Les constructions de nouveau possible autour de la gare de triage de Drancy Blanc-Mesnil Le Bourget

Publié le 17 Décembre 2014

gare-drancy.jpgLes interdictions tombent, mais les incertitudes demeurent. Au lendemain de l'annulation par le tribunal administratif de Montreuil de l'arrêté préfectoral du 6 mars 2013, élus et collectifs de riverains de la gare de triage de Drancy restent vigilants. C'est cet arrêté qui avait mis sur la table la question de la dangerosité de ce site majeur du fret francilien, où transitent chaque année plus de 15 000 wagons transportant des matières dangereuses, au cœur des villes de Drancy, du Blanc-Mesnil et du Bourget.

La préfecture avait pris cet arrêté à la suite des études de risques menées par Réseau ferré de France (RFF). Celui-ci avait entraîné, dans la foulée, la rédaction d'un « porter à connaissance » interdisant toute nouvelle construction dans un périmètre de 620 m autour de la gare, soit 30 % du territoire de Drancy et 20 % de celui du Blanc-Mesnil !

« La conséquence immédiate de la décision du tribunal administratif est l'annulation du porter-à-connaissance », estime Alain Ramos, président du Corigat (Collectif des riverains de la gare de triage). Une décision qui devrait soulager bon nombre d'habitants, qui ont vu la valeur de leur bien dégringoler ou parfois les chantiers de construction ou d'agrandissement de leur pavillon stoppés net.

Mais tout ceci risque bien de n'être que provisoire. La préfecture assure qu'elle engagera « une nouvelle démarche visant à prendre un nouvel arrêté permettant d'encadrer l'activité du site en matière de sécurité et tenant compte des dernières évolutions relatives à l'analyse des risques ». Qui dit nouvel arrêté dit aussi nouveau porter à connaissance, et donc nouvelle interdiction à construire. Celle-ci pourrait même être étendue. Le rapporteur public du tribunal administratif a en effet considéré l'étude de dangers de RFF comme « incomplète », notamment « sur le périmètre retenu qui aurait dû inclure le faisceau nord de la gare », précise le Corigat.

Dans l'attente de ce nouvel arrêté, la délivrance de permis de construire pourra reprendre. Mais la question de la dangerosité du site, elle, reste entière. « Il y a toujours 15 000 wagons par an transportant des matières dangereuses, plus 400 de chlore et 400 de déchets nucléaires. Il faut que le prochain arrêté propose des solutions pour en réduire les risques, faute de quoi cette annulation n'aura servi à rien. Nous demandons à être associés à sa rédaction. Nous veillerons à ne pas être mis devant le fait accompli comme en 2013. La mobilisation citoyenne se poursuit », martèle Alain Ramos.

« C'est retour à la case départ. Sur le fond on n'a pas avancé. Et pendant ce temps-là, des dizaines d'habitants ont été spoliés », regrette Hacène Chibane, conseiller d'opposition (PS) à Drancy.

Source : Le Parisien

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

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