Aulnay-sous-Bois, cantonales nord second tour. Décryptages, perspectives et insolites. (1)
Publié le 12 Avril 2011
Aulnay-sous-Bois, Gérard Ségura la machine à gagner les élections
Il flottait, parait-il, sur Aulnay-sous-Bois un parfum de mécontentement. On aurait soi-disant beaucoup promis aux quartiers Nord et peu tenu. La zone pavillonnaire devait, elle aussi, se révolter contre son bétonnage programmé. De ce point de vue, le second tour des élections cantonales du 27 mars offrait, semble-t-il, l'occasion unique d'envoyer un message clair et net au maire de la ville. Une sorte de double avertissement. Le premier pour lui rappeler que l'arrivée au pouvoir de sa majorité en 2008 n'avait tenu qu'à 204 voix et le deuxième pour lui faire comprendre que s'il s'obstinait à n'écouter sciemment qu'une partie de ses administrés, certains d'entre eux finiraient bien peut-être par le lui faire payer tôt ou tard...
Au vu des résultats du scrutin, force est de constater que Gérard Ségura sort renforcé. Certes son score n'est pas faramineux loin s'en faut, mais il a été réélu dans un fauteuil. C'était prévisible, mais à aucun moment il n'a été mis en danger. Si rien n'est jamais figé dans le marbre, il semblerait que l'abstention s'installe comme un phénomène pérenne. Qui miserait sur un possible sursaut citoyen pour les prochaines échéances électorales, à l'exception peut-être des présidentielles ? Dés lors le gain d'une élection se jouera sans doute avant tout sur la capacité d'un parti à mobiliser au maximum son électorat tout en misant sur le fait que l'adversaire soit moins fort dans ce domaine, quelles qu'en soient les raisons.
Dans ce contexte, Gérard Segura a l'air d'une véritable machine à gagner les élections. Pour l'avoir observée (pas espionnée je précise pour les esprits qui fantasment un peu trop sur la toile) à l'œuvre en quelques endroits et occasions j'ai eu l'impression d'une véritable toile d'araignée tissée à force de patience. Une sorte d'armée, à l'effectif impressionnant, quadrillant le terrain sans relâche. Avec méthode, détermination, en direction d'un seul et unique objectif : la victoire. Dans ce domaine il semblerait que le maire et conseiller général ne souffre aucune concurrence.
Aucune concurrence sérieuse... Tout au moins de nature à le mettre en péril dans l'optique de 2014 par exemple...
A suivre : 2014 année charnière ou qui pour battre Gérard Ségura ?
Stéphane Fleury