qui donnera matière à des réflexions supplémentaires sur le sujet.

Alain Amédro revient sur la mauvaise perception que peuvent avoir certaines personnes sur le logement social trop souvent associé à cas sociaux à son goût. Il rappelle les catégories sociales qui ont un besoin urgent de logement social : les personnes âgées, les jeunes de 26, 27, 28 ans qui peinent à quitter la maison familiale jusqu'au couple avec enfant qui vit encore chez les parents. Il cite la Suède où la notion de logement social n'existe pas, et où l'on offre le même standing pour tout le monde.

Enfin, nous évoquons encore le droit de préemption, en demandant s'il est possible de changer l'objet d'une préemption. Y'a-t-il des précédents ? Y'a-t-il un délai à respecter ? Ces questions restent sans réponse certaine et il serait de bon ton de procéder à des recherches. Si un lecteur éclairé veut se manifester, qu'il n'hésite pas.

Voilà ainsi résumé le contenu de notre échange avec Alain Amédro sur la rue des Saules. A nous de continuer le travail entrepris depuis le début et de peser sur la décision finale. Indépendamment de la propre réflexion des élus, en tant que riverains, nous avons notre pierre à apporter à l'édifice,  nous avons notre voix à faire entendre, nous avons notre carte à jouer et nous la jouerons, ensemble.

Ce compte-rendu sera distribué dans toutes les boîtes aux lettres des riverains de la rue des Saules et servira de base à la réflexion qui sera la notre dans les semaines à venir. Nous restons en contact.

Rédigé par Stephane Fleury le Mardi 5 Mai 2009 à 22heures20.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 28 Avril 2009

Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Divers

Publié le 27 Avril 2009

En conformité avec notre ouverture au dialogue, nous laissons ce jour la parole à Christian Picq, riverain de la zone. Gageons que la conversation engagée avec Alain Amédro se poursuivra.

 

En préambule, je pense qu'il est nécessaire de préciser que l'on parle enfin de ce projet de construction au même titre que cela a été fait pour Coullemont, J.Princet, Saules...depuis que nous nous sommes mobilisés, les riverains, pour l'évoquer en réunions publiques, pour l'évoquer auprès de l'association d'AULNAY ENVIRONNEMENT qui s'est aussi mobilisé par rapport au PLU, par rapport à ce projet, adressant des courriers aux élus concernés afin de faire le point sur l'ensemble des problèmes soulevés, contestés..., dans l'attente des suites données. AUCUN riverain n'était au courant de ce projet, il n'y a pas eu d'information auprès des Aulnaysiens concernés, ce sont les quelques riverains avertis qui se sont un peu plus mobilisés pour annoncer la grande nouvelle aux riverains de la rue et de l'impasse.
Même problème pour les nuisances rencontrées au niveau de ces deux rues, je cite au risque de me répéter:
- 318 bus quotidiens dans cette rue, plus la circulation intense du fait des sens interdits aux alentours dans une rue étroite, environ 7 m de large, des trottoirs étroits en mauvais état(la municipalité actuelle n'en est pas systématiquement responsable bien entendu, il faut du temps pour revoir tout cela).
- il en résulte pour cette raison entre autres et suite aussi aux travaux d'assainissement du printemps 2007 des vibrations dans les maisons à partir de 6 H du matin , premiers passages des bus et jusqu'à minuit et demi, une heure...
- tout ceci provoque aussi une certaine dangerosité pour les piétons, traverser la rue Fernand Herbaut devient parfois un exploit du fait aussi du stationnement des deux côtés(pourquoi pas un seul côté comme dans de nombreuses rues) dans une voie aussi étroite , les bus passent juste entre les rétroviseurs ...
- le stationnement LIBRE dans l'impasse des marronniers alors que la rue Fernand Herbaut est payante, on en comprend tout de suite les conséquences, un stationnement sauvage avec naturellement une utilisation abusive de l'espace publique(termes d'un élu)
- et comble de malchance, une construction en angle de la rue et de l'impasse, au18, belle façade jaune..! dont la construction a commencé en 2004, arrêtée un an plus tard, mais reprise et de nouveau abandonnée donc non terminée et qui est en l'état depuis bientôt 3 ans dont peu de personnes accepteraient la vue mais les recours formulés demandent plusieurs années d'enquêtes, un peu stupéfiant. Ajouter que cette construction comporte quelques illégalités au permis de construire accordé...!
- on peut aussi préciser que nous sommes entourés, rue du 11 novembre, rue du colonel Moll, d'antennes téléphoniques situées sur deux immeubles.
Voilà pour dresser le tableau de nuisances qui jusqu'à ce jour n'avait pas fait l'objet de prise en compte, peut être insuffisamment soulevées mais qui, à force de le rappeler, courriers, rencontres, lettre recommandée a permis de démontrer que ces nuisances n'étaient pas anodines et qui ont donc été prises en compte par les élus concernés. Certes, elles ne seront pas résolues rapidement car les solutions demandent certaines réflexions et il est bien sûr de ne pas non plus se précipiter, on en voit trop souvent les effets néfastes. Par contre, afin de les atténuer , des solutions provisoires déjà formulées pourraient être mises en place, panneau de zone 30 ou rehaussement vert de la chaussée ou autres...comme cela se fait dans d'autres rues et éventuellement zone bleue dans l'impasse(moindre coût)...mais passage de la police, en attendant paraît-il 2010...mais sans information pour l'instant.
A tout cela, déjà pas mal, ce projet de construction arrive à point pour couronner l'ensemble, de quoi me semble-t-il réagir, qui ne le ferait pas???
Je ne reviendrais pas sur le projet suffisamment et enfin décrit dans plusieurs blogs, mais il est assez impressionnant surtout dans un tel secteur même en zone UA, la zone que j'appellerais sacrifiée malgré environ 50% de pavillons dans la rue Fernand Herbaut et impasse des marronniers, avec beaucoup de végétations, quelques espaces verts clairsemés au milieu d'immeubles et pourquoi pas? Il semble que les dispositions règlementaires de la zone UA doivent aussi s'adapter au secteur, selon que la chaussée est étroite ou large, selon que la circulation est intense ou non, selon la luminosité laissée aux riverains, enfin ceux qui parviendront à rester dans de telles conditions mais ce sera l'effet boule de neige, les départs seront certainement rapides par la suite, après avoir laisser une partie de son patrimoine, des biens devenus invendables ou à des prix sacrifiés, il ne faut pas se leurrer sur ce qui risque ainsi d'arriver.
La grande inquiétude vient du fait que suite à une rencontre personnelle en Janvier 2009 au service del'urbanisme, le projet déposé(façades) tel qu'il peut être décrit R+5...,représentant au total un front urbain de 102 M avec les immeubles existants déjà car construction accolée à deux immeubles m'a été confirmé assez catégoriquement comme correspondre tout à fait à la zone UA et donc, exceptés quelques petites modifications architecturales, il était tout à fait réalisable ainsi.
Devant cette affirmation où le projet était pratiquement tracé dans ses grandes lignes, notamment son envergure, quelques uns d'entre nous, imaginant cette réalité(il faut venir sur place pour s'en rendre compte) ont souhaité mobiliser les riverains afin de les avertir du projet inconnu pour eux.
Dans tous les propos évoqués ici ou ailleurs, il n'y a absolument aucune arrière pensée, comme on souhaiterait le sous entendre, pourquoi, je ne sais? il y a tout simplement un Aulnaysien de plus de 60 ans qui en toute naïveté peut être, essaie de défendre un environnement, un cadre de vie..., voire même une fin de vie. Lorsque l'on a passé toute sa vie professionnelle, familiale...quelque part, dans un quartier, même si ce n'est pas ce que l'on aurait souhaité, on s'en doute, avec sur place sa famille, ses petits enfants, ses amis..on ne part plus à l'aventure ailleurs même si l'on cherche de temps à autres à s'évader ailleurs. Je suis convaincu que dans ce cas précis, il n'y a rien d'irréversible, la preuve avec les autres projets où l'on a accepté de dialoguer et d'atténuer les "dégâts", voire de les annuler par des préemptions ou d'autres propositions, question à la fois de bonne volonté mais surtout de bon sens en regard de ce qui malheureusement pourrait être réalisé.

J'espère, nous espérons que le 29 avril à 19h30 à la ferme du vieux pays, nous pourrons nous exprimer et dialoguer en toute bonne foi sur ce projet pour une première rencontre entre les élus concernés et les riverains, les habitants du quartier voire même d'autres dans le cadre d'un débat démocratique tel qu'il est désormais souvent évoqué.

Je tiens, nous tenons aussi à remercier tous les Aulnaysiens qui apportent des commentaires justifiant ce souci de préserver un quartier, des habitations caractéristiques(la meulière en question)...une qualité de vie qu'il faut conserver à l'échelle humaine, dans le respect d'une ville qui jusqu'à présent a réussi à se préserver dans de nombreux secteurs des abus d'urbanisation toujours regrettés mais trop tardivement, les exemples ne manquent malheureusement pas.

Rédigé par Christian Picq le dimanche 26 Avril 2009 à 23Heures52.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 16 Avril 2009

 

Photo 1 : L'impasse des marronniers.

 

La rue de l'impasse des marronniers fait 64 mètres de long. La chaussée mesure 5 mètres de large. Inutile d'écrire que c'est un endroit étroit et très enclavé. Même en rêve, on ne peut espérer s'y garer. Cette rue est composée en majorité d'immeubles allant du R+3 (rez de chaussée avec 3 étages) à gauche de la photo jusqu'à du R+5 (rez de chaussée avec 5 étages) sur la droite. Il n'y a pas pléthore de marronniers dans cet endroit et ce qui frappe tout de suite c'est qu'il ne reste que trois pavillons. Un pavillon en fond de rue qui servirait à des marchands de sommeil selon les riverains, un autre, celui de Monsieur Picq, dont la vue donne directement sur le R+5, et  avec qui j'ai passé un moment aujourd'hui, et enfin un dernier en début de rue qui appartient à un promoteur qui souhaite construire un immeuble.

Arnaud K a certes déjà rédigé un long et pertinent article consacré à cette rue et au projet de construction envisagé, mais il n'est sans doute pas inutile d'y revenir une fois de plus tant Monsieur Picq et son petit collectif (une quarantaine de personnes) peinent à faire entendre leur voix.

