Aulnay-sous-Bois : Guerbet à la conquête du marché américain

Publié le 19 Février 2013

Made in France, et même made in Aulnay! On ne parle pas ici de la marinière portée il y a peu par le ministre du Redressement productif, mais d’un produit de contraste, ce liquide injecté aux patients qui doivent subir une IRM, un scanner ou une radio. L’entreprise Guerbet, installée à quelques centaines de mètres de l’usine PSA à Aulnay-sous-Bois, devrait bientôt pouvoir vendre son produit phare, le Dotarem, aux Etats-Unis.

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Une première étape a été franchie vendredi puisqu’un comité d’experts américains a rendu un avis favorable à la commercialisation du Dotarem pour les adultes et les enfants de plus de 2 ans. C’est la FDA (Food and Drug Administration, l’agence qui autorise la mise sur le marché des médicaments aux Etats-Unis), qui tranchera le 20 mars. Elle suivra probablement l’avis des experts. Yves L’Epine, directeur général du groupe Guerbet, est déjà enthousiaste : « C’est la première fois que nous tentons l’enregistrement d’un produit aux Etats-Unis. Pour un coup d’essai, c’est réussi! »

Une entreprise née dans le 93

L’avenir s’annonce donc radieux pour le groupe pharmaceutique, né dans le 93 où il est toujours doublement implanté (avec son siège à Villepinte, son usine et des laboratoires à Aulnay). Guerbet a longuement préparé son entrée sur le marché américain. L’usine d’Aulnay s’est agrandie et modernisée (avec l’ouverture l’an dernier d’une nouvelle unité de production). Elle compte 325 salariés.

Le feu vert de la FDA n’entraînera pas d’embauches en France (Guerbet a surtout renforcé sa filiale américaine), mais il ouvre de sacrés débouchés au groupe, qui exporte déjà 70% de sa production industrielle. Chaque année, on pratique aux Etats-Unis 10 millions d’IRM nécessitant l’usage de produits de contraste.

Déjà numéro 1 en Europe, le Dotarem s’est imposé face à des produits concurrents soupçonnés d’avoir de graves effets secondaires. Des chercheurs ont observé en 2006 que quelques malades ayant reçu un produit de contraste avaient contracté une fibrose systémique néphrogénique, c’est-à-dire un épaississement des articulations, douloureux et paralysant. Aucun cas n’est associé au Dotarem, dont 37 millions de doses ont été administrées depuis sa mise sur le marché en 1989.

Sauf surprise donc, les flacons de Guerbet arriveront dans les mains des radiologues américains avant la fin de l’été. Yves L’Epine y voit le signe d’une reconnaissance pour un produit « issu de la recherche française et essentiellement produit en France ».

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Santé

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