Aulnay-sous-Bois Sevran : après l’affaire des seringues à l’école les écolos réclament une commission parlementaire sur la toxicomanie
Publié le 29 Avril 2013
L’affaire des seringues dans des écoles de Sevran et de la méthadone au Gros Saule, à Aulnay, continue de susciter des réactions. « L’arrêt du fonctionnement des distributeurs de seringues tel qu’il a pu être demandé (NDLR : par le maire de Sevran) ne ferait qu’augmenter les difficultés actuelles », avance le conseil de surveillance* de l’hôpital Ballanger qui a voté vendredi une motion pour rappeler l’utilité du travail conjoint mené par l’hôpital et l’association de prévention First, qui gère notamment les distribox.
Ils demandent la création de salles d’injection
A Aulnay, le non-remplacement de la gardienne de l’école Louis- Aragon, où des flacons de méthadone vides ont été trouvés, fait grincer des dents, et l’UMP réclame l’installation de caméras. Les parents ont accepté de lever leur blocus de l’école, mardi dernier, après les promesses du maire PS Gérard Ségura, qui s’engage notamment à renforcer la surveillance de l’établissement par des gardiens volants, déjà en poste.
A Sevran, les positions sur la légalisation de la drogue se font à nouveau entendre. Les élus Front de gauche réaffirment leur ferme opposition à toute légalisation, « qui conduirait à banaliser et minorer la dangerosité de la drogue ».
Samedi, le mouvement Europe Ecologie de Seine-Saint-Denis a réclamé une commission parlementaire pour réformer la loi de 1970 qui considère le toxicomane à la fois délinquant et malade. Europe Ecologie réclame la décriminalisation de l’usage, des mesures adaptées comme la création de salles d’injection thérapeutiques sur tout le territoire et le durcissement des mesures concernant les réseaux mafieux et internationaux.
* Il est composé des représentants des villes (Sevran, Tremblay, Villepinte, Aulnay, Le Blanc-Mesnil), des médecins, du personnel, des patients, et est présidé par François Asensi, député maire de Tremblay.
Source : Le Parisien