Pour Monsieur Picq et les riverains concernés, malgré deux pétitions, des courriers répétés à la Mairie et l'évocation du projet immobilier en cours lors de diverses réunions publiques, rien ne semble pouvoir déclencher le dialogue et le débat avec la Municipalité. Pire encore, il apparait que du côté des élus, le projet est déjà ficelé, définitif et que rien ne viendra le remettre en cause. D'où un certain désarroi et découragement des riverains.

Ce projet, quel est-il ? Il se résume à un grand L d'immeubles qui va se former à la jonction de l'impasse des marronniers avec la rue Fernand Herbault.


Photo 2 : L'impasse des marronniers avec le R+5 et le premier pavillon acheté par un promoteur.

La Photo 2 c'est la partie verticale du L. Le pavillon va être détruit et un immeuble de type R+5 va venir se coller sur le premier R+5 existant. Ce dernier fait 23 mètres de long. Ajoutés aux 26 mètres du nouveau R+5 envisagé dans le projet immobilier on se retrouve donc avec un immeuble R+5 de 49 mètres de long. Visuellement parlant c'est un véritable désastre pour le pavillon de Monsieur Picq qui n'aura plus que du béton devant les yeux. Ironie du sort, le promoteur a proposé à Monsieur Picq d'acheter son pavillon pour y construire un autre immeuble. Ce pavillon a été construit par le père de Monsieur Picq, qui lui-même a toujours habité ce quartier. La perspective même de devoir changer de quartier tout en restant à Aulnay ne l'enchante pas le moins du monde. L'attachement à son quartier est un sentiment très fort que quiconque peut comprendre.  


Photo 3 : La rue Fernand Herbault avec le premier pavillon de la photo 2 et le second pavillon également acheté par le promoteur, soit 1042 mètres carrés de pavillons et de verdure qui vont se transformer en immeubles.

 

La Photo 3 c'est la partie horizontale du L. Le second pavillon en meulière d'une beauté remarquable va être également abattu et un autre immeuble de type R+5 va aller se coller horizontalement contre un autre immeuble déjà existant de type R+4 que l'on aperçoit sur la photo à droite. Ce dernier bâtiment fait 18 mètres de long. Ajoutés aux 35 mètres du nouveau R+5 envisagé on se retrouve avec un immeuble de 53 mètres de long.

En résumé, côté impasse des marronniers un immeuble R+5 de 49 mètres de long (le L vertical) et côté rue Fernand Herbault un immeuble mi-R+5/R+4 de 53 mètres de long (le L horizontal) soit au total un L de 102 mètres de long d'une hauteur vertigineuse. Pourquoi tant de hauteur ? Parce qu'au niveau du P.L.U nous sommes en zone UA et c'est donc permis. A cette construction va s'ajouter un parking souterrain dont on ne sait pas encore si l'entrée se fera côté marronniers ou côté Herbault.

 
Photo 4 : La magnifique meulière et sa végétation luxuriante amenées à disparaitre.

Je l'écris comme je le pense, cette meulière est d'une richesse architecturale indicible. Elle me rappelle les bâtisses de bord de mer de ma normandie natale, celles qu'enfant je regardais les yeux ébahis devant tant de beauté. Je pèse mes mots : détruire cette maison c'est comme déchirer une toile du Louvres ou brûler un livre précieux d'une bibliothèque.

Monsieur Picq me fera remarquer à juste titre qu'il ne comprend pas pourquoi Monsieur Amédro, aprés avoir sauvé les deux meulières situées au 57 et 59 de la rue Jules Princet pour y installer des associations, ne fait rien pour sauver celle-là.


Voilà, Aulnay Libre aurait pu passer ce projet sous silence puisqu'il ne nous concerne pas vraiment, nous les riverains de la rue des Saules, mais en ces temps difficiles nous avons décidé de jouer la carte de la solidarité plutôt que celle du chacun pour soi.

Monsieur Picq et son collectif de riverains, même s'il est minime par le nombre de ses représentants ( la faute au peu de pavillons restants et à la présence de nombreux locataires dans les immeubles alentours qui ne se sentent pas spécialement très concernés) a le droit d'être entendu, de présenter ses arguments. Le collectif sait que la construction en zone UA est inéluctable mais il souhaiterait au moins en limiter la taille (un R+3 maximum) et sauver la meulière. Nous relayons aujourd'hui leur message en appelant les élus, Monsieur Amédro en tête, a un vrai dialogue. Le collectif a l'impression d'être ignoré, un comble en ces temps de démocratie participative.

La prochaine réunion de quartier concernant cette zone aura lieu le 29 Avril prochain à 19Heures30 à la ferme du Vieux Pays, en présence de Monsieur Amédro. Gageons qu'un pas sera fait en direction de ce collectif. En attendant, nous assurons tout notre soutien à Monsieur Picq et aux riverains de l'impasse des marronniers et de la rue Fernand Herbault qui trouveront sur Aulnay Libre une tribune pour s'exprimer et nous l'espérons être entendus de tous.

Rédigé par Stéphane Fleury le Jeudi 16 Avril 2009 à 23Heures38.

  

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 15 Avril 2009

Pour rappel, ce Jeudi 16 Avril est le dernier jour pour consigner vos remarques relatives à la modification du Plan Local d'Urbanisme. Il est possible d'être reçu par le commissaire-enquêteur de 14 à 17 Heures et un registre est également disponible de 9 à 12Heures et de 14 à 17 Heures pour mettre par écrit vos observations. Pour se faire, il faut se rendre à la direction des études urbaines située 3 rue Charles Dordain.

Un des objectifs majeurs de cette modification est de favoriser la construction de logements notamment en zone UG pavillonnaire.

 A cette fin, deux éléments importants sont à retenir :

1) l'article 13 du règlement de la zone UG impose aujourd'hui de créer 20% d'espaces verts par logement en plus d'un minimum de 40% de la surface du terrain à aménager en espace vert. Cette exigence s'avère bloquante pour la réalisation de lotissements ou de construction de plusieurs bâtiments, notamment d'habitat, sur une parcelle amenée à être divisée. De ce fait, cette exigence de 20% d'espace vert par logement est supprimée dans la modification.

2) la suppression du COS (coefficient d'occupation des sols). L'application du COS actuel s'avère bloquant pour certaines extensions ou surélévations ou même la création d'espace supplémentaire dans le volume bâti (par exemple l'aménagement de combles). La suppression du COS dans la modification du Plan Local d'Urbanisme permettra l'évolution de ce tissu en accord avec les besoins de la population.

L'objectif clairement affiché du Plan Local d'Urbanisme est de pouvoir densifier au maximum la ville. Dans la zone UG pavillonnaire cela se traduit par la possibilité de construire du collectif c'est à dire des pavillons contenant plusieurs logements. Les espaces verts (y-compris les jardins et les potagers) seront mis à mal par une facilité plus grande de divisions des terrains. Les besoins en logements risquent d'entraîner un bétonnage systématique.

Ces modifications, vous l'aurez compris,  ne sont pas neutres pour les zones UG pavillonnaires et il vous appartient de le signaler par écrit sur le registre de l'enquêteur qui prendra en compte chacun de vos avis. Plus ils seront nombreux et plus ils pèseront évidemment sur l'enquête en cours. Alors, si cela n'est pas déjà fait, n'hésitez pas à défendre votre zone pavillonnaire en vous rendant demain à la direction des études urbaines. Il est encore temps.

J'en profite pour relayer deux notes éclairantes sur le sujet.

http://www.monaulnay.com/2009/04/lassociation-aulnay-environement-juge-s%C3%A9v%C3%A8rement-le-plu.html

http://agirpouraulnay.blogspot.com/2009/04/faut-il-detruire-les-pavillons-et.html

Rédigé par Stéphane Fleury le mercredi 15 Avril 2009 à 22Heures43. 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 8 Avril 2009

Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 7 Avril 2009

Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 5 Avril 2009

  Enfin une soirée sans réunion. En effet depuis jeudi 3 réunions et je ne suis qu’un simple citoyen qui cherche juste à garder son quartier, son pavillon rue du Sausset et son petit terrain où il peut se relaxer tranquillement le week-end loin du bruit. Dans ce quartier on pourrait pratiquement se croire à la campagne, que des petits pavillons avec un peu de terrain autour.
Je vais vous faire un petit résumé de ces 3 réunions.

·     Jeudi 26 mars 2009 réunion sur le PLU à la Mairie

     Présentation du PLU par le Maire assisté de M AMEDRO,  ce que j’ai surtout retenu de cette réunion c’est la suppression :

1.                du COS

2.                des 20% espace vert obligatoires

Car en effet ces 2 suppressions diminuent la protection que donne la zone UG pavillonnaire qui est déjà une zone assez fragile, rappelons que comme l’a dit M le Maire pour passer une zone UG pavillonnaire en zone UC construction collective il suffit de 2 a 5 mois et une modification du PLU.

Je ne parle que de ce que j’ai retenu et qui touche Aulnay sous Bois dans son ensemble  car il y a beaucoup d’autres modifications très importantes pour les riverains mais qui ont fait l’objet d’autres articles.

En conséquence je suis donc obligé de retourner voir M le Commissaire enquêteur rue Dordain. En ce qui me concerne, je vais faire part de mes observations au sujet de la protection de la zone UG pavillonnaire et qu’il faut quand même un peu de terrain entre les pavillons. Pour moi une zone UG pavillonnaire c’est un pavillon avec une superficie de terrain en rapport à son volume.  J’invite d’ailleurs toutes les personnes se sentant concernées pour leur avenir et celui d’Aulnay à aller voir cette enquête et à y mettre leurs observations. Vous serez très bien accueilli, mais attention cette enquête s’arrête le 16 AVRIL 2009

 

·     vendredi 27 MARS 2009 réunion sur l’avenir des terrains rue des Saules et des riverains. Un petit historique : cette réunion avait été demandée depuis la réunion du 11/12/2008  à la Mairie pour savoir ce qu’il pouvait y avoir sur ces terrains. Nous n’avons réussi à avoir une réunion avec M AMEDRO que le 11/03/2009. Je tiens à préciser que M AMEDRO nous a bien renseigné, nous a fourni des plans provisoires de ce qui était prévu pour ces terrains, je précise prévu car jusqu'à présent rien ne devait être fait sauf peut être les plans provisoires,  un en décembre 2008, l’autre en janvier 2009  

Ce vendredi il y avait d’après moi 150 riverains à cette réunion. Je suis peut être un peu optimiste. C'est un tout petit peu grâce à des invitations faites pour une partie par le service de M  A MEDRO mais surtout grâce à quelques riverains très motivés qui ont pris le temps d'informer tous les riverains de cette réunion, car nous nous sommes aperçus que certain riverains n’avaient pas reçu d’invitation

Devant la motivation des riverains présents et des plus de 200 signatures obtenues en quelque jours, M le Maire nous a certifié que la Mairie en sa parole  abandonne le projet montré sur les plans et qu’il laissait notre zone en zone UG et garantissait aussi qu’il n’y aurait aucune voie publique ou privée reliant la rue des Saules avec la rue du Sausset. Pour plus de détails voir le compte rendu de STEPHANE  FLEURY sur ce BLOG

J’ai appris aussi de nouveaux mots comme pavillon collectif ;  ce sont plusieurs logements à étages, ou encore pavillons de ville c'est-à-dire un pavillon sans terrain ou plutôt un pavillon entouré de béton, pas de terre, aucune possibilité de pelouse ou de fleurs ; (il y a une chanson « Monsieur le promoteur ») c'est-à-dire que cette sorte de pavillon réunit les inconvénients du logement et ceux du pavillon mais par contre permet de construire beaucoup plus de logements.

