En effet, le candidat « officiel », Benjamin Giami, peine à rassembler autour de lui. D’abord, parce qu’il est l’incarnation même de l’opportunisme en politique. Elu 12ième adjoint au maire en 2014, il a surtout brillé par son absence pendant trois ans avant de rejoindre très tardivement LREM qui n’est qu’un simple marchepied pour son ambition personnelle.
Il en découle ensuite, et c’est extrêmement problématique pour monsieur Giami, que sa légitimité pour représenter LREM aux municipales de 2020 à Aulnay-sous-Bois est contestée par les marcheurs de la première heure. Ainsi, à l’instar de Cédric Villani à Paris, une candidature dissidente s’est déjà fait connaitre sous l’impulsion d’Abdel Benjana et Fouad Guendouz. Il pourrait donc y avoir deux listes LREM dans notre commune au premier tour des élections de mars prochain !
Et n’oublions pas non plus les marcheurs historiques qui ont fait campagne pour Emmanuel Macron dès le début, bien avant que l’on sache qu’il deviendrait président de la République. On pense évidemment à Marc Masnikosa, dont les relations avec le clan Giami sont pour le moins fraiches. Monsieur Masnikosa prendra-t-il officiellement position localement pour un candidat ? Là encore le flou subsiste.
Enfin, nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau coup de théâtre chez LREM qui ressemble de plus en plus à Le Recyclage En Marche plutôt qu’à La République En Marche ! En effet, conforté par son score sans précédent aux élections législatives de 2017, Billel Ouadah sortira-t-il à nouveau du bois pour tenter l’exploit de dernière minute et l’emporter sur un coup d’esbrouffe ?
Que de questions sans réponse pour le moment ! En attendant d’y voir plus clair, vous pouvez prendre connaissance ci-dessous d’un article du journal Le Parisien qui évoque justement LREM et sa "confusion"…
« Aucun soutien de ma part à ce candidat, que d'ailleurs, je ne connais pas. Je suis concentré sur ma propre campagne ! » Clair, net et précis, Cédric Villani, député de l'Essonne et candidat dissident LREM aux municipales de Paris, dément formellement soutenir Abdel Benjana, lui-même candidat à Aulnay-sous-Bois. Et pourtant : depuis quelques semaines, ce dernier a édité un tract où il pose fièrement en compagnie… de Cédric Villani.
« C'est une photo qui été prise lors d'une de mes réunions publiques à Paris. Comme tant d'autres selfies… Mais ce n'est en aucun cas une affiche qui a été validée par mes soins », insiste encore le député marcheur, qui précise : « Les deux personnes sur la photo (NDLR : Abdel Benjana et Fouad Guendouz, tous deux candidats) ont été chaleureuses… mais je ne les connais pas. Je ne veux en aucun cas être associé à leur campagne. »
«Une confusion», selon Abdel Benjana
Contacté, Abdel Benjana, ex-premier adjoint PS sous la mandature précédente, évoque une « confusion ». S'il a fait apparaître Cédric Villani sur ce tract de campagne, c'est pour signifier qu'il partage « sa vision sur l'absence de démocratie dans le processus de désignation des candidats LREM pour les municipales ».
Ainsi, Villani, en désaccord avec le choix de Benjamin Griveaux pour porter les couleurs du parti présidentiel aux municipales dans la capitale, a maintenu sa propre candidature. Et à Aulnay-sous-Bois, Abdel Benjana, candidat à l'investiture, a maintenu la sienne alors que les instances de LREM ont désigné Benjamin Giami.
A ceux qui l'accusent d'être « piloté » par la majorité LR pour grappiller des points au candidat LREM officiel, il rétorque : « Mensonge ! Moi, je suis sur le terrain chaque semaine, je ne m'abaisse pas à faire une campagne de caniveau sur les réseaux sociaux. »
Source introduction : contribution externe / Source article du journal Le Parisien : journal Le Parisien / Photo d’illustration