Aulnay Sous Bois Blogosphère : Aulnaylibre répond à Aulnay.Autrement... (Partie 2)

Publié le 29 Juin 2009

Partie 2 : Les collectifs de riverains... Une diversité de problématiques qui requiert des solutions adaptées.

Maintenant passons à l'autre aspect de votre article et à l'analyse du phénomène des collectifs de riverains, qui, inutile de le préciser, ne sont évidemment pas composés d'abominables égoïstes individualistes comme on pourrait éventuellement l'interpréter à la lecture de votre papier.

D'abord, un mot sur les collectifs de riverains qui existent déjà et sans doute ceux qui sortiront de l'ombre en même temps que les six autres projets de construction déjà financés par l'OPHLM, à moins que l'approche municipale change et que le projet soit parfaitement intégré à l'environnement et bien expliqué aux habitants des quartiers,  en tenant compte de leur avis, ce qui évitera bien des désagréments.  

Pourquoi j'évoquais, dans la première partie de ma réponse, la rue Fernand-Herbaut ? Parce que si les collectifs de riverains réagissent tous face à un projet de construction immobilière, et là c'est effectivement un point commun entre nous, chaque cas est bel et bien spécifique et requiert des solutions différentes et adaptées. Cela ne doit pas empêcher ces collectifs d'être solidaires, de se contacter, de prendre connaissance des problématiques en cours dans les autres quartiers de la ville et pourquoi pas de se réunir . Songer à vouloir les diviser, ou tenter de les museler ne fera que les renforcer. Vouloir tuer le débat, ou nier la nécessité de l'existence de ce dernier ne sont pas les bonnes voies à suivre. Faire semblant d'ignorer ce qui se passe dans la ville serait une grossière erreur. Il faut en prendre sérieusement la mesure car derrière ces collectifs il y a des centaines de familles, des milliers de personnes... et ce n'est peut-être que le début...

Néanmoins, et je le précise encore, chaque quartier est unique et vouloir résumer l'action des collectifs de riverains à une supposée croisade contre le logement social n'a aucun sens. Ceci est complètement faux et vous le savez. Revenons, justement, aux trois projets les plus visibles en ce moment dans la ville :

Pour la rue Fernand-Herbaut, nous sommes en cœur de ville, à une minute à pied de la gare, à 5 minutes du boulevard de Strasbourg, c'est effectivement un quartier de centralité qui répond à plusieurs exigences : proximité des transports, proximité des commerces, peut-être est-il même possible de se passer d'une voiture ce qui permet d'ajouter un paramètre environnemental. Nous sommes en zone UA au niveau du PLU.   

Pour l'Arc-En-Ciel. Autre situation. Zone UD au niveau du PLU. Le maître d'ouvrage de ces 62 pavillons n'est autre que l'OPHLM de la ville d'Aulnay Sous Bois. Dire que le collectif du square arc-en-ciel est contre le logement social n'a aucun sens. Quel est le cœur du problème ? Au milieu des pavillons se trouve un espace qui à l'origine aurait dû servir à de l'équipement. Maintenant, on se retrouve avec une construction de 24 logements qui ne satisfait pas les riverains, ni Alain Amédro non plus visiblement puisqu'il a précisé qu'il voyait plutôt 12 logements au lieu de 24 à cet endroit. Miguel Hernandez campe sur 24 et Alain Amédro sur 12. Même au sein de la majorité municipale actuelle, il y a débat. Alors ne reprochons pas aux collectifs de riverains de se réunir, de faire bouger les choses pour qu'une discussion s'ouvre dans les quartiers ou dans la ville. Que des aulnaysiens sortent spontanément de l'ombre pour faire connaitre et exprimer leur point de vue me parait rassurant sur la vitalité citoyenne de la ville d'Aulnay Sous Bois et pour la démocratie en général.

Pour conclure sur l'Arc-En-Ciel, et je précise qu'il ne m'appartient pas de parler au nom des représentants de ce collectif, je crois savoir qu'en limitant le nombre des logements, en construisant le même type de pavillons que ceux déjà existants tout en conservant une partie d'espace vert collective permettant d'entretenir et de renforcer le tissu social de cette cité, le collectif serait satisfait ou du moins cette base de travail serait plus en adéquation avec la demande des riverains.

Enfin, passons à la rue des Saules. Nous sommes en zone UG pavillonnaire dans les quartiers nord de la ville. Je rappelle au passage que 88% des logements sociaux se situent déjà dans le nord d'Aulnay Sous Bois, donc écrire que le collectif de la rue des Saules est contre ce type d'habitat est également un non-sens. Les logements sociaux sont largement majoritaires dans cette zone. Et c'est là d'ailleurs que notre combat prend tout son sens. Vouloir préserver un petit ilot pavillonnaire dans le nord de la ville, garant d'une certaine diversité d'habitat, d'une certaine mixité même dirons-nous entre immeubles collectifs et pavillons est un point de vue tout à fait défendable et d'ailleurs défendu par une vaste majorité des gens du quartier. On ne réunit pas plus de 200 signatures de riverains en quatre jours par hasard. Je rappelle au passage que l'intitulé de la pétition n'était pas "nous sommes contre le logement social" mais bien "nous voulons préserver notre zone pavillonnaire". Monsieur Le Maire a d'ailleurs bien mesuré l'ampleur de notre mobilisation, le 27 Mars à Gainville, en annulant cette soirée là son projet d'aménagement de constructions collectives. Plus d'une centaine de personnes présentes ce soir là ne l'ont pas oublié. 

Maintenant quelle orientation urbanistique veut-on donner au nord de la ville ? Le nord d'Aulnay Sous Bois doit-il renoncer définitivement à pouvoir offrir de l'habitat pavillonnaire à ses habitants ? Faudra-t-il désormais déménager dans le Sud de la ville pour pouvoir prétendre trouver une maison individuelle ? L'objectif est-il d'atteindre 100% de logements sociaux dans les quartiers nord de la ville ?  Si telles étaient les intentions de la Municipalité, elles ne feraient qu'accentuer davantage la césure territoriale qui existe déjà entre le Nord et le Sud de la ville.

Les habitants autour du terrain de la rue des Saules n'aspirent qu'à une chose. Conserver leur zone pavillonnaire. Est-il illégitime de pouvoir revendiquer dans le parcours résidentiel des habitants du Nord de la ville d'Aulnay Sous Bois le droit de pouvoir disposer d'une habitation individuelle ? D'ailleurs pour en avoir encore discuté dans la rue des Saules cet après-midi dans une petite réunion improvisée entre habitants du quartier, la majorité des riverains ne souhaitent que cela et cela uniquement : préserver le caractère pavillonnaire de leur quartier.

A venir, partie 3 : Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition.

Stéphane Fleury

Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

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