ID Logistics, centre de formation et logements bientôt sur le site de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois

Publié le 20 Février 2013

La société ID Logistics devrait s’installer sur une partie des terrains de l’usine

 Le maire (PS) d’Aulnay, Gérard Ségura, a décidé de faire ce qu’il appelle « un pas en avant ». Demain, le conseil municipal devrait adopter une délibération par laquelle il « approuve le principe de l’implantation d’une plate-forme logistique » sur le terrain de PSA. Il s’agit du projet de la société ID Logistics, candidate pour s’installer sur les terrains de l’usine aulnaysienne, promise à la fermeture en 2014.  Projet ardemment défendu par la direction du groupe PSA, qui s’est engagé à réindustrialiser le site à hauteur de 1500 emplois (pour 2800 perdus).

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Jusqu’à présent, les discussions entre le constructeur et la ville butaient sur l’emplacement dédié à la société de logistique. Le premier proposait d’installer rapidement l’entreprise sur une parcelle déjà disponible, située au sud-ouest. La seconde proposait, au contraire, d’épargner cette partie, jugée « la plus noble du site » et la plus attractive, et de choisir la partie nord-est. Un compromis se dessine. ID Logistics pourrait s’installer en deux temps. Un bâtiment provisoire serait construit à l’ouest et un autre, pérenne, à l’est. Deux autres bâtiments seraient ensuite construits sur l’emprise libérée par la démolition de l’atelier de montage (voir infographie).

« Le déplacement d’ID Logistics est un pas fait par PSA qui suppose en retour un pas en avant de notre commune », indique le projet de délibération proposé au conseil de demain, qui précise toutefois « que cette implantation reste soumise à une modification du plan local d’urbanisme, elle-même conditionnée aux garanties sociales et salariales données par la direction […] aux salariés ». « On a mis la clé dans la serrure, mais on n’a pas encore ouvert la porte », indiquait hier Gérard Ségura lors de la réunion tripartite. L’élu assure qu’il continuera d’examiner « au cas par cas » les autres projets d’implantation. Dans le camp syndical, le SIA et la CFTC saluent un « point positif ». « Il ne fallait pas que les salariés se retrouvent sans rien. Mais il reste le problème de la différence des salaires », note Brahim Loujahdi, délégué CFTC. Différence que PSA a proposé de compenser en partie (jusqu’à 300 €, puis 200 € sur deux ans). « Un cariste avec vingt ans d’ancienneté y perdrait 600 € par mois! Cela va-t-il intéresser des salariés? » doute Philippe Julien, délégué CGT.

Chez PSA, on a l’œil sur la montre. Car le calendrier du plan social suppose que les salariés suivent au préalable un congé de reconversion de dix-huit mois. « Il faut qu’à l’issue ils puissent signer leur contrat d’embauche », note une porte-parole. Les bâtiments doivent être livrés au plus tard à la mi-2015.

Un campus et des logements en remplacement des ateliers de PSA

La réflexion avance aussi sur la transformation du site dans les dix années à venir. Les représentants de PSA ont indiqué hier leur souhait d’y implanter un centre de formation qui accueillerait des salariés du groupe venant de toute l’Europe. D’autres hypothèses s’ébauchent, comme la création d’un pôle de bureaux, mais aussi d’un quartier « urbain » avec logements, école, crèche, sur la portion du site jugée assez épargnée par les nuisances des autoroutes.

Le conseil municipal d’Aulnay doit aussi voter une subvention de 8000 € au profit de l’association Soutien aux salariés de l’automobile du 93, qui aide les grévistes de PSA.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Emploi

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