 

·  lundi 30 MARS 2009 Je fais aussi partie des délégués de quartier depuis décembre 2008. On se réunit environ 1 fois par mois et l’on voit et discute entre nous des sujets que l’on propose à la Mairie. Donc il y a 2 mois des délégués ont proposé de supprimer le parking devant la Poste du Vieux Pays pour y mettre un manège ou un kiosque. On a donc proposé de faire un groupe de travail car il est vrai que lorsque l’on a un sujet qu’il faut approfondir on fait un groupe de travail et, selon les volontaires, on se réunit chez une personne du groupe pour recevoir les autres. Pour ce projet l’on avait décidé de se réunir ce lundi. Il devait y avoir d’inscrit pour cette étude environ 8 délégués, alors quelle ne fut pas ma surprise lorsque à 21h nous n’étions que 4 délégués. Bien sur si nous avions été d’accord nous aurions accepté ce projet et on l’aurait proposé à la Mairie qui bien sur, elle, à la suite, fait des études et prend la décision. Je précise que si nous n’étions pas venus, la proposition de ce projet aurait pu être acceptée par 2 délégués seulement. Je précise que je suis pour le maintien du parking avec peut être quelques modifications. Je pense qu’en supprimant le parking on risque de faire de ce quartier un quartier mort si les automobilistes ne peuvent plus stationner à proximité des commerçants. Ils feront leurs achats où ils peuvent stationner. La voiture pollue déjà beaucoup moins qu’il y a 10ans et polluera encore moins dans l’avenir et vu les difficultés pour aller travailler ou faire ces achats en transport en commun il ne faut peut- être pas créer trop de contrainte pour le stationnement. A mon avis la voiture reste encore une bonne chose,  mon exemple pour aller travailler en transport en commun entre 1H et 1H15 sans incident (RER B), en voiture entre 1/4H et 1/2H. Si l’on supprime ce parking je prendrai l’habitude de faire mes achats soit à côté de mon lieu de travail ou sur le chemin du retour.

On vous l'a déjà demandé plusieurs fois mais il faut venir à ces réunions de quartiers car plus il y aura de participants, plus l’on trouvera de sujets à proposer à la Mairie pour améliorer notre ville. Alors venez voir au moins une fois, 2h par mois pour vivre mieux ce n’est pas payé trop cher et ça nous donne l’occasion de connaître d’autres Aulnaysiens et pourquoi pas se faire de nouveaux amis .
Pour y assister, vous devez vous inscrire comme délégué de quartier. C’est facile, vous pouvez le faire par Internet, par courrier ou par téléphone (voir articles précédents).

Rédigé par ROBERT FERRAND le dimanche 5 avrril 2009 à 22Heures05.

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 5 Avril 2009

 

Voilà, la réunion annoncée et promise depuis si longtemps a eu lieu.

La salle était comble, les participants très motivés et la représentation municipale très claire et très transparente dans sa présentation.

M. Le Maire a énoncé les projets en répétant que ce n’était qu’une première esquisse et qu’on n’en était qu’au début du début du début. Il a répété que ce n’était que les prémices d’une réflexion, un premier stade pour un petit projet. Les riverains présents ont manifesté leur désapprobation devant le projet qui leur était présenté, souhaitant conserver leur zone pavillonnaire en zone UG et ne pas passer en zone UC, c'est-à-dire constructible pour des logements collectifs. Chacun a pu s’exprimer librement et d’après les règles de la démocratie participative selon laquelle les élus doivent tenir compte des avis de leurs administrés, M. Le Maire a consenti à revoir le projet ; il a annoncé que  les plans présentés seraient purement et simplement abandonnés.

Ceci a pleinement satisfait les participants et chacun a essayé de proposer des solutions alternatives. La soirée s’est très bien déroulée.

Mais, il reste encore beaucoup de questions non résolues qui éveillent notre vigilance.

Pour un « début du début du début » une architecte a quand même été mandatée, avant même de savoir si le terrain était apte.

Des forages ont été commandés, ils ont été effectués.

Maintenant  les résultats des forages sont connus, ils sont négatifs, donc le terrain est apte. Mais si cela avait été le contraire, la mairie – (donc nous les contribuables) – aurait dû régler les frais d’architecte pour rien.

Pour un « début du début du début », un commentaire sur le web m’a  interpellée

 

Je cite Arnaud Kubacki

« Reste à savoir le discours que l'équipe municipale devra tenir aux habitants des Etangs et des Merisiers,  DONT L’ANNONCE ETAIT OFFICIELLE,   et qui donnait l'espoir d'un logement plus décent dans ces quartiers. »

 

Cela veut-il dire que le projet de la rue des Saules était déjà bien avancé ? qu’il était évident que des logements collectifs seraient construits dans le quartier ? que ce projet se serait fait sans la consultation des riverains ? que peut-être ils auraient été consultés , mais trop tard ?

 

Si cela était, nous avons eu raison de réagir très vite, il n’est jamais trop tôt.

 

Cela veut dire aussi que nous devons rester très vigilants. Les projets peuvent se transformer très vite en réalité allant à l’encontre des souhaits des riverains.

 

Nous restons mobilisés pour la sauvegarde de notre zone pavillonnaire.


Rédigé par Anne-Marie Lobbé le Dimanche 5 Avril 2009 à 9Heures14 

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 3 Avril 2009

Rédigé par stefanfaith

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Publié le 2 Avril 2009

Merci, d'abord, pour votre mobilisation. Merci à tous ceux qui ont sillonné toutes les rues riveraines de la rue des Saules, sans relâche, pour présenter les plans, signer la pétition, s'assurer de la circulation de l'information et ainsi permettre à chacun de se positionner par rapport au projet qui nous était proposé. La réunion du 27 Mars est évidemment un tournant dans la mesure où elle a montré notre capacité à s'unir et à dire non massivement à un projet que nous avons tous rejeté. En effet, dans toutes les maisons où nous sommes entrés, dans toutes les rues où nous avons marché, tout le monde a spontanément accepté de signer cette pétition pour conserver notre zone UG pavillonnaire sur le terrain de la rue des Saules. Je l'ai déjà écrit et je l'écris encore, on ne réunit pas plus de 200 signatures, on ne mobilise pas plus de 100 personnes pour une réunion sur les rues des Saules et du Sausset par hasard. Notre force c'est l'union et grâce à elle notre message était clair, puissant et a été entendu.

Monsieur Le Maire d'Aulnay Sous Bois, Gérard Ségura, a pris des engagements devant nous. Celui d'abord de confirmer que le projet qui nous était proposé est bel et  bien mort et enterré. Dans un esprit d'ouverture, il nous a demandé de ne pas rejeter toutes les propositions qui vont nous être faîtes dans les mois qui viennent et nous a promis de retravailler avec nous pour définir un projet qui satisfera la majorité des riverains. Pour l'instant ce sont des mots et nous veillerons à ce que les promesses soient tenues. Les riverains veulent avant toute chose conserver le caractère pavillonnaire (zone UG) du terrain de la rue des Saules, tout en étant ouvert à la construction d'une crèche, d'une maison de retraite, d'un jardin potager. Comme l'a dit Monsieur Le Maire, des pavillons en accession à la propriété sont évidemment tout à fait envisageables, et permettrait à la fois de conserver le caractère UG de la zone tout en faisant du logement. Vous proposerez avez-vous dit, et nous prendrons une décision avec les riverains... Pour être également force de proposition, nous avons déjà prévu de rencontrer à nouveau Monsieur Amédro très prochainement histoire de donner les bonnes orientations aux esquisses qui nous seront proposées dans les prochains mois. Nous sommes des riverains actifs comme vous avez pu le constater.

Nous pouvons être fiers de notre action. J'ai vu des personnes de toutes origines, de tous milieux sociaux, de tous âges discuter, se lever, se mobiliser, et s'unir dans une même vague pour défendre leur quartier. Notre pétition de plus de 200 signatures représente à elle seule un exemple de mixité sociale phénoménal. C'est aussi un exemple flagrant de démocratie locale. Monsieur Ségura peut également être fiers de nous et du message que nous lui avons transmis. Nous sommes les habitants de notre quartier, nous vivons notre quartier tous les jours, nous sommes l'âme de ce quartier et nous avons le droit, indépendamment des besoins légitimes qui émergent dans toute la ville, de faire entendre notre voix lorsque l'orientation que l'on veut donner à notre quartier ne nous semble pas la bonne. On ne peut reprocher à Monsieur Ségura d'avoir été à notre contact, d'avoir senti la tension réelle dans la salle bien qu'aucun débordement de quelle que nature ait été à signaler, et d'avoir pris la mesure de notre message. Notre mobilisation pour notre quartier méritait que nous soyons entendus.

Maintenant rien n'est encore gagné et nous pourrons considérer notre mission achevée seulement une fois que des plans, que les riverains jugeront suffisamment en osmose avec la zone UG pavillonnaire, nous seront présentés pour que nous en discutions et prenions une décision qui à la fois soit valorisante pour le quartier et ses habitants, et les élus. C'est seulement à ce moment là, une fois le but atteint que nous pourrons baisser la garde et mesurer avec fierté le résultat obtenu par l'action des riverains de notre quartier. En attendant, nous restons mobilisés, avec un cap à tenir. Nous avons l'occasion unique de réaliser un projet exemplaire pour le quartier où la concertation entre riverains et élus servira d'exemple pour le futur. Nous, les riverains, sommes attentifs et Aulnay aussi nous regarde. Le blog vient de passer le cap des 1500 visites et environ 5000 pages lues. Lorsque le temps des remerciements sera venu, je n'oublierai pas la communauté des blogueurs d'Aulnay Sous Bois.

Ainsi, désormais, nous sommes connectés et nous nous connaissons presque tous. C'est aussi un des aspects les plus formidables de cette aventure humaine. Certains voisins qui ne se connaissaient que de vue sont maintenant plus proches, d'autres qui étaient un peu brouillés se reparlent à nouveau. D'ailleurs, j'en profite pour annoncer que nous allons tenté d'organiser prochainement dans le quartier une sorte d'apéritif ou goûter géant pour matérialiser plus fortement notre aventure et garder la flamme. Une flamme s'est allumée. Elle ne s'éteindra jamais.

J'invite tout le monde à témoigner à sa façon sur ce que nous avons vécu pendant ces derniers jours de Mars depuis la rencontre avec Alain Amédro le 11 Mars 2009. N'hésitez pas à envoyer vos impressions/réactions à l'adresse habituelle aulnaylibre@yahoo.fr

Amicalement votre,

Stéphane Fleury le Jeudi 2 Avril 2009 à 14Heures48.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 31 Mars 2009

Plus la soirée avance et plus la foule réaffirme fermement son opposition au projet. Monsieur Ségura poursuit : on vous a entendus, on vous a entendus. On vous a entendus, on va prendre en compte vos demandes, on va examiner parce qu'il n'y a pas que des logements à faire dans cette ville, mais il y aussi des logements à faire dans cette ville. Et donc on va réfléchir éventuellement à un petit programme mixte. Une dizaine de logements combinés avec une crèche. La foule réagit encore. Monsieur Ségura : mais si ça ne va pas on en rediscutera. La foule reprend unanime : des pavillons, des petits pavillons avec un petit jardinet. Monsieur Ségura répète enfin ce que la foule veut entendre :  des petites maisons, des petits pavillons.

Monsieur Ségura poursuit : sachez que l'on n'est pas axé sur un projet qu'on va vous imposer d'une manière ou d'une autre, on va vous proposer... Laissez-nous vous proposer des choses. Si vous nous dîtes ça ne marche pas, et bien on vous proposera autre chose... Mais ne dîtes pas à priori on est contre tout ce que vous allez faire. Vous ne voulez pas du projet actuel, et bien on a entendu, on en est plus là maintenant, on oublie le projet actuel...

Les riverains sont soulagés d'avoir été entendus.

Monsieur Ferrand demande quand de nouveaux plans seront disponibles et revient sur l'ouverture de la rue du Sausset avec le projet de connexion avec la rue des Saules. Il veut la confirmation qu'il n'y aura pas d'ouverture quelle qu'elle soit : c'est à dire pas de rues, ni de voies piétonnes... Monsieur Ségura tente quand même le coup en parlant d'une voie piétonne avec des plots empêchant le passage de voitures. Mais Monsieur Ferrand réaffirme son opposition et celle de tous les riverains de la rue du Sausset à toute ouverture quelle qu'en soit la nature.  Il précise que la rue du Sausset est un petit coin tranquille, on est heureux, il faut pas gâcher ce micro climat, ce havre de paix ajoute quelqu'un d'autre. Une autre riveraine demande encore : il ne faut pas percer de rue vers la rue du Sausset. Monsieur Ségura confirme à nouveau : c'est abandonné, on vous l'a dit. Il profite pour affirmer que si les riverains d'un quartier sont régulièrement consultés c'est parce qu'ils ont la meilleure expertise des conditions de vie de leur quartier, d'où les conseils de quartier, et les consultations.

Monsieur Ségura réitère : on a entendu, on est pas sourd. Et s'il faut autre chose, on fera autre chose et on essaiera de vous convaincre à chaque fois et peut-être qu'on n'y arrivera pas... Peut-être qu'on ne fera rien et qu'on restera avec une friche. Ce n'est pas la meilleure des situations d'ailleurs. Vous aviez l'impression qu'on allait bétonner tout le quartier, nous n'avons jamais eu cette intention, jamais, jamais. On va retravailler. Quand ? Dans deux mois, dans trois mois, on va voir... Nous avons un objectif : créer 120 places de crèche dans les deux ans qui viennent. Il restera des besoins. Sur ce terrain là, peut-être que crèche attitude pour la crèche d'entreprise sera intéressé. On vous proposera une esquisse encore, et on discutera de la même façon... Essayez de nous croire quand on vous dit que nous ne ferons rien sans vous réunir et vous consulter.

Un autre riverain demande à Monsieur Ségura : vous pouvez mettre par écrit justement ce que vous dîtes à savoir que vous abandonnez le projet et comme quoi vous nous consulterez par la suite..

Monsieur Ségura : le projet dans cet état là, nous ne le ferons pas, ça c'est clair. Et nous vous consulterons sur tout projet que nous émettrons sur ce point là...

Ce monsieur insiste : faîtes le par écrit s'il vous plait. Monsieur le Maire.

Monsieur Ségura : je suis le Maire d'Aulnay Sous Bois, et il y a ici une centaine de personnes, quand je prends un engagement en public de ce type, permettez-moi d'avoir la faiblesse de vous demander de me croire.

Sentant la foule encore défiante vis-à-vis des élus, Monsieur Amédro revient encore sur la non ouverture de la rue du Sausset en précisant : c'est définitif, on vous l'a notifié par écrit... C'est un engagement... Monsieur Ségura renchérit : il n'y aura aucune ouverture de la rue du Sausset, y compris voie piétonne, pendant cinq siècles ça vous va ?.... La foule applaudit.

Cet épisode sur la demande des riverains d' un écrit émanant du Maire confirmant ses dires en public est intéressant à bien des égards. Il est symptomatique d'une certaine défiance de la population envers les politiques. La crise de confiance est là. Du reste, il suffit d'examiner les chiffres d'abstention du dernier scrutin municipal : 48% d'abstention au premier tour, 40% d'abstention au second. On a du mal à croire que 40% des électeurs ne jugent pas utile de se déplacer pour une élection municipale, scrutin local qui est le plus à même de les intéresser et de les impacter dans leur vie quotidienne.

Un riverain exprime ses inquiétudes sur la valeur de son bien : on est tous propriétaires... On a travaillé dur pour se construire un mur, une toiture... Si vous construisez une quantité massive d'immeubles on va encore perdre de l'argent, moi je voudrais vendre un jour, partir en province, offrir quelque chose à mes enfants. Combien je vais le vendre mon pavillon, combien je vais le vendre ? Nous sommes d'ailleurs plusieurs à avoir fait expertiser notre pavillon et avoir demandé aux agences immobilières d'estimer l'impact du projet actuel sur nos maisons. Les estimations les plus optimistes prévoyaient une perte d'environ 30% jusqu'à des prévisions plus pessimistes parlant d'une perte d'environ 50% de la valeur de vente potentielle de nos pavillons.

Une autre personne explique que le principe de la zone pavillonnaire est de sortir d'une zone comportant des tours ou des immeubles. On y vient pour la tranquillité. Cette personne précise qu'elle n'a rien contre les personnes vivant aux 3000 mais que si l'on sort d'une zone telle que celle des 3000 ce n'est pas pour la recréer au milieu d'une zone pavillonnaire.

Monsieur le Maire conclut : je crois que les choses sont bien claires, on a pris des engagements. Donc on va revenir vers vous avec d'autres esquisses de projet. Et on aura une consultation sans doute dans un climat plus tranquille et on vous exposera les choses. Si vous dîtes non ça va pas, et bien on reprendra la copie et on y retravaillera jusqu'au moment où on arrivera à obtenir un consensus des riverains.

 La soirée s'achève ainsi, pleine de promesses...

Au clavier Stéphane Fleury pour le Collectif des Riverains. Mardi 31 Mars 2009 20Heures58.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 31 Mars 2009

Monsieur Amédro prend donc la parole et enchaîne en rappelant sa transparence : les riverains ont été reçus peu de temps après la remise des plans de l'architecte. Ces plans n'ont pas été visionnés avec  les services de la direction de la réglementation de la construction, ni même avec l'ensemble des élus.

Monsieur Amédro nous montre les plans. La salle réagit immédiatement : nous voulons des petits pavillons, des pavillons. Alain Amédro enchaîne : on y est presque et parle de pavillons collectifs. La foule se manifeste plus lourdement et Monsieur Ségura tempère : on ne fera pas n'importe quoi sans en avoir discuté avec vous. Monsieur Amédro réaffirme que ce ne sont que quelques dessins, quelques esquisses et qu'il y a beaucoup de choses à revoir, à discuter.

Monsieur Ségura confirme les dires de Monsieur Amédro en reprécisant que nous n'en sommes qu'au début du début et qu'ainsi la Municipalité n'a pas grand chose de plus à nous dire. Il affirme que l'on va discuter, intégrer notre avis, voir l'architecte éventuellement. Il n'existe du reste pas d'esquisse en volume disponible. Néanmoins, comme il y avait une émotion dans le quartier,                l' organisation d'une réunion est l'occasion d'un début de réflexion. Monsieur le Maire nous informe que d'ici quelques mois, 5 ou 6 mois, on pourra nous montrer peut-être une esquisse en volume avec éventuellement un nombre de logements. Il n'a pas l'intention de nous cacher quoi que ce soit. Le temps de la présentation est terminée, la salle peut désormais s'exprimer.

Une dame dit : personne n'est d'accord et vous continuez votre projet. On n'est pas d'accord. Ce projet n'intéresse aucune personne du quartier en aucune manière. Monsieur Ségura : si cela n'intéresse personne en aucune manière on en tirera les leçons.

Je prends la parole pour exprimer clairement ce que pense tout le monde dans la salle : on a fait une pétition pour garder notre zone UG pavillonnaire et pour ne pas passer en zone UC d'habitat collectif. Une pétition qui a réuni plus de 200 signatures... La salle applaudit et crie bravo et exprime ainsi ce que nous ressentons tous. Le fait est qu'en à peine 3 ou 4 jours, en sillonnant toutes les rues directement riveraines de la rue des Saules, à savoir les rues Camille Desmoulins, Marcel, L'esprit, Des Saules, René Noclin, Du Sausset, Du clos d'Arçon, de l'Ermitage et Beauregard, plus de 200 personnes ont spontanément signé la pétition pour conserver la zone de la rue des Saules en zone UG pavillonnaire et ainsi rejeter massivement ce projet. Il n'y pas de hasard. On n'aurait pas réuni autant de signatures en si peu de temps s'il n'y avait pas eu un consensus fort et unanime des riverains du quartier contre ce projet. Le message est clair : nous voulons rester en zone UG pavillonnaire et nous ne voulons pas du projet actuel. Ces applaudissement et ces bravos traduisent aussi notre union et sont un cri, celui de nos efforts partagés pour informer, mobiliser et faire signer tous les gens du quartier contre ce projet.

J 'en profite pour rappeler l'un des autres aspects du projet, à savoir l'ouverture potentielle de la rue du Sausset avec une connexion avec la rue des Saules. Monsieur Amédro se justifie : quand un architecte arrive sur un lieu il regarde comment il peut éventuellement fluidifier les choses, et voir comment il peut désenclaver. Monsieur Amédro nous affirme être opposé très clairement à cette ouverture. Il nous rappelle que nous avons des écrits de la Municipalité suite à notre première rencontre du 11 Mars 2009 qui indiquent que cette ouverture ne se fera pas et il le confirme à nouveau officiellement et verbalement ce soir devant nous dans la mesure où, de son point de vue, cette ouverture générerait un afflux de circulation et de pollution qui atteindrait ce quartier au delà du supportable. Nous avons bien enregistré l'information. Dont acte.

Monsieur Amédro affirme que la Municipalité aurait pu mettre les plans au placard. Je resalue sa transparence, mais lui rappelle que les riverains et les élus ne sont clairement pas sur la même ligne, et que tous les riverains pensent la même chose. Je rappelle le principe de la démocratie locale, les termes de Monsieur Ségura à savoir que rien ne sera fait contre la majorité des gens du quartier, que notre avis sera intégré, et conclus qu'il est inutile de continuer à travailler sur ce plan puisque la majorité des riverains pour ne pas dire la totalité veut rester en zone UG pavillonnaire. Les plans actuels ne sont réalisables qu'en raisonnant en zone UC (construction d'habitat collectif). C'est là le point fondamental. Nous voulons rester en zone UG donc nous ne serons jamais d'accord avec ce projet en l'état actuel.

Monsieur Ségura reprend la parole : on vous a présenté les esquisses, transparence totale, il n'y a aucune raison de s'énerver en considérant que comme des fous furieux on va poursuivre sur un projet qui ne conviendrait pas. On a le droit de s'expliquer et si on vient devant vous c'est pour vous présenter les plans et pour vous expliquer une problématique qu'en tant qu'élu nous avons : c'est que dans cette ville il y a 3000 demandes de logements.

La réaction de salle est immédiate : A Aulnay on a donné, on a donné , chez nous il y avait 40000 habitants, il y en a 83000 maintenant ça va y'en a assez, Aulnay est déjà largement au dessus du quota de logements sociaux.

Monsieur Ségura poursuit : on va parler de cela tranquillement.  Je vous explique les raisons pour lesquelles aujourd'hui nous cherchons à trouver des emplacements qui permettent de faire des logements.

La salle campe sur sa position : pas dans les zones UG.

Monsieur Ségura enchaîne: après on discute cas par cas, on a bien entendu ce que vous nous avait dit mais entendez ce que nous vous disons à savoir qu'il y a des milliers de familles dans cette ville qui ont besoin de se loger. On vous a dit on ne fera rien sans votre accord. Mais entendez le fait que nous sommes dans une démarche, non pas de densification de la ville comme des fous, mais dans une démarche dans laquelle nous cherchons à trouver les moyens de loger les gens, et ces gens seront peut-être demain vos propres enfants ou les enfants de vos enfants.

Monsieur Ségura sonde les personnes présentes sur d'éventuelles utilisations possibles du terrain et propose de travailler sur d'autres projets :

1) une maison de retraite.

2) une crèche, avec des jardins d'enfants.

Les riverains sont favorables à ces orientations avec une certaine réserve sur la taille d'un bâtiment de type maison de retraite, en revanche la crèche, une vraie crèche, pas une micro-crèche soulève un enthousiasme quasi unanime des gens dans la salle.

Monsieur Ségura enfonce le clou : ce sont des hypothèses que nous pouvons vraiment travailler, c'est pas un problème. L'architecte peut travailler des esquisses en intégrant ces hypothèses. Il faut trouver des emplacements pour les crèches, 300 places nécessaires, il faut trouver des emplacements pour les maisons de retraite, on a des centaines de demandes parce que les gens vivent plus longtemps. Il revient quand même aux logements en ajoutant : et nous avons aussi des milliers de demandes pour les logements, je comprends que vous réagissiez, mais c'est une réalité à laquelle, nous, qui avons le rôle de répondre aux besoins de la ville, devons nous confronter. Alors ne nous reprochez pas de venir chercher aux endroits où il y a de l'espace, et on le fait dans le nord et dans le sud, des solutions à ces différentes questions. Maintenant si vous considérez qu'il faut un établissement de type maison de retraite ou de type crèche à cet endroit c'est quelque chose que nous pouvons tout à fait étudier.

3) Ou alors construire des pavillons et ainsi on garde la zone UG pavillonnaire intacte, propose quelqu'un d'autre. (Le P.L.U dans ce cas resterait dans sa configuration actuelle et le terrain de la rue des Saules conserverait le qualificatif de zone UG pavillonnaire).

Monsieur Ségura n'est pas opposé à la construction de pavillons mais dans cette hypothèse propose des pavillons en accession à la propriété.

4) Monsieur Ségura propose enfin, éventuellement, des petites maisons de ville, mais pour cela précise-t-il il faut transformer la zone UG en zone UC, parce qu'on aura pas de pavillons classiques avec des terrains de 200 ou 300 mètres. On peut étudier un petit programme de maisons de ville, petites maisons de ville, pas concentrées et on viendra vous le présenter et vous nous direz : ça nous convient ou ça ne nous convient pas... Mais en même temps on va faire une esquisse sur une crèche et une autre sur une maison de retraite... Et on peut éventuellement combiner un petit programme de maisons de ville avec une petit crèche.  (Nous rappelons que notre pétition est claire. Nous ne voulons pas de transformation de la zone en zone UC. La perspective de maisons de ville parait l'hypothèse la moins adaptée à notre vision des choses).

5) Une dame suggère enfin de faire un potager pour tous les enfants qui sont dans les écoles, et qui ne savent plus ce qu'est une tomate qui pousse... Monsieur Ségura pense que c'est une bonne idée. Et cette dame ajoute : surtout Monsieur Amédro, vous qui êtes un vert, c'est un projet qui ne peut vous laisser insensible. 

Demain la troisième et dernière partie du compte-rendu de cette réunion.

Stéphane Fleury toujours au clavier pour notre Collectif de Riverains. Mardi 31 Mars 2009 Minuit 16.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 29 Mars 2009

Lorsque nous arrivons à Gainville la salle n'est pas prête, les chaises sont entassées sur les tables et le nombre de personnes est tellement important que Monsieur Mukendi, le premier élu arrivé sur les lieux, éprouve toutes les difficultés du monde à disposer convenablement l'ensemble des personnes présentes. C'est un fait, la salle est comble, beaucoup resteront debout à proximité de l'entrée. Nous sommes plus nombreux que lors de la dernière réunion publique des quartiers vieux pays, roseraie et bourg réunis. Nous sommes au minimum 120 peut-être 140, plus d'une centaine c'est sûr. Enfin vous connaissez la chanson, 150 selon les organisateurs, 100 selon la police. La Mairie a envoyé des convocations nominatives en utilisant un listing téléphonique, du coup les personnes sur liste rouge n'ont pas reçu d'invitation. Nous avons pallié à cela en distribuant dans chaque boite aux lettres du quartier notre propre format de convocation histoire de donner à chacun la chance de pouvoir se déplacer, de s'exprimer  et de montrer la mobilisation du quartier concernant le projet de la rue des Saules. Le nombre des présents pour une problématique finalement très localisée démontre la préoccupation réelle des riverains sur le sujet et leur détermination à faire entendre leur voix.

C'est Monsieur le Maire qui ouvre la réunion. Il rappelle que les terrains acquis dans les années précédentes, par la Municipalité précédente, ont été acquis par préemption, et lorsque l'on préempte il faut indiquer une destination, une bonne raison pour exercer le droit de préemption. La raison indiquée pour la préemption dans le cas de la rue des Saules est la construction de logements. Lorsque la nouvelle Municipalité est arrivée aux affaires, face à la demande de logements, elle a examiné les différentes réserves foncières disponibles pour construire. Ainsi, le terrain de la rue des Saules fait partie d'une vingtaine de terrains préemptés à faire l'objet d'une utilisation possible. L'architecte a été contactée pour faire une esquisse sur la base d'une création de 25 à 30 logements. Tel était l'objectif.

Monsieur Ségura enchaîne : un objectif ce n'est jamais qu'une esquisse, et en aucun cas une décision.  Il rappelle la méthode de travail de la Municipalité : nous n'avons rien à cacher et lorsque la question du logement s'est posée, nous avons évoqué lors de réunions publiques un certain nombre de terrains sur lesquels une construction de logements était envisageable, dont celui de la rue des Saules. Nous n'avons rien décidé qui puisse toucher aux conditions environnantes des habitants sans les consulter. Monsieur Ségura précise que si la consultation n'a pas eu lieu jusqu'à présent c'est parce que le projet de la rue des Saules, s'il se réalise,  fait partie des  plus lointains auxquels la Municipalité ait pensé. Il en donne pour preuve qu'il y a déjà 9 programmes de construction dans la ville qui sont en cours. Ces programmes sont extrêmement localisés et vont de la construction de 3 appartements à une trentaine. Il cite le terrain de Balagny : 2 plots de 20 logements sur un terrain de 2 hectares et demi encore vierge ; Rue Jacques Duclos sur un terrain situé derrière Speedy : 18 petites maisons de ville (Je précise : Maisons de ville, ce sont des maisons sans jardin, rez-de-chaussée, pas d'étages) ; Rue des blés d'or à la limite de Blanc-Mesnil de l'autre côté de l'autoroute : un programme de 3 logements ; Sur Savigny un programme de 30 logements sur un terrain d'un peu plus d'un hectare. Entre autres. Ces 9 opérations sont établies, les financements déjà demandés.  

Pour la rue des Saules, rien de ce type n'est en cours. Monsieur Le Maire rappelle que de toute manière rien n'est possible sans changer le P.L.U. (plan local d'urbanisme). Or, le terrain de la rue des Saules n'est pas inclus dans la modification en cours du P.L.U, dont l'enquête publique se termine le 16 Avril. A ce jour, le terrain étant en zone UG pavillonnaire il n'est pas possible de construire du collectif, même du petit collectif sur cette parcelle. Monsieur Ségura en conclut qu'il n'y avait pas urgence à nous informer et discuter avec nous.

Quelqu'un demande pourquoi y'a-t-il des plans ? Monsieur Ségura répond : quand on envisage un projet on fait faire une esquisse. Il précise que peu de personnes parmi les élus ont été consultés sur ce projet présenté par l'architecte, ce qui prouve que nous n'en sommes qu'au début. Il poursuit en expliquant la méthode de travail de la Municipalité actuelle : nous n'engageons pas des modifications importantes de la vie de cette ville sans porter devant la population nos propositions. Ce soir c'est l'occasion. Il considère que cette discussion n'était sans doute pas nécessaire tout de suite, puisque ce projet est plutôt un objectif à long terme, mais comme une inquiétude a été soulevée par les riverains, elle a été programmée ce vendredi.

Monsieur Le Maire refait l'historique de l'inquiétude qui remonte aux forages. Ces forages ont effectivement attirés l'attention des riverains qui y ont vus les prémices d'une construction. Du reste, Monsieur Ségura précise que les intentions de la Mairie n'étaient pas cachées sur ce projet de construction sur la rue des Saules, déjà évoqué lors de réunions de quartier. Il ajoute : nous n'avions pas l'intention de cacher quoi que ce soit, ce qui n'est pas le cas de tout le monde d'ailleurs, et il rappelle qu'il n'a pas souvenir que quiconque ait pu être consulté dans cette ville sur une construction dans un quartier. C'est le cas ce soir, comme cela le sera plus tard rue Emile Zola où une autre réunion de quartier aura lieu après celle-ci. La consultation de la population est faite à chaque occasion, termine-t-il.

Les forages ont été effectués rue des Saules pour détecter des traces de pollution. Monsieur Ségura développe la mésaventure survenue sur un projet au vélodrome, et pour lequel tous les plans avaient été élaborés, le permis de construire signé et la date de construction programmée. Et sur ce terrain du vélodrome, donc, pour lequel plusieurs centaines de milliers d'euros avaient déjà été dépensés, les sondages effectués a postériori ont montré que le terrain était tellement pollué que tout le programme de construction ne pouvait plus être accompli.

Monsieur Ségura rappelle aussi la découverte des vestiges de 450 tombes mérovingiennes. Du coup dorénavant, avant de commencer un quelconque projet les terrains sont sondés dés le début des opérations.  

Il se trouve que sur le terrain de la rue des Saules, il n'y a pas de pollution. En revanche sur le terrain d'â côté,  ( Je précise que ce terrain n'appartient pas à la ville, mais sur le plan remis par Monsieur Amédro il est déjà inclus dans le projet. Cette parcelle de 553 mètres carrés était censée accueillir à l'origine un R+1 et un R+3 rez-de-chaussée plus un étage et rez-de-chaussée plus trois étages ainsi qu'un parking souterrain de 16 places) il y aurait peut-être des traces de pollution aux hydrocarbures. Si les propriétaires de ce terrain lisent ce blog ils apprécieront l'information.    

Une personne qui visiblement fait partie d'un bureau d'Etudes prend à partie le Maire sur le fait que les forages n'étaient pas effectués pour découvrir de la pollution mais pour le glissement du terrain. Monsieur Ségura explique qu'il a dû rembourser à la société qui avait conçu le programme du vélodrome une bonne partie de ses engagements. Pour éviter cette mauvaise expérience, dorénavant les terrains seront sondés.

C'est ensuite Monsieur Amédro qui prend la parole...

Le Dimanche 29 Mars 2009 23Heures44... Stéphane Fleury au clavier pour notre Collectif de Riverains.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 27 Mars 2009

Je reprends ici, avec son autorisation et en le remerciant pour sa publication sur Aulnay Libre !, un texte pertinent de Jérôme Charré qui résume la situation que nous vivons actuellement rue des Saules et qui pose bien le problème de la densification à l'échelle de la ville entière. Pour la petite histoire, j'ai rencontré Jérôme à la soirée des blogueurs d'Aulnay Sous Bois. J'en ferai du reste un compte rendu, dés que j'aurai cinq minutes.

Voici le texte de Jérôme dont le site apparait en lien dans la rubrique autres lieux autres rencontres :

Comme de nombreuses villes, Aulnay-sous-Bois connaît une forte demande de logement. Ainsi, il y a 3 000 ménages qui ont déposé un dossier pour obtenir un logement social. Le taux de départ des locataires actuels vers des logements intermédiaires étant trop faibles pour des raisons financières d’une part et à cause d’un manque de ce type de logement d’autre part, il est donc nécessaire de densifier le tissu urbain.

Bien entendu, si le Programme de rénovation urbaine avait été pensé à l’échelle même du territoire aulnaysien, la précédente municipalité aurait permis d’éviter de tendre plus encore la situation.

Le problème avec la densification est qu’elle ne satisfera que trop rarement ceux qui vont l’avoir dans leur voisinage. Actuellement, la majorité menée par Gérard Ségura annonce des projets de         4 000 m² dans la rue des Saules, ou de 6 000 m² dans le secteur du Soleil levant.

Autant le dire tout net, ces deux projets sont totalement incohérents avec une véritable vision. Certes, ils tentent de répondre à une urgence. Mais, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Pour ma part, je suis favorable à une densification sur des axes structurants, équipés de commerces et de services, ayant un accès aux transports. Ainsi, le Plan local d’urbanisme adopté à la fin de la précédente mandature commençait à prendre en compte cette idée. Malheureusement, Gérard Ségura, lui, préfère construire d’imposants lotissements dans des secteurs plutôt isolés des transports, commerces et services.

Ainsi, je considère qu’il ne faut pas détruire le tissu pavillonnaire pour faire face à l’urgence. Il me semble plus sage de densifier les axes structurants et les coeurs de quartiers. Cela doit s’accompagner d’un volontarisme puissant en faveur de la mixité sociale.

La densification amenant de nouvelles populations, il est préférable de les concentrer là où tout est présent, évitant de créer à moyen ou long terme de nouveaux quartiers en difficulté ou d’agrandir les actuels.

Néanmoins, la densification d’Aulnay ne doit en aucun cas conduire au bétonnage de notre commune. L’exemple de l’avenue Coullemont où notre patrimoine est jeté aux orties est consternant.

Dès lors, afin que cette densification nécessaire ne soit perçu comme un traumatisme par les Aulnaysiens, il est indispensable de faire appel à des architectes-urbanistes extérieurs et d’y associer le plus pleinement possible la population.

Jérôme Charré, le Samedi 21 Mars à 17Heures07.

 

 

C'est un très bon résumé de ce que nous ressentons. La rue des Saules est un petit îlot pavillonnaire miraculeux si l'on considère la densité d'immeubles alentours. Ce n'est pas que nous ne voulons pas construire, nous comprenons qu'il y ait un besoin de loger les gens, mais se précipiter à tout prix en rayant de la carte la zone pavillonnaire de la rue des Saules risque de créer un fort ressentiment des riverains et de déstabiliser la zone de manière irréversible. En gardant la zone pavillonnaire et en construisant du logement intelligent, c'est à dire adapté à une zone pavillonnaire, nous avons l'occasion formidable d'à la fois, valoriser la zone, loger des personnes dans de bonnes conditions dans le quartier et surtout d'associer pleinement les riverains au projet pour qu'ils soient satisfaits du résultat final. Tout le monde en sortira gagnant.

Stéphane Fleury, le Vendredi 27 Mars à 12Heures34.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 24 Mars 2009

La réunion du Vendredi 27 Mars 2009 aura finalement lieu à la salle gainville, rue de sevran, ou ce que les habitués appellent le parc des cygnes. 

Elle se déroulera de 18H30 à 20 Heures (c'est un créneau assez court) en présence de Monsieur Le Maire et de Monsieur Amédro.

Venez nombreux !

Je remercie Alain Amédro d'avoir pris la peine de nous communiquer l'information.

Bien Cordialement
Stephane Fleury pour Aulnay Libre !

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 24 Mars 2009

Ce compte rendu reprend le plus fidèlement possible les propos des différents intervenants dont je cite à chaque fois le nom. En italique, ce sont les commentaires que nous nous faisons suite à la tenue de ces propos. Nous avons laissé les membres de la Municipalité présenter le projet sans intervenir verbalement, le but pour nous étant de bien connaitre les intentions des élus.

Monsieur Amédro procède à un rappel des faits. Le terrain est à l'abandon, en friche et il est dans l'intérêt de la ville d'en faire un bon usage. Nous en sommes à la première étude préliminaire. Des sondages ont été effectués pour détecter une éventuelle présence de pollution dans le sol. A priori, il n'y pas de pollution dans le sol.

Alain Amédro poursuit en parlant d'une construction de petites unités qui s'insèrent dans le quartier. Là nous émettons une première réserve. A la vue du plan, ce sont de petites unités mais collées les unes aux autres. Trois pavillons collés les uns aux autres, cela représente une barre à l'échelle d'une zone pavillonnaire. La concentration et le nombre des bâtiments est tout simplement hallucinante. En l'état ce projet ne s'insère absolument pas dans le quartier. Trop de bâtiments, pas assez d'espaces verts, c'est un comble pour un élu de cette couleur, on manque d'espace, on étouffe. Si chaque petite unité était séparée par un jardin, cela changerait totalement la donne. On densifierait sans doute un peu moins la zone, mais on y gagnerait en qualité de vie et on aboutirait à un projet qui non seulement valoriserait la zone mais s'insérerait totalement en zone pavillonnaire.

Notre élu vert rappelle que l'architecte, Catherine Furet, a remis son premier travail le 30 Janvier 2009, jugé insatisfaisant par Monsieur le Maire qui a dit R+3 (rez-de-chaussée plus 3 étages) c'est trop grand, ce sera R+2 (rez-de-chaussée plus 2 étages). Alors là, nous n'imaginons même pas comment un architecte puisse  penser proposer un R+3, un bâtiment de 4 étages en zone pavillonnaire. On nous présente la chose comme si Monsieur le Maire nous faisait un cadeau, comme si cette réduction de R+3 en R+2 était une super nouvelle, un acquis majeur, alors que nous pensons que Monsieur le Maire fait simplement preuve de bon sens.  

Monsieur Amédro revient sur les questions de volume des bâtiments. Pas de barres, des petites unités de différents niveaux, pas de R+3, "premier acquis !", du R+2 pas trop haut. Il ajoute qu'en gros un bâtiment R+2 est de la taille des pavillons environnants. Là nous ne sommes pas convaincus.  Quand nous voyons,  par exemple, le pavillon situé 10 rue des saules, c'est un petit pavillon en R+1, et bien des bâtiments R+2 à proximité, cela représente plus la hauteur d'une tour de contrôle ayant vu sur tout plutôt qu'un bâtiment de même taille.

Alain Amédro rappelle qu'il a reçu le 11 Mars une dizaine de riverains, qu'il a remis les plans, ce qui est exceptionnel et qu'il a pris des engagements en terme de transparence sur le projet et ses avancements. Il précise également que la zone est encore UG c'est à dire zone pavillonnaire et qu'elle n'est pas incluse dans la modification du P.L.U (plan local d'urbanisme) actuellement en cours.  

Monsieur Amédro conclut qu'il s'agit d'un premier travail en surface mais pas en nombre d'appartements. Le nombre de logements dépendra de la superficie de chacun des appartements ou de ce qu'il appelle des pavillons collectifs. Il enchaîne sur la crise du logement, dont Emmaüs se fait l'écho, les 3000 demandes de logements en attente, que les plus défavorisés sont touchés mais aussi les classes moyennes avec des enfants qui restent chez les parents de plus en plus tard. Il faut donc répondre à la demande de logements, mais pas n'importe comment, précise-t-il, en respectant la qualité environnementale, architecturale et une insertion adaptée à la zone pavillonnaire. Il précise enfin qu'il s'agira de logements mixtes, logement social et accession à la propriété et nous garantit une bonne gestion de l'ensemble.

Une personne commente : il n'y a rien de concret, donc. Quelqu'un pose la question du devenir des Restos du cœur, où vont-ils aller ?

Monsieur Ségura prend alors la parole affirmant qu'il n'y a rien de concret pour l'instant, que c'est une étude de faisabilité comme on en procède à des dizaines à la direction des études d'urbanisme. Rien n'est accompli, rien n'est finalisé. Ce sont les premières esquisses d'un éventuel projet. Il revient sur les forages ou plutôt les sondages en rappelant ce qui s'est passé récemment au vélodrome. Les sondages du vélodrome ont été effectués après que le projet d'aménagement de la zone ait été quasiment finalisé. Ce projet prévoyait 64 logements en accession à la propriété et 64 logements sociaux. La découverte de pollution sur ce terrain suite aux sondages du sol ont obligé à reprendre le projet à zéro. On peut s'étonner d'un tel oubli, sonder le terrain après avoir finalisé des plans travaillés pendant un an pour s'apercevoir que le sol est pollué et que ces plans ne servent à rien c'est pour le moins surprenant. On peut également s'interroger sur quelle est l'intention de la Mairie, dépolluer, laisser le terrain en l'état ? De plus on peut se demander comment on a construit un Bricoman à proximité de ce terrain pollué. Le terrain de Bricoman était-il pollué ? Si oui pourquoi a-t-on construit et a-t-on dépollué le site avant ? Enfin quel type de pollution a-t-il été trouvé au niveau du vélodrome ? Autant de questions qui demandent réponses.

Pour en revenir à la rue des Saules, Monsieur Ségura assure que nous n'en sommes qu'au début du début du début, que le plan remis à la délégation de riverains n'est qu'une esquisse et que la remise de ce plan est une chose qui ne se fait jamais et qu'elle est la preuve de la volonté de transparence de la Municipalité sur ce projet. Il rappelle que c'est un engagement de sa candidature inclus dans son programme lors des élections municipales et que rien ne se passera qui puisse avoir une influence néfaste sur le quartier, que le projet sera présenté aux riverains, que l'avis de ces derniers sera recueilli, intégré, que nous ne serons peut-être pas d'accord sur tout, mais qu'au final la décision ne se fera pas contre la majorité des riverains.

 Monsieur Ségura rappelle l'existence des 12 conseils de quartier et des ateliers de travail qui vont d'ailleurs œuvrer sur le projet de la rue des saules. Un conseil :  Si vous voulez peser de tout votre poids sur ce projet, inscrivez-vous tout de suite à votre conseil de quartier en appelant le 01 48 79 62 99 ou le 01 48 79 62 96. Cela prend cinq minutes et vous pourrez agir directement sur votre quartier et sur ce projet de la rue des Saules. Vous recevrez par courrier une convocation pour la prochaine réunion. C'est très important de vous inscrire sinon quelqu'un risque de décider à votre place.

Monsieur Ségura conclut enfin en rappelant qu'une réunion aura lieu le Vendredi 27 Mars 2009 à 20 Heures sans doute aux Merisiers, les habitants recevront une lettre à leur domicile. Cette réunion permettra de présenter plus en avant le projet de la rue des Saules. Monsieur Amédro ne sait pas si l'architecte sera là, mais elle sera présente sur l'atelier de travail du conseil de quartier. Une fois de plus, attention, il faut vous inscrire au conseil de quartier, sinon vous ne serez pas représentés et vous ne saurez pas qui prend les décisions pour vous. C'est vraiment très important  de vous y inscrire.

 Ensuite, une personne habitant 49 rue René Noclin précise avoir écrit à la Mairie sur le sujet de la rue des Saules sans obtenir de réponse, en indiquant que compte tenu de la situation de son pavillon avec vues sur les Merisiers, les Etangs et le Galion, la construction de bâtiments rue des Saules finirait d'enclaver totalement son pavillon. Elle en est fort préoccupée. Monsieur Ségura revient à la réunion du 27 Mars qui permettra de s'exprimer plus en détail sur ce projet.

Une personne termine en s'inquiétant de la mixité accession à la propriété et logement social au sein d'un même bâtiment. Elle cite en exemple une ville dans laquelle on a fait cohabiter propriétaires et locataires dans un même bâtiment et au final les propriétaires finissaient par vendre et partir à cause des problèmes engendrés par cette cohabitation. Monsieur Ségura précise qu'on se dirige vers une séparation entre bâtiments en accession à la propriété et logements sociaux pour éviter tout problème de gestion de ce type.

Rédigé par Stéphane Fleury le lundi 23 Mars 2009 à 23Heures27.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 22 Mars 2009

Je vivais heureux dans mon pavillon, protégé par le bouclier de la zone pavillonnaire - appelée par la mairie UG -  au fond de mon terrain (petit) j’avais envisagé pour ma retraite faire un petit potager. Ma femme voulait planter des fleurs et on laisserait une partie en pelouse pour nous relaxer comme nous le faisons l’été à l’abri des regards MAIS voilà que la mairie décide de faire des logements dans cette zone protégée, pas des pavillons mais des immeubles. Pour cela elle prévoit de faire modifier le PLU (plan local urbanisation) c'est-à-dire pour nous qui avons des pavillons, la zone pavillonnaire UG et la passer en zone constructible UC ; jamais je n’aurais pu imaginer que l’on puisse construire dans notre zone pavillonnaire des IMMEUBLES ; j’étais protégé par la zone pavillonnaire.

La loi qui est quand même bien faite prévoit que l’on puisse empêcher cela lors de l’enquête publique, le commissaire enquêteur peut faire un rapport en faveur de la zone pavillonnaire, à nous de savoir faire valoir notre tranquillité  même avec nos petits moyens qui n’ont rien à voir avec les moyens de la mairie

ON PEUT Y ARRIVER

Un autre problème - et de taille - la mairie veut désenclaver notre quartier en faisant une liaison pour relier les quartiers nord avec le Vieux Pays, c'est-à-dire que pour aller rejoindre leur quartier tous les habitants passeront par ce chemin ; notre quartier se trouvera donc au milieu d’un  va et vient incessant,   au milieu des  rivalités entre influences, pouvant même entraîner les hélicoptères tournant la nuit (bien connus des riverains), les voitures brûlées  (déjà une par an rue René Noclin)  et autres nuisances.

Je ne veux pas que l’on change de zone je veux continuer à être protégé par cette zone pavillonnaire, il faut que l’on puisse tous vivre tranquille dans nos pavillons,  c’est un choix que nous avons fait au détriment souvent de bien d’autres choses, il faut que l’on défende nos zones pavillonnaires, aidons-nous, soyons unis pour garder notre bien être et notre tranquillité. Demain le changement peut être au bout de votre terrain et finie la tranquillité en levant la tête dans votre jardin ce n’est plus le ciel que vous allez voir mais des murs, des fenêtres, des regards, du bruit et de l’insécurité.

 

ALORS VENDREDI  27 MARS 2009 VENEZ TOUS À LA REUNION FAITE PAR M LE MAIRE

 

Rédigé par Robert Ferrand le Dimanche 22 Mars 2009 à 22Heures12

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 20 Mars 2009

C'est la première fois que j'assiste à une réunion de ce type. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Il s'agit en fait d'un question réponse. Monsieur Ségura, entouré de Mesdames Benhamou et Cassius  ainsi que de Messieurs Amédro, Mukendi, et Gente, fait une courte introduction en rappelant les sujets dont tout le monde parle ou devrait parler dans la ville : l'usine d'amiante, le garage Renault, les micro-crèches, la sécurité, l'aménagement du territoire pour résumer les principaux.

Le micro est ensuite en libre circulation et chacun peut s'exprimer à sa guise.  La salle est pleine et nous sommes une petite centaine à écouter les détresses quotidiennes des aulnaysiens. Apparemment les pétitions de toutes sortes circulent dans la ville pour des problèmes de dégradations (caves vandalisées), sécurité (absence d'extincteurs dans certains immeubles) ou d'ascenseur en panne. On a l'impression d'être chez Julien Courbet. Monsieur Ségura note les requêtes et chacun espère évidemment faire avancer son dossier.

Je m'attarde une minute sur une dame dont l'intervention est poignante. Elle vit au rez-de-chaussée d'un immeuble, prés de la porte d'entrée, ce qui lui occasionne une gêne sonore à chaque passage digne d'un hall de gare. Dans sa voix, on sent qu'elle est à bout, les nerfs à vif. Madame Benhamou lui rétorque, droite comme la justice, "on vous a proposé un relogement, Madame, et vous l'avez refusé, il faut savoir ce que l'on veut dans la vie". En fait, plus loin on apprend que cette dame souffre d'un handicap aux jambes reconnu administrativement parlant, et qu'on lui a proposé un troisième étage. Moment d'incompréhension, de gêne. Ce sera le seul de la soirée. Gageons que le cas de cette dame fera l'objet d'un traitement favorable de la part de la Municipalité.

Place ensuite à un pavé problèmes de circulation. Circulation à grande vitesse, problèmes de stationnement les jours de marché rue Camille Pelletan, demande de mise en sens unique ou en sens interdit, demande de zone 30... Etc...

Arrive un long passage sur la plus en plus fameuse rue des Saules, qui fera l'objet d'un compte-rendu détaillé à part.

L'usine d'amiante et l'Ecole du Bourg2 font l'objet de longs échanges. Comme le souligne Monsieur Ségura, sous son impulsion, ce dossier a avancé de manière rapide. On parle enfin de dépollution du site, et de réintégration dans les anciens locaux de l'école. La Municipalité envisageait un retour pour la prochaine rentrée de Septembre 2009 mais on se dirige plus sûrement vers l'année prochaine, Janvier 2010 étant la date citée en dernier. Ce sujet, très sensible, on rappelle avec émotion le combat des riverains pour faire reconnaître l'amiante comme cause de leur maladie, laisse planer un doute majeur sur l'état réel de pollution du site et de ses environs. Il semble que le site soit pollué à des niveaux très importants. Monsieur Ségura précise même que des analyses faîtes dans le sol de la cour de l'ancienne école ont démontré la présence d'amiante. Autant d'éléments qui questionnent  la capacité à dépolluer complètement  ce site, son utilisation future et la prochaine réintégration des locaux du Bourg2. En tant que parent d'élève, je ne suis pas sûr de vouloir laisser mon enfant fréquenter des locaux exposés à la moindre pollution. Tant que le doute subsistera, les enfants devront être protégés et ne pas fréquenter l'ancienne école. Si l'on parle de réintégration pour l'année prochaine, c'est aussi parce que derrière se cache une autre problématique.  En effet, le terrain sur lequel est situé l'actuelle école du bourg2 n'appartient pas à la ville d'Aulnay sous bois. Et la ville de Sevran souhaite le récupérer. Pour deviner quoi ? Construire des immeubles... Il y a un projet immobilier et des financements de l'ordre de 10 millions d'euros qui sont en jeu si le terrain n'est pas rendu en temps et en heure. Derrière le souhait louable de vouloir redonner une école digne de ce nom  à nos enfants se cachent également des enjeux financiers de taille. Business is business. Les affaires sont les affaires.

Autre sujet, le garage Renault. On rappelle des faits déjà connus, les roms et les persécutions qu'ils subissent en Europe. Leur présence sur l'ancien site du garage Renault est un problème européen, précise Monsieur Amédro.  La Municipalité ne semble donc pas en mesure de gérer cette problématique à l'échelle locale. Mais comme ils se déplacent, il suffit donc d'attendre qu'ils partent. Voilà en gros la réponse actuelle au problème. On revient sur cette histoire de permis de construire irrégulier largement relayée sur monaulnay.com ou ailleurs. Rien de neuf quant à ce que l'on fera de cette zone et quand. On parle d'un magasin bio. C'est tendance.

Autre chose, on parle du transfert de la caserne des pompiers sur un terrain situé du côté du stade du moulin neuf. Les pompiers se plaignent des locaux actuels et d'une difficulté d'intervention sur les secteurs sud de la ville. Le terrain du moulin neuf semble être en tous points équidistant des zones d'interventions habituelles des pompiers, et il n'y a pas trop d'habitations à proximité pouvant être gênées par le bruit des sorties.  Seul souci et de taille, la proximité du collège Gérard Philippe et du Lycée Jean Zay qui risque de compliquer la tâche des pompiers notamment à cause de la circulation. A voir donc. Monsieur Ségura précise que si déménagement il y a, l'ancien site pourrait servir à construire .... des immeubles.

Construire des immeubles, c'est aussi un des leitmotivs de la soirée... Tout terrain, toute possibilité de construction fait l'objet d'une attention toute particulière de la Municipalité. Avec 3000 demandes de logements sociaux en attente, Aulnay Sous Bois va donc se lancer dans la construction intensive d'immeubles. Crise du logement oblige Monsieur Ségura annonce une densification inéluctable de la ville. 4000m2 rue des Saules, 6000m2 dans le quartier du soleil-levant, la liste semble sans fin. Le printemps ne préfigure pas une poussée massive de fleurs, mais une poussée massive d'immeubles.

Voilà il est 23Heures je quitte la salle, la tête saturée d'immeubles... La prochaine fois j'irai saluer Madame Cassius la responsable du réseau bibliothèques. Je fréquente assidument ces lieux, et nous n'avons pas parlé livres. Je lui demanderai s'il y a une section immeubles dans les bibliothèques d'Aulnay Sous Bois. Si non, il serait temps d'y penser.

Si des informations importantes ont été divulguées dans l'heure que j'ai manquée, je vous en ferai part dés que possible une fois mes voisins interrogés.

Rédigé par Stéphane Fleury le Vendredi 20 Mars 2009 à 16Heures43.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 18 Mars 2009

A ajouter à la déjà trop longue liste de pavillons déjà démolis pour faire place à des immeubles (rue des écoles, rue du 14 juillet, rue Roger Salengro, rue de Bondy…) la palme d’or revient sans conteste à l’avenue Coullemont, en face du parc Dumont, avec, d’affilée,  cinq maisons (dont certaines très belles, de style) affublées d’un permis de démolition totale. Le projet : un immeuble (une barre) de 60 mètres de long (revu à la baisse par la mairie après préemption d’une de ces maisons). C’est un massacre, pas d’autre mot, on défigure Aulnay de façon irréversible.  Le bétonnage s’intensifie, à terre les jolies maisons avec leur petits jardins, du béton vertical, et le plus souvent, au ras du trottoir, même plus de recul avec une pelouse ou un massif. Toute l’identité pavillonnaire d’Aulnay est en train de disparaitre au profit d’immeubles d’une triste banalité. Affligeant.

Rédigé par Stéphane Potié le 17 Mars 2009 à 15Heures39.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 17 Mars 2009

Lundi 16 Mars 20Heures, ferme du Vieux Pays, réunion de conseil de quartier. Après la visite à la Direction des Etudes Urbaines je réalise que s'intéresser à sa ville demande du temps et une constance certaine dans l'effort. Nous sommes une petite vingtaine, représentants de la Mairie y-compris, pour la zone Vieux Pays, Roseraie, Bourg.

La réunion va durer 2heures30.

La première heure est consacrée au nouveau PLU. Monsieur Amédro fait une présentation, qui en  donne les grandes lignes et les enjeux.  Un modèle d'initiation sobre et efficace.

L'heure et demie suivante est consacrée à des problématiques de transports (traversées non sécurisées de certaines rues, aménagement de carrefour, pistes cyclables etc...).

Tout le monde parle, le temps passe et les sujets sont nombreux à traiter, que ce soit certains projets immobiliers ou d'autres questions spécifiques que chacun souhaite aborder. Heureusement que nous ne sommes que vingt finalement, parce qu'il est difficile de tout coordonner, de donner une cohérence à l'ensemble et de bien définir qui va travailler sur telle ou telle problématique (on appelle ça un groupe de travail et il se réunit en dehors du conseil de quartier pour discuter et tenter de proposer des solutions à une situation donnée). Il est tard et tout se termine dans une certaine précipitation. L'idée d'associer les riverains d'un quartier à participer activement à la vie de celui-ci est une bonne chose, mais qui s'avère un peu difficile à réaliser.

Il reste aussi un souci de communication et de suivi des dossiers. Là, je ne fais pas référence à ce conseil de quartier, mais à un autre conseil de quartier rue des Saules sur un problème de circulation de bus... Une fois le problème présenté au conseil de quartier, celui-ci n'a pas  été informé de la suite des événements... Il parait que les riverains, eux, ont été informés, combien et par quel biais, difficile de le savoir. Au final on ne sait pas vraiment qui a pris et comment la décision a été prise. On serait tenté d'écrire que les absents ont toujours tort et qu'un petit nombre peut finalement peser pour tout le quartier, ce qui m'incite à penser que tout un chacun a intérêt à s'inscrire pour voir exactement ce qui se passe et peut-être décidé à l'échelle de son quartier.  

Comme toute nouvelle initiative, il est compréhensible et même normal que tout ne soit pas parfait, et compte-tenu du volume de réunions ( Aulnay a été divisée en  12 conseils de quartier) et du nombre de problématiques soulevées, difficile de tout traiter, de tout résoudre, et ceci à fortiori lorsque des décisions doivent se prendre à l'échelon département, ce qui est le cas pour un problème de circulation sur une route départementale par exemple (voir l'horreur que constitue le carrefour à proximité de la boulangerie du soleil levant aux heures de pointe).  Attention, ce n'est pas une critique. La discussion sur la rue Maximilien Robespierre et les trois ou quatre piétons renversés, pose de vrais soucis de sécurité qu'il est commode de pouvoir remonter à la Mairie avec un contact direct.  Les présentations de plans pour les aménagements de circulation, les discussions ouvertes dans un climat d'échange sont une formidable vitrine de dialogue ouvert entre les citoyens et les élus.  Tout ceci est indiscutable.

Ce n'est pas une critique disais-je donc, ce ne sont que des observations basées sur mes premières expériences en tant que spectateur et j'espère bientôt acteur de mon conseil de quartier.  (Je suis inscrit au groupe de travail sur l'aménagement du parking de la poste du Vieux Pays). Néanmoins, il faudra, tôt ou tard, se pencher sur l'efficacité réelle de cette démarche, la démocratie locale, pour mesurer sa capacité à traiter en profondeur des problématiques parfois simples (mettre un coup de peinture sur le sol pour créer un stop et ralentir un flux de circulation) mais surtout parfois fort complexes comme, par exemple, bien appréhender l'impact d'une construction d'habitat collectif dans une zone pavillonnaire.  Voir à ce sujet les deux maisons du 57 et 59 rue Jules Princet sauvées par une pétition et plus récemment le projet immobilier envisagé rue des Saules qui questionne le quartier et même la ville dans son ensemble.

J'ajoute que si vous souhaitez partager vos expériences dans un conseil de quartier, n'hésitez pas à soumettre vos textes. Nul doute qu'ils nous feront avancer.  L'adresse :      aulnaylibre@yahoo.fr

Merci.

Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 17 Mars 2009 à 14Heures41.

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

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