Aulnay-sous-Bois : Don Diego de la Segura est arrivé ! (1/3)
Publié le 14 Octobre 2010
Partie 1 : Zorro est arrivé !
Rue de Pimodan à Aulnay-sous-Bois vous connaissez ? Mais si la rue de Pimodan. Un vrai miracle. Pas la peine d'aller à Lourdes ! Petit rappel des faits : en février 2010, quelques habitants d'une zone pavillonnaire située aux abords du boulevard de Strasbourg appellent le maire à la rescousse contre un promoteur qui aurait des vues sur leur quartier. A terme, les riverains craignent que des immeubles poussent comme des champignons, ce qui est fort possible dans la mesure où le plan local d'urbanisme le permet réglementairement parlant...
Et alors ? Et alors ? Zorro est arrivé ! En l'espace d'à peine un mois, deux réunions publiques sont organisées sur cette problématique, dont une entre les deux tours des élections régionales, et aboutissent à un happy-end presque hollywoodien : le promoteur retire son projet. Et tout cela grâce à qui : Gérard (Majax) Ségura... Cet événement est évidemment, comme par hasard, couvert à grands renforts publicitaires à la une du magazine municipal Oxygène.
Il n'est pas question ici de remettre en cause la légitimité des inquiétudes des habitants du quartier, dont j'ai pu rencontrer un certain nombre d'ailleurs, mais d'observer avec le recul comment ce dossier a été traité par rapport à d'autres. Premier constat et non des moindres, le collectif composé essentiellement de riverains des rue de Pimodan et Henri Barbusse a reçu une attention et une écoute toutes particulières de la mairie.
Oubliées les 3000 demandes de logements en attente sur la ville évoquées constamment en conseil municipal ou réunions publiques. Escamoté le débat sur la densification de centre-ville à proximité des transports et des commerces dont chacun s'accorde pourtant sur la cohérence. Et ne parlons pas des qualificatifs attribués généralement par nos chers élus à ceux qui ont le malheur de contester un projet immobilier soumis par la mairie, le plus souvent sans réelle concertation. Ils sont régulièrement traités d'égoïstes défendant des intérêts individuels au détriment de l'intérêt général. Quand ils ne sont pas accusés d'être manipulés ou pilotés par les partis politiques d'opposition. Rien que ça !
Mais dans le cas de la rue de Pimodan rien de tout cela. Dès le début les habitants du quartier ont été considérés comme dans leur bon droit. Ils ont défendu leur zone pavillonnaire contre des immeubles et pas un seul élu de l'exécutif municipal n'a jugé utile de soulever la moindre objection. Pas un seul. Au contraire les riverains ont eu les faveurs d'un vrai tapis rouge. Pas la peine d'aller à Cannes ! Même les scénaristes des séries américaines n'écrivent pas des épisodes aussi bien ficelés. Cet état des choses appelle un deuxième constat sous forme de questionnement : pourquoi un tel traitement de faveur ? Et surtout pourquoi ne s'applique-t-il pas aux autres quartiers ?
A suivre partie 2 : les marronniers dans l'impasse et la cité Arc en ciel contre le sergent Garcia.
Stéphane Fleury