L’étrange affaire de l’abattage sauvage des platanes de l’école Nonneville à Aulnay-sous-Bois
Publié le 7 Juillet 2015
Tout a commencé le samedi 4 juillet 2015 dans l’après-midi lorsqu’André Cuzon, ancien président de l’association Aulnay Environnement, alerte les blogs locaux sur une affaire plutôt étrange : l’abattage sauvage de platanes situés à l’intérieur de l’école Nonneville à Aulnay-sous-Bois. Son récit (à lire ci-dessous) et les photos qui illustrent cet événement sont aussi impressionnants que surprenants.
« Je suis alerté vers 17 heures 10 par une amie qui habite derrière l’école d’un élagage qui ressemble à une coupe sauvage dans la cour de l’école Nonneville. J’envoie un appel d’urgence aux blogs et me rends sur place avec elle et un autre voisin alerté. Nous tapons fort à la porte concernée : les ouvriers nous disent qu’ils n’ont pas la clef et que leur responsable doit passer à 19h30. Le gardien intérimaire vient voir à la porte au bout de quelques minutes. Nous lui demandons d’avertir les responsables du chantier et de la police municipale. Pendant qu’il appelle 3 ouvriers ayant la clef en profitent pour ressortir en voulant refermer à clef : ils étaient parait-il sur un chantier de placoplatre !
Hervé Suaudeau pour son blog Monaulnay arrive. Le spectacle est impressionnant : un platane de plus de 20 mètres de haut a été abattu par grosses branches de 30 centimètres de large. Des branches sont tombées sur les toits de l’école et des logements sur les bancs neufs de l’école… 1 autre professionnel sort avec du matériel ( électrique !). Nous attendons la police municipale, qui arrive et constate comme nous les dégâts, les risques évidents des travaux et l’absence des travailleurs partis comme des voleurs. Ils envisagent de mettre le camion resté là en fourrière afin de convoquer le « patron ».
Pour moi responsable associatif aulnaysien ce grave incident demande des réponses municipales après les enquêtes nécessaires. Cela doit porter sur les donneurs d’ordre, les conditions dans lesquelles des travaux se font à l’insu apparemment des gardiens et de la police ! Evidemment ce qui nous motive ce sont les conditions de travail des personnels… et les conséquences de travaux pour les biens publics et pour les arbres centenaires des écoles dans ce cas. Un arbre était mal : 5 autres étaient menacés…
Nous demandons aux élus de nous informer des résultats de cette enquête. A cet instant de mon compte-rendu j’ai un appel de Frank Cannarozzo. Je compte sur lui. Je lui ait dit que j’avais l’impression d’avoir affaire à des voleurs de bois… »
Immédiatement, notre Robin des Bois local, Hervé Suaudeau, se fend d’un article sur son blog où il émet l’hypothèse que cette opération aurait peut-être été commanditée par l’exécutif municipal soi-même. Il étaye son assertion sur des « rumeurs » soulevées par le corps enseignant de cet établissement scolaire mais pourtant formellement démenties en conseil d’école par Claire Fouque l’adjointe au maire en charge de l’éducation.
Renseignement pris, il apparait finalement que la ville n’a absolument pas mandaté cet abattage sauvage. Elle est en fait victime de la situation exactement comme lors du dépôt de tonnes de terre survenu en 2013 sur le site de l’ancienne usine d’amiante. Une plainte aurait d’ailleurs été déposée et une enquête est en cours pour connaitre les tenants et aboutissants de cette affaire.
Moralité : à force de voir le mal partout notre sympathique blogueur semble se laisser gagner par une sorte de paranoïa aiguë. Attention à la surchauffe…
(Merci à André Cuzon pour le compte-rendu et les photos).