Aulnay-sous-Bois : Don Diego de la Segura est arrivé ! (2/3)
Publié le 15 Octobre 2010
Partie 2 : les marronniers dans l'impasse et la cité Arc en ciel contre le sergent Garcia.
Après une première partie consacrée à l'accueil plus que bienveillant réservé par la mairie aux habitants qui défendent leur zone pavillonnaire de centre-ville, rue de Pimodan et Henri Barbusse, essayons de mettre les choses en perspective et observons comment d'autres quartiers ont été traités
Commençons par la rue Fernand Herbaut et l'impasse des marronniers. C'est également une zone de centralité proche de la gare et des commerces. Même si la problématique est différente dans la mesure où à cet endroit seuls quelques pavillons "survivent" au milieu des immeubles, Christian Picq et son association sont également aux prises avec un promoteur et tentent de préserver leur cadre de vie, mais ne rencontrent bizarrement de la part de la municipalité qu'une relative indifférence. Pourquoi y-aurait-il deux poids deux mesures en fonction des quartiers ? La densification ne doit-elle pas se penser à l'échelle globale de la ville dans un véritable projet réfléchi, débattu, et non pas au cas par cas ?
Enchaînons enfin en évoquant le traitement infligé à la cité Arc en ciel qui n'a pas eu le droit à Zorro mais plutôt au sergent Garcia. A l'heure où débute pourtant à Aulnay-sous-Bois différentes réunions publiques autour de l'Agenda 21 et que nos élus s'affichent sur une brochure tirée à 40 000 exemplaires expliquant grosso modo que l'avenir de la planète c'est nous ! Et que nous devons être, en tant qu'habitants et citoyens, largement associés au processus décisionnel d'évolution de notre ville notamment au niveau urbanistique...
Alors que dans le cas de la cité Arc en ciel le promoteur n'est autre que l'OPH dont le président est monsieur Ségura, et que depuis le début les riverains soutenus par Alain Amédro (adjoint à l'urbanisme à cette époque) et les Verts ont proposé une solution alternative qui conciliait à la fois logements et conservation d'un espace végétal central symbolisé par quatre tilleuls... Quelle a été la réponse de l'exécutif municipal en place ? Envoyer les tronçonneuses au petit matin cisailler les arbres avant même que les habitants aient eu le temps de s'habiller pour sortir et constater l'horreur...
Le monde est violent, il suffit d'allumer sa télé cinq minutes ou de lire les journaux pour s'en apercevoir. Et ce qui s'est passé à la cité Arc en ciel l'est tout autant. Un acte barbare d'une lâcheté indicible. Qui au passage envoie une sacrée claque en retour à la tribune des élus communistes prônant la nécessité de faire passer l'humain avant tout ! Quelle ironie quand on songe au traumatisme tellement humain subi par certains habitants du quartier !
Maintenant revenons à la rue de Pimodan et concluons. Je ne sais pas si Gérard Ségura a la peau sèche mais avec toute la pommade qu'on lui a passé pendant ces deux réunions j'imagine que cela a dû s'arranger. Personnellement je suis désolé mais je n'ai pas de pommade et je n'ai pas l'intention d'en acheter. Je n'ai d'autre ambition, à l'instar du collectif PLU, que de sortir de cette logique d'affrontement : manifestation, contre-manifestation, caricatures grossières et infondées savamment entretenues pour faire croire qu'il y aurait d'un côté les "bons" aulnaysiens et de l'autre les "mauvais", ce qui divise la population et les quartiers alors que notre ville a plus que jamais besoin d'unité dans sa diversité.
Malgré plus de deux ans et demi de mandature, cet exécutif n'a toujours pas réussi à réunir les conditions d'un débat sain, loyal, ouvert et sincère, passage obligé pour aboutir à un processus d'information, consultation, concertation et prise de décision avec la population... Combien de temps faudra-t-il encore attendre ?
A suivre Partie 3 : où comment la rue de Pimodan revient sous les feux de la rampe...
Stéphane Fleury