En route vers 2012 (1) : Législatives, le casse-tête des investitures PS
Publié le 23 Novembre 2011
A l'instar de ce qui s'était passé pour les cantonales nord, Aulnaylibre ! lance une nouvelle rubrique : en route vers 2012 ! Un regard local sur les tant attendues échéances à venir... On commence avec le casse-tête des investitures PS aux législatives en Seine-Saint-Denis, une question qui concerne directement Aulnay-sous-Bois. Alors, à votre avis, qui sera candidat dans notre ville ? Gérard Gaudron, Frank Cannarozzo, Jacques Chaussat, Elisabeth Guigou, Daniel Goldberg, Gérard Ségura, Alain Amédro, Marie-Jeanne Queruel, Sébastien Ville ? A moins que la véritable surprise ne vienne finalement d'un candidat indépendant, libre de toute étiquette politique...
La suppression d'une circonscription sème la zizanie chez les socialistes du département pour les législatives de 2012. Le bureau national du PS devait rendre ses arbitrages hier soir.
Les socialistes de Seine-Saint-Denis savaient depuis 2009 que le redécoupage électoral allait leur donner du fil à retordre en supprimant une circonscription sur treize; depuis 2007, ils en détiennent cinq. Et à huit mois des législatives, les investitures tournent au casse-tête. Alors que le dépôt des candidatures s’achève aujourd’hui (sauf dans deux circonscriptions « gelées ») et que le bureau national du PS doit rendre ce soir ses arbitrages, la décision prise la semaine dernière de réserver la nouvelle 6e circonscription Aubervilliers-Pantin à une femme (en l’occurrence Elisabeth Guigou, député de la 9e circonscription redécoupée qui reviendra à l’autre sortant du secteur, Claude Bartolone), provoque un beau bazar. Et des réactions en chaîne.
Le baroud d’honneur de Goldberg. Député sortant d’une 3e circonscription (Aubervilliers-La Courneuve-Le Bourget) rayée de la carte, Daniel Goldberg, qui fulmine toujours contre le « parachutage de confort » de Guigou « soutenu par Bertrand Delanoë », ne veut pas être le dindon de la farce. S’estimant le candidat le plus légitime et le plus rassembleur, il affiche ses soutiens (deux cents rien qu’à Aubervilliers, dont l’écrivain Didier Daeninckx, sept adjoints, des cinéastes, des sportifs). « Je vais envoyer ma candidature pour qu’au moins les militants puissent choisir, expliquait-il hier soir. J'espère que la position du parti va évoluer. »
Salvator et Kern s’entendent. Outre Goldberg, deux autres hommes lorgnaient la 6e : les maires PS de Pantin et d’Aubervilliers, Bertrand Kern et Jacques Salvator. Prenant acte de la candidature de Guigou mais visant tous deux la suppléance, ils ont demandé hier au parti de dissocier le vote des militants sur le choix de la titulaire et du suppléant. La fédération condamne la démarche : « Les militants devront trancher sur un ticket titulaire-suppléant», assure-t-elle.
Rien n’est décidé à Aulnay. C’est l’un des effets collatéraux de l’empoignade sur la 6e circonscription : rien n’est encore décidé pour la 10e (Aulnay-Les Pavillons-Bondy-Sud-Est) qui avait été « gelée » par le bureau national du PS mardi dernier. Localement, on réclame… Elisabeth Guigou, qui retrouverait une partie de son ancienne circonscription et pourrait défier le sortant UMP, Gérard Gaudron. « La fédération, les militants et les maires d’Aulnay et Bondy souhaitent tous que Guigou se présente là-bas. C’est un cas unique en France. Et pourtant, elle ne veut pas y aller », se désole Mathias Ott, numéro deux de la fédération.
Michel Pajon et le non-cumul. La 3e circonscription (Gournay, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand) avait elle aussi été gelée la semaine dernière pour cause d’ambiguïté du député-maire sortant de Noisy-le-Grand, Michel Pajon, sur la règle du non-cumul des mandats. « Normalement il devrait y avoir un dégel mardi soir, explique la fédération. Michel Pajon va s’engager à choisir. »
Source : Julien Duffé le Parisien du 22 novembre 2011