Réunion publique du 19 Mars 2009 ... Un point sur la rue des Saules.
Publié le 24 Mars 2009
Ce compte rendu reprend le plus fidèlement possible les propos des différents intervenants dont je cite à chaque fois le nom. En italique, ce sont les commentaires que nous nous faisons suite à la tenue de ces propos. Nous avons laissé les membres de la Municipalité présenter le projet sans intervenir verbalement, le but pour nous étant de bien connaitre les intentions des élus.
Monsieur Amédro procède à un rappel des faits. Le terrain est à l'abandon, en friche et il est dans l'intérêt de la ville d'en faire un bon usage. Nous en sommes à la première étude préliminaire. Des sondages ont été effectués pour détecter une éventuelle présence de pollution dans le sol. A priori, il n'y pas de pollution dans le sol.
Alain Amédro poursuit en parlant d'une construction de petites unités qui s'insèrent dans le quartier. Là nous émettons une première réserve. A la vue du plan, ce sont de petites unités mais collées les unes aux autres. Trois pavillons collés les uns aux autres, cela représente une barre à l'échelle d'une zone pavillonnaire. La concentration et le nombre des bâtiments est tout simplement hallucinante. En l'état ce projet ne s'insère absolument pas dans le quartier. Trop de bâtiments, pas assez d'espaces verts, c'est un comble pour un élu de cette couleur, on manque d'espace, on étouffe. Si chaque petite unité était séparée par un jardin, cela changerait totalement la donne. On densifierait sans doute un peu moins la zone, mais on y gagnerait en qualité de vie et on aboutirait à un projet qui non seulement valoriserait la zone mais s'insérerait totalement en zone pavillonnaire.
Notre élu vert rappelle que l'architecte, Catherine Furet, a remis son premier travail le 30 Janvier 2009, jugé insatisfaisant par Monsieur le Maire qui a dit R+3 (rez-de-chaussée plus 3 étages) c'est trop grand, ce sera R+2 (rez-de-chaussée plus 2 étages). Alors là, nous n'imaginons même pas comment un architecte puisse penser proposer un R+3, un bâtiment de 4 étages en zone pavillonnaire. On nous présente la chose comme si Monsieur le Maire nous faisait un cadeau, comme si cette réduction de R+3 en R+2 était une super nouvelle, un acquis majeur, alors que nous pensons que Monsieur le Maire fait simplement preuve de bon sens.
Monsieur Amédro revient sur les questions de volume des bâtiments. Pas de barres, des petites unités de différents niveaux, pas de R+3, "premier acquis !", du R+2 pas trop haut. Il ajoute qu'en gros un bâtiment R+2 est de la taille des pavillons environnants. Là nous ne sommes pas convaincus. Quand nous voyons, par exemple, le pavillon situé 10 rue des saules, c'est un petit pavillon en R+1, et bien des bâtiments R+2 à proximité, cela représente plus la hauteur d'une tour de contrôle ayant vu sur tout plutôt qu'un bâtiment de même taille.
Alain Amédro rappelle qu'il a reçu le 11 Mars une dizaine de riverains, qu'il a remis les plans, ce qui est exceptionnel et qu'il a pris des engagements en terme de transparence sur le projet et ses avancements. Il précise également que la zone est encore UG c'est à dire zone pavillonnaire et qu'elle n'est pas incluse dans la modification du P.L.U (plan local d'urbanisme) actuellement en cours.
Monsieur Amédro conclut qu'il s'agit d'un premier travail en surface mais pas en nombre d'appartements. Le nombre de logements dépendra de la superficie de chacun des appartements ou de ce qu'il appelle des pavillons collectifs. Il enchaîne sur la crise du logement, dont Emmaüs se fait l'écho, les 3000 demandes de logements en attente, que les plus défavorisés sont touchés mais aussi les classes moyennes avec des enfants qui restent chez les parents de plus en plus tard. Il faut donc répondre à la demande de logements, mais pas n'importe comment, précise-t-il, en respectant la qualité environnementale, architecturale et une insertion adaptée à la zone pavillonnaire. Il précise enfin qu'il s'agira de logements mixtes, logement social et accession à la propriété et nous garantit une bonne gestion de l'ensemble.
Une personne commente : il n'y a rien de concret, donc. Quelqu'un pose la question du devenir des Restos du cœur, où vont-ils aller ?
Monsieur Ségura prend alors la parole affirmant qu'il n'y a rien de concret pour l'instant, que c'est une étude de faisabilité comme on en procède à des dizaines à la direction des études d'urbanisme. Rien n'est accompli, rien n'est finalisé. Ce sont les premières esquisses d'un éventuel projet. Il revient sur les forages ou plutôt les sondages en rappelant ce qui s'est passé récemment au vélodrome. Les sondages du vélodrome ont été effectués après que le projet d'aménagement de la zone ait été quasiment finalisé. Ce projet prévoyait 64 logements en accession à la propriété et 64 logements sociaux. La découverte de pollution sur ce terrain suite aux sondages du sol ont obligé à reprendre le projet à zéro. On peut s'étonner d'un tel oubli, sonder le terrain après avoir finalisé des plans travaillés pendant un an pour s'apercevoir que le sol est pollué et que ces plans ne servent à rien c'est pour le moins surprenant. On peut également s'interroger sur quelle est l'intention de la Mairie, dépolluer, laisser le terrain en l'état ? De plus on peut se demander comment on a construit un Bricoman à proximité de ce terrain pollué. Le terrain de Bricoman était-il pollué ? Si oui pourquoi a-t-on construit et a-t-on dépollué le site avant ? Enfin quel type de pollution a-t-il été trouvé au niveau du vélodrome ? Autant de questions qui demandent réponses.
Pour en revenir à la rue des Saules, Monsieur Ségura assure que nous n'en sommes qu'au début du début du début, que le plan remis à la délégation de riverains n'est qu'une esquisse et que la remise de ce plan est une chose qui ne se fait jamais et qu'elle est la preuve de la volonté de transparence de la Municipalité sur ce projet. Il rappelle que c'est un engagement de sa candidature inclus dans son programme lors des élections municipales et que rien ne se passera qui puisse avoir une influence néfaste sur le quartier, que le projet sera présenté aux riverains, que l'avis de ces derniers sera recueilli, intégré, que nous ne serons peut-être pas d'accord sur tout, mais qu'au final la décision ne se fera pas contre la majorité des riverains.
Monsieur Ségura rappelle l'existence des 12 conseils de quartier et des ateliers de travail qui vont d'ailleurs œuvrer sur le projet de la rue des saules. Un conseil : Si vous voulez peser de tout votre poids sur ce projet, inscrivez-vous tout de suite à votre conseil de quartier en appelant le 01 48 79 62 99 ou le 01 48 79 62 96. Cela prend cinq minutes et vous pourrez agir directement sur votre quartier et sur ce projet de la rue des Saules. Vous recevrez par courrier une convocation pour la prochaine réunion. C'est très important de vous inscrire sinon quelqu'un risque de décider à votre place.
Monsieur Ségura conclut enfin en rappelant qu'une réunion aura lieu le Vendredi 27 Mars 2009 à 20 Heures sans doute aux Merisiers, les habitants recevront une lettre à leur domicile. Cette réunion permettra de présenter plus en avant le projet de la rue des Saules. Monsieur Amédro ne sait pas si l'architecte sera là, mais elle sera présente sur l'atelier de travail du conseil de quartier. Une fois de plus, attention, il faut vous inscrire au conseil de quartier, sinon vous ne serez pas représentés et vous ne saurez pas qui prend les décisions pour vous. C'est vraiment très important de vous y inscrire.
Ensuite, une personne habitant 49 rue René Noclin précise avoir écrit à la Mairie sur le sujet de la rue des Saules sans obtenir de réponse, en indiquant que compte tenu de la situation de son pavillon avec vues sur les Merisiers, les Etangs et le Galion, la construction de bâtiments rue des Saules finirait d'enclaver totalement son pavillon. Elle en est fort préoccupée. Monsieur Ségura revient à la réunion du 27 Mars qui permettra de s'exprimer plus en détail sur ce projet.
Une personne termine en s'inquiétant de la mixité accession à la propriété et logement social au sein d'un même bâtiment. Elle cite en exemple une ville dans laquelle on a fait cohabiter propriétaires et locataires dans un même bâtiment et au final les propriétaires finissaient par vendre et partir à cause des problèmes engendrés par cette cohabitation. Monsieur Ségura précise qu'on se dirige vers une séparation entre bâtiments en accession à la propriété et logements sociaux pour éviter tout problème de gestion de ce type.
Rédigé par Stéphane Fleury le lundi 23 Mars 2009 à 23Heures27.