Coup de tonnerre à Aulnay-sous-Bois juste avant la cérémonie des Grammy Awards de Los Angeles
Publié le 8 Février 2013
Alors que toute la ville d’Aulnay-sous-Bois se réjouit légitimement d’avoir été sélectionnée une seconde fois à la prestigieuse cérémonie des Grammy Awards de Los Angeles pour le co-production du disque de blues And still I rise, c’est un véritable coup de tonnerre qui a éclaté peu avant midi. En effet, Mohamed Beldjoudi (photo ci-contre) dans un communiqué de presse vient d’annoncer son éviction du processus de direction artistique du Festival Aulnay All Blues qu’il a cofondé avec Larry SKOLLER et Christophe UBELMANN et dont il revendique le développement et les différents succès tout au long de ses six années d’existence.
Il met clairement en cause l’exécutif municipal actuel, notamment l’adjointe au maire à la culture Gisela Michel et le conseiller municipal Bruno Defait, et dénonce un dénis de démocratie. Enfonçant le clou il explique que sa situation au regard de la démocratie locale illustre le désarroi dans lequel est plongé un grand nombre d’acteurs du développement de notre commune. Miguel Hernandez l’élu communiste de la majorité en charge de la démocratie participative appréciera ! En conclusion, Mohamed Beldjoudi annonce qu’il restera un acteur culturel engagé, créatif et libre pour notre commune. En outre il se rendra par ses propres moyens à Los Angeles ce dimanche 10 février 2013 pour ramener le trophée. Toute la rédaction d’Aulnaylibre ! espère de tout cœur que son souhait soit exaucé…
Vous trouverez ci-dessous l’intégralité du communiqué.
Aulnay-sous-Bois, le 8 février 2013
Communiqué de presse de Mohamed BELDJOUDI,
Co-fondateur du Festival Aulnay-All-Blues
Le 16 janvier 2013, le conseil d’administration de l’Association C.E.E.M. (Centre Européen d’Echange Musical) a décidé de dissoudre purement et simplement la structure porteuse du Festival Aulnay-All-Blues crée en 2010, au motif d’un vice de forme reposant sur la non-convocation de la commissaire aux comptes à l’Assemblée Générale Ordinaire du 15 octobre 2012, au cours de laquelle j’ai été élu Président de l’Association.
En effet, le 15 octobre 2012, j’ai été élu Président de l’Association CEEM à la majorité des votants contre la candidature de Monsieur Bruno DEFAIT, conseiller municipal en charge de l’écologie, environnement, développement durable, Agenda 21, maîtrise des énergies, transports, circulation, déplacements, suite à la démission volontaire du Président précédent. L’Association C.E.E.M. bénéficiait de trois années d’exercice et portait en moyenne plus de 320 000 euros de budget répartis entre le secteur public et privé, dont une subvention de la ville d’Aulnay-sous-Bois à hauteur en 2010 de 152 133 €, en 2011 de 120 000 € et en 2012 de 60 000 €.
Ayant demandé, aux membres adhérents et notamment aux élus présents à l’Assemblée Générale du 16 janvier 2013, Madame Gisela MICHEL, adjointe au maire en charge de la Culture et Monsieur Bruno DEFAIT, conseiller municipal, comment serait envisagé la continuité du Festival ? Et sous quelle forme juridique ? Ces derniers m’ont rétorqué que l’avenir du Festival Aulnay-All-Blues serait désormais géré dans une autre instance.
Il s’agit de fait, d’une solution qui permet de m’exclure totalement du processus de direction artistique du Festival que j’ai cofondé avec Larry SKOLLER et Christophe UBELMANN et dont je revendique le développement et les différents succès tout au long de ses six années d’existence.
Ce dénis de démocratie orchestré par les membres de l’exécutif municipal présents à cette Assemblée Générale, illustre le mépris avec lequel un acteur culturel reconnu, est écarté d’un projet pour lequel son rôle aura été primordial.
Aulnaysien, depuis plus de 40 ans, musicien expérimenté, enseignant, créateur d’équipements culturels et d’événementiels, je me suis toujours impliqué pour le devenir de notre collectivité et je suis fier notamment de pouvoir léguer aux générations futures, la possibilité de vivre la musique dans un équipement situé dans l’un des quartiers aulnaysiens cher à mon cœur.
Ma situation au regard de la démocratie locale illustre le désarroi dans lequel est plongé un grand nombre d’acteurs du développement de notre ville.
Néanmoins, l’aventure du Festival continuera pour moi d’une autre manière, notamment à travers le partenariat noué avec les acteurs culturels de la Nouvelle-Orléans dont la dernière édition aura célébré deux créations et la traduction en langue française d’un ouvrage de référence « Congo Square Racines Africaines de la Nouvelle-Orléans ».
Ce dernier fait l’objet d’un partenariat inédit combinant la transmission de près de 600 exemplaires de cet ouvrage au Centre Africain de Recherches sur les Traites et les Esclavages (le CARTE regroupe l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, l’Université Abdou Moumouni de Niamey au Niger, l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso, l’Université de Yaoundé et l’Université de Ngaoundéré au Cameroun et l’Université d’Etat d’Haïti) avec l’organisation en partenariat avec le Réseau des Instituts Français de conférences autour de cette thématique regroupant des chercheurs américains et français dont l’auteure de l’ouvrage Madame Freddi WILLIAMS EVANS.
Par ailleurs, je dirigerai une création mondiale dans le cadre de la 19ème édition du prestigieux festival des musiques sacrées de Fès en Juin « Ladysmith Chicago Gospel Experience » réunissant des artistes de Gospel de Chicago et d’Afrique du Sud.
Pour ma part, je souhaite sincèrement remercier l’ensemble des musiciens de part et d’autres de l’Atlantique m’ayant fait confiance, l’ensemble des aulnaysiens qui ont pris du plaisir pendant les six éditions à soutenir ce Festival et enfin mes amis ainsi que ma famille à Aulnay-sous-Bois et à Chicago ; aux partenaires du monde économique local pour leur soutien, aux institutions culturelles Françaises et Américaines pour avoir reconnu et légitimé notre travail.
Aussi, pour leur rendre hommage, je me rendrai par mes propres moyens à Los Angeles ce dimanche 10 février 2013, car je crois profondément que la musique transcende l’ensemble de la déshumanité exprimé par … et souhaite pouvoir ramener ce trophée qui revêt un caractère important pour les miens.
Je resterai un acteur culturel engagé, créatif et libre pour ma ville.
Mohamed BELDJOUDI
Source photo : Le Parisien