Aulnay-sous-Bois : Folies d'encre...

Publié le 20 Septembre 2010

Il y a plein d'endroits à Aulnay-sous-Bois que j'apprécie, mais il en est un que j'aime tout particulièrement. Il se situe au 41 boulevard de Strasbourg. C'est une librairie Folies d'encre. Ce lieu pour moi c'est un peu l'île de la tentation. Dès que je franchis la porte, il y a un je ne sais quoi dans l'air ... qui respire le livre et enivre. On a presque envie de tout acheter. Parfois, j'aimerais posséder les pouvoirs de Manimal. J'en profiterais pour me transformer en petite souris, me cacher sous une étagère jusqu'à la fermeture, pour ensuite feuilleter ou lire tous les ouvrages à l'œil !

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A l'heure où la question du commerce de proximité se pose assez souvent dans notre ville, cette enseigne joue décidemment dans la cour des grands. Je n'ai rien contre la Fnac ou Virgin, mais chez folies d'encre vous trouverez plus qu'une librairie. On vous y accueillera avec un supplément d'âme et vous aurez l'impression qu'on vous guide en douceur vers le livre qui est fait pour vous. Et tout cela en plein cœur de la ville.

Traverser à pied le parc Dumont pour remonter ensuite le boulevard de Strasbourg en direction du numéro 41 devient alors un réel plaisir qui contraste avec celui de rouler vers un centre commercial gigantesque et son parking trois-étages en béton. Certes, il en faut pour tous les goûts, mais à en juger par l'affluence impressionnante en ce samedi matin, Folies d'encre répond à un réel besoin. Alors tout ce monde m'a un peu rassuré sur la pérennité de l'endroit. Ce serait tellement dommage qu'il puisse disparaitre au profit d'une banque ou d'une agence immobilière.  

Ah oui sinon j'étais venu pour un livre consacré à la scène musicale de Manchester, que j'ai commandé et que j'aurai dans trois jours et je suis finalement reparti avec un autre consacré à John Sinclair. Ce dernier, particulièrement actif dans le milieu des années 60 et début des années 70 aux Etats-Unis, ambitionnait d'éveiller la conscience politique de la jeunesse de son pays en utilisant l'énergie fédératrice des groupes de rock'n'roll.

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Il est vrai qu'à l'époque l'Amérique était aux prises avec de sacrés démons tels que la ségrégation raciale et la guerre du Vietnam. Sinclair avait tracé une sorte de feuille de route avec des objectifs précis : lutter contre les préjugés, les idées reçues, bousculer les certitudes des "élites" et faire en sorte que les jeunes se réapproprient un peu du pouvoir confié aux mains exclusives des dirigeants politiques. Et tout cela avec le secret espoir que l'homme puisse s'épanouir dans un monde meilleur. Vaste programme !

Stéphane Fleury          

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Culture

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