Aulnay-sous-Bois, balade urbaine dans le quartier Mitry (4)
Publié le 15 Juin 2011
De la densification et des mérovingiens
Après le parking Atac et la rue du 8 mai 1945, la balade urbaine dans le quartier Mitry s'est poursuivie pour atteindre une vaste étendue verte située en face du stade Vélodrome. Cette large parcelle est notamment utilisée tous les week-ends pour des parties de football endiablées. A terme, la Municipalité a prévu de retraiter totalement l'espace pour en faire un Eco-quartier. C'est à la mode et ça sonne bien. A écouter les conversations, l'impression générale était qu'à Aulnay-sous-Bois on finirait inévitablement par aménager toute friche abandonnée, ce qui peut très bien se concevoir, mais aussi le moindre petit bout de terrain. Au nom de la densification.
D'ailleurs c'est un phénomène qui tend à se généraliser en ce moment même dans la zone pavillonnaire (Zone UG) par exemple. Un terrain qui accueillait autrefois un seul et unique pavillon se trouve divisé pour en accueillir deux voire trois. A la cité Arc en ciel, cette fois sur une parcelle située en zone UD, on exploite presque totalement les possibilités du plan local d'urbanisme pour construire un maximum quitte à remettre en cause l'esprit du quartier qui reposait sur l'unité architecturale de 62 pavillons sociaux dont chacun s'accordait pourtant à louer la réussite en terme de conception. La zone UA, la plus dense par définition, n'est pas non plus épargnée comme le démontrent la rue Fernand Herbaut et l'Impasse des Marronniers où les riverains peinent à faire baisser le niveau d'une construction sous prétexte de mettre en péril la rentabilité de l'opération immobilière en cours, leur dit-on.
Aulnay-sous-Bois semble prise de la fièvre d'Urbicande. Il faut construire vite et partout en exploitant la moindre parcelle. En parlant d'exploiter justement il est presque troublant de juger sévèrement PSA qui pense à rationaliser ses moyens de production au nom de la rentabilité quitte à étouffer les emplois et les salariés et d'expliquer aux habitants d'un quartier qu'il faut bétonner au maximum pour garantir l'équilibre financier d'une opération immobilière quitte à étouffer les espaces de respiration nécessaires au bien vivre ensemble...
Mais revenons à la balade. Nous avons jeté un œil sur le carrefour Bricoman et son rond-point totalement ridicule pour ne pas écrire dangereux. La rue Maximilien Robespierre qui y conduit devrait être déviée vers l'autre carrefour où convergent déjà la rue Claude Debussy et l'avenue de Savigny. L'extension de la rue du 8 mai devrait également rejoindre ce point. (C'est plus clair en regardant sur la carte ci-dessous. J'ai indiqué en orange la déviation de la rue Maximilien Robespierre et le prolongement de la rue du 8 mai).
Cette promenade urbaine interactive s'est enfin achevée au niveau du carrefour Robert Schumann. Il est prévu la création d'une liaison publique vers le quartier du Gros Saule l'idée étant de désenclaver les quartiers en créant des passerelles entre eux...
Et les mérovingiens me direz-vous. Dans la note qui suit...
Stéphane Fleury, blogueur en balade urbaine