Ce dimanche, peu avant l’heure du déjeuner, les travées du centre commercial O’Parinor, à Aulnay-sous-Bois, sont quasiment désertes. Quelques grappes d’adolescents font toutefois la queue pour apercevoir une starlette de téléréalité, dépêchée pour créer un peu d’animation… Depuis décembre, la galerie ouvre ses portes tous les dimanches, mais la mayonnaise a du mal à prendre.
Ainsi, bon nombre de boutiques ont gardé porte close, à commencer par Primark, la célèbre marque de prêt-à-porter anglo-saxonne, habituellement locomotive du site. «On arrive exprès de l’Oise pour ce magasin, et on le trouve fermé », annonce, dépitée, Virginie, une habitante de Nanteuil-le-Haudouin venue avec Julien, 11 ans, et Camille, 14 ans. «On a fait 40 km pour rien. D’autant que pas mal d’autres magasins sont fermés, du coup ça n’a pas grand intérêt », poursuit-elle.
«On s’ennuie »
Chez les commerçants aussi, c’est un peu la soupe à la grimace. «On a 50 % de clients en moins que le samedi », résume le responsable d’une boutique de vêtements et chaussures de sport. «Un samedi, nous faisons entre 15 000 et 20 000 € de chiffres d’affaires. Ce dimanche, nous avons prévu 9 000 €, mais on ne va même pas atteindre ce chiffre… on mise plutôt sur 6 000 €. »
Si quinze salariés sont nécessaires pour faire tourner le magasin en temps normal, seulement six sont réquisitionnés le dimanche. «Et encore, on s’ennuie un peu. En plus, cela nous coûte plus cher d’ouvrir que de rester fermé ! »
Pourtant, à l’origine, beaucoup d’enseignes du centre étaient favorables à l’ouverture dominicale, réclamée depuis 2013. «Ça a changé, jure ce même responsable. Lors de la dernière réunion, plusieurs d’entre nous ont expliqué que ce n’est finalement pas intéressant… »
Source article : Le Parisien