Retour sur la manifestation d’hier à l’entrée du site PSA d’Aulnay-sous-Bois
Publié le 6 Février 2013
Hier après-midi, comme le prouve notre vidéo, les automobilistes empruntant le rond-point situé à proximité de l’entrée du site PSA d’Aulnay-sous-Bois ont pu constater l’ampleur de la foule qui manifestait en soutien de militants CGT menacés de licenciement mais aussi plus largement contre la fermeture de l’usine de production du groupe automobile. Vous trouverez ci-dessous à ce propos l’article de Gwenael Bourdon paru ce matin dans le Parisien. Nous publierons prochainement les allocutions des principaux intervenants qui ont généralement fustigé l’inertie gouvernementale dans ce dossier et notamment celle du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg…
Plusieurs centaines de personnes étaient venues soutenir les quatre militants CGT menacés de licenciement. Pour la première fois depuis le début de la grève, ininterrompue depuis le 28 janvier, élus et responsables politiques se sont déplacés en nombre pour appuyer le mouvement. Pierre Laurent (PC), « scandalisé » par les propos d’Arnaud Montebourg, du PS, (qui juge la fermeture du site inévitable), Marie-George Buffet (PC), plaidant pour étudier le « plan B » de la CGT (en faveur d’un maintien de toutes les usines PSA), Martine Billard, du Parti de gauche, fustigeant « l’offensive concertée du patronat », la sénatrice Europe Ecologie Aline Archimbaud, réclamant « zéro licenciement » chez PSA, ou encore Olivier Besancenot (NPA), Nathalie Artaud (Lutte ouvrière)… ainsi que des délégations syndicales CGT, CFDT, Solidaires d’autres entreprises, comme Renault, Air France ou Michelin.
La grosse caisse de grève rouge, s’est alourdie de dons supplémentaires : 5000 € du PC 93, 6000 € de la ville de Gonesse (Val-d’Oise), 1000 € collectés à l’usine PSA de Poissy (Yvelines). 63000 € au total, et plus de 100000 € en ajoutant les promesses de dons. « Le signe que notre grève est soutenue. On reçoit des chèques tous les jours », constate Serge Fournet, militant CGT. Avec 480 cartes de grévistes annoncés (sur 3000 salariés), le mouvement paralysait toujours les ateliers hier. Deux autres militants CGT ont été convoqués pour un entretien disciplinaire. La direction a un mois pour rendre sa décision. « Ils vont faire tomber des têtes, jugeait hier Agathe Martin, l’une des délégués menacés. Notre grève est devenue symbolique. »
Source article Le Parisien. Vidéo : Aulnaylibre !