Publié le 20 Février 2013
8o élus du Grand Roissy ont remis hier une pétition à la ministre qui a donné son avis sur le Grand Paris Express.
Ils ont rencontré la ministre avec la meilleure des armes : la voix des citoyens via 10000 signatures recueillies en moins d’un moins. Quatre-vingts élus du Grand Roissy, dont les députés Jean-Pierre Blazy (PS) ou Yves Albarello (UMP), ont remis hier à Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires, une pétition demandant la réalisation avant 2025 des tronçons nord (Le Bourget - Le Mesnil-Amelot) et est (Le Bourget - Noisy-Champs) de la ligne rouge du Grand Paris Express (GPE). Le rapport Auzanet, rendu en décembre 2012, préconise de repousser la construction vers Le Mesnil-Amelot au-delà de 2030. Une échéance inacceptable pour les élus d’un territoire « enclavé », porteur de « 6 milliards d’investissements créant 100000 emplois ».
Pour la desserte du Grand Roissy. Cécile Duflot a profité de cette rencontre pour évoquer le scénario qui a sa préférence, « celui qui est le plus juste », alors que le Premier ministre rendra son arbitrage le 6 mars. Scénario dans lequel les tronçons voulus par les élus ont toute leur place. « Mais dans un délai qui va jusqu’en 2030 », tempère-t-elle. Autour d’une rocade s’articuleraient les prolongations des lignes 14 (jusqu’à Orly et Le Bourget) et 11 (vers Rosny-sous-Bois). Les parties nord et est de la ligne rouge, tout comme la ligne verte desservant le Plateau de Saclay seraient équipées de matériel léger. « La ministre nous donne le coup de main nécessaire pour revenir sur le rapport Auzanet », se félicite Patrick Renault, le président du Grand Roissy.
De petites rames. Il s’agit d’adapter le matériel à la fréquentation. Les rames seraient constituées de six voitures s’arrêtant à des quais longs de soixante mètres. Soit la moitié de ceux de la rocade. Il faudrait alors changer de train pour récupérer la rocade. « Nous ne voulons pas un métro de seconde zone », a averti Yves Albarello.
Le Bourget, nouveau nœud de correspondance. Dans la configuration retenue par Cécile Duflot, ce n’est plus à Saint-Denis-Pleyel que s’opéreraient les correspondances entre la ligne 14 et les lignes orange et rouge, mais au Bourget. Le tout pour des raisons purement techniques.
L’Ile-de-France doit payer. Avec un budget ramené à 26,5 Mds€, il faut néanmoins trouver des ressources. « Elles doivent venir de l’Ile-de-France », estime Cécile Duflot. « Rappelez-vous que c’est un projet d’intérêt national », a lâché Yves Albarello.
Le Grand Roissy Express enterré. « Pas un euro public n’ira à son financement », assure la ministre, alors que cette ligne directe entre Paris et Roissy-Charles-de-Gaulle ferait concurrence au GPE.
Source : Le Parisien