Publié le 10 Février 2014
Alors que les élections municipales approchent à grands pas, la construction de logements à Bondy de la gare au centre-ville fait débat. Pour les uns, c’est de la densification inutile dans une ville qui a besoin d’activités économiques. Pour les autres, le choix se fait sans concertation. Toute ressemblance avec ce qui se passe à Aulnay-sous-Bois serait évidemment fortuite...
SYLVINE THOMASSIN, MAIRE SORTANTE PS. « Nous avons mis en place un plan local d’urbanisme qui nous permet de créer une ville dynamique et plurielle. Nous avons mis en place dans le texte tous les garde-fous pour que la ville reste à taille humaine. Le pavillonnaire y est sanctuarisé, sauf sur les axes périphériques tels que la rue Carnot car nous avons besoin de construire. Si nous ne construisons pas de logements nous laissons la part belle à tous types de marchand de sommeil. Construire est une bonne manière de lutter contre les marchands de sommeil et le logement indigne. Le plan local d’urbanisme est mixte. Il nous oblige à créer 30 % de logements sociaux. Les 70 % restant doivent permettre de voir émerger du locatif et de l’accession privés, ainsi que l’accession sociale. Nous voulons créer une ville attractive. »
STEPHEN HERVE, CANDIDAT UMP-UDI-MODEM. « Je tiens tout d’abord à dire que nous n’avons pas voté le plan local d’urbanisme qui permet cette densification. Ce choix est en plus complètement anarchique. Des types d’habitat très différents se retrouvent côte à côte sans que l’on n’en comprenne la logique. Des bâtiments de 4 voire 5 étages jouxtent ainsi des pavillons. Beaucoup de riverains qui sont en pavillons ne sont pas contents de se retrouver de but en blanc avec un mur de plusieurs mètres de haut dans leur jardin. Plutôt que construire à tout va, je préconise l’installation de commerces et de services. Que les gens trouvent de l’emploi près de chez eux ce qui permettra de sortir de la ville-dortoir dans laquelle nous sommes. Et pour ceux qui doivent travailler à l’extérieur, il faut parallèlement développer les voies de circulation, qu’ils puissent aisément utiliser les véhicules pour désengorger les transports en commun ».
HAKIM KADRI, CANDIDAT DVG-BONDY AUTREMENT. « Les choix urbanistiques générés par le plan local d’urbanisme manquent de lisibilité. Sur les chantiers, il est rarement simple de savoir ce qui va sortir de terre : des logements sociaux ou des terrains livrés en pâture à des promoteurs privés. Les nouvelles constructions rognent sur les espaces verts. Des pelouses se voient ainsi reléguées sur des toits. Et à côté de cela, des arbres sains sont détruits pour laisser place aux nouvelles habitations. Plutôt que construire et faire de la spéculation immobilière, à tout va, nous pensons qu’il y a urgence à repenser l’éducation. L’échec scolaire est grave sur la ville. Il faudrait mettre en place des formations pour adultes. Pour les commerces, nous voulons favoriser l’installation d’une librairie. La voirie doit également mieux être entretenue. »
Source : Le Parisien