Le POI (Parti Ouvrier Indépendant) organise une réunion publique ce mercredi 20 novembre à 19h30 à la salle Dumont d’Aulnay-sous-Bois. Depuis plus d'un mois, ses militants font signer à la porte des écoles et sur les marchés la lettre ouverte au Maire d'Aulnay lui demandant de ne pas mettre en place à la prochaine rentrée 2014 la (contre) réforme sur les rythmes scolaires. Celle-ci a recueilli environ 300 signatures à ce jour. Une délégation des signataires sera constituée prochainement. Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte adressée par le POI à Gérard Segura.
LETTRE OUVERTE A M. SEGURA, MAIRE D'AULNAY-SOUS-BOIS
M. le Maire, vous avez affirmé votre intention d'appliquer la réforme Peillon sur les rythmes scolaires à la rentrée 2014, préparée par une lettre aux directeurs d'école, un questionnaire aux parents, des réunions du personnel communal, des articles élogieux dans Oxygène...
Or, un mois après la rentrée scolaire, dans les communes qui l'ont mise en place (18 % des communes), l'écrasante majorité des enseignants et des parents dénonce cette réforme.
Les Aulnaysiens soussignés, parents d'élèves, enseignants, citoyens, vous demandent solennellement :
NE METTEZ PAS EN PLACE A LA PROCHAINE RENTREE LA REFORME DITE DES RYTHMES SCOLAIRES !
PRONONCEZ VOUS POUR L'ABROGATION DU DECRET PEILLON SUR LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES
A Aubervilliers jeudi 3 octobre, 90% des enseignants des écoles maternelles et primaires étaient en grève à l'appel de tous leurs syndicats et une manifestation devant la mairie exigeait "la suspension immédiate de la réforme". La situation est la même à Paris.
Parents et enseignants dénoncent fatigue accrue des enfants - et des maîtres- , multiplication des intervenants , ne connaissant pas les enfants et parfois insuffisamment qualifiés, pertes de repères des élèves, problèmes de sécurité, activités différentes et horaires différents selon les écoles et les communes, remise en cause des horaires et conditions de travail du personnel communal... Comme le dit une lettre de Directeurs d'école du VIe arrondissement de Paris adressée au Maire de Paris : "le projet territorial produit au quotidien ses effets dévastateurs."
Au delà du chaos provoqué par la mise en place de ce décret, la territorialisation, c'est la remise en cause du caractère national de l'enseignement.
"L'ECOLE PUBLIQUE RELEVE DE LA REPUBLIQUE, PAS DES TERRITOIRES !"
Elle doit rester un lieu d'instruction protégé, où les maîtres, bénéficiant d'un statut de fonctionnaire d'état, enseignent un programme national, identique sur tout le territoire, selon des horaires nationaux. Cette réforme des rythmes scolaires, reliée à l'acte III de la décentralisation, c'est la fin de l'Education nationale.
NON AU PROJET EDUCATIF TERRITORIAL ! NON A LA GENERALISATION
DE LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES ! RETRAIT DU DECRET PEILLON !