Publié le 29 Août 2019
Annoncée par le ministre au printemps dernier, l’arrivée des repas du matin dans les établissements des réseaux d’éducation prioritaire (REP) ne sera pas effective à la rentrée.
Un nouveau dispositif et beaucoup de questions. Expérimentés entre avril et juin dans 25 départements pilotes, les petits-déjeuners gratuits à l'école étaient censés être étendus à la rentrée à l'ensemble des établissements situés en réseau d'éducation prioritaire (REP). Ainsi que dans les quartiers classés en politique de la ville, dans les communes volontaires.
Mais à quatre jours de la reprise, la mise en place de ce dispositif défendu par le président de la République patine sérieusement. Et la Seine-Saint-Denis ne fait pas exception.
Cette mesure doit permettre à tous les élèves de commencer la journée le ventre plein afin de favoriser leur concentration et leur apprentissage. Car d'après une étude du centre de recherche Credoc, 15 % des enfants issus d'un foyer défavorisé ne mangent pas le matin, contre 7 % en général.
« Nous n'avons aucune consigne précise »
« Aujourd'hui, nous n'avons aucune consigne précise pour nous aider à le lancer », s'agace-t-on à la mairie d'Aulnay-sous-Bois. L'édile Bruno Beschizza a tout de même reçu un courrier du directeur académique le 23 juillet, l'invitant à se rapprocher de son inspectrice de circonscription.
« En plein milieu des vacances, c'était compliqué… D'autant que cela pose plein de questions : que sert-on aux enfants ? Avant, pendant la classe ? Dans la cantine, dans la cour ? Qui distribue la nourriture ? Que fait-on des élèves qui ont déjà mangé ? » questionne la municipalité (LR).
Elle pointe également « un risque de stigmatisation de ceux qui n'ont pas été nourris par leurs parents. Sans parler de ceux qui déjeuneront deux fois. Ce n'est pas bon non plus… »
Cinq villes ciblées en priorité
Un flou dans lequel restent de nombreuses villes. Si Épinay a commencé ses discussions avec l'Education nationale, « la mise en place d'une telle mesure demande une grosse réflexion tant au niveau organisationnel que financière », insiste Livry-Gargan. « Avant de se lancer, on aimerait pouvoir avoir un retour sur les tests menés dans les académies pilotes », décrit Saint-Denis.
« Le dispositif qui devrait concerner en premier lieu les maternelles ne sera pas effectif à la rentrée, reconnaît la direction académique. On ne peut pas lancer une telle mesure sans dessiner précisément le projet avec les villes et le présenter en amont aux parents ».
Elle explique avoir écrit à toutes les communes pour les informer du dispositif, même si elle a ciblé en priorité Aulnay, La Courneuve, Clichy, Bondy et Sevran, labellisées « cités éducatives. »
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Source article : journal Le Parisien / Source photo d'illustration : Aulnaylibre